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Avec Planète Découverte sur les traces d’Hemingway à Cuba.
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Une américaine à Cuba !

Sur les traces d’Hemingway à Cuba.

Il existe de nombreuses et excellentes raisons qui donnent envie d’aller à Cuba : rencontrer sa population accueillante, farnienter sur ses centaines de kilomètres de plage de sable blanc, explorer ses chaines de montagnes couvertes de forêts tropicales, visiter ses villes au charme suranné d’architecture hispanocoloniale comme La Havane, Trinidad, Santiago, Santa Clara, Cienfuegos ou Camagüey, écouter ses orchestres de musique cubaine ou tout simplement pour siroter un des 100 cocktails à base de « Havana Club » connu de tous les « vrais » barmans de l’île… Cette  » Perle des Antilles » attire depuis longtemps les passionnés de danses et de musiques omniprésents sur l’île dont sa renommée dans ses formes d’art n’est plus à faire. Mais elle séduit aussi les écrivains et les poètes et, quand on associe Cuba et littérature, le nom qui nous vient à l’esprit, c’est celui qui fût assurément le plus célèbre des écrivains ayant vécu sur l’île : Ernest Hemingway ! Celui-ci y a laissé une empreinte indélébile. Nous vous proposons de partir avec nous sur ses traces…

« Après tant de temps dans ce pays je me considère comme un Cubain » Ernest Hemingway

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Le vieil homme est la mer, livre pour lequel il reçut le prix Nobel de littérature.

 

Ernest Hemingway fait partie des écrivains mythiques tant par son œuvre littéraire que par sa vie. Ses diverses expériences ont beaucoup marqué son œuvre. Il a participé en tant qu’ambulancier à la Première Guerre mondiale, il a couvert en tant que journaliste la guerre d’Espagne, il était présent lors du débarquement en Normandie et à la libération de Paris… Il fût récompensé par le Prix Pulitzer et le Prix Nobel de littérature qu’il dédiera d’ailleurs au peuple cubain. Il a écrit des chefs-d’œuvre comme « Le Soleil se lève aussi », « L’adieu aux armes », « Les neiges du Kilimandjaro », « Pour qui sonne le glas » et sûrement un de ses plus célèbres livres « Le vieil homme et la mer » qui se déroule à Cuba.

Il foule la terre cubaine pour la première fois en 1928. En provenance de France sur un « vapeur », il fait une courte escale à La Havane ce qui va suffire pour que le charme de cette ville opère. L’écrivain Lisandro Otero déclara qu’Hemingway avait découvert à Cuba « le goût de l’avocat, de l’ananas et de la mangue » ! Il y séjourne pour la seconde fois d’avril à juin 1932, il y vient pour participer à un tournoi de pêche à l’espadon, puis y retourne pour une troisième fois un an plus tard…

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Hôtel « Havanais Ambos Mundos »

Il découvrit que ce pays le stimulait physiquement et mentalement, une grande énergie créatrice l’envahissait, il disait que Cuba « le remplissait de jus » ! À son retour de la guerre civile espagnole, il s’établit pour quelque temps à l’hôtel « Havanais Ambos Mundos » situé au cœur de La Havana Vieja. C’est dans cet hôtel chambre 511 qu’il écrivit « Pour qui sonne le glas ».

En avril 1939, il loua la villa « La Vigia » qu’il acheta un an plus tard et, en 1943, il décida d’aller y vivre avec sa quatrième épouse, Mary Welsh. « La Vigia » devint le port d’attache de l’écrivain, il y vécut 22 ans jusqu’en 1960, date à laquelle il rentra aux États-Unis. Ce départ n’avait alors rien de définitif, mais la crise des missiles en a décidé autrement !

 

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La ville d’Hemingway, « La Vigia »
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Intérieur de « La Viga »

 

« La Vigia » est une grande maison blanche de style espagnol néocolonial bâtie sur une colline au cœur d’un parc luxuriant avec une magnifique vue sur La Havane et la mer au loin. Elle se trouve à une quinzaine de kilomètres au Sud-Est de La Havane, à San Francisco de Paula. Après le suicide de l’écrivain en 1961, sa veuve Mary Welsh légua la villa au gouvernement cubain qui en fit un musée à la gloire de l’écrivain. Selon les Cubains, la maison est telle qu’Hemingway l’a laissée en 1960. Le temps semble s’y être arrêté ! On ne peut suivre les traces d’Hemingway sans venir dans cette villa. On y trouve sa machine à écrire sur laquelle dès l’aube il écrivait debout, mais aussi ses trophées de chasse qu’il avait ramenés du Kenya (des têtes d’impalas, d’antilopes et de buffles empaillées).  Les murs sont ornés d’affiches de corridas espagnoles des années 30 et de son uniforme de correspondant de guerre. Et, pêle-mêle, on aperçoit des cadavres de bouteilles de whisky, de rhum et une multitude de livres dans tous les coins. On ne distingue cependant tout cela que depuis l’extérieur à travers les grandes fenêtres ouvertes, car on ne peut rentrer à l’intérieur de la maison depuis que le président Gorbatchev a cassé un vase lors d’une visite dans les années 90 ! Par contre, on peut profiter du luxuriant jardin, on y voit dans un hangar son yacht le « Pilar » à bord duquel il avait pour habitude de partir à la pêche aux marlins, le cimetière de ses chiens, la piscine où s’est baignée nue Ava Gardner ! On peut se relaxer sur une chaise longue sous les palmiers et les bambous où Gary Cooper, Ingrid Bergman, les fameux toréros espagnols Dominguez et Ordonez… comme beaucoup d’autres amis et invités de l’écrivain se sont prélassés.

Quand on va sur les traces d’Hemingway on rencontre forcément des bars ! Car s’il aimait la littérature, il aimait aussi la fête et l’alcool. Trois passions auxquelles il s’adonna sans modération dans la Vieja Havana. La capitale cubaine se souvient de ses échappées dans plusieurs lieux :

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La Bodeguita del Medio à la Havane.

la « Bodeguita del Medio », un lieu devenu emblématique en partie grâce à Hemingway qui y avait ses habitudes. Vous pourrez y commander, comme lui, la spécialité de la maison, un mojito (un cocktail à base de rhum cubain, de jus de citron, de sucre et de menthe écrasée),

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La Floridita dans la Vieja Havana.

 

ou au « Floridita », un autre de ses lieux favoris dans la vieille Havane, où le romancier y passait tous les jours prendre un daiquiri qui porte maintenant le nom de «Papa Hemingway Special », car il fût concocté en son honneur (un cocktail à base de rhum, jus de pamplemousse, jus de citron et glace pilée).

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Hemingway !

 

On peut également ici voir une statue de lui accoudé au bar et une peinture au mur sur laquelle il est représenté en train de trinquer avec le poète cubain Nicolas Guillen avec, en fond, les drapeaux de leur pays, symbole de l’amitié entre les deux peuples, qui ont pourtant rompu leurs relations diplomatiques en 1961 !

 

 

 

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Buste d’Ernest Hemingway 

C’est aussi dans ce petit port que vivait Gregorio Fuentes, inspiration pour Santiago le héros du « Vieil Homme et la Mer ». Entre Gregorio Fuentes et Ernest Hemingway ce fut une belle et grande histoire d’amitié. Fuentes vécut dans sa petite maison de Cojimar, entouré de photos de l’écrivain où il mourut à l’âge de 104 ans en 2002. Hemingway l’avait décrit en disant que ses « yeux étaient de la couleur de la mer, gais et invaincus ». Depuis la mort de l’écrivain, celui-ci n’a jamais voulu reprendre la mer.

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Ernest Hemingway et ses amis pêcheurs.

 

 

 

Pour suivre la légende de l’écrivain-pêcheur à Cuba, il est indispensable de se rendre au petit port de Cojimar, à l’Est de La Havane. Il aimait beaucoup cet endroit que les Cubains appellent « Marina Hemingway » ! C’est de là qu’il faisait ses sorties en mer et d’où il partait pêcher. Dans ce petit port de pêche, on aperçoit un monument en bord de mer à son effigie et la petite histoire dit que les pêcheurs de Cojimar ont donné un bateau avec armatures en laiton avec lequel a été fondu le buste de « Papa Hemingway ».

 

 

 

Et bien sûr, il y eut la rencontre historique entre Ernest Hemingway et Fidel Castro ! Elle eut lieu le dimanche 15 mai 1960. Une poignée de main unissait deux hommes qui s’admiraient mutuellement. « Je n’ai jamais lu quelque chose d’aussi merveilleux que Le vieil homme et la mer », commentait Fidel Castro. « Pour qui sonne le glas » eut une grande influence sur le « Lider Maximo » quand celui-ci cherchait une solution à une situation compliquée dans l’île.

 

« Le vie est courte mais un sourire ne prend qu’une seconde”. Proverbe cubain.

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Paysage cubain!

 

Cuba et Hemingway sont donc étroitement liés, l’écrivain hante encore et toujours l’île.

Alors, comme « Papa Hemingway » suivez-nous à Cuba.

 

 

 

Pierre B

Planète Découverte vous amène à la découverte de Malte

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Lever de soleil sur le port de Malte.

Découvrir Malte avec Planète Découverte.

Malte entre Orient et Occident enchante depuis toujours ses visiteurs tant pour ses merveilles naturelles (paysages méditerranéens, plages et criques aux eaux transparentes …) que pour son passé légendaire (villes historiques, églises baroques, temples préhistoriques…) en permettant une communion avec la nature et les civilisations qui y ont laissé de nombreux témoignages.

 

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Mégalithes d’époque néolithiques

Malte et son archipel d’îles s’égrènent au cœur de la Méditerranée. Il se compose de deux îles principales, Malte (246 km²) et Gozo (67 km²), ainsi que des îlots de Comino, Cominotto et, au sud, le minuscule îlot de Filfla. L’île de Malte a toujours été un carrefour des routes maritimes et des civilisations, cela s’explique en partie par sa situation géographique à une centaine de kilomètres au sud de la Sicile et à 350 km des côtes africaines. Tous les grands navigateurs et conquérants, tous les peuples et civilisations qui abordèrent les rivages de la Méditerranée passèrent sur l’archipel, d’Ulysse à Corto Maltese, de St-Paul aux chevaliers de Malte ou des Phéniciens aux Britanniques. Elle conserve de nombreuses traces et empreintes de ce passé prestigieux.

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Cathédrale de Mdina à Malte

Résumons donc ici les pérégrinations historiques de l’île! Dès le IVe millénaire av. J.-C., des peuples néolithiques qui vouaient un culte à la déesse de la fertilité y construisirent de grandioses temples cyclopéens. À partir du Xe siècle av. J.-C., les Phéniciens colonisent Malte et « cohabitent » plus ou moins pacifiquement avec les Grecs. Après le déclin de la Phénicie, l’île passe sous le contrôle de Carthage en 480 av. J.-C. À la fin des guerres puniques, Malte rentre dans l’Empire Romain en 218 av. J.-C. Au Ve siècle, l’île subit l’occupation des Vandales et des Ostrogoths. Puis vinrent les Byzantins qui demeurent dans l’archipel jusqu’à la conquête de Malte par les Arabes en 870. Les Normands en 1090 s’en emparent à leur tour, avant que l’île passe en 1127 sous domination sicilienne. Charles Quint, en 1530, concède à l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem (ou chevaliers de Malte), le « fief perpétuel, noble et franc, de Malte et Gozo ». L’île devient alors l’avant-garde européenne contre l’avancée ottomane, elle est dotée d’impressionnantes fortifications, notamment dans sa capitale La Valette (« vaste vaisseau de pierre »), ainsi que de très nombreuses églises et palais baroques. La domination de l’Ordre prend fin en 1798 avec la prise de l’île par Napoléon Bonaparte lors de la campagne d’Égypte. En 1800, les Maltais appellent à l’aide les Britanniques qui prennent l’île, mais refusent de la rendre aux Hospitaliers et l’annexent officiellement à l’Empire britannique en 1816. Durant la 2e Guerre mondiale, Malte joue un rôle important ce qui lui vaut la « George cross » pour sa résistance héroïque, croix qui figure aujourd’hui sur le drapeau national. L’indépendance du pays est reconnue le 21 septembre 1964, Malte restant dans le Commonwealth. Le 13 décembre 1974, Malte proclame la République, adhère à l’Union européenne le 1er mai 2004 et fait partie de la zone euro depuis le 1er janvier 2008…

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Bus de Malte!

Les Maltais actuels sont les héritiers de cette histoire exceptionnelle. Leur langue en témoigne : proche de l’arabe avec de nombreux emprunts au vocabulaire sicilien et italien, l’anglais y est aussi parlé couramment. Ils sont en quelque sorte un mélange d’exubérance latine, de patience orientale mâtinée de rigueur anglo-saxonne!

 

 

 

À Malte, on rencontre l’Histoire tout en profitant des suavités de l’île!

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Rue de La Valette

 

Malte un voyage indispensable, avec Planète Découverte!

 

 

 

 

 

Vjaġġ bla periklu!, bon voyage

 

 

 

Pierre

 

A la rencontre des Aborigènes d’Australie.

Rocher sacré Uluru (Ayers Rock)
Rocher sacré Uluru (Ayers Rock)

 

A la rencontre des Aborigènes d’Australie.  

 

Ananguku ngura nyangatja ka pukulpa pitjama

            (Voici la terre aborigène et nous vous souhaitons la bienvenue)                                                                                                                                     

Les Aborigènes sont les premiers humains connus à avoir peuplé l’Australie; leurs ancêtres seraient venus d’Asie, il y a environ 50 000 ans.

Le nom Aborigène désigne (anthropologiquement) « celui qui est originaire du pays où il vit » ou « celui dont les ancêtres sont les premiers habitants connus de sa terre natale ».

Du point de vue du gouvernement australien, le terme Aborigène désigne une personne qui remplit les trois critères suivants:

1) a des ancêtres aborigènes,

2) s’identifie elle-même comme étant aborigène,

3) qui est reconnue comme telle par sa communauté aborigène.

Un terme tel qu’« en partie aborigène » ne veut rien dire; on est aborigène ou on ne l’est pas, la couleur de peau, par exemple, n’est pas un critère.

A la rencontre des Aborigènes
A la rencontre des Aborigènes

Ils sont actuellement moins de 2 % de la population totale de l’Australie, repartis en près de 500 nations ou clans à travers tout le pays. Chacun de ses groupes se distingue par une appellation propre, par une langue ou par une prononciation différente, mais aussi par des pratiques distinctes, par exemple le Digeridoo, qui à l’origine était joué que dans le nord et nommé d’ailleurs différemment selon l’ethnie: yidaki, mooloo, djubini, ganbag, gamalag, mago, maluk, yirago, yiraki, etc.

Didgeridoo. A la rencontre des Aborigènes
Didgeridoo. A la rencontre des Aborigènes

Avant l’arrivée des colons européens au XVIIIe siècle, lorsque le Capitaine Cook découvre l’Australieet en prend possession au nom du roi Georges III, les Aborigènes étaient établis soit le long des côtes en communautés semi-sédentaires pratiquant l’agriculture, la pêche et l’élevage, soit à l’intérieur des terres, dans le bush et le désert, vivant de la chasse et de la cueillette. Ils avaient une technique de brûlis du sol pour encourager la pousse des plantes préférées du gibier qu’ils chassaient et ils possédaient aussi des techniques très évoluées pour trouver de l’eau. Considérés comme un peuple dit « sauvage » ou « non civilisé », ils furent chassés de leur territoire, désignée « Terra Nullius » c’est-à-dire terre n’appartenant à personne. Meurtres impunis, traques, racismes, esclavages, vols d’enfants, transmissions volontaires ou non de maladies et distribution d’alcool ont bien failli exterminer ce peuple respectueux de toute vie et sans aucune notion de propriété ni de capitalisme.

Drapeau Aborigène
Drapeau Aborigène

Depuis quelques dizaines d’années, leurs conditions de vie souvent désastreuses changent.  En 1967, ils ont obtenu le droit de se déplacer librement en dehors des réserves et seront enfin reconnus citoyens australiens à part entière.

Actuellement, les Aborigènes veulent que le monde change leur vision à leur égard, qui est souvent celle d’un peuple alcoolique à la dérive. Ils sont en train d’y arriver notamment avec leur art, le « dot painting » qui a atteint une reconnaissance mondiale, mais aussi grâce à la notoriété de certaines personnalités aborigènes comme Cathy Freeman (double championne du monde et championne olympique d’athlétisme), l’écrivain & philosophe David Unaipon… Également à des initiatives comme celle de chefs cuisiniers aborigènesqui ont lancé la mode dans toute l’Australie de la nourriture du bush (nourriture cueillie et récoltée, non cultivée).

Dot painting Aborigène
Dot painting Aborigène

Ce peuple, qui est une des plus anciennes cultures survivantes sur terre, a acquis sa reconnaissance comme un peuple fondateur de l’Australie et désire accueillir et faire connaitre leur culture aux visiteurs étrangers.

« Les Blancs changent sans arrêt le monde pour l’adapter à la vision fluctuante qu’ils ont de l’avenir. Les aborigènes mobilisent toute leur énergie mentale pour laisser le monde dans l’état où il était. En quoi cette conception est-elle inférieure ? » Bruce Chatwin.

 

 

 

Planète Découverte vous amène en Australie à la rencontre de ce peuple fascinant.

Danse Aborigène
Danse Aborigène

 

Le peuple du Rêve! Les Aborigènes sont appelés ainsi en rapport à leur mythologie qui régit toute leur vie sociétale (organisation, vision du monde, mode de vie, etc.). Le Thème central est le « temps du rêve », mondialement connu sous le nom de Dreamtime, qu’ils nomment Tjukurrpa; il explique les origines et la création du monde. Des créatures géantes, comme le Serpent arc-en-ciel (Waagal) sont sorties de la terre, de la mer ou du ciel et ont créé la vie (toutes les créatures vivantes). Ils ont façonné les terres, les fleuves et les montagnes selon leur nature, mais leur esprit est resté dans la terre, la rendant sacrée pour les Aborigènes. La terre est absolument cruciale, elle est au centre de leur vie matérielle et spirituelle. C’est toujours le cas, c’est pourquoi ils demandent aux voyageurs de ne pas ramasser de terre pour la rapporter chez eux. Pour eux, une relation spirituelle lie les êtres humains, les plantes, les animaux, les astres et les sites sacrés.« La terre ne nous appartient pas, nous appartenons à la terre »Proverbe Aborigène.

 

Pierre B.

 

 

A la rencontre des dragons de Komodo…

A la rencontre des dragons de Komodo

A la rencontre des dragons de Komodo…

 

Komodo que les Indonésiens appellent «Pulau Komodo», est une île surprenante au cœur de la mer de Florès. Elle est une des très nombreuses îles, des «petites îles de la Sonde», située entre Sumbawa et Florès. Elle compte moins de 2 000 habitants pour la plupart des familles de pêcheurs, notamment des Makassar et des Bugis originaires des Célèbes et descendants d’anciens condamnés exilés de force sur l’île; sans oublier quelques Bajo, les « nomades de la mer ».

Coucher de soleil sur la mer de Florès
Coucher de soleil sur la mer de Florès

Mais si cette île est célèbre, c’est bien sûr pour sa faune endémique unique au monde et son fameux résident, le terrible Dragon de Komodo! Appelé aussi varans de Komodo (Varanus komodoensis), il est le plus grand lézard vivant au monde.

Dragon de Komodo
Dragon de Komodo

Les Indonésiens le dénomment Buaya Darat (littéralement « crocodile terrestre »), parfois Ular Naga (« serpent-dragon ») ou Ora (en langue locale manggarai). Les habitants de l’île s’accommodent de la présence de ces varans qu’ils considèrent comme étant leurs jumeaux!

Bébé dragon!
Bébé dragon!

Et, selon une légende réputée en ces lieux, une princesse de Komodo (Putri Naga) mit au monde des jumeaux : un garçon du nom de Gerong et une fille, ressemblant à un varan, dénommée Ora; la princesse exigea de son fils qu’il traitât sa sœur comme son égale. Depuis ce temps mythique, les villageois respectent les varans en leur offrant par exemple une partie de leur chasse! Avant leur découverte en 1910 par une expédition hollandaise, il courait déjà de nombreuses légendes sur ces créatures décrites comme terrifiantes et monstrueuses.

Patte de dragon de Komodo
Patte de dragon de Komodo

Ces légendes se confirmèrent en grande partie, en effet ces reptiles qui semblent être des rescapés de l’ère des dinosaures, peuvent atteindre 3 mètres de long et peser plus de 150 kg. Ils sont de redoutables chasseurs carnivores, ils se nourrissent de macaques, cerfs, sangliers et même de buffles. Ses armes sont ses griffes et sa mâchoire dissociable qui lui permet d’avaler d’énormes proies qu’il aura préalablement infectées de bactéries en les mordants afin de les affaiblir. Il en reste aujourd’hui moins de 6 000 dont la plus importante colonie se trouve sur l’île de Komodo, mais aussi sur l’île voisine de Rinca. Pour les protéger, fut créé en 1980 le parc national de Komodo, il comprend les trois îles de Komodo, Rinca, et Padar ainsi qu’une multitude d’îles plus petites. L’objectif de ce parc est la protection de la flore et de la faune de la région, y compris dans les zones maritimes. En 1991, le parc a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Il abrite également de nombreux singes macaques, sangliers, biches ou encore buffles sauvages. Outre ses paysages magnifiques de savane et de forêts tropicales qui, à la saison sèche (de mai à octobre), prennent une couleur dans les tons de rouge et pendant la saison des pluies (de novembre à avril) deviennent verts comme du Jade. Plusieurs de ses îles et îlots sont bordées de plages de sable blanc et rose (dû au corail rouge), il est possible de se baigner dans ses eaux turquoise et d’explorer ses superbes sites de plongée sous-marine et de surface.

Bateaux de pêche sur la mer de Florès
Bateaux de pêche sur la mer de Florès

Dans ces îles de la Sonde vivent des peuples aux traditions ancestrales millénaires (artistiques et culturelles). Ceux-ci ont su évoluer avec l’apport des religions et mœurs venues d’autres continents (Europe, Inde, Afrique) tout en gardant leurs traditions et art de vivre. Ils vivent dans des paysages de rêves, lagons aux eaux translucides, paysages verdoyants exotiques, volcans coniques surgissant des vallées… en osmose avec des animaux «préhistoriques» comme le dragon de Komodo!

 

Elles vous attendent à l’autre bout du monde, alors n’hésitez plus et partez avec Planète Découverte à leur rencontre.

 

 

Pierre B

 

Planète Découverte vous emmène au Pays du Manga
L'univers des Mangas !
L’univers des Mangas !

Planète Découverte vous emmène au Pays du Manga

 

Manga en Kanji
Manga en Kanji

Manga 漫画 En japonais, on peut le traduire littéralement par « image dérisoire », « image légère », ou encore « esquisse rapide » ! Il  est composé de « man » (漫), « divertissant », « involontaire », mais aussi « exagéré » (qui peut être interprété comme caricature) et de « ga » (画), qui désigne le « dessin », la « peinture » ou toute image dessinée (comme l’estampe). Au Japon, « Manga »  désigne les bandes dessinées en général. En Occident, on emploie la plupart du temps ce terme pour désigner les bandes dessinées japonaises ou pour nommer des produits visuels s’y référant (dessins animés, style graphique, etc.). Des légendes racontent que le premier Manga aurait été envoyé par un amoureux à sa fiancée qui, pour lui plaire, décida d’écrire une lettre d’amour avec des images! Historiquement, dès l’époque médiévale, les Japonais reproduisent de longs récits peints sur des rouleaux de papier appelés e-makimono, sorte de prototypes du Manga ! À la fin du XVIIIe siècle, le terme « Manga » est employé par des artistes pour décrire leurs dessins. Au début du XIXe siècle, Hokusai, le peintre de la célèbre « vague de Kanagawa», utilise ce mot et donne à ses estampes le titre « Hokusai Manga ». Il y caricature des personnages populaires qui ont fini par donner naissance à une forme d’expression graphique à part entière. C’est d’ailleurs son œuvre qui fit connaître ce mot en Occident.

Vague de Kanawaga, Hokusaï
Vague de Kanawaga, Hokusaï
Kitazawa Rakuten, journal Jijishinpô
Kitazawa Rakuten, journal Jijishinpô

 

Mais il faut attendre le XXe siècle pour que le mot «Manga » prenne le sens spécifique de « bande dessinée» d’abord pendant l’ère Meiji (1868-1912) avec la publication en 1902 d’une véritable bande dessinée japonaise créée par Kitazawa Rakuten dans le supplément du dimanche « Jiji » paru dans le journal Jijishinpô, puis après la Seconde Guerre mondiale et l’occupation américaine où le Manga va s’inspirer des techniques de dessin des comics américains des années 50.

 

Notons ici l’étonnante influence des « gros yeux » ! En effet Osamu Tezuka, Mangaka fondateur du Manga moderne, qui va imposer le terme pour qu’il ne désigne plus que les bandes dessinées, était tombé sous le charme des grands yeux de la Blanche Neige de Disney qu’il trouvait très expressifs et il décida de les intégrer à ses dessins : le concept est resté !

Pendant les années 1960-1970, le marché du Manga tel que nous le connaissons aujourd’hui s’impose et crée ses codes et caractéristiques. Son importance ne cesse de grandir, aujourd’hui l’édition du Manga représente plus d’un tiers de l’ensemble de l’édition japonaise par ses tirages et près d’un quart par ses revenus.

Les Mangas ont donc maintenant chacun leur code graphique et sont définis en fonction du public auquel ils sont destinés.

Voici les principaux genres de Manga :

Pokémon de Hidenori Kusaka
Pokémon de Hidenori Kusaka

 

Le « Kodomo » : Ces Mangas ciblent un public très jeune, de 6 à 11 ans ; Kodomo signifiant enfant. Il est censé avant tout divertir les petites filles et les petits garçons. Certain ont un grand succès comme « Pokémon » de Hidenori Kusaka ou « Astro boy » de Osamu Tesuka…

 

Naruto !
Naruto

 

Le « Shônen » : Destiné aux garçons, de 10 à 15 ans environ ; Shônen signifiant adolescent. Il est censé encourager et développer des énergies positives telles que le courage, l’amitié ou encore l’altruisme. Il met en avant un garçon adolescent auquel le lecteur s’identifie, mais la plupart du temps il possède un talent caché qui lui permettra d’accomplir de grandes choses. Exemples: « Dragon Ball » de Akira Toriyama ou « Naruto » de Masashi Kishimoto

 

L’académie Alice de Tachibana Higuchi
L’académie Alice de Tachibana Higuchi

 

 

Le « Shôjo » : Il s’adresse aux écolières, collégiennes; Shôjo signifiant jeune fille. Il est un peu la version du Shônen pour les filles adolescentes. Les récits parlent de sujets variés tels que la musique, le sport, la mode avec toujours des histoires d’amour ! La plupart du temps ils sont réalisés par des dessinatrices. Exemples : « L’académie Alice » de Tachibana Higuchi ou « Tôkyô mew mew » de Reiko Yoshida ou « Nana » de Ai Yazawa…  NB : on peut parfois même trouver des mélanges de style Shōjo/Shōnen .

 

 

Le Sommet des dieux de Jiro Taniguchi
Le Sommet des dieux de Jiro Taniguchi

Le « Seinen » : destiné à un public plus adulte ; Seinen signifiant jeune adulte. Il aborde des thèmes très variés tels que le thriller, la guerre, les sports de combat… souvent orientés vers l’apprentissage et la difficulté de la transition adolescent / adulte. On retrouve des sujets abordés dans les Shômens, mais les intrigues sont plus complexes et les personnages plus subtils, les scénarii sont moins idéalisés et graphiquement ils sont beaucoup plus réalistes, plus sobres. Exemples : « Akira » de Katsuhiro Ōtomo ou « L’Homme qui marche » ou le «Sommet des dieux» de Jiro Taniguchi ou « La vie de Bouddha » de Osamu Tezuka ou « Samurai Champloo » de Shinichirō Watanabe et Sato Dai, « Tueur » de Hiroshi Hirata…

 

 

Le roi des ronces de Yuji Iwahara
Le roi des ronces de Yuji Iwahara

Le « Young Seinen » : Entre le Shômen et le Seinen, il s’adresse à un public de lycéens et d’étudiants. Il traite pour la plupart du temps de science-fiction ou de sport ou de combat. Les dessins sont souvent plus réalistes, et on y trouve souvent des jeunes filles plus dénudées ! Exemples : « Gunnm » de Yukito Jishiro ou « Hajime no Ippo » de George Morikawa ou « Le roi des ronces » de Yuji Iwahara…

 

 

Danse vers les étoiles de Masahito Soda
Danse vers les étoiles de Masahito Soda

Le « Josei » : L’équivalent féminin du Seinen, surnommé «ladies comics» avec des intrigues plus complexes que dans le Shôjo. Les sujets de prédilections de ce style de Manga sont les préoccupations des jeunes femmes modernes sur le célibat, le travail, le partenaire idéal, les relations amoureuses… Exemples : « Intrigues au pays du matin calme » de Natsuki Sumeragi ou « Nonamour » de Kyoko Okazaki ou « Danse vers les étoiles » de Masahito Soda…

 

 

 

Astro Boy d'Osamu Tezuka
Astro Boy d’Osamu Tezuka
Albator de Leiji Matsumoto
Albator de Leiji Matsumoto

 

L’ « Anime » : Prononcé animé, il s’agit de films d’animation japonais. Ils ont fait connaitre en Europe et en Amérique le style Manga. Au Japon, ils ont connu un grand succès dès la sortie de la série, « Astro Boy », en 1963. Elle est suivie en 1965 du « Roi Léo » puis des films de science-fiction comme « Goldorak » et « Albator ». Ceux-ci arrivent en Europe en 1978 suivi de « Candy » et de « Tom Sawyer ».

 

 

Personnages de Hayao Miyazaki
Personnages de Hayao Miyazaki

 

En 1997, en Europe, le public découvre fasciné les réalisations de Hayao Miyazaki telles que « Princesse Mononoké », « le Voyage de Chihiro » ou « le château dans le ciel », « le tombeau des lucioles »…

 

 

Ghost in the shell !
Ghost in the shell !

Mais aussi « Ghost in the shell » de Mamoru Oshii et les personnages « Pokémons » créés par Satoshi Tajiri.

 

 

 

Urotsukidoji de Toshio Maeda o
Urotsukidoji de Toshio Maeda o

 

Le « Hentai » : ce mot peut être traduit par perversion en Japonais. Ce sont les Mangas réservés aux adultes, interdit au moins de 18 ans ! Pour un public très averti ! Exemple : « Urotsukidoji » de Toshio Maeda ou « Dragon Pink » …

 

 

 

Il existe aussi des créateurs de Manga hors du Japon:

Les nourritures de l’âme de Kim Dong Hwa
Les nourritures de l’âme de Kim Dong Hwa

En Corée, on trouve les « Manhwa » (la traduction de Manga en Coréens).  L’auteur de manhwa est appelé manhwaga. Ils apparaissent sous l’occupation japonaise où des Mangas nippons étaient importés! Les auteurs vont s’en servir pour réveiller l’esprit patriotique du peuple coréen pendant la guerre de Corée. Le manhwa va servir la propagande des deux côtés du conflit. Le « soldat Todori » de Kim Yong-Hwan exalte le courage des soldats et rencontre un énorme succès. Aujourd’hui, la Corée du Sud est l’un des premiers pays producteurs et exportateurs de bandes dessinées. Les jeunes auteurs recherchent des innovations radicales tant dans le style des dessins que dans les supports choisis (multimédias). Ils cherchent à faire connaître les manhwas, en se démarquant du Manga japonais auxquels ils sont trop souvent assimilés. Exemple : « La bicyclette rouge » ou « Les nourritures de l’âme » de Kim Dong Hwa ou « Priest » de Hyung Min Woo …

 

Le Fils du Marchand de Xiao Pan
Le Fils du Marchand de Xiao Pan

 

En Chine, c’est le « Manhua », terme désigne la bande dessinée chinoise. Le Manhuajia est l’équivalent du Mangaka japonais. Mais le Manhuajia possède des codes graphiques différents de celui du Mangaka : le dessin y est très souvent très réaliste avec beaucoup de planches en pleine page. On y sent une volonté de ses auteurs de se démarquer du Manga japonais et de se tourner vers la tradition européenne et américaine. Exemple : « My way » de Ji Di Remember de Benjamin ou « Le Fils du Marchand » de Xiao Pan ou « Pourquoi j’veux manger mon chien » de Ah Ko…

 

 

 

 

Les Mangas font partie de la vie des Japonais, ils les accompagnent de l’enfance à l’âge adulte. Le phénomène touche toutes les classes, tous les âges, tous les sexes. On en trouve partout, dans des librairies spécialisées ou non, sur les quais des gares, dans les cybercafés, les salles d’attente des dentistes… On les lit partout dans les Convenience store ouvert 24h/24 avant de les acheter ou pas, à demi éveillés dans les Shinkansen ou les nuits d’insomnie dans sa chambre… Ils ont conquis le monde, les librairies, les salles de cinéma, les télévisons, les écrans d’ordinateur…

Dragon Ball
Dragon Ball

Alors, suivez-nous et partez au Japon avec Planète Découverte pour voir le pays des origines des Mangas grandeur nature !      

 

 

Pierre B