Les mystérieuses lignes de Nazca ! 

Géoglyphe dit du "Colibri" !
Géoglyphe dit du « Colibri »

Les mystérieuses lignes de Nazca

Les géoglyphes de Nazca ou lignes de Nazca sont un des plus grands mystères archéologiques au monde! Elles sont le plus exceptionnel exemple de géoglyphes qui soit sur terre, incomparable par leur étendue, leur ampleur, leur quantité, leur diversité, leur nature et leur taille !

L’énigmatique « astronaute » à tête d’oiseau ?
L’énigmatique « astronaute » à tête d’oiseau ?

Ce sont de gigantesques figures tracées sur le sol de la « Pampa Colorada » dans le désert de Nazca au Sud du Pérou, à 400 kms au Sud de Lima. Pendant plus de 1 000 ans sans interruption, les anciens habitants de la région ont dessiné sur le sol aride une grande variété de figures sur une superficie de 500 km². Les archéologues dénombrent actuellement 800 lignes, 300 figures géométriques plus ou moins complexes (en spirales, ellipses, trapèzes, triangles…) dont certaines font plus d’un kilomètre de long ; 70 dessins d’animaux stylisés (singe, colibri, condor, jaguar, araignée, orque, héron, pélican…) ; des êtres fantastiques (comme l’énigmatique « astronaute » à tête d’oiseau) et des représentations de plantes biomorphes de 5 à 230 mètres de long.

Le singe !
Le singe

Et on découvre encore de nouvelles figures ! Par exemple celles mises à jour à la suite d’une tempête de sable et observées par le pilote et archéologue Eduardo Herrán Gómez de la Torre en août 2014. Lors d’un vol, il aperçut avec stupéfaction les figures d’un serpent, d’un camélidé et d’un oiseau jamais recensés ! Également, en avril 2018, furent détectés grâce à des drones et des données satellitaires 50 nouveaux géoglyphes, dont les lignes étaient trop fines pour être vues à l’œil nu…

Oiseau et calendrier astronomique !?
Oiseau et calendrier astronomique

Un des mystères de ces géoglyphes c’est que ces figures sont invisibles depuis le sol, on n’y distingue que des lignes ! Ainsi, quand le conquistador Pedro Cieza de León se rend dans cette région en 1553, il fait mention dans son livre « chronique du Pérou » uniquement de traces de pistes ! L’archéologue Toribio Mejia Xesspe, qui explorait la zone en 1927 à la recherche des civilisations pré-incas, fut le premier à faire état de l’observation de ces lignes dans une revue scientifique, mais son histoire n’eut aucun succès et elle tomba rapidement dans l’oubli ! Il faut attendre 1939 pour qu’un scientifique américain Paul Kosok, qui travaillait sur les réseaux d’aqueducs des environs, les observe depuis un avion et qu’il effectue des clichés de ces fameuses lignes. Il en déduit d’abord que ces lignes font partie d’un système d’irrigation, puis émet l’hypothèse d’un calendrier astronomique géant…

Entrée sur le site des lignes de Nasca ...
Entrée sur le site des lignes de Nasca …

Dès lors, ces géoglyphes vont fasciner de nombreux archéologues et savants du monde entier. La plus célèbre et la plus extraordinaire est Maria Reiche, une mathématicienne Allemande qui consacra une grande partie de sa vie (45 années) à l’étude de ces lignes du désert de Nazca. Née à Dresde en 1903, elle se rend au Pérou en 1932 pour faire l’éducation du fils du consul allemand à Cuzco. Fascinée par ce pays, elle décide d’y rester. A Lima, elle fait la rencontre de l’archéologue américain Paul Kosok, dont elle devient l’assistante dans ses recherches sur les lignes de Nazca. En 1948, quand Kosok repart aux États-Unis, elle reste seule et continue les recherches.  Elle vit dans une petite cabane en bois dans le désert, au milieu des lignes. A sa mort, cette petite cabane devient un petit musée qui permet de rentrer dans son univers, avec des photos, ses croquis, ses notes… Elle publie en 1949 « Le Mystère dans le Désert » où elle explique sa théorie : selon elle, ces lignes représentent un calendrier astrologique (qui pointe dans la direction de plusieurs constellations) utilisé pour l’agriculture. En effet, certaines lignes montrent la position exacte du soleil levant et couchant pendant les solstices d’hiver et d’été… Nazca lui doit la préservation du site, sa renommée, ainsi que sa préservation et sa nomination au Patrimoine Mondiale de l’Humanité.

Maria Reiche.
Maria Reiche.

D’autres théories plus ou moins pertinentes :
Le documentariste Tony Morrison pensa que les lignes étaient conçues pour relier des Huacas (sites de cérémonies). Jim Woodman avança l’idée que les Nazcas connaissaient la montgolfière, leur permettant d’observer les lignes. Selon Georges Von Breunig, les lignes seraient de gigantesques pistes de course à pied. Henri Stierlin voit dans ces mystérieux tracés une fonction précise : la création de vastes tissus funéraires de dimensions extraordinaires qui servaient d’enveloppe aux défunts dans leur Voyage vers l’au-delà.

D’autres avancent que les lignes auraient été destinées à être vues par les dieux depuis le ciel. Comme l’anthropologue Johann Reinhard qui émet l’hypothèse qu’elles correspondent au culte de l’eau et de la fertilité (divinités qui étaient forcément très importantes dans une région aride) les lignes auraient été des chemins sacrés pour les invoquer.

Piste d'atterrissage pour ET !
Piste d’atterrissage pour ET !

Sans oublier, bien sûr, la fameuse théorie « populaire » des pistes d’atterrissage pour engins spatiaux extraterrestres !!!

Ce que l’on sait :
D’abord, l’authenticité des lignes et géoglyphes de Nazca est indiscutable, la communauté scientifique est d’accord sur ce point. Les lignes de Nazca auraient été créées par les peuples des civilisations de Paracas puis de Nazca, des civilisations pré-incaïques, sur une période allant de 500 av. J.-C. à l’an 500 apr. J.-C.

Concernant le mode de fabrication, la plupart des scientifiques s’accordent à dire qu’il reposait sur des méthodes géométriques comme le quadrillage. Une technique qui consiste à mettre des repères au sol afin de reproduire les figures désirées à grande échelle.

L'araignée !
L’araignée !

Quant à la réalisation des dessins, les Nazcas retiraient les pierres noircies par le soleil et les disposaient en tas de part et d’autre des lignes de manière à laisser apparaître le sol en dessous plus clair, riche en gypse. Le climat aride (Nazca est un des endroits les plus secs de la planète, il pleut environ ½ heure par an !) a par la suite permis de conserver ces motifs en parfait état au fil des siècles.

Dans tous les cas, quand les Paracas puis les Nazcas firent de leur désert une gigantesque œuvre d’art, ils ne pensaient pas qu’ils étaient en train de créer un des plus fabuleux débats archéologiques des temps modernes ! Débat qui n’a pas fini de fasciner les scientifiques, les mystiques et tous les voyageurs qui ont la chance de se rendre à Nazca.

Planète Découverte vous propose de vous faire découvrir ces fantastiques lignes de Nazca l’une des zones archéologiques les plus impressionnantes au monde et un exemple extraordinaire de l’univers magico-religieux traditionnel dans un magnifique et authentique voyage au Pérou.

Pierre