A Madagascar avec les peuples cachés
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Allée des baobabs

A Madagascar avec les peuples cachés

À Madagascar, il existe encore des peuples « cachés » qui vivent souvent volontairement en retrait du monde « moderne », comme les étonnants Mikea (gens de la forêt), que l’on trouve (si on arrive à les voir!) dans les forêts épineuses du Sud-ouest malgache. On y dénombre officiellement 18 « ethnies », auxquelles viennent s’ajouter ce que les ethnologues appellent des « sous ethnies », dont le nombre n’est d’ailleurs pas exactement connu.

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Mikea

Ce peuple légendaire occupe une zone située au Nord de Toliara (Tuléar), entre les villes de Manombo au sud et de Morombe au nord, au cœur d’une immense forêt d’une superficie de plus de 3000 km2. Isolés du monde, ils y ont développé leur propre culture dans des conditions naturelles difficiles et souvent extrêmes.  À Madagascar, ils sont souvent appelés «individus mystérieux », cette qualification étant liée à leur existence quasi-inconnue de la population locale.

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Forêt épineuse

Mikea signifie littéralement en malgache « qui ne veut pas être poursuivi » et désigne un groupe de personnes de langue malgache et de coutumes Masikoro (un groupe issu du sud de Madagascar). Depuis le début des années 60, l’histoire de ce peuple nomade des forêts, que beaucoup croyait disparu ou imaginaire, a suscité la curiosité et l’intérêt de nombreux chercheurs et scientifiques. Ils existent pourtant bel et bien, mais leur volonté de rester caché et de vivre retiré du reste du monde les a rendus énigmatiques et plusieurs légendes tournent autour de ce peuple qui serait capable de vivre des semaines voire des mois sans boire!?

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Peuple de Madagascar

Toujours est-il que la question de la survie à travers le temps de ce peuple dans un milieu aussi hostile que les forêts épineuses du sud-ouest malgache relève toujours du mystère. Ce sont des chasseurs cueilleurs et leur existence est liée à la forêt et à l’utilisation de ses ressources. Armés de haches, de sagaies à large talon, d’une palette en bois, d’un filet, d’un panier, de calebasses et d’un récipient, ils partent dans la forêt pour se procurer quotidiennement de la nourriture, ils chassent des hérissons et des porcs-épics, recueillent du miel, qu’ils troquent parfois contre du tabac et autres produits. Ils se déplacent ainsi presque chaque jour, sur plus d’une dizaine de kilomètres.

Surnommés également « les hommes nus » car ils s’habillent surtout de pagnes, ils posséderaient des pouvoirs magiques, mais surtout une connaissance étonnante de la forêt. Il parait qu’ils détiendraient le secret de plantes à vertu médicinale. Ils sont animistes et croient en un Dieu créateur « Zanahary ». Dans leur forêt, on trouve des oiseaux, mais aussi des animaux peu visibles comme des Fosa (sorte de gros chats sauvages), des lémuriens (sifaka…) et des hérissons.

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Lémurien sifaka

Malgré leur volonté d’indépendance et leur indifférence au confort des villages, les Mikea quittent peu à peu leur forêt et, de nomades, deviennent lentement sédentaires. Leur environnement et leur monde se détériorent : «  Sans la forêt, ils ne peuvent pas survivre et si par malheur, cette étendue forestière venait à disparaître, les Mikea seraient un peuple condamné à l’extinction » selon Theo Rakotovao, porte-parole de ce peuple en danger.

 

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Marché aux zébus

Partez avec nous à Madagascar vivre des expériences authentiques à la rencontre des peuples qui vivent sur la grande île Rouge.

 

Pierre