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Avec Planète Découverte au pays des Samouraïs

 

Avec Planète Découverte au pays des Samouraïs

 

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Samouraïs

Le Japon d’hier et d’aujourd’hui fascine ! Il évoque à lui seul la performance, l’organisation tout autant que la stupeur et le tremblement ! Plusieurs curiosités s’imposent et le Samouraï fait assurément partie de l’image emblématique du Pays du Soleil levant ! Mais qui était-il vraiment ?

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La Pierre et le Sabre.

En Occident, le mot Samouraï est passé dans le langage courant. Il est devenu populaire grâce au cinéma dans des films comme « les 7 Samouraïs »,  « les 47 Rônins », « le dernier Samouraï » (…), mais aussi par des romans comme « La Pierre et le Sabre » de Eiji Yoshikawa,  « Shogun » de James Clavell, « Le Clan des Otori » de Lian Hearn (…) et, bien sûr, par la culture manga…

 

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Manga de Samouraï!

Étymologiquement, Samouraï (侍) vient du verbe « saburau » qui signifie « servir ». Le Samouraï est un guerrier qui combat pour l’Empereur, pour un Shôgun (chef de guerre qui détenait le pouvoir militaire au nom de l’Empereur) ou pour un Daymio (seigneurs). Il est avant tout au service d’un maître auquel il est uni par un code qui exige une totale loyauté. Depuis son enfance, il est éduqué et formé pour le servir et il doit être prêt à lui donner sa vie. En échange de ses services, le Samouraï recevait des terres ou un salaire fixe en boisseaux de riz, ainsi qu’un rang social et le droit de porter un nom. Lorsque celui-ci perdait son maître, sa vie n’avait plus de sens et il devenait un rônin ce qui signifie « vagabond » ou un ninja, mercenaire qui se vend au plus offrant.

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Samouraï devant son Shogun.

Leur vie est régie par le Bushido (« la voie du guerrier »), un code d’honneur comprenant 47 principes moraux influencés par le bouddhisme zen qu’il est tenu d’observer. Ce recueil fut élaboré au fil des siècles, mais réellement codifié qu’au XVIIe siècle par le samouraï Taïra Shigésuké. Leur éthique repose sur des valeurs fortes comme l’endurance, la fidélité sans faille, la sincérité, la maîtrise de soi, l’ascétisme, le détachement et le sacrifice. Son unique finalité demeure la mort, qu’il accepte avec sérénité et qu’il espère avec splendeur.

« Si seulement, nous pouvions tomber comme les fleurs de cerisier au printemps…si pures, si lumineuses ! ».

Ces valeurs extrêmes expliquent que, pour ces hommes, la guerre n’était pas perçue négativement, car elle était avant tout l’expression de l’éternel combat de l’Ordre contre le Chaos.

« …Un Samouraï n’aime ni ne hait aucune créature. Il est sans passion, sans doute, et n’éprouve ni regret dans la défaite ni joie dans la victoire. Il est un Univers de Paix et accompli avec Sérénité, les devoirs de son état… ».

Lorsque ceux-ci étaient déshonorés, ils devaient pratiquer le suicide rituel appelé Seppuku, plus connu en Occident sous le nom d’Hara-kiri, consistant à s’éventrer avec son tanto (un petit poignard), aidé généralement par un ami qui devait lui trancher la tête d’un rapide coup de sabre. Ce rituel devait révéler la pureté de leur âme qui résidait, selon la croyance de l’époque, dans leur ventre.

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Armes de Samouraï.

Les Samouraïs appartenaient au plus haut rang de la caste militaire des Bushis (guerriers) qui a dirigé le Japon féodal durant près de 700 ans. Il combattait à cheval revêtu d’un casque (kabuto) qui pouvait être décoré afin d’impressionner l’adversaire avec des représentations des Kamis (divinités) ou le blason du clan et d’une armure souple faite généralement d’étroites bandes d’acier liées entre elles par des cordes ou des pinces. Son arme favorite est l’arc (yumi) et il avait le droit et le privilège de porter les sabres appelés Katana « l’âme du samouraï » et le wakizashi « la lame d’honneur », un petit sabre qu’il obtenait à l’âge de 15 ans lors d’une cérémonie appelée genpuku où il prenait son nom d’adulte et devenait Samouraï. Devenir Samouraï était chose très difficile, et pour la petite histoire, le premier étranger à avoir obtenu ce privilège était un esclave africain du Mozambique.

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Yasuke, premier Samouraï étranger.

En plus d’être des combattants, ils occupent en temps de paix des fonctions administratives, ils sont chargés de faire respecter la loi pour le suzerain. Ce sont aussi des hommes cultivés qui excellent dans les arts comme la calligraphie (Shodo), l’art floral (Ikebana), la cérémonie du thé (chado) ou la poésie.

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Historiquement les Samouraïs apparaissent dans le Japon du XIIe siècle. Ils sont d’abord une milice créée pour protéger le nord de Honshu, alors menacée par les Aïnous (peuple aborigène de l’île d’Hokkaido). Les Samouraïs ont rapidement, grâce à leur discipline et à leur force de frappe, imposé la loi du sabre partout à travers le pays.

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Samouraï au combat!

Les empereurs ont fait appel à leur science du combat ainsi qu’à l’efficacité de leur entraînement pour défendre leur royaume. Avec l’arrivée de l’ère moderne en 1868 (restauration Meiji), l’empereur et son gouvernement (qui comportait pourtant de nombreux samouraïs) pensent qu’une armée avec des fusils et des canons serait plus adaptée. La caste des Samouraïs devient alors obsolète et le port du sabre sera désormais réservé aux officiers. La propagande nippone pendant la 2de guerre mondiale a par ailleurs ravivé les valeurs associées au Samouraï.

Encore aujourd’hui, à l’image du chevalier médiéval occidental, le Samouraï demeure le modèle l’idéal de la société traditionnelle japonaise et en constitue, de par son éthique, la figure héroïque. Certains considèrent même que ce modèle ainsi que la fidélité et le respect qu’ils ont pour la hiérarchie est à l’origine du dynamisme du Japon durant les deux derniers siècles, et plus particulièrement celui de son économie dans la seconde moitié du XXe siècle.

Le « Traité des Cinq Roues » établi par le plus fameux des Samouraïs Miyamoto Musashi (1584-1645) est encore scrupuleusement appliqué par de nombreux chefs d’entreprise.

Samouraï à cheval.

Dans le monde contemporain de l’économie, les salariés se réfèrent à l’esprit Samouraï de servitude et de fidélité au chef et à leur entreprise. Ainsi 92% des salariés nippons déclarent ne pas prendre toutes leurs vacances et renoncent au moins à la moitié de leurs jours pour en faire « don » à leur société. Le Karoshi (littéralement « la mort de fatigue au travail ») est un véritable fléau au Japon, il est reconnu comme une maladie professionnelle depuis les années 1970. Les salariés se tuent de toute évidence à la tâche et l’esprit d’appartenance à une entreprise est encore très fort.

Le Japon est avant tout un pays fidèle à ses traditions qu’il intègre dans son ultra modernité. C’est ce qui rend le Pays du Soleil Levant fascinant.

 

 

Pierre B.

Planète Découverte vous emmène au Pays du Manga
L'univers des Mangas !
L’univers des Mangas !

Planète Découverte vous emmène au Pays du Manga

 

Manga en Kanji
Manga en Kanji

Manga 漫画 En japonais, on peut le traduire littéralement par « image dérisoire », « image légère », ou encore « esquisse rapide » ! Il  est composé de « man » (漫), « divertissant », « involontaire », mais aussi « exagéré » (qui peut être interprété comme caricature) et de « ga » (画), qui désigne le « dessin », la « peinture » ou toute image dessinée (comme l’estampe). Au Japon, « Manga »  désigne les bandes dessinées en général. En Occident, on emploie la plupart du temps ce terme pour désigner les bandes dessinées japonaises ou pour nommer des produits visuels s’y référant (dessins animés, style graphique, etc.). Des légendes racontent que le premier Manga aurait été envoyé par un amoureux à sa fiancée qui, pour lui plaire, décida d’écrire une lettre d’amour avec des images! Historiquement, dès l’époque médiévale, les Japonais reproduisent de longs récits peints sur des rouleaux de papier appelés e-makimono, sorte de prototypes du Manga ! À la fin du XVIIIe siècle, le terme « Manga » est employé par des artistes pour décrire leurs dessins. Au début du XIXe siècle, Hokusai, le peintre de la célèbre « vague de Kanagawa», utilise ce mot et donne à ses estampes le titre « Hokusai Manga ». Il y caricature des personnages populaires qui ont fini par donner naissance à une forme d’expression graphique à part entière. C’est d’ailleurs son œuvre qui fit connaître ce mot en Occident.

Vague de Kanawaga, Hokusaï
Vague de Kanawaga, Hokusaï
Kitazawa Rakuten, journal Jijishinpô
Kitazawa Rakuten, journal Jijishinpô

 

Mais il faut attendre le XXe siècle pour que le mot «Manga » prenne le sens spécifique de « bande dessinée» d’abord pendant l’ère Meiji (1868-1912) avec la publication en 1902 d’une véritable bande dessinée japonaise créée par Kitazawa Rakuten dans le supplément du dimanche « Jiji » paru dans le journal Jijishinpô, puis après la Seconde Guerre mondiale et l’occupation américaine où le Manga va s’inspirer des techniques de dessin des comics américains des années 50.

 

Notons ici l’étonnante influence des « gros yeux » ! En effet Osamu Tezuka, Mangaka fondateur du Manga moderne, qui va imposer le terme pour qu’il ne désigne plus que les bandes dessinées, était tombé sous le charme des grands yeux de la Blanche Neige de Disney qu’il trouvait très expressifs et il décida de les intégrer à ses dessins : le concept est resté !

Pendant les années 1960-1970, le marché du Manga tel que nous le connaissons aujourd’hui s’impose et crée ses codes et caractéristiques. Son importance ne cesse de grandir, aujourd’hui l’édition du Manga représente plus d’un tiers de l’ensemble de l’édition japonaise par ses tirages et près d’un quart par ses revenus.

Les Mangas ont donc maintenant chacun leur code graphique et sont définis en fonction du public auquel ils sont destinés.

Voici les principaux genres de Manga :

Pokémon de Hidenori Kusaka
Pokémon de Hidenori Kusaka

 

Le « Kodomo » : Ces Mangas ciblent un public très jeune, de 6 à 11 ans ; Kodomo signifiant enfant. Il est censé avant tout divertir les petites filles et les petits garçons. Certain ont un grand succès comme « Pokémon » de Hidenori Kusaka ou « Astro boy » de Osamu Tesuka…

 

Naruto !
Naruto

 

Le « Shônen » : Destiné aux garçons, de 10 à 15 ans environ ; Shônen signifiant adolescent. Il est censé encourager et développer des énergies positives telles que le courage, l’amitié ou encore l’altruisme. Il met en avant un garçon adolescent auquel le lecteur s’identifie, mais la plupart du temps il possède un talent caché qui lui permettra d’accomplir de grandes choses. Exemples: « Dragon Ball » de Akira Toriyama ou « Naruto » de Masashi Kishimoto

 

L’académie Alice de Tachibana Higuchi
L’académie Alice de Tachibana Higuchi

 

 

Le « Shôjo » : Il s’adresse aux écolières, collégiennes; Shôjo signifiant jeune fille. Il est un peu la version du Shônen pour les filles adolescentes. Les récits parlent de sujets variés tels que la musique, le sport, la mode avec toujours des histoires d’amour ! La plupart du temps ils sont réalisés par des dessinatrices. Exemples : « L’académie Alice » de Tachibana Higuchi ou « Tôkyô mew mew » de Reiko Yoshida ou « Nana » de Ai Yazawa…  NB : on peut parfois même trouver des mélanges de style Shōjo/Shōnen .

 

 

Le Sommet des dieux de Jiro Taniguchi
Le Sommet des dieux de Jiro Taniguchi

Le « Seinen » : destiné à un public plus adulte ; Seinen signifiant jeune adulte. Il aborde des thèmes très variés tels que le thriller, la guerre, les sports de combat… souvent orientés vers l’apprentissage et la difficulté de la transition adolescent / adulte. On retrouve des sujets abordés dans les Shômens, mais les intrigues sont plus complexes et les personnages plus subtils, les scénarii sont moins idéalisés et graphiquement ils sont beaucoup plus réalistes, plus sobres. Exemples : « Akira » de Katsuhiro Ōtomo ou « L’Homme qui marche » ou le «Sommet des dieux» de Jiro Taniguchi ou « La vie de Bouddha » de Osamu Tezuka ou « Samurai Champloo » de Shinichirō Watanabe et Sato Dai, « Tueur » de Hiroshi Hirata…

 

 

Le roi des ronces de Yuji Iwahara
Le roi des ronces de Yuji Iwahara

Le « Young Seinen » : Entre le Shômen et le Seinen, il s’adresse à un public de lycéens et d’étudiants. Il traite pour la plupart du temps de science-fiction ou de sport ou de combat. Les dessins sont souvent plus réalistes, et on y trouve souvent des jeunes filles plus dénudées ! Exemples : « Gunnm » de Yukito Jishiro ou « Hajime no Ippo » de George Morikawa ou « Le roi des ronces » de Yuji Iwahara…

 

 

Danse vers les étoiles de Masahito Soda
Danse vers les étoiles de Masahito Soda

Le « Josei » : L’équivalent féminin du Seinen, surnommé «ladies comics» avec des intrigues plus complexes que dans le Shôjo. Les sujets de prédilections de ce style de Manga sont les préoccupations des jeunes femmes modernes sur le célibat, le travail, le partenaire idéal, les relations amoureuses… Exemples : « Intrigues au pays du matin calme » de Natsuki Sumeragi ou « Nonamour » de Kyoko Okazaki ou « Danse vers les étoiles » de Masahito Soda…

 

 

 

Astro Boy d'Osamu Tezuka
Astro Boy d’Osamu Tezuka
Albator de Leiji Matsumoto
Albator de Leiji Matsumoto

 

L’ « Anime » : Prononcé animé, il s’agit de films d’animation japonais. Ils ont fait connaitre en Europe et en Amérique le style Manga. Au Japon, ils ont connu un grand succès dès la sortie de la série, « Astro Boy », en 1963. Elle est suivie en 1965 du « Roi Léo » puis des films de science-fiction comme « Goldorak » et « Albator ». Ceux-ci arrivent en Europe en 1978 suivi de « Candy » et de « Tom Sawyer ».

 

 

Personnages de Hayao Miyazaki
Personnages de Hayao Miyazaki

 

En 1997, en Europe, le public découvre fasciné les réalisations de Hayao Miyazaki telles que « Princesse Mononoké », « le Voyage de Chihiro » ou « le château dans le ciel », « le tombeau des lucioles »…

 

 

Ghost in the shell !
Ghost in the shell !

Mais aussi « Ghost in the shell » de Mamoru Oshii et les personnages « Pokémons » créés par Satoshi Tajiri.

 

 

 

Urotsukidoji de Toshio Maeda o
Urotsukidoji de Toshio Maeda o

 

Le « Hentai » : ce mot peut être traduit par perversion en Japonais. Ce sont les Mangas réservés aux adultes, interdit au moins de 18 ans ! Pour un public très averti ! Exemple : « Urotsukidoji » de Toshio Maeda ou « Dragon Pink » …

 

 

 

Il existe aussi des créateurs de Manga hors du Japon:

Les nourritures de l’âme de Kim Dong Hwa
Les nourritures de l’âme de Kim Dong Hwa

En Corée, on trouve les « Manhwa » (la traduction de Manga en Coréens).  L’auteur de manhwa est appelé manhwaga. Ils apparaissent sous l’occupation japonaise où des Mangas nippons étaient importés! Les auteurs vont s’en servir pour réveiller l’esprit patriotique du peuple coréen pendant la guerre de Corée. Le manhwa va servir la propagande des deux côtés du conflit. Le « soldat Todori » de Kim Yong-Hwan exalte le courage des soldats et rencontre un énorme succès. Aujourd’hui, la Corée du Sud est l’un des premiers pays producteurs et exportateurs de bandes dessinées. Les jeunes auteurs recherchent des innovations radicales tant dans le style des dessins que dans les supports choisis (multimédias). Ils cherchent à faire connaître les manhwas, en se démarquant du Manga japonais auxquels ils sont trop souvent assimilés. Exemple : « La bicyclette rouge » ou « Les nourritures de l’âme » de Kim Dong Hwa ou « Priest » de Hyung Min Woo …

 

Le Fils du Marchand de Xiao Pan
Le Fils du Marchand de Xiao Pan

 

En Chine, c’est le « Manhua », terme désigne la bande dessinée chinoise. Le Manhuajia est l’équivalent du Mangaka japonais. Mais le Manhuajia possède des codes graphiques différents de celui du Mangaka : le dessin y est très souvent très réaliste avec beaucoup de planches en pleine page. On y sent une volonté de ses auteurs de se démarquer du Manga japonais et de se tourner vers la tradition européenne et américaine. Exemple : « My way » de Ji Di Remember de Benjamin ou « Le Fils du Marchand » de Xiao Pan ou « Pourquoi j’veux manger mon chien » de Ah Ko…

 

 

 

 

Les Mangas font partie de la vie des Japonais, ils les accompagnent de l’enfance à l’âge adulte. Le phénomène touche toutes les classes, tous les âges, tous les sexes. On en trouve partout, dans des librairies spécialisées ou non, sur les quais des gares, dans les cybercafés, les salles d’attente des dentistes… On les lit partout dans les Convenience store ouvert 24h/24 avant de les acheter ou pas, à demi éveillés dans les Shinkansen ou les nuits d’insomnie dans sa chambre… Ils ont conquis le monde, les librairies, les salles de cinéma, les télévisons, les écrans d’ordinateur…

Dragon Ball
Dragon Ball

Alors, suivez-nous et partez au Japon avec Planète Découverte pour voir le pays des origines des Mangas grandeur nature !      

 

 

Pierre B

La Calligraphie japonaise

Découverte de la calligraphie japonaise en circuit
La Calligraphie, un art japonais !

La Calligraphie japonaise

 

La calligraphie appelée « Shodo » – l’art de la « belle écriture » – est considéré au Japon et en Orient comme un art majeur. Shodo signifie la voie de la Calligraphie japonaise (Sho pour calligraphie et do pour la voie). C’est une des « voies » menant vers la compréhension du sens de la vie et des vérités éternelles.
Cet art est aussi une « science » qui exige une connaissance approfondie du style et de la manière de tracer les signes d’une écriture! Cette pratique, dont l’origine se perd dans la nuit des temps, les civilisations orientales la considèrent souvent comme un art initiatique et philosophique, voire même ésotérique. En effet, le pinceau et le trait sont étroitement liés à la pensée et la philosophie. Par le « trait du pinceau » tracé par l’artiste (l’élément central de la calligraphie) s’incarne le processus dans lequel l’homme dessinant rejoint les gestes de la Création. Pour la philosophie Zen le papier blanc personnifie le vide, les signes noirs le plein, le Yin et de Yang de la dualité et la complémentarité, du féminin et du masculin…

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Dans la calligraphie japonaise il n’y a rien de fortuit, chaque ligne et chaque point sont importants ; la direction, la forme et la finesse des lignes, la balance entre les éléments, et même l’espace vide sont porteurs de sens. Elle incarne la recherche du beau, l’harmonie et l’élégance pour procurer une jouissance esthétique et une sagesse millénaire. À travers les travaux calligraphiques s’exprime le rapport entre simplicité et élégance, un des principes de base de l’esthétique japonaise « Wabi-sabi ».

Découverte de la calligraphie japonaise en circuit
Pratiquer l’art du Shodo au Japon !

La calligraphie japonaise est une des pratiques Zen, comme le Chado (la cérémonie du thé), l’ikebana (l’arrangement floral), le budo (la voie des arts martiaux japonais : karaté-do,  judo, aïkido et kendo)… La pratique du shodo s’avère primordiale pour les maîtres de la cérémonie du thé qui étudient la calligraphie aussi longtemps et soigneusement que l’action du thé. Il en va de même pour les maitres des arts martiaux qui se servent de l’écriture pour transmettre et démontrer leur aptitude.

Pour pratiquer son art, le calligraphe utilise des pinceaux (fude) généralement en bambou et la pointe en laine ou en poil de blaireau. L’encre est produite en frottant un bâton d’encre de Chine (sumi: amalgame de noir de carbone, ou de suie, et de colle) dans le creux d’une pierre à encre (suzuri) rempli d’eau. Le papier approprié est le papier de riz japonais appelé hanshi.

Découverte de la calligraphie japonaise en circuit
Pratiquer l’art du Shodo au Japon !

Kûkai, dit Kôbô Daishi

Kûkai, dit Kôbô DaishiSelon une ancienne légende chinoise, la calligraphie japonaise aurait été inventée par Cang Jie, un ministre de l’Empereur jaune (IIIe millénaire av. J.-C.), lui-même mythique inventeur des caractères chinois. Cet art arrivera au Japon en même temps que les idéogrammes chinois au VIe siècle. Ils furent rapportés par des moines qui allaient étudier le Bouddhisme en Chine. Ces mêmes moines furent les premiers à pratiquer cet art au Japon à partir des textes bouddhiques rédigés en Chinois.

Selon une légende, de grands calligraphes comme Kûkai, dit Kôbô Daishi (774-835), le saint fondateur de l’école bouddhiste Shingon, aurait, munie d’un pinceau dans chaque main, d’un pinceau entre ses dents et d’un autre à chaque pied, exécuté une œuvre sublime qui impressionna l’empereur du Japon.
Ces maitres Zen vont donner au Shodo ses lettres de noblesse et en faire un art reconnu. La pratique de la calligraphie va donc se répandre parmi les lettrés de la cour impériale, elle est étudiée par les aristocrates et les samouraïs à partir du Xe siècle.

Au cœur de l’ère Heian (794-1185), les calligraphes japonais commencèrent à inventer des styles proprement japonais sur la base des canons de la calligraphie chinoise. Ils créèrent un style basé sur les kana (caractères des deux syllabaires japonais, l’hiragana et le katakana).
De l’époque Kamakura (1185-1333) à l’ère Meiji (1868-1912), l’art de la calligraphie continue à se développer au Japon. De nos jours, l’art de la calligraphie est toujours très en vogue. On la pratique à tous âges, dans tous les milieux et il existe même de nombreux concours de calligraphie, notamment dans les écoles.

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Shodo

La pratique de la calligraphie japonaise n’a pas que pour but le développement d’une belle écriture suivant une graphie standardisée des lettres comme en Occident. L’art de la calligraphie japonaise (Shodô) vise à donner vie aux idéogrammes d’origine chinoise et aux kana (signes japonais) en leur conférant du caractère. Cette approche orientale de l’art calligraphique ne fait donc pas seulement appel à l’habileté manuelle, mais aussi à la créativité individuelle. Au pays du Soleil Levant, c’est un des Beaux-Arts les plus populaires.

 

« Le calligraphe et sa calligraphie mûrissent ensemble ».
Sun Guoting
Découverte de la calligraphie japonaise en circuit avec Pascal
Carnets Japonais

 

 

 

 

Suivez-nous au Japon pour vous initier à cet art millénaire.

Bon voyage avec nous.

 

 

Pierre

Planète Découverte sous le signe de la Chèvre de bois!

2015 Année sous le signe de la chèvre de bois
2015 Année sous le signe de la chèvre de bois

Planète Découverte sous le signe de la Chèvre de bois !

 

Cette année nous rentrons dans l’« année de la Chèvre » ou « du Mouton » ?!

En effet, comme tous les 12 ans, la même problématique revient lors du Nouvel An : faut-il célébrer l’année de la Chèvre ou du Mouton? Il y a polémique!

Pour mieux cerner la « problématique », il faut se tourner vers la langue chinoise. En effet, en Chine, on célèbre l’année du 羊 (yáng) et selon les dictionnaires chinois – français pour ce caractère, le résultat proposé sera au choix : « chèvre » et/ou « mouton ». Or si l’on regarde la définition de 羊 dans les dictionnaires chinois – chinois, on se rend compte qu’il s’agit en réalité plus d’une sorte de famille d’animaux que d’un animal spécifique. Il est généralement convenu de célébrer l’année de la Chèvre, mais ceux qui fêteront l’année du Mouton n’auront pas fondamentalement tort!

Yang: signe de la chèvre ou du mouton !
Yang: signe de la chèvre ou du mouton !

Donc l’année de la Chèvre de Bois, car on associe toujours un de ces cinq éléments (métal, eau, bois, feu, terre) au signe, a commencé le 19 février 2015 et elle se terminera le 7 février 2016, laissant alors place au signe chinois du Singe de Feu (sans polémique on ne confond le singe avec personne!).

Du signe de la chèvre au signe du Singe !
Du signe de la chèvre au signe du Singe !

Mais la question que tout le monde se pose, c’est que va-t-il se passer cette année qu’elle sera notre destin?

Selon les « spécialistes » de l’horoscope chinois, en cette année de la chèvre, du mouton ou du bouc, on doit s’attendre à tout et surtout à l’inattendu!!! Voilà une prédiction impressionnante!  Des coups de théâtre se produiront tout au long de l’année, il y aura des rebondissements,  des pirouettes en tout genre, bref, l’année sera surprenante, on ne va pas s’ennuyer! Plutôt une bonne nouvelle! Que ce soit les simples péripéties ou les situations terribles qui surviendront, elles finiront de toute façon par s’arranger et il y aura toujours un retournement qui interviendra juste à temps pour prévenir le désastre qu’on croyait inévitable !!!

Comme disait le romancier et dramaturge français Alfred Capus : « Tout s’arrange dans la vie, même mal.»!

Celles et ceux qui vont naître cette année, comme celles et ceux qui sont nés sous le signe de la Chèvre, sont décrits comme étant libres, travailleurs, efficaces, faisant preuve de souplesse, ayant une capacité d’adaptation étonnante, créatifs, doux, sensibles (ce sont des artistes dans l’âme, car ce sont des années propices au développement de tous les arts et plus particulièrement à celui de la musique et du théâtre). Ce signe est aussi le plus doux et le plus féminin des signes chinois. La Chèvre est une grande romantique devant l’éternel! Mais ils sont également, hésitants, capricieux, pessimistes, indisciplinés, opportunistes, dépensiers. Personne n’est parfait!

La couleur des « chèvres » est le rose et le violet et ses nombres porte-bonheur sont les 3, 4, 5, 12, 34, 45 et 54. Elles s’entendent bien avec les gens nés sous le signe du Chat (ou Lapin ou Lièvre, là aussi il y a polémique!) et du Cochon, et très mal avec ceux nés sous le signe du Bœuf et du Serpent! Les goûts et les couleurs…?!

Vous ne le savez peut-être pas, mais vous êtes peut-être une chèvre? Pour être une chèvre, il faut être né une de ces année-là : (de 1907 à 2015) du 13/02/1907 au 01/02/1908 Chèvre de Feu, du 01/02/1919 au 19/02/1920 Chèvre de Terre, du 17/02/1931 au 05/02/1932 Chèvre de Métal, du 05/02/1943 au 24/01/1944 Chèvre d’Eau, du 24/01/1955 au 11/02/1956 Chèvre de Bois, du 09/02/1967 au 29/01/1968 Chèvre de Feu, du 28/01/1979 au 15/02/1980 Chèvre de Terre, du 15/02/1991 au 03/02/1992 Chèvre de Métal, du 01/02/2003 au 21/01/2004 Chèvre d’Eau et du 19/02/2015 au 07/02/2016 Chèvre de Bois.

Il y a des « chèvres » célèbres : Carla Bruni, Bruce Willis, Johnny Hallyday, Julia Roberts, Nicolas Hulot, Nicolas Sarkozy, Nicole Kidman…

Mais rassurez-vous, si vous n’êtes pas une chèvre ou un bouc, vous êtes quand même un animal astrologique!
Mais quel est votre signe dans l’astrologie chinoise?

Vous aurez la réponse dans le tableau qui se trouve à la fin de cet article!

 

Signes du zodiaque d'Asie
Signes du zodiaque d’Asie

Bon à savoir!

L’astrologie occidentale est basée sur le soleil, c’est-à-dire sur une astrologie mensuelle. L’astrologie chinoise, elle, se base sur un cycle lunaire donc à l’année (la seule ressemblance entre les douze signes du zodiaque occidentale est le fait qu’ils soient 12!). L’astrologie chinoise a comme référence 111 étoiles, dont certaines sont des planètes classiques, d’autres des points fictifs (?!) et d’autres sont liées à des légendes ou à des animaux célestes (pourquoi pas!). Chaque cycle lunaire s’établit sur une période de douze ans, elle associe un animal à chaque année de naissance. Un total donc de douze animaux forment la base de l’astrologie chinoise et, de par leurs caractéristiques propres, assurent la nature distincte de chacun d’eux. L’influence de chaque animal sur l’homme est donc capitale! Les 12 animaux sont dans l’ordre d’arrivée: Rat (ou Souris), Bœuf (ou Buffle), Tigre, Lapin (ou Lièvre ou Chat), Dragon, Serpent, Cheval, Chèvre (ou Bouc ou Mouton), Singe, Coq (ou Phénix), Chien, Cochon (ou Sanglier ou Porc).

Selon une légende populaire : Bouddha aurait, au moment de quitter le monde terrestre, convié tous les animaux à venir le rejoindre, mais seulement 12 prirent la décision de l’honorer de leur présence : le chien, le rat, le bœuf, le tigre, le dragon, le lapin, le serpent, le cheval, le mouton, le cochon, le singe et le coq. Honoré par la démarche de ces douze animaux, il leur fit une fabuleuse offrande: chacun d’entre eux se vit offrir une année lunaire à son effigie.

Yin et Yang
Yin et Yang

 

Chaque signe chinois est influencé par le Yin et le Yang. Complémentaires et unis, ils donnent à chacun d’entre nous une facette Yin ou Yang ancrée, mais jamais en opposition. Chaque signe astrologique chinois a donc son pendant Yin ou Yang.

Le Yin révèle notre partie féminine, l’inconscient, la nuit, le froid. Les signes associés sont le bœuf, le chat, le serpent, la chèvre, le coq et le cochon.
Le Yang révèle notre partie masculine, le conscient, le jour, le soleil. Les signes associés sont le rat, le tigre, le dragon, le cheval, le singe et le chien.

 

 

Dans la société chinoise et dans beaucoup de pays d’Asie, l’astrologie occupe encore aujourd’hui une place importante, régissant les faits et gestes. Plus qu’un simple horoscope, c’est souvent un mode de vie. Les Empereurs chinois avaient conscience de son pouvoir et ils avaient interdit sa pratique afin de ne pas dévoiler leurs faiblesses à de potentiels ennemis! De nos jours l’importance des fêtes du Nouvel An (basé sur l’astrologie) en témoigne: Losar au Tibet, Têt au Vietnam

Fête du Nouvel An en Chine
Fête du Nouvel An en Chine

En tout cas, que l’on croit ou pas dans l’astrologie, que l’on soit chèvre ou bouc, l’Asie est de toutes les façons fascinante dans ses coutumes et dans toutes ces formes de cultures.

Planète Découverte vous invite à aller explorer l’Asie : la Chine, le Tibet, le Vietnam, le Cambodge, la Birmanie, le Japon, la Corée du Sud, l’Indonésie, le Bhoutan, etc. à la rencontre de l’Orient!

« Croyez ce que vous-même aurez expérimenté et reconnu raisonnable, qui sera conforme à votre bien et à celui des autres. » Bouddha

Bon voyage avec nous!

Pierre

 

Pour connaitre votre signe dans l’horoscope asiatique:

Années chinoises

Début

Fin

Début

Fin

Élément

Signe

1900 jan. 311901 fév. 181960 jan. 281961 fév. 14金 Metal鼠 rat
1901 fév. 191902 fév. 071961 fév. 151962 fév. 04金 Metal牛 buffle
1902 fév. 081903 jan. 281962 fév. 051963 jan. 24水 Eau虎 tigre
1903 jan. 291904 fév. 151963 jan. 251964 fév. 12水 Eau兔 lièvre
1904 fév. 161905 fév. 031964 fév. 131965 fév. 01木 Bois龍 dragon
1905 fév. 041906 jan. 241965 fév. 021966 jan. 20木 Bois蛇 serpent
1906 jan. 251907 fév. 121966 jan. 211967 fév. 08火 Feu馬 cheval
1907 fév. 131908 fév. 011967 fév. 091968 jan. 29火 Feu羊 chèvre
1908 fév. 021909 jan. 211968 jan. 301969 fév. 16土 Terre猴 singe
1909 jan. 221910 fév. 091969 fév. 171970 fév. 05土 Terre鷄 coq
1910 fév. 101911 jan. 291970 fév. 061971 jan. 26金 Metal狗 chien
1911 jan. 301912 fév. 171971 jan. 271972 fév. 14金 Metal猪 porc
1912 fév. 181913 fév. 051972 fév. 151973 fév. 02水 Eau鼠 rat
1913 fév. 061914 jan. 251973 fév. 031974 jan. 22水 Eau牛 buffle
1914 jan. 261915 fév. 131974 jan. 231975 fév. 10木 Bois虎 tigre
1915 fév. 141916 fév. 021975 fév. 111976 jan. 30木 Bois兔 lièvre
1916 fév. 031917 jan. 221976 jan. 311977 fév. 17火 Feu龍 dragon
1917 jan. 231918 fév. 101977 fév. 181978 fév. 06火 Feu蛇 serpent
1918 fév. 111919 jan. 311978 fév. 071979 jan. 27土 Terre馬 cheval
1919 fév. 011920 fév. 191979 jan. 281980 fév. 15土 Terre羊 chèvre
1920 fév. 201921 fév. 071980 fév. 161981 fév. 04金 Metal猴 singe
1921 fév. 081922 jan. 271981 fév. 051982 jan. 24金 Metal鷄 coq
1922 jan. 281923 fév. 151982 jan. 251983 fév. 12水 Eau狗 chien
1923 fév. 161924 fév. 041983 fév. 131984 fév. 01水 Eau猪 porc
1924 fév. 051925 jan. 241984 fév. 021985 fév. 19木 Bois鼠 rat
1925 jan. 251926 fév. 121985 fév. 201986 fév. 08木 Bois牛 buffle
1926 fév. 131927 fév. 011986 fév. 091987 jan. 28火 Feu虎 tigre
1927 fév. 021928 jan. 221987 jan. 291988 fév. 04火 Feu兔 lièvre
1928 jan. 231929 fév. 091988 fév. 041989 fév. 05土 Terre龍 dragon
1929 fév. 101930 jan. 291989 fév. 061990 jan. 26土 Terre蛇 serpent
1930 jan. 301931 fév. 161990 jan. 271991 fév. 14金 Metal馬 cheval
1931 fév. 171932 fév. 051991 fév. 151992 fév. 03金 Metal羊 chèvre
1932 fév. 061933 jan. 251992 fév. 041993 jan. 22水 Eau猴 singe
1933 jan. 261934 fév. 131993 jan. 231994 fév. 09水 Eau鷄 coq
1934 fév. 141935 fév. 031994 fév. 101995 jan. 30木 Bois狗 chien
1935 fév. 041936 jan. 231995 jan. 311996 fév. 18木 Bois猪 porc
1936 jan. 241937 fév. 101996 fév. 191997 fév. 06火 Feu鼠 rat
1937 fév. 111938 jan. 301997 fév. 071998 jan. 27火 Feu牛 buffle
1938 jan. 311939 fév. 181998 jan. 281999 fév. 15土 Terre虎 tigre
1939 fév. 191940 fév. 071999 fév. 162000 fév. 04土 Terre兔 lièvre
1940 fév. 081941 jan. 262000 fév. 052001 jan. 23金 Metal龍 dragon
1941 jan. 271942 fév. 142001 jan. 242002 fév. 11金 Metal蛇 serpent
1942 fév. 151943 fév. 042002 fév. 122003 jan. 31水 Eau馬 cheval
1943 fév. 051944 jan. 242003 fév. 012004 jan. 21水 Eau羊 chèvre
1944 jan. 251945 fév. 122004 jan. 222005 fév. 8木 Bois猴 singe
1945 fév. 131946 fév. 012005 fév. 92006 jan. 28木 Bois鷄 coq
1946 fév. 021947 jan. 212006 jan. 292007 fév. 17火 Feu狗 chien
1947 jan. 221948 fév. 092007 fév. 182008 fév. 6火 Feu猪 porc
1948 fév. 101949 jan. 282008 fév. 72009 jan. 25土 Terre鼠 rat
1949 jan. 291950 fév. 162009 jan. 262010 fév. 13土 Terre牛 buffle
1950 fév. 171951 fév. 052010 fév. 142011 fév. 2金 Metal虎 tigre
1951 fév. 061952 jan. 262011 fév. 32012 jan. 22金 Metal兔 lièvre
1952 jan. 271953 fév. 132012 jan. 232013 fév. 09水 Eau龍 dragon
1953 fév. 141954 fév. 022013 fév. 102014 jan. 30水 Eau蛇 serpent
1954 fév. 031955 jan. 232014 jan. 312015 fév. 18木 Bois馬 cheval
1955 jan. 241956 fév. 112015 fév. 192016 fév. 7木 Bois羊 chèvre
1956 fév. 121957 jan. 302016 fév. 82017 jan. 27火 Feu猴 singe
1957 jan. 311958 fév. 172017 jan. 282018 Fév 15火 Feu鷄 coq
1958 fév. 181959 fév. 072018 fév. 162019 fév. 4土 Terre狗 chien
1959 fév. 081960 jan. 272019 fév. 52020 jan. 24土 Terre猪 porc

 

 

 

 

Planète Découverte vous emmène dans les Hauts lieux du Bouddhisme.

 

Haut lieu du Bouddhisme, le Potala de Lhassa
Haut lieu du Bouddhisme, le Potala de Lhassa

Planète Découverte vous emmène

dans les Hauts lieux du Bouddhisme.

 

À travers le temps et l’espace, chaque pays a élaboré « son propre Bouddhisme ». En assimilant les deux doctrines principales (le Theravada aussi appelé « Petit Véhicule » et le Mahayana aussi appelé « Grand Véhicule ») à ses propres influences et croyances ancestrales, de nombreux pays d’Asie ont construit de fabuleux et originaux sites bouddhistes que nous vous proposons de découvrir.
L’enseignement du Bouddha est appelé « véhicule », car il permet de progresser sur la Voie qui mène à l’éveil et à la libération de la souffrance. Le Petit Véhicule ne considère que l’enseignement transmis par le Bouddha historique selon la voie monastique des anciens (premiers disciples). Le Grand Véhicule, lui, considère que les enseignements d’autres Bouddhas ou Bodhisattvas sont possibles. Ils peuvent nous aider sur la Voie.
Que ce soit donc dans les pays où l’on pratique le « Grand Véhicule » : au cœur de l’Himalaya dans les monastères lamaïstes du Tibet, du Sikkim, du Ladakh, au Royaume du Bhoutan, au Népal (au Mustang!), dans les grottes aux mille bouddhas de Chine ou dans les immenses temples en bois millénaires du Japon ou de Corée…
Ou que ce soit dans les pays où les gens se réfèrent au « Petit Véhicule » comme en Asie du Sud-Est, dans les pagodes couvertes d’or de Birmanie, dans les hallucinants temples perdus des forêts vierges du Cambodge…
Planète Découverte, grâce à ses guides-accompagnateurs qui parcourent le monde depuis des années, notamment en Asie, vous emmène dans les hauts lieux du Bouddhisme à la découverte de ces merveilles du Bouddhisme des sommets de l’Himalaya aux rives du Pacifique.

 Les trois singes de Nikko, Japon

 

 

« je ne dis pas le mal », « je ne vois pas le mal », « je n’entends pas le mal », 3 petits singes de la sagesse.

 

 

 

Chorten au Ladakh, Inde
Chorten Chang-Tang au Laddakh

Partons en Inde, le pays où naquit Siddhârta Gautana, dit Shākyamuni, le Bouddha historique et fondateur du Bouddhisme. Les origines du Bouddhisme en Inde remontent au Vème siècle av. J.-C. à la suite de l’éveil du Prince Siddhârta et de son enseignement. Il s’impose face au Brahmanisme, puis il fût rejeté dès le XIIIe siècle par l’Hindouisme et l’Islam. Le Brahmanisme ira jusqu’à intégrer Bouddha comme simple avatar de Vishnu! De nos jours, le Bouddhisme reste toujours très actif dans l’Himalaya indien, au Ladakh dans les monastères de Leh comme sur les rives de l’Indus et au Sikkim autour des chorten (stupas) du Tashiding Gompa.

 

Traversons la frontière pour l’exploration du Tibet, où l’on y pratique depuis le VIIIe siècle le Bouddhisme lamaïste ou Vajrayana (véhicule de diamant), qui reprend la philosophie et la cosmologie du Mahayana avec, en plus, une symbolique et des pratiques religieuses spécifiques basées sur le tantrisme. En arrivant sur le toit du monde, il a subi les influences de la religion chamaniste Bön présente au Tibet bien avant l’arrivée du Bouddhisme.

Temple de Labrang dans l'Amdo, Chine
Bonnets jaunes au Tibet

Les Bouddhistes lamaïstes utilisent des rites réservés aux initiés: mandalas (représentation du cosmos divin), mantras (prières et formules magiques) et mudras (gestuelle répondant à des codes bien précis). Le savoir et l’enseignement ésotérique est transmis aux initiés par un maître spirituel (guru en sanscrit, lama en tibétain), ils occupent une place fondamentale. Autre particularité du Vajrayana, il y a la possibilité d’atteindre l’Éveil en ce monde, en « incorporant » la vérité spirituelle profonde. Ainsi le Samsara (roue de la vie ou cycle des réincarnations) et le Nirvana (libération du cycle des réincarnations qui mène l’éveil) se confondent, on peut donc devenir un « Bouddha vivant ». Depuis cinq siècles, l’autorité spirituelle, religieuse et politique des Tibétains est le Dalaï-Lama (océan de sagesse), il est l’Incarnation d’Avalokiteshvara, le bodhisattva de la compassion, il appartient à l’école des Geluppa (ou bonnets jaunes), la plus importante du Vajrayana. Tendzin Gyatso, l’actuel XIVe Dalaï-lama, vit en exil à Dharamsala (Inde) depuis 1959, il reste cependant le garant de la foi, de la culture et de l’identité tibétaine. Les hauts lieux du Bouddhisme au Tibet sont le sublime Potala de Lhassa, grandiose palais-monastère bâti au VIIe siècle par le Vème Dalaï-Lama pour affirmer son pouvoir, le mystérieux temple de Jokhang, toujours à Lhassa qui est le plus vieux et le plus sacré des monastères du pays et abrite le Jowo, la fameuse statue de Bouddha, que tous les Tibétains rêvent de contempler une fois dans leur vie. C’est pour lui rendre hommage que les fidèles entreprennent le pèlerinage vers Lhassa pour le contempler… au Tibet, on trouve encore de nombreux monuments essentiels du Bouddhisme comme le superbe Kumbum (le Chorten aux mille images) de Gyantse ou le magnifique monastère Tashilhumpo, siège du Panchen Lama (deuxième personnage de la hiérarchie bouddhiste lamaïste après le Dalaï-Lama)…

Temple Taktshang au Bhoutan
Taktshang au Bhoutan

Continuons notre voyage par un petit royaume où le Vajrayana est également pratiqué: le Bhoutan. On y trouve le fantastique monastère de Taktshang, le plus célèbre du pays tant pour sa situation géographique (il est accroché à une falaise à 3 120 mètres d’altitude et à environ 700 mètres au-dessus de la vallée de Paro) que pour son importance religieuse, Milarepa, un des deux grands « saints » tibétains qui y séjourna au XIIe siècle.

 

 

Stupa de Bodnath eu banlieue de Kathmandu
Stupa de Bodnath à Kathmandu

Après un passage à la ville qui répond au nom évocateur de Darjeeling, on arrive au Népal. Les Bouddhistes sont 30 % de la population. Ici le Bouddhisme est souvent mêlé aux traditions locales et aux croyances hindouistes. Le Bouddhisme est présent dans des sites majeurs : à Bodnath, un grand sanctuaire du Bouddhisme et haut lieu de pèlerinage avec son impressionnant stupa de 100 m de circonférence, à Swayambu, aussi appelé le Temple des Singes, fondé il y a 25 siècles, c’est l’un des premiers sanctuaires bouddhiques du monde, à Patan, peut-être la plus ancienne cité bouddhique d’Asie, puisque c’est là que l’Empereur Asoka fit construire l’un des quatre grands stupas destinés à accueillir les cendres de Bouddha et bien sûr à Lumbini, village de naissance de Bouddha, devenu lieu de pèlerinage pour les Bouddhistes du monde entier.

 

Grand Bouddha des grottes de Bingling Si
Bouddha géant de Bingling Si

Partons vers l’Est, dans l’Empire du Milieu, la Chine, où le Bouddhisme est toujours vivant, on y pratique également le Bouddhisme Mahayana qui s’y épanouit à partir du Ve siècle, puis évoluèrent sous forme de cultes populaires, liés notamment avec les philosophies confucianistes et taoïstes. Le Confucianisme et Bouddhisme se complètent en Chine, l’un sert de guide pour la vie de ce bas monde, l’autre pour la vie dans l’autre monde. Avec le Taoïsme, le Bouddhisme partage une certaine conception de la recherche d’harmonie et de sérénité. Là encore nous vous rendons aux sites principaux : Les Grottes bouddhistes du sanctuaire rupestre de Dunhuang, grand centre d’enseignement bouddhique au VIe siècle, sur la route de la Soie, ainsi qu’à Bingling Si avec ses fameuses grottes sculptées des mille Bouddhas, dont celui de Maitreya, le Bouddha du futur haut de 27m.

Procession de moines zen à Nara devant le Todai-ji
Procession de moines zen à Nara devant le Todai-ji

Traversons la mer du Japon, après s’être arrêté au très beau temple bucolique de Beomeosa qui surplombe Busan (le principal port de Corée du Sud) et débarquons sur les côtes de l’archipel Nippon, où le Bouddhisme est arrivé de Chine via la Corée au VIe siècle. Il s’inspire du Mahayana et s’est développé en symbiose avec le Shintoïsme, un de culte indigène toujours très présent qui glorifie la nature et les divinités ancestrales (parfois assimilées comme des manifestations de Bouddha).

Au Pays du Soleil Levant, c’est à partir du XIIe siècle qu’apparaissent deux écoles majeures : la Terre pure et le Zen. Le Zen est fondé sur la méditation et voit le salut comme intérieur (il ne dépend que de soi, de sa force propre), la Terre pure est bâtie sur la dévotion et considère qu’il est extérieur (il ne résulte que de l’intervention du Bouddha Amida ou Amitābha, Bouddha de la Béatitude). Le Zen, pratique bouddhiste qui domine au Japon, délaisse les spéculations métaphysiques et pratiques ritualistes au profit de la concentration intérieure, de l’expérience intuitive. Le Zen considère que l’acquisition de la sagesse est au-delà de toute rationalité ; enfouie dans notre inconscient, elle apparaît aux esprits sereins. Ici, il faut se rendre absolument à Nara voir le Todai-ji et son Bouddha Daibutsu, à Kyoto pour s’émerveiller devant les Pavillons d’Or et d’Argent, méditer au jardin zen du Ryoan-ji, au Mont Koya pour se recueillir dans ses temples et monsatère Shingon et dans  l’Okuno-in…

« Grand Bouddha » (大仏, daibutsu) de Kamakura.
« Grand Bouddha » (大仏, daibutsu) de Kamakura.

Naviguons jusqu’en Asie du Sud-Est et abordons le Vietnam, qui est un peu une transition entre le Grand et le Petit véhicule. Le Mahayana est le plus répandu, sauf du côté du delta du Mékong. Le Bouddhisme cohabite depuis toujours avec le culte des ancêtres qui est pratiqué à domicile. Il était en perte de vitesse du XVIIe au XIXe siècle, mais il reprit du poil de la bête à l’époque coloniale, en réaction à la colonisation de l’Indochine.

En Asie du Sud-Est, le Bouddhisme s’est implanté dès le début de notre ère. La tradition Theravada est prédominante dans cette région du monde comme en Birmanie, en Thaïlande, au Cambodge… Comme dans la plupart des pays d’Asie, le Bouddhisme se mêle aux croyances locales, qu’il a le plus souvent incorporées. Les gens continuent de se tourner vers les divinités locales pour leurs petites misères et tracas quotidiens et vers Bouddha pour leurs questions existentielles.

 

Moine Bouddhiste à Angkor Vat au Cambodge
Moine Bouddhiste du Petit véhicule

Ainsi, en Birmanie, 85 % des gens suivent les préceptes du Bouddhisme Theravada… tout en continuant de faire des offrandes aux Nats (les esprits). Au « Pays d’Or » le Bouddhisme reste très présent dans la vie quotidienne comme sur ses pagodes couvertes d’or. Certains de ces sites font partie des plus beaux monuments bouddhiques du monde. Il faut absolument aller admirer les quatre Shwe, des pagodes d’or fondées à l’époque de Bouddha, dont la sublime Schwedagon de Rangoon, l’un des plus grandioses monuments du monde, mais aussi Bagan, fabuleux site comprenant plus de 2 000 monuments, dont le temple d’Ananda disciple du Bouddha, qui fut un phare du Bouddhisme du XIe aux XIVe siècle et point de rencontre de commerçants, diplomates, bonzes, savants… et bien sûr, Mandalay, la ville symbole du Bouddhisme, avec ses 150 monastères et 70 000 moines, sans oublier l’étonnant Rocher d’Or, perché à 1 000 m d’altitude au bord d’un précipice, la grotte aux 8 094 Bouddhas, à l’atmosphère envoûtante…

 Bagan en Birmanie
Le fabuleux site de Bagan en Birmanie est le site bouddhique le plus vaste du monde.

 

Angkor Wat au Cambodge
Temple principale du site Kmer d’Angkor, Angkor Wat au Cambodge

Au Cambodge, le Bouddhisme Theravada devint religion d’État dès le XIIIe siècle, et le resta jusqu’en 1975 (mâtiné d’animisme). On y trouve bien sûr Angkor Wat, site monumental s’il en est! Il fut la capitale des rois khmers du IXe aux XVes siècles, voués au départ aux divinités hindoues, il intègre également des monuments bouddhiques, tels que le temple du Bayon. Ses ruines constituent l’un des plus grands ensembles architecturaux du monde.

 

 

 

 

Borobudur à Java
Le temple de Borobudur à Java, le plus grand temple bouddhiste au monde

Il y a encore de nombreux pays où le Bouddhisme est présent comme enIndonésie. Dès le IIIe siècle apr. J.-C., il fut florissant sur Java au temps de la dynastie Sailendra (du VIIIe aux Xe siècle), il a ensuite pratiquement disparu au profit de l’Islam, laissant tout de même sur l’île quelques cultes syncrétiques et le plus grand monument bouddhique du monde : Borobudur, étrange structure pyramidale en gradins, surplombée d’un cercle, qui serait issu de la transformation au VIIIe siècle d’une pyramide hindouiste en stupa bouddhiste. Elle est complétée par plus de 2 000 images et bas-reliefs. Ni un temple, ni un sanctuaire, Borobudur serait un « mandala de pierre » destiné à favoriser l’ascension vers l’Éveil, en gravissant physiquement les niveaux, selon un code précis, le fidèle se détache progressivement du monde des désirs et des apparences et s’élève spirituellement.

 

 

Petits Bouddhas à Miyajima au Japon
Petits Bouddhas à Miyajima au Japon

 

Planète Découverte vous fait voyager en Asie  dans les magnifiques constructions que les Hommes ont faite en l’honneur de Bouddha du Tibet à l’Indonésie

 

 

 

 

« Le sentier est unique pour tous,

les moyens d’atteindre le but varient avec chaque voyageur.  »  

Proverbe tibétain

Pierre