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Planète Découverte vous emmène à la découverte de l’Amdo.

Planète Découverte vous emmène à la découverte de l’Amdo.

L’ Amdo (Do-May), qui signifie « le Pays des chevaux », est l’une des trois provinces ou régions traditionnelles du Tibet historique. Elle est située au nord-est du Tibet, par-delà le fleuve bleu appelé aussi le Yang Tsé.

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Carte du Tibet !

Historiquement le Tibet se divise en trois grandes provinces, le Kham (Do-toe) « le Pays du peuple» au sud-est, l’Ü-Tsang « le Pays du dharma » au centre (que le gouvernement chinois appelle la province autonome du Tibet) et l’Amdo. Ces populations vivent souvent isolées les unes des autres et chacune de ces régions parle son propre dialecte issu de la langue tibétaine. Celui de l’Amdo est un des dialectes principaux, toujours parlés, mais n’est pas intelligible pour les gens du Kham ou du Tibet central.

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Moulins à prières au monastère de Kumbum (Taer Si)

Les tibétologues pensent généralement que l’Amdo est la région originaire du peuple Tibétain. On appelle les Tibétains de l’Amdo les Amdowas, ils constituent 25 % de l’ensemble de la population tibétaine. Ils ne sont cependant pas reconnus comme une ethnie à part entière par le gouvernement de Pékin et ne font pas partie des 56 ethnies « chinoises » reconnues par la République populaire de Chine, tous sont intégrés dans les « Tibétains ». Pourtant, ils ont leur culture, leur langue, leurs traditions propres ! Pékin a « partagée » l’Amdo entre les provinces chinoises du Qinghai, du Gansu et du Sichuan.

L’Amdo compte des personnages célèbres et très importants de la culture tibétaine : c’est ici que naquit Tsongkhapa (1357-1419), le réformateur du bouddhisme et fondateur de l’école Gelugpa (bonnets jaunes) qui est la plus récente des quatre grandes écoles du Bouddhisme tibétain. Le chef spirituel des « Bonnets jaunes » est surement le plus célèbre des Tibétains, un dénommé Tenzin Gyatso, plus connu sous le titre de XIVe Dalaï-Lama ; il est né en 1935 dans le village de Taktser situé dans l’Amdo.

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Monastère de Labrang (Xiahe)

L’Amdo est aussi connue pour ses nombreux et importants monastères bouddhistes tibétains tous rattachés à l’école des Gelugpa. Le monastère de Labrang près de la petite ville de Xiahe ou celui de Kumbum au sud-est de la ville de Xining où séjourna l’exploratrice Alexandra David-Néel font partie des 6 plus grands monastères bouddhistes tibétains.

C’est dans cette zone géographique que la tradition de la culture tibétaine est encore la plus authentique et la plus « vivante ». Bien que de nombreux nomades ont été relogés et sédentarisés (souvent de force) dans des villes ou villages, il y a encore beaucoup de nomades Golocks  མགོ་ལོག qui vivent sous des tentes traditionnelles de laine de yak.

L’Amdo est en grande partie couverte de vertes prairies, situées entre 3000 et 3500 mètres d’altitude, ce qui convient parfaitement pour le pâturage des yaks, des moutons et des chevaux.

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Yaks, moutons et chevaux…

Elle est parcourue par le fleuve jaune (le « Huang He » en Chinois, Ma chu « le fleuve du paon » en tibétain) ce qui lui permet de posséder beaucoup de vallées agricoles fertiles parfaites pour cultiver de l’orge, du blé et du colza.

On y trouve aussi de hautes montagnes enneigées avec de nombreux pics s’élevant au-dessus de 5000 mètres comme le Mt Nyenbo Yurtse (5300 mètres) ou l’Amnye Machen (6282 mètres), la plus haute montagne de l’Amdo qui est sacrée pour les nomades Gologs. Il y a aussi de grands lacs comme le Lac Qinghai qui est non seulement le plus grand lac sur le plateau tibétain, mais le plus grand lac de toute la Chine.

Planète Découverte, vous emmène à la découverte de cette région surprenante et magnifique à travers ces 2 voyages d’exemptions : Kirghizistan-Chine, sur la route de la soie et Approche Tibétaine.

« Le sentier est unique pour tous, seuls les moyens d’atteindre le but varient avec le voyageur». Proverbe tibétain.

Pierre

Planète Découverte au pays de la courtoisie

 

Petit manuel à l’usage des honorables voyageurs au Japon 

La saison des couleurs d’automne arrive au Japon, période exceptionnellement favorable pour s’y rendre (généralement située de la fin du mois d’octobre à la fin novembre). Les érables japonais (momiji) et bien d’autres arbres vont alors laisser leurs feuilles éclater de mille couleurs flamboyantes. N’oubliez cependant pas qu’en plus de découvrir les couleurs, il s’avère important de respecter quelques-unes des nombreuses règles de politesse et de savoir-vivre usités au Pays du soleil levant…

S’il y a un pays sur terre où la politesse est essentielle, c’est bien le Japon. Être poli est une tradition, un art de vivre, une question d’éthique et d’honneur. La politesse structure et régit la société nippone. Le terme japonais «reigi, 礼儀 » résume bien à lui seul cela, car il est employé pour signifier à la fois « politesse, courtoisie et étiquette ».

Souvent inspirées du confucianisme et du shintoïsme (religion japonaise fondée sur le respect des Kamis (des esprits) qui vénère les forces de la nature et suit les principes d’animisme et de chamanisme), ces règles forment un ensemble de codes très stricts que tout japonais se doit d’honorer. Le voyageur éclairé se doit donc d’en connaître et d’en observer au moins quelques unes!

 

Salutations lors de rites Shintoïstes
Salutations lors de rites Shintoïstes

 

Pour vous aider, voici une liste bien sûr non exhaustive de quelques règles de politesse et de savoir-vivre qui vous permettront d’aller à la rencontre des Japonais.

 

 

 

D’abord quelques principes généraux qu’on retrouve aussi dans la plupart des pays, mais qui au Japon prennent une importance fondamentale : en public on se doit «d’avoir une attitude modeste, être propre, et ponctuel»! En fait, il faut rechercher une certaine neutralité! Ainsi, quand vous effectuez les politesses d’usage, il faut éviter de se mettre en avant, de donner trop d’importance à ses actions et, en plus, il faut refuser les compliments avec politesse.

Rencontrer:
Plus spécifiquement nippon : Lorsque vous rencontrez quelqu’un surtout éviter tout contact physique, pas de poignée de main, de bises ou d’accolade… Inclinez-vous légèrement! Une légère et sommaire inclinaison de la tête suffit dans un premier temps! Plus tard, vous découvrirez toute une gamme très sophistiquée de niveau et de nombres d’inclinaisons… Si vous voulez approfondir la rencontre, dites : «hajimemashite» (enchanté de vous rencontrer) et à la fin de votre « rencontre » dites : «yoroshiku onegaishimasu» (je m’en remets à vous).
Il est également de bon ton d’échanger sa carte de visite, qu’il faut tendre avec les deux mains.

 

Inclinaisons japonaises !
Inclinaisons japonaises !

Comment faire des excuses :

Pour s’excuser (et on s’excuse beaucoup!), utilisez le mot «sumimasen »(désolé), accompagné d’une brève inclinaison de la tête. Si vous éprouvez un sentiment de culpabilité dites plutôt «gomen nasai» (pardon). Entre amis un simple «gomen» ou «warui» suffit.
Mais ce sont les formules de remerciement qui sont surement les plus employées au Japon. Il y a de nombreuses façons de remercier.
Il y a la formule la plus longue : «Domo arigato gozaimasu», mais dans un premier «Arigato» avec une petite inclinaison de la tête suffit (bien que ce ne soit pas très formel!).

Pour les plus exigeants il y a :

Arigato gozaimasu»: merci beaucoup (pour y mettre de la gratitude).
Domo arigato» : merci bien, exprimé de manière plus « contractée »,
-Il y a même le «Sankyu» inspiré de l’anglaise (thank you!), plutôt utilisé par les jeunes entre eux.
Et bien d’autres subtilités encore qui demandent un long apprentissage!!! Il faut dire que les excuses sont presque des ponctuations.

On ne dit pas «Non», Chose étonnante pour un Occidental, le «non» (iie) n’est pratiquement jamais employé, on ne peut rien refuser du moins directement. Les Japonais par exemple vont utiliser l’expression «daijoubu desu» qui signifie que l’on n’a besoin de rien d’autre!

Plaisir d’offrir. Il est d’usage offrir des cadeaux! Mais lorsque vous les donnez, il faut utiliser les deux mains pour tendre le paquet (pour en recevoir également). Lors de cette mini cérémonie d’offrande (car tout est souvent cérémonial même les plus petites choses du quotidien) soyez modeste, dites qu’il s’agit d’une petite chose sans grand intérêt : «Tsumaranai mono desu kedo, douzo»! L’emballage des cadeaux est très important, le contenant est presque aussi important que le contenu. Les Japonais pratiquent l’art d’emballer les paquets, un art issu directement de l’origami! Ainsi, quand vous recevez un cadeau (on donne toujours un cadeau en retour de la même valeur), il ne faut pas déchirer l’emballage, tant que possible! Bien que généralement on ouvre les cadeaux en dehors de la présence de la personne qui vous l’a offert sauf si c’est quelque chose à partager.

Comment se comporter dans le métro !?
Comment se comporter dans le métro

Déambulations urbaines. Lorsque vous vous promenez dans les rues :
La plupart des rues sont non-fumeurs (c’est interdit par la loi et au Japon tout ce qui est interdit est scrupuleusement respecté), mais il y a de nombreux endroits aménagés à cet effet.

Vous serez surpris par la propreté des rues, il ne faut bien sûr rien jeter dans les rues même si trouver une poubelle n’est pas chose facile, c’est une recherche incessante de tout voyageur au Japon.

Quand vous prenez un escalator, serrez-vous du côté gauche pour ainsi laisser passer les gens du côté droit. Partout au Japon sauf à Osaka où il faut serrer du côté droit, il faut dire que la rivalité entre Osaka et Tokyo poussent les gens d’Osaka à faire l’opposé de ce que font les gens de Tokyo.

Très important! Quand vous attendrez le métro, le bus, le train…, il faudra absolument vous mettre en file indienne et on laisse sortir les gens avant de rentrer. Essayez, vous verrez ça marche et ça facilite les choses.

Quand vous serez dans le métro, le bus ou le train, c’est formidable comme tout est calme et placide. Pas de sonnerie de téléphone, pas besoin de supporter les conversations de votre voisin : il est d’usage de fermer la sonnerie de son téléphone et de ne pas téléphoner, mais rassurez-vous il est possible de jouer avec son téléphone, d’envoyer des SMS, de se prendre en photo. Il y a aussi des wagons réservés aux femmes (aux heures de pointe uniquement).

Et évitez de regarder les gens droit dans les yeux, pratiquez le coup d’œil furtif.

Comment vous comportez au Japon !?
Comment se comporter dans l’espace public !?

Pluie urbaine. Vous serez amené à renter dans de nombreux magasins, musées… Si par malchance (!?), il pleut, laissez votre parapluie à l’entrée sur les poses parapluies (vous le retrouverez à la sortie, de toute façon on ne vole pas au Japon) ou utiliser les sacs plastiques spéciaux mis à disposition (sorte de préservatifs à parapluie). Il y a même parfois des sèche-parapluies!

Chaussures. Dans beaucoup de temples bien sûr, mais aussi dans certains restaurants, il faut se déchausser, particulièrement dans les restaurants où l’on s’assoie à même le sol. Vous serez évidemment contents d’avoir des chaussures sans lacets au Japon!

Invitations. Il y a peu de chance que vous soyez invité dans les maisons des Japonais, ce n’est pas une coutume nippone (entre amis on va plutôt manger au restaurant). Mais si vous avez cette opportunité, vous devez apporter un cadeau (voir ci-dessus) par exemple de la nourriture, une boisson alcoolisée… Il faudra là aussi vous déchausser dans l’entrée et mettre vos chaussures dans le sens de la sortie, pointe vers la porte. Et dites «ojama shimasu» (je vous dérange un peu). Et en partant, dites «ittekimasu» (je pars et je reviens) et vos hôtes vous répondront en se courbant à maintes reprises «itterashai» (reviens-nous). Dans tous les cas, toujours pas de contact physique !

A table. Et c’est surement à table qu’il y a le plus de règles à respecter :
Avant de commencer à manger, il faut dire «itadakimasu» (avec les mains jointes), ce qui ne signifie pas «bon appétit», mais plutôt «merci pour la nourriture que je reçois».
Avant de boire, levez votre verre en disant «kampai» (un petit conseil évitez de dire «chin chin» expression qui désigne le sexe masculin!). Il est mal vu de se servir soi-même en boisson (alcoolisé), si votre verre est vide et que personne ne s’en est aperçu, un conseil, servez un convive qui a son verre vide, inévitablement il fera de même pour vous.

Les baguettes.Manger avec des baguettes!

Vaste sujet de coutumes, règles et de superstitions.
-Ne pas planter ses baguettes verticalement dans la nourriture, surtout dans le riz (c’est un rite funéraire).
-Ne pas se passer de nourriture d’une paire de baguettes à une autre (là aussi c’est un rite funéraire).
-Ne pas pointer quelque chose ou quelqu’un avec ses baguettes (synonyme de menace).
-Ne pas pendre des aliments en piquant une baguette dedans.
-Ne pas lécher ses baguettes.

-Ne pas pousser ou rapprocher un plat avec ses baguettes.
-Ne pas chercher quelque chose dans le plat en bougeant les autres aliments.
-Ne pas prendre quelque chose du côté opposé du plat, mais ce qu’il y a devant soi.
-Ne pas poser ses baguettes sur le bord de son assiette ou de son bol, mais sur le repose-baguettes ou sur la table.
-Ne pas croiser ses baguettes ni les serrer dans son poing.
-Ne pas tenir ses baguettes à la main alors que l’on boit.
-Ne pas se servir dans les plats principaux avec ses propres baguettes si d’autres baguettes sont prévues à cet effet…
Il y a d’autres, mais c’est déjà pas mal.

Nouilles : Si vous trouvez vos nouilles trop chaudes, vous pouvez les aspirer bruyamment! Cela est considéré comme une forme de politesse, le bruit témoigne des efforts pour ne pas se brûler, alors que la qualité du plat incite à le manger sans attendre. De même, il n’est pas malpoli de porter un plat à sa bouche, pour par exemple boire le bouillon des soupes de nouilles (ramen par exemple).

Et, dans tous les cas, vous terminez un repas en disant «gochisou sama deshita» (c’était bon et copieux)! Ou encore mieux dire «gochisô sama deshita» (c’était un vrai festin) même si vous n’avez pas beaucoup aimé!

Au bain.

Détente au OnsenAutre lieu où tout voyageur doit se rendre pour vivre « à la japonaise », c’est bien sûr au Onsen ou au Sentou (sources chaudes et bains publics). Là encore il y a des règles importantes à connaître. Bien sûr, ce sont des lieux où tout vêtement est prohibé! On entre dans l’eau totalement nu, on peut juste se munir d’une petite serviette que l’on peut poser sur sa tête, car il ne faut pas la plonger dans le bain. Surtout, prenez une douche avant d’entrer dans le bain (onsen ou sentou) et pas de savon ni de shampoing dans le bain.
Si vous avez un tatouage vous pouvez être refoulé surtout s’ils sont très voyants, car cela fait référence aux activités yakuzas.
Ils sont rarement mixtes alors repérez les signes ou les couleurs : en bleu pour les hommes, pour les femmes en rouge .

Ne touchez pas aux Geishas !
Ne touchez pas aux Geishas

Mais aussi en vrac. Éviter le chiffre 4 par exemple quand vous faites un cadeau, car il représente la mort (ce chiffre est l’équivalent du 13 en occident).
Évitez de vous enrhumer (!), car se moucher en public est très grossier, il est préférable de renifler! Un conseil, mouchez-vous en cachette.
Ne sifflez pas le soir, une superstition prétend que cela attire les serpents.
Ne soufflez pas sur un bâton d’encens ou une bougie, mais éventez-les avec la main (exemption les bougies d’anniversaire sur lesquelles on peut souffler).
Évitez de donner un nombre de billets pair (surtout lors d’un mariage), car ça peut se diviser en deux et c’est synonyme de rupture.
Et pour finir, si vous rencontrez l’empereur n’oubliez pas de lui parler avec «stupeur et tremblement».

Il existe bien d’autres us, coutumes et superstitions liés à la politesse, mais pour un gaijin, (外人, litt. «Personne de l’extérieur»), pour un «honorable visiteur » c’est tout à convenable. De plus, soyez rassuré, en tant qu’étranger, on vous pardonnera beaucoup d’impers.

Bienvenu au Japon !
Bienvenu au Japon

Vous voilà donc fin prêt pour aller admirer l’automne japonais, avec Planète Découverte bien entendu!

Pierre

 

A la découverte de l’Ouzbékistan !
Samarkand !
Samarkand !

 

Découvrez un des plus beaux pays d’Asie Centrale, partez à la rencontre de bazars merveilleux, d’antiques citadelles du désert, de mosquées et mausolées aux polychromes éblouissants qui furent traversés par la fascinante Route de la Soie.

L’Ouzbékistan, au cœur de l’Asie Centrale, possède une culture captivante vieille de plus de deux millénaires.

Ce pays est doté d’un exceptionnel patrimoine artistique et architectural, avec des villes mythiques aux noms évocateurs comme Samarkand, Boukhara ou Khiva qui gardent le souvenir du passage de grands conquérants de l’Asie Centrale : Alexandre le Grand, Gengis Khan, Tamerlan…

Boukhara !
Boukhara !

Certains, comme Genghis Khan au XIIIe siècle, détruisirent tout, d’autres comme Tamerlan (Amir Temur) plus d’un siècle après en firent une Perle de l’Orient. Alexandre le Grand avant eux y apporta la culture grecque (IVe siècle av. J.-C.) alors qu’il menait campagne contre le roi des Perses Darius III. L’actuel Ouzbékistan se nomma Sogdiane, Bactriane, Transoxiane en fonction des peuples qui le conquirent. À la fin du XIXe siècle, le pays fut le théâtre du « Grand Jeu », la rivalité coloniale entre la Russie et le Royaume-Uni. Plus tard, aventuriers, explorateurs, brigands et archéologues se ruèrent en Asie centrale à la recherche de cités légendaires, de trésors fabuleux et de sites oubliés sous les sables des déserts.

Caravane sur la Route de la Soie.
Caravane sur la Route de la Soie.

 

Marco Polo, le plus célèbre de tous, passa plus au Sud vers l’Afghanistan, mais écrit tout de même au sujet de Samarkand : «Samarkand est une très noble et grandissime cité, où se trouvent de très beaux jardins et tous les fruits qu’homme puisse souhaiter». Marco Polo (1255- 1324), Le livre des merveilles (Tome I).

 

 

 

Ce pays, berceau d’une culture antique, est avant tout un carrefour :

-Carrefour culturel majeur au croisement des grandes voies de communication et de commerce où transitaient richesses, marchandises, hommes et bêtes de somme sur la mythique Route de la Soie de Xi’an (Chine) à Istanbul.

-Carrefour des modes de vie, entre les tribus nomades et quelques-unes des plus anciennes cités sédentaires du monde.

-Également carrefour des religions, à la croisée du Bouddhisme, du Christianisme et de l’Islam…

Itchan Kala à Khiva!
Itchan Kala à Khiva!

 

La richesse de ce pays c’est aussi sa diversité de peuples. En Ouzbékistan, en plus des d’Ouzbeks actuels, cohabitent différentes populations, on trouve des Russes, des Tadjiks, des Kazakhs, des Tatars…

Jeunes filles Ouzbek
Jeunes filles Ouzbeks

Les Ouzbeks tireraient leur nom d’Özbeg, un Khan mongol de la Horde d’Or qui vivait au XIVe siècle en Perse. Peuples d’Asie centrale, parlant une langue turque, ils vivent majoritairement en Ouzbékistan où ils représentent 75 % de la population, mais aussi en Afghanistan, au Kirghizistan, au Tadjikistan, au Turkménistan, au Kazakhstan, en Russie et dans la province chinoise du Xinjiang. Ce « melting pot » ethnique, qui se retrouve dans tous les pays d’Asie centrale, est le résultat à la fois de l’histoire mouvementée de la région et du tracé frontalier décidé par Staline dans les années 1920 et 1930 qui ne respectaient aucune réalité linguistique ou géographique.

Ouzbeks.
Ouzbeks.

Cette richesse culturelle s’explique en partie aussi par sa situation géographique. L’Ouzbékistan est situé entre l’immensité des steppes kazakhes, les déserts du Kyzyl Kum (« sable rouge ») qui couvrent les deux tiers du pays et se prolongent au sud avec le Kara Kum (« sable noir »), les montagnes du Pamir et du Tian Shan (monts Célestes), les fleuves Syr Daria au nord qui coulent depuis la vallée de Ferghana jusqu’à la mer d’Aral et l’Amou Daria au sud.

Déserts du Kyzyl Kum.
Déserts du Kyzyl Kum.

 

L’Ouzbékistan est toujours cet endroit fabuleux où partir sur les traces des grands voyageurs afin de découvrir ses monuments mythiques recouverts de faïences polychromes et ses paysages grandioses.

Minarets de Samarkand !
Minarets de Samarkand !

Un voyage indispensable et une expérience inoubliable pour tous voyageurs en quête d’étonnement!

 

Oq yo’l (Bon voyage) !

Pierre

 

 

 

A Madagascar avec les peuples cachés
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Allée des baobabs

A Madagascar avec les peuples cachés

À Madagascar, il existe encore des peuples « cachés » qui vivent souvent volontairement en retrait du monde « moderne », comme les étonnants Mikea (gens de la forêt), que l’on trouve (si on arrive à les voir!) dans les forêts épineuses du Sud-ouest malgache. On y dénombre officiellement 18 « ethnies », auxquelles viennent s’ajouter ce que les ethnologues appellent des « sous ethnies », dont le nombre n’est d’ailleurs pas exactement connu.

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Mikea

Ce peuple légendaire occupe une zone située au Nord de Toliara (Tuléar), entre les villes de Manombo au sud et de Morombe au nord, au cœur d’une immense forêt d’une superficie de plus de 3000 km2. Isolés du monde, ils y ont développé leur propre culture dans des conditions naturelles difficiles et souvent extrêmes.  À Madagascar, ils sont souvent appelés «individus mystérieux », cette qualification étant liée à leur existence quasi-inconnue de la population locale.

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Forêt épineuse

Mikea signifie littéralement en malgache « qui ne veut pas être poursuivi » et désigne un groupe de personnes de langue malgache et de coutumes Masikoro (un groupe issu du sud de Madagascar). Depuis le début des années 60, l’histoire de ce peuple nomade des forêts, que beaucoup croyait disparu ou imaginaire, a suscité la curiosité et l’intérêt de nombreux chercheurs et scientifiques. Ils existent pourtant bel et bien, mais leur volonté de rester caché et de vivre retiré du reste du monde les a rendus énigmatiques et plusieurs légendes tournent autour de ce peuple qui serait capable de vivre des semaines voire des mois sans boire!?

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Peuple de Madagascar

Toujours est-il que la question de la survie à travers le temps de ce peuple dans un milieu aussi hostile que les forêts épineuses du sud-ouest malgache relève toujours du mystère. Ce sont des chasseurs cueilleurs et leur existence est liée à la forêt et à l’utilisation de ses ressources. Armés de haches, de sagaies à large talon, d’une palette en bois, d’un filet, d’un panier, de calebasses et d’un récipient, ils partent dans la forêt pour se procurer quotidiennement de la nourriture, ils chassent des hérissons et des porcs-épics, recueillent du miel, qu’ils troquent parfois contre du tabac et autres produits. Ils se déplacent ainsi presque chaque jour, sur plus d’une dizaine de kilomètres.

Surnommés également « les hommes nus » car ils s’habillent surtout de pagnes, ils posséderaient des pouvoirs magiques, mais surtout une connaissance étonnante de la forêt. Il parait qu’ils détiendraient le secret de plantes à vertu médicinale. Ils sont animistes et croient en un Dieu créateur « Zanahary ». Dans leur forêt, on trouve des oiseaux, mais aussi des animaux peu visibles comme des Fosa (sorte de gros chats sauvages), des lémuriens (sifaka…) et des hérissons.

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Lémurien sifaka

Malgré leur volonté d’indépendance et leur indifférence au confort des villages, les Mikea quittent peu à peu leur forêt et, de nomades, deviennent lentement sédentaires. Leur environnement et leur monde se détériorent : «  Sans la forêt, ils ne peuvent pas survivre et si par malheur, cette étendue forestière venait à disparaître, les Mikea seraient un peuple condamné à l’extinction » selon Theo Rakotovao, porte-parole de ce peuple en danger.

 

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Marché aux zébus

Partez avec nous à Madagascar vivre des expériences authentiques à la rencontre des peuples qui vivent sur la grande île Rouge.

 

Pierre

Sur la Grande Muraille de Chine.

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La Grande Muraille de Chine dans la région de Jinshanling.

Sur la Grande Muraille de Chine.

La Grande Muraille de Chine (长城) Chángchéng en mandarin (littéralement la « longue muraille ») est surnommée par les Chinois « La longue muraille de dix mille li » (le « li » étant une unité de longueur et dix milles symbolisant l’infini en chinois!).

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Sur la Grande Muraille de Chine

Inscrite depuis 1987 au patrimoine mondial de l’UNESCO comme « valeur universelle exceptionnelle », elle est encore aujourd’hui le plus grand édifice jamais construit par la main de l’Homme. Sa largeur varie entre 5 et 7 mètres en moyenne et sa hauteur entre 5 et 17 mètres, par contre sa longueur est sujette à controverse! Elle varie selon les sources, car elle n’est pas une seule entité linéaire bien définie d’Est en Ouest.

Le China Daily (un quotidien chinois en anglais) a indiqué dernièrement avec une précision extrême qu’elle s’étendait sur 8 851,8 kms, soit sur une longueur de plus 2000 kms que les 6 700 kms jusque-là communément admis (cette dernière étude comptabilise la totalité des murs bâtis). Et, selon l’UNESCO, elle mesurerait dans sa totalité plus de 20.000 kms, cette estimation prend en compte des parties actuellement détruites et les défenses naturelles.

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La Grande Muraille à Mutianyu.

En effet, la Muraille ne se compose pas seulement de murs bâtis de main d’Homme, mais aussi de barrières naturelles comme des montagnes ou des rivières. Les parties fortifiées sont construites de différents matériaux selon la géographie et les ressources des contrées traversées. Par exemple, dans la province du Gansu on peut observer des tronçons en terre encore aujourd’hui bien conservés, alors que dans les montagnes au Nord Est de Pékin ce sont des tronçons en pierre de taille et en briques maçonnées qui ont rendu son image célèbre dans le monde entier.

 

Pour la construire furent utilisés 180 millions de mètres cubes de terre pour former le cœur de l’ouvrage et surtout plus de 500 000 soldats, 300 000 esclaves et prisonniers politiques. Elle a aussi été faite avec le sang des Hommes, car lorsqu’un esclave mourrait il était enterré à même les fondations du mur, elle serait donc le plus grand cimetière du monde.

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La Grande Muraille à Jiayuguan.

 

Géographiquement, elle s’étire entre à l’est la ville de Shanhaiguan sur le bord de la mer Jaune (Golfe de Bohai) et à l’ouest Jiayuguan dans la province du Gansu à la porte du désert de Gobi. Elle serpente le long de 17 provinces, régions automnes et municipalités, elle franchit de hautes montagnes et les sables du désert de Gobi dans le Xinjiang.

 

 

Historiquement, c’est vers 220 av. J.-C. que l’Empereur Qin Shin Huang de la dynastie Qin entreprit de réunir des tronçons de fortifications existants pour en faire un système défensif. Sa construction se poursuit sur une période de 2500 ans, sous les dynasties Han, Yuan, Ming et Qing, jusqu’à la fin du XVIIe siècle. La Grande Muraille est une gigantesque construction militaire destinée avant tout à être un poste de surveillance. Elle était ponctuée de tours de guet réparties sur des points élevés tous les 20 ou 30 kilomètres qui permettaient aux guetteurs de donner l’alerte en allumant des brasiers pour ainsi de prévenir la venue d’une troupe ennemie.

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Fort de Jiayuguan fin occidentale de la Muraille

Mais elle ne fut jamais une ligne de défense impénétrable ni un même un obstacle, au XIIIe siècle elle n’arrêta pas les hordes de cavaliers mongoles, ni quelques siècles plus tard l’armée Manchou et encore moins les « barbares » européens au XIXe siècle! L’Histoire nous a appris que les murs n’ont jamais servi à grand-chose, elles sont des leurres pour faire peur aux soi-disant « barbares », rassurer abusivement les sujets et surtout asseoir les pouvoirs des différents Empereurs ou Rois qui grâce à eux donnaient un signe de puissance! Et comme disait Isaac Newton « Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts ».

À plusieurs reprises, la Grande Muraille a été partiellement détruite puis reconstruite. Mao Zedong encouragea à utiliser ses pierres et briques pour construire des infrastructures modernes (routes, barrages …), car au XIXe siècle elle représentait pour les Chinois une œuvre de tyrans. Elle tomba à l’abandon, des pans entiers s’effondrèrent, mais en 1948 Deng Xiaoping lance le slogan « Aimons notre Chine, relevons notre Grande Muraille », faisant d’elle un symbole d’unité et de modernité.

Aujourd’hui des travaux sont régulièrement menés pour préserver cet édifice étroitement lié à l’Histoire de la Chine dans un but de conservation du patrimoine, et aussi dans un but d’attrait touristique.

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Richard Nixon la gravit en 1972 lors de son séjour en Chine et aurait déclaré: « c’est assurément un grand mur » !

Contrairement à une idée reçue, cette construction n’est pas visible depuis la lune! Cette légende serait partie d’un antiquaire anglais du XVIIIe siècle (!), William Stukeley, qui imagine dans une lettre: « Le mur d’Hadrien n’est dépassé que par la muraille de Chine, qui dessine une formidable figure sur le globe terrestre, et pourrait bien être visible depuis la Lune. » L’idée est reprise dans les siècles suivants par de nombreux auteurs et l’idée devient mythe… Il faut attendre juillet 1969 et Neil Armstrong pour avoir enfin la réponse et affirmer « n’avoir jamais pu identifier la muraille de Chine ».

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Caravane ou illusion d’optique !!!

Par contre depuis l’espace, le sujet fait polémique ! D’après l’astronaute américain Leroy Chiao, qui a passé 6 mois dans la station spatiale internationale, elle est visible depuis l’espace par beau temps et à l’œil nu. Cette information a fait la une du quotidien « China Daily », contredisant ainsi le taïkonaute (cosmonaute chinois) Yang Liwei qui avait assuré, lors de son séjour spatial en 2003, n’avoir vu aucune trace de la muraille !? Mais parait-il figure également à la liste des grandes réalisations humaines que l’on peut apercevoir depuis l’espace : les digues des Pays-Bas, les pyramides d’Égypte et, de source chinoise, le troisième périphérique de Pékin… !? En fait tout dépend de la distance à laquelle on observe la terre depuis l’espace !

Un proverbe chinois, dit « Celui qui n’a pas gravi la grande muraille n’est pas un brave » ! Nous ne pouvons que vous conseiller vivement de devenir un brave et d’aller voir de visu la Grande Muraille de Chine. C’est un des spectacles les plus fascinants que l’on trouve sur notre Planète, elle offre un exemple parfait d’architecture intégrée au paysage. Et comme aimait à dire la grande voyageuse Ella Maillart : « Après tout, il faut aller voir »

 

 

Sur la Grande Muraille de Chine

 

 

Pierre