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Avec Planète Découverte au pays des Samouraïs

 

Avec Planète Découverte au pays des Samouraïs

 

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Samouraïs

Le Japon d’hier et d’aujourd’hui fascine ! Il évoque à lui seul la performance, l’organisation tout autant que la stupeur et le tremblement ! Plusieurs curiosités s’imposent et le Samouraï fait assurément partie de l’image emblématique du Pays du Soleil levant ! Mais qui était-il vraiment ?

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La Pierre et le Sabre.

En Occident, le mot Samouraï est passé dans le langage courant. Il est devenu populaire grâce au cinéma dans des films comme « les 7 Samouraïs »,  « les 47 Rônins », « le dernier Samouraï » (…), mais aussi par des romans comme « La Pierre et le Sabre » de Eiji Yoshikawa,  « Shogun » de James Clavell, « Le Clan des Otori » de Lian Hearn (…) et, bien sûr, par la culture manga…

 

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Manga de Samouraï!

Étymologiquement, Samouraï (侍) vient du verbe « saburau » qui signifie « servir ». Le Samouraï est un guerrier qui combat pour l’Empereur, pour un Shôgun (chef de guerre qui détenait le pouvoir militaire au nom de l’Empereur) ou pour un Daymio (seigneurs). Il est avant tout au service d’un maître auquel il est uni par un code qui exige une totale loyauté. Depuis son enfance, il est éduqué et formé pour le servir et il doit être prêt à lui donner sa vie. En échange de ses services, le Samouraï recevait des terres ou un salaire fixe en boisseaux de riz, ainsi qu’un rang social et le droit de porter un nom. Lorsque celui-ci perdait son maître, sa vie n’avait plus de sens et il devenait un rônin ce qui signifie « vagabond » ou un ninja, mercenaire qui se vend au plus offrant.

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Samouraï devant son Shogun.

Leur vie est régie par le Bushido (« la voie du guerrier »), un code d’honneur comprenant 47 principes moraux influencés par le bouddhisme zen qu’il est tenu d’observer. Ce recueil fut élaboré au fil des siècles, mais réellement codifié qu’au XVIIe siècle par le samouraï Taïra Shigésuké. Leur éthique repose sur des valeurs fortes comme l’endurance, la fidélité sans faille, la sincérité, la maîtrise de soi, l’ascétisme, le détachement et le sacrifice. Son unique finalité demeure la mort, qu’il accepte avec sérénité et qu’il espère avec splendeur.

« Si seulement, nous pouvions tomber comme les fleurs de cerisier au printemps…si pures, si lumineuses ! ».

Ces valeurs extrêmes expliquent que, pour ces hommes, la guerre n’était pas perçue négativement, car elle était avant tout l’expression de l’éternel combat de l’Ordre contre le Chaos.

« …Un Samouraï n’aime ni ne hait aucune créature. Il est sans passion, sans doute, et n’éprouve ni regret dans la défaite ni joie dans la victoire. Il est un Univers de Paix et accompli avec Sérénité, les devoirs de son état… ».

Lorsque ceux-ci étaient déshonorés, ils devaient pratiquer le suicide rituel appelé Seppuku, plus connu en Occident sous le nom d’Hara-kiri, consistant à s’éventrer avec son tanto (un petit poignard), aidé généralement par un ami qui devait lui trancher la tête d’un rapide coup de sabre. Ce rituel devait révéler la pureté de leur âme qui résidait, selon la croyance de l’époque, dans leur ventre.

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Armes de Samouraï.

Les Samouraïs appartenaient au plus haut rang de la caste militaire des Bushis (guerriers) qui a dirigé le Japon féodal durant près de 700 ans. Il combattait à cheval revêtu d’un casque (kabuto) qui pouvait être décoré afin d’impressionner l’adversaire avec des représentations des Kamis (divinités) ou le blason du clan et d’une armure souple faite généralement d’étroites bandes d’acier liées entre elles par des cordes ou des pinces. Son arme favorite est l’arc (yumi) et il avait le droit et le privilège de porter les sabres appelés Katana « l’âme du samouraï » et le wakizashi « la lame d’honneur », un petit sabre qu’il obtenait à l’âge de 15 ans lors d’une cérémonie appelée genpuku où il prenait son nom d’adulte et devenait Samouraï. Devenir Samouraï était chose très difficile, et pour la petite histoire, le premier étranger à avoir obtenu ce privilège était un esclave africain du Mozambique.

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Yasuke, premier Samouraï étranger.

En plus d’être des combattants, ils occupent en temps de paix des fonctions administratives, ils sont chargés de faire respecter la loi pour le suzerain. Ce sont aussi des hommes cultivés qui excellent dans les arts comme la calligraphie (Shodo), l’art floral (Ikebana), la cérémonie du thé (chado) ou la poésie.

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Historiquement les Samouraïs apparaissent dans le Japon du XIIe siècle. Ils sont d’abord une milice créée pour protéger le nord de Honshu, alors menacée par les Aïnous (peuple aborigène de l’île d’Hokkaido). Les Samouraïs ont rapidement, grâce à leur discipline et à leur force de frappe, imposé la loi du sabre partout à travers le pays.

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Samouraï au combat!

Les empereurs ont fait appel à leur science du combat ainsi qu’à l’efficacité de leur entraînement pour défendre leur royaume. Avec l’arrivée de l’ère moderne en 1868 (restauration Meiji), l’empereur et son gouvernement (qui comportait pourtant de nombreux samouraïs) pensent qu’une armée avec des fusils et des canons serait plus adaptée. La caste des Samouraïs devient alors obsolète et le port du sabre sera désormais réservé aux officiers. La propagande nippone pendant la 2de guerre mondiale a par ailleurs ravivé les valeurs associées au Samouraï.

Encore aujourd’hui, à l’image du chevalier médiéval occidental, le Samouraï demeure le modèle l’idéal de la société traditionnelle japonaise et en constitue, de par son éthique, la figure héroïque. Certains considèrent même que ce modèle ainsi que la fidélité et le respect qu’ils ont pour la hiérarchie est à l’origine du dynamisme du Japon durant les deux derniers siècles, et plus particulièrement celui de son économie dans la seconde moitié du XXe siècle.

Le « Traité des Cinq Roues » établi par le plus fameux des Samouraïs Miyamoto Musashi (1584-1645) est encore scrupuleusement appliqué par de nombreux chefs d’entreprise.

Samouraï à cheval.

Dans le monde contemporain de l’économie, les salariés se réfèrent à l’esprit Samouraï de servitude et de fidélité au chef et à leur entreprise. Ainsi 92% des salariés nippons déclarent ne pas prendre toutes leurs vacances et renoncent au moins à la moitié de leurs jours pour en faire « don » à leur société. Le Karoshi (littéralement « la mort de fatigue au travail ») est un véritable fléau au Japon, il est reconnu comme une maladie professionnelle depuis les années 1970. Les salariés se tuent de toute évidence à la tâche et l’esprit d’appartenance à une entreprise est encore très fort.

Le Japon est avant tout un pays fidèle à ses traditions qu’il intègre dans son ultra modernité. C’est ce qui rend le Pays du Soleil Levant fascinant.

 

 

Pierre B.

Avec Planète Découverte sur les traces d’Hemingway à Cuba.
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Une américaine à Cuba !

Sur les traces d’Hemingway à Cuba.

Il existe de nombreuses et excellentes raisons qui donnent envie d’aller à Cuba : rencontrer sa population accueillante, farnienter sur ses centaines de kilomètres de plage de sable blanc, explorer ses chaines de montagnes couvertes de forêts tropicales, visiter ses villes au charme suranné d’architecture hispanocoloniale comme La Havane, Trinidad, Santiago, Santa Clara, Cienfuegos ou Camagüey, écouter ses orchestres de musique cubaine ou tout simplement pour siroter un des 100 cocktails à base de « Havana Club » connu de tous les « vrais » barmans de l’île… Cette  » Perle des Antilles » attire depuis longtemps les passionnés de danses et de musiques omniprésents sur l’île dont sa renommée dans ses formes d’art n’est plus à faire. Mais elle séduit aussi les écrivains et les poètes et, quand on associe Cuba et littérature, le nom qui nous vient à l’esprit, c’est celui qui fût assurément le plus célèbre des écrivains ayant vécu sur l’île : Ernest Hemingway ! Celui-ci y a laissé une empreinte indélébile. Nous vous proposons de partir avec nous sur ses traces…

« Après tant de temps dans ce pays je me considère comme un Cubain » Ernest Hemingway

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Le vieil homme est la mer, livre pour lequel il reçut le prix Nobel de littérature.

 

Ernest Hemingway fait partie des écrivains mythiques tant par son œuvre littéraire que par sa vie. Ses diverses expériences ont beaucoup marqué son œuvre. Il a participé en tant qu’ambulancier à la Première Guerre mondiale, il a couvert en tant que journaliste la guerre d’Espagne, il était présent lors du débarquement en Normandie et à la libération de Paris… Il fût récompensé par le Prix Pulitzer et le Prix Nobel de littérature qu’il dédiera d’ailleurs au peuple cubain. Il a écrit des chefs-d’œuvre comme « Le Soleil se lève aussi », « L’adieu aux armes », « Les neiges du Kilimandjaro », « Pour qui sonne le glas » et sûrement un de ses plus célèbres livres « Le vieil homme et la mer » qui se déroule à Cuba.

Il foule la terre cubaine pour la première fois en 1928. En provenance de France sur un « vapeur », il fait une courte escale à La Havane ce qui va suffire pour que le charme de cette ville opère. L’écrivain Lisandro Otero déclara qu’Hemingway avait découvert à Cuba « le goût de l’avocat, de l’ananas et de la mangue » ! Il y séjourne pour la seconde fois d’avril à juin 1932, il y vient pour participer à un tournoi de pêche à l’espadon, puis y retourne pour une troisième fois un an plus tard…

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Hôtel « Havanais Ambos Mundos »

Il découvrit que ce pays le stimulait physiquement et mentalement, une grande énergie créatrice l’envahissait, il disait que Cuba « le remplissait de jus » ! À son retour de la guerre civile espagnole, il s’établit pour quelque temps à l’hôtel « Havanais Ambos Mundos » situé au cœur de La Havana Vieja. C’est dans cet hôtel chambre 511 qu’il écrivit « Pour qui sonne le glas ».

En avril 1939, il loua la villa « La Vigia » qu’il acheta un an plus tard et, en 1943, il décida d’aller y vivre avec sa quatrième épouse, Mary Welsh. « La Vigia » devint le port d’attache de l’écrivain, il y vécut 22 ans jusqu’en 1960, date à laquelle il rentra aux États-Unis. Ce départ n’avait alors rien de définitif, mais la crise des missiles en a décidé autrement !

 

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La ville d’Hemingway, « La Vigia »
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Intérieur de « La Viga »

 

« La Vigia » est une grande maison blanche de style espagnol néocolonial bâtie sur une colline au cœur d’un parc luxuriant avec une magnifique vue sur La Havane et la mer au loin. Elle se trouve à une quinzaine de kilomètres au Sud-Est de La Havane, à San Francisco de Paula. Après le suicide de l’écrivain en 1961, sa veuve Mary Welsh légua la villa au gouvernement cubain qui en fit un musée à la gloire de l’écrivain. Selon les Cubains, la maison est telle qu’Hemingway l’a laissée en 1960. Le temps semble s’y être arrêté ! On ne peut suivre les traces d’Hemingway sans venir dans cette villa. On y trouve sa machine à écrire sur laquelle dès l’aube il écrivait debout, mais aussi ses trophées de chasse qu’il avait ramenés du Kenya (des têtes d’impalas, d’antilopes et de buffles empaillées).  Les murs sont ornés d’affiches de corridas espagnoles des années 30 et de son uniforme de correspondant de guerre. Et, pêle-mêle, on aperçoit des cadavres de bouteilles de whisky, de rhum et une multitude de livres dans tous les coins. On ne distingue cependant tout cela que depuis l’extérieur à travers les grandes fenêtres ouvertes, car on ne peut rentrer à l’intérieur de la maison depuis que le président Gorbatchev a cassé un vase lors d’une visite dans les années 90 ! Par contre, on peut profiter du luxuriant jardin, on y voit dans un hangar son yacht le « Pilar » à bord duquel il avait pour habitude de partir à la pêche aux marlins, le cimetière de ses chiens, la piscine où s’est baignée nue Ava Gardner ! On peut se relaxer sur une chaise longue sous les palmiers et les bambous où Gary Cooper, Ingrid Bergman, les fameux toréros espagnols Dominguez et Ordonez… comme beaucoup d’autres amis et invités de l’écrivain se sont prélassés.

Quand on va sur les traces d’Hemingway on rencontre forcément des bars ! Car s’il aimait la littérature, il aimait aussi la fête et l’alcool. Trois passions auxquelles il s’adonna sans modération dans la Vieja Havana. La capitale cubaine se souvient de ses échappées dans plusieurs lieux :

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La Bodeguita del Medio à la Havane.

la « Bodeguita del Medio », un lieu devenu emblématique en partie grâce à Hemingway qui y avait ses habitudes. Vous pourrez y commander, comme lui, la spécialité de la maison, un mojito (un cocktail à base de rhum cubain, de jus de citron, de sucre et de menthe écrasée),

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La Floridita dans la Vieja Havana.

 

ou au « Floridita », un autre de ses lieux favoris dans la vieille Havane, où le romancier y passait tous les jours prendre un daiquiri qui porte maintenant le nom de «Papa Hemingway Special », car il fût concocté en son honneur (un cocktail à base de rhum, jus de pamplemousse, jus de citron et glace pilée).

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Hemingway !

 

On peut également ici voir une statue de lui accoudé au bar et une peinture au mur sur laquelle il est représenté en train de trinquer avec le poète cubain Nicolas Guillen avec, en fond, les drapeaux de leur pays, symbole de l’amitié entre les deux peuples, qui ont pourtant rompu leurs relations diplomatiques en 1961 !

 

 

 

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Buste d’Ernest Hemingway 

C’est aussi dans ce petit port que vivait Gregorio Fuentes, inspiration pour Santiago le héros du « Vieil Homme et la Mer ». Entre Gregorio Fuentes et Ernest Hemingway ce fut une belle et grande histoire d’amitié. Fuentes vécut dans sa petite maison de Cojimar, entouré de photos de l’écrivain où il mourut à l’âge de 104 ans en 2002. Hemingway l’avait décrit en disant que ses « yeux étaient de la couleur de la mer, gais et invaincus ». Depuis la mort de l’écrivain, celui-ci n’a jamais voulu reprendre la mer.

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Ernest Hemingway et ses amis pêcheurs.

 

 

 

Pour suivre la légende de l’écrivain-pêcheur à Cuba, il est indispensable de se rendre au petit port de Cojimar, à l’Est de La Havane. Il aimait beaucoup cet endroit que les Cubains appellent « Marina Hemingway » ! C’est de là qu’il faisait ses sorties en mer et d’où il partait pêcher. Dans ce petit port de pêche, on aperçoit un monument en bord de mer à son effigie et la petite histoire dit que les pêcheurs de Cojimar ont donné un bateau avec armatures en laiton avec lequel a été fondu le buste de « Papa Hemingway ».

 

 

 

Et bien sûr, il y eut la rencontre historique entre Ernest Hemingway et Fidel Castro ! Elle eut lieu le dimanche 15 mai 1960. Une poignée de main unissait deux hommes qui s’admiraient mutuellement. « Je n’ai jamais lu quelque chose d’aussi merveilleux que Le vieil homme et la mer », commentait Fidel Castro. « Pour qui sonne le glas » eut une grande influence sur le « Lider Maximo » quand celui-ci cherchait une solution à une situation compliquée dans l’île.

 

« Le vie est courte mais un sourire ne prend qu’une seconde”. Proverbe cubain.

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Paysage cubain!

 

Cuba et Hemingway sont donc étroitement liés, l’écrivain hante encore et toujours l’île.

Alors, comme « Papa Hemingway » suivez-nous à Cuba.

 

 

 

Pierre B

Planète Découverte vous amène à la découverte de Malte

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Lever de soleil sur le port de Malte.

Découvrir Malte avec Planète Découverte.

Malte entre Orient et Occident enchante depuis toujours ses visiteurs tant pour ses merveilles naturelles (paysages méditerranéens, plages et criques aux eaux transparentes …) que pour son passé légendaire (villes historiques, églises baroques, temples préhistoriques…) en permettant une communion avec la nature et les civilisations qui y ont laissé de nombreux témoignages.

 

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Mégalithes d’époque néolithiques

Malte et son archipel d’îles s’égrènent au cœur de la Méditerranée. Il se compose de deux îles principales, Malte (246 km²) et Gozo (67 km²), ainsi que des îlots de Comino, Cominotto et, au sud, le minuscule îlot de Filfla. L’île de Malte a toujours été un carrefour des routes maritimes et des civilisations, cela s’explique en partie par sa situation géographique à une centaine de kilomètres au sud de la Sicile et à 350 km des côtes africaines. Tous les grands navigateurs et conquérants, tous les peuples et civilisations qui abordèrent les rivages de la Méditerranée passèrent sur l’archipel, d’Ulysse à Corto Maltese, de St-Paul aux chevaliers de Malte ou des Phéniciens aux Britanniques. Elle conserve de nombreuses traces et empreintes de ce passé prestigieux.

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Cathédrale de Mdina à Malte

Résumons donc ici les pérégrinations historiques de l’île! Dès le IVe millénaire av. J.-C., des peuples néolithiques qui vouaient un culte à la déesse de la fertilité y construisirent de grandioses temples cyclopéens. À partir du Xe siècle av. J.-C., les Phéniciens colonisent Malte et « cohabitent » plus ou moins pacifiquement avec les Grecs. Après le déclin de la Phénicie, l’île passe sous le contrôle de Carthage en 480 av. J.-C. À la fin des guerres puniques, Malte rentre dans l’Empire Romain en 218 av. J.-C. Au Ve siècle, l’île subit l’occupation des Vandales et des Ostrogoths. Puis vinrent les Byzantins qui demeurent dans l’archipel jusqu’à la conquête de Malte par les Arabes en 870. Les Normands en 1090 s’en emparent à leur tour, avant que l’île passe en 1127 sous domination sicilienne. Charles Quint, en 1530, concède à l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem (ou chevaliers de Malte), le « fief perpétuel, noble et franc, de Malte et Gozo ». L’île devient alors l’avant-garde européenne contre l’avancée ottomane, elle est dotée d’impressionnantes fortifications, notamment dans sa capitale La Valette (« vaste vaisseau de pierre »), ainsi que de très nombreuses églises et palais baroques. La domination de l’Ordre prend fin en 1798 avec la prise de l’île par Napoléon Bonaparte lors de la campagne d’Égypte. En 1800, les Maltais appellent à l’aide les Britanniques qui prennent l’île, mais refusent de la rendre aux Hospitaliers et l’annexent officiellement à l’Empire britannique en 1816. Durant la 2e Guerre mondiale, Malte joue un rôle important ce qui lui vaut la « George cross » pour sa résistance héroïque, croix qui figure aujourd’hui sur le drapeau national. L’indépendance du pays est reconnue le 21 septembre 1964, Malte restant dans le Commonwealth. Le 13 décembre 1974, Malte proclame la République, adhère à l’Union européenne le 1er mai 2004 et fait partie de la zone euro depuis le 1er janvier 2008…

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Bus de Malte!

Les Maltais actuels sont les héritiers de cette histoire exceptionnelle. Leur langue en témoigne : proche de l’arabe avec de nombreux emprunts au vocabulaire sicilien et italien, l’anglais y est aussi parlé couramment. Ils sont en quelque sorte un mélange d’exubérance latine, de patience orientale mâtinée de rigueur anglo-saxonne!

 

 

 

À Malte, on rencontre l’Histoire tout en profitant des suavités de l’île!

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Rue de La Valette

 

Malte un voyage indispensable, avec Planète Découverte!

 

 

 

 

 

Vjaġġ bla periklu!, bon voyage

 

 

 

Pierre

 

A la rencontre des Aborigènes d’Australie.

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Rocher sacré Uluru (Ayers Rock)

 

A la rencontre des Aborigènes d’Australie.  

 

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            (Voici la terre aborigène et nous vous souhaitons la bienvenue)                                                                                                                                     

Les Aborigènes sont les premiers humains connus à avoir peuplé l’Australie; leurs ancêtres seraient venus d’Asie, il y a environ 50 000 ans.

Le nom Aborigène désigne (anthropologiquement) « celui qui est originaire du pays où il vit » ou « celui dont les ancêtres sont les premiers habitants connus de sa terre natale ».

Du point de vue du gouvernement australien, le terme Aborigène désigne une personne qui remplit les trois critères suivants:

1) a des ancêtres aborigènes,

2) s’identifie elle-même comme étant aborigène,

3) qui est reconnue comme telle par sa communauté aborigène.

Un terme tel qu’« en partie aborigène » ne veut rien dire; on est aborigène ou on ne l’est pas, la couleur de peau, par exemple, n’est pas un critère.

A la rencontre des Aborigènes
A la rencontre des Aborigènes

Ils sont actuellement moins de 2 % de la population totale de l’Australie, repartis en près de 500 nations ou clans à travers tout le pays. Chacun de ses groupes se distingue par une appellation propre, par une langue ou par une prononciation différente, mais aussi par des pratiques distinctes, par exemple le Digeridoo, qui à l’origine était joué que dans le nord et nommé d’ailleurs différemment selon l’ethnie: yidaki, mooloo, djubini, ganbag, gamalag, mago, maluk, yirago, yiraki, etc.

Didgeridoo. A la rencontre des Aborigènes
Didgeridoo. A la rencontre des Aborigènes

Avant l’arrivée des colons européens au XVIIIe siècle, lorsque le Capitaine Cook découvre l’Australieet en prend possession au nom du roi Georges III, les Aborigènes étaient établis soit le long des côtes en communautés semi-sédentaires pratiquant l’agriculture, la pêche et l’élevage, soit à l’intérieur des terres, dans le bush et le désert, vivant de la chasse et de la cueillette. Ils avaient une technique de brûlis du sol pour encourager la pousse des plantes préférées du gibier qu’ils chassaient et ils possédaient aussi des techniques très évoluées pour trouver de l’eau. Considérés comme un peuple dit « sauvage » ou « non civilisé », ils furent chassés de leur territoire, désignée « Terra Nullius » c’est-à-dire terre n’appartenant à personne. Meurtres impunis, traques, racismes, esclavages, vols d’enfants, transmissions volontaires ou non de maladies et distribution d’alcool ont bien failli exterminer ce peuple respectueux de toute vie et sans aucune notion de propriété ni de capitalisme.

Drapeau Aborigène
Drapeau Aborigène

Depuis quelques dizaines d’années, leurs conditions de vie souvent désastreuses changent.  En 1967, ils ont obtenu le droit de se déplacer librement en dehors des réserves et seront enfin reconnus citoyens australiens à part entière.

Actuellement, les Aborigènes veulent que le monde change leur vision à leur égard, qui est souvent celle d’un peuple alcoolique à la dérive. Ils sont en train d’y arriver notamment avec leur art, le « dot painting » qui a atteint une reconnaissance mondiale, mais aussi grâce à la notoriété de certaines personnalités aborigènes comme Cathy Freeman (double championne du monde et championne olympique d’athlétisme), l’écrivain & philosophe David Unaipon… Également à des initiatives comme celle de chefs cuisiniers aborigènesqui ont lancé la mode dans toute l’Australie de la nourriture du bush (nourriture cueillie et récoltée, non cultivée).

Dot painting Aborigène
Dot painting Aborigène

Ce peuple, qui est une des plus anciennes cultures survivantes sur terre, a acquis sa reconnaissance comme un peuple fondateur de l’Australie et désire accueillir et faire connaitre leur culture aux visiteurs étrangers.

« Les Blancs changent sans arrêt le monde pour l’adapter à la vision fluctuante qu’ils ont de l’avenir. Les aborigènes mobilisent toute leur énergie mentale pour laisser le monde dans l’état où il était. En quoi cette conception est-elle inférieure ? » Bruce Chatwin.

 

 

 

Planète Découverte vous amène en Australie à la rencontre de ce peuple fascinant.

Danse Aborigène
Danse Aborigène

 

Le peuple du Rêve! Les Aborigènes sont appelés ainsi en rapport à leur mythologie qui régit toute leur vie sociétale (organisation, vision du monde, mode de vie, etc.). Le Thème central est le « temps du rêve », mondialement connu sous le nom de Dreamtime, qu’ils nomment Tjukurrpa; il explique les origines et la création du monde. Des créatures géantes, comme le Serpent arc-en-ciel (Waagal) sont sorties de la terre, de la mer ou du ciel et ont créé la vie (toutes les créatures vivantes). Ils ont façonné les terres, les fleuves et les montagnes selon leur nature, mais leur esprit est resté dans la terre, la rendant sacrée pour les Aborigènes. La terre est absolument cruciale, elle est au centre de leur vie matérielle et spirituelle. C’est toujours le cas, c’est pourquoi ils demandent aux voyageurs de ne pas ramasser de terre pour la rapporter chez eux. Pour eux, une relation spirituelle lie les êtres humains, les plantes, les animaux, les astres et les sites sacrés.« La terre ne nous appartient pas, nous appartenons à la terre »Proverbe Aborigène.

 

Pierre B.

 

 

A la rencontre des dragons de Komodo…

A la rencontre des dragons de Komodo

A la rencontre des dragons de Komodo…

 

Komodo que les Indonésiens appellent «Pulau Komodo», est une île surprenante au cœur de la mer de Florès. Elle est une des très nombreuses îles, des «petites îles de la Sonde», située entre Sumbawa et Florès. Elle compte moins de 2 000 habitants pour la plupart des familles de pêcheurs, notamment des Makassar et des Bugis originaires des Célèbes et descendants d’anciens condamnés exilés de force sur l’île; sans oublier quelques Bajo, les « nomades de la mer ».

Coucher de soleil sur la mer de Florès
Coucher de soleil sur la mer de Florès

Mais si cette île est célèbre, c’est bien sûr pour sa faune endémique unique au monde et son fameux résident, le terrible Dragon de Komodo! Appelé aussi varans de Komodo (Varanus komodoensis), il est le plus grand lézard vivant au monde.

Dragon de Komodo
Dragon de Komodo

Les Indonésiens le dénomment Buaya Darat (littéralement « crocodile terrestre »), parfois Ular Naga (« serpent-dragon ») ou Ora (en langue locale manggarai). Les habitants de l’île s’accommodent de la présence de ces varans qu’ils considèrent comme étant leurs jumeaux!

Bébé dragon!
Bébé dragon!

Et, selon une légende réputée en ces lieux, une princesse de Komodo (Putri Naga) mit au monde des jumeaux : un garçon du nom de Gerong et une fille, ressemblant à un varan, dénommée Ora; la princesse exigea de son fils qu’il traitât sa sœur comme son égale. Depuis ce temps mythique, les villageois respectent les varans en leur offrant par exemple une partie de leur chasse! Avant leur découverte en 1910 par une expédition hollandaise, il courait déjà de nombreuses légendes sur ces créatures décrites comme terrifiantes et monstrueuses.

Patte de dragon de Komodo
Patte de dragon de Komodo

Ces légendes se confirmèrent en grande partie, en effet ces reptiles qui semblent être des rescapés de l’ère des dinosaures, peuvent atteindre 3 mètres de long et peser plus de 150 kg. Ils sont de redoutables chasseurs carnivores, ils se nourrissent de macaques, cerfs, sangliers et même de buffles. Ses armes sont ses griffes et sa mâchoire dissociable qui lui permet d’avaler d’énormes proies qu’il aura préalablement infectées de bactéries en les mordants afin de les affaiblir. Il en reste aujourd’hui moins de 6 000 dont la plus importante colonie se trouve sur l’île de Komodo, mais aussi sur l’île voisine de Rinca. Pour les protéger, fut créé en 1980 le parc national de Komodo, il comprend les trois îles de Komodo, Rinca, et Padar ainsi qu’une multitude d’îles plus petites. L’objectif de ce parc est la protection de la flore et de la faune de la région, y compris dans les zones maritimes. En 1991, le parc a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Il abrite également de nombreux singes macaques, sangliers, biches ou encore buffles sauvages. Outre ses paysages magnifiques de savane et de forêts tropicales qui, à la saison sèche (de mai à octobre), prennent une couleur dans les tons de rouge et pendant la saison des pluies (de novembre à avril) deviennent verts comme du Jade. Plusieurs de ses îles et îlots sont bordées de plages de sable blanc et rose (dû au corail rouge), il est possible de se baigner dans ses eaux turquoise et d’explorer ses superbes sites de plongée sous-marine et de surface.

Bateaux de pêche sur la mer de Florès
Bateaux de pêche sur la mer de Florès

Dans ces îles de la Sonde vivent des peuples aux traditions ancestrales millénaires (artistiques et culturelles). Ceux-ci ont su évoluer avec l’apport des religions et mœurs venues d’autres continents (Europe, Inde, Afrique) tout en gardant leurs traditions et art de vivre. Ils vivent dans des paysages de rêves, lagons aux eaux translucides, paysages verdoyants exotiques, volcans coniques surgissant des vallées… en osmose avec des animaux «préhistoriques» comme le dragon de Komodo!

 

Elles vous attendent à l’autre bout du monde, alors n’hésitez plus et partez avec Planète Découverte à leur rencontre.

 

 

Pierre B