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Le Groenland !

Nous sommes très nombreux à avoir pris l’avion entre le « vieux continent » et le « Nouveau Monde ». Nous sommes également nombreux (un peu moins !) à avoir survolé la Grande-Île arctique lors d’un vol transatlantique qui se devait d’emprunter une route plus au Nord que celles suivies habituellement. Certains (encore un peu moins nombreux) ont peut-être eu l’opportunité de regarder au bon moment par un hublot et ont ainsi pu admirer les icebergs et l’immense entendue blanche qui se déployait sous leurs yeux ébahis ! Ceux qui ont eu cette chance ont probablement ressenti la curiosité et l’envie d’aller faire un tour sur cette insolite île boréale !? J’ai eu cette chance et le spectacle magnifique lors de son survol fut encore plus extraordinaire lors de sa découverte !

Avant d’aborder et de visiter cette île surprenante, pourquoi pas en apprendre un peu sur elle et ses habitants!

 

Le Groenland est la plus grande île au monde (2,18 millions de km²), si l’on ne compte pas l’Australie comme une île, mais comme un continent ! Elle est bordée par l’océan Arctique au Nord, l’Atlantique et la mer du Labrador au Sud, la mer du Groenland et le détroit de Danemark à l’Est et le détroit de Davis et la baie de Baffin à l’Ouest. Ses voisins les plus proches sont d’un côté les Canadiens (­environ 35 km) et de l’autre les Islandais (environ 320 km) !

Elle est recouverte à 80% par un inlandsis (« calotte glaciaire »). Cet immense glacier d’eau douce (le deuxième sur Terre après l’Antarctique) peut atteindre les 3 kilomètres d’épaisseur. Il existe depuis 3 millions d’années, il fond cependant tragiquement depuis ces dernières décennies. La fonte de ses glaciers a été multipliée par quatre entre 2003 et 2013 et ce mouvement s’accélère dramatiquement d’année en année ! Entre ses montagnes, dont le sommet est le Gunnbjørn (3700 mètres), dévalent des glaciers formant des icebergs (« blocs de glace composés d’eau douce ») qui se détachent et dérivent dans les mers emportées par les courants, causant parfois des naufrages (dont celui du Titanic en 1912). Nul doute que cela offre aux voyageurs des spectacles hallucinants et inoubliables !

               

L’Histoire du Groenland – qui est une démonstration étonnante de l’adaptabilité des Humains aux milieux même les plus inhospitaliers – commença autour de 2500 av. J.-C. avec l’arrivée de vagues migratoires venues d’Amériques du Nord. Plusieurs peuples venus de l’Ouest se succédèrent au Groenland : les Saqqaqiens, les Dorsétiens ou Tuniit, les Thuléens et les Inuits.

Le peuple Inuit actuel arriva au Groenland au XIIe siècle depuis l’Alaska et le Nunavut (Nord du Canada).

Les Européens connaissaient l’existence de ces terres glacées depuis le milieu du Xe siècle, date à laquelle le Viking Norvégien Gunnbjørn aperçut ses rivages depuis son drakkar. Et dès la fin de ce même siècle, vers 985, Erik le Rouge (un autre Norvégien, également Viking !) y fit bâtir une petite colonie.

Les Historiens ne sont pas d’accord entre eux sur le fait que les Inuits et les Vikings se seraient rencontrés !?

Les colonies vikings vont progressivement disparaitre vers le XVe siècle. Les Inuits eux surent s’adapter et vont se retrouver le seul peuple à demeurer au Groenland pendant plusieurs siècles. Dans ce milieu difficile et apriori hostile, ils ont appris à utiliser ce que leur offrait la nature. Ils chassèrent et péchèrent pour se nourrir, mais aussi pour se vêtir, pour fabriquer des outils, des habitations… sans toutefois ne jamais déséquilibrer le milieu qui les accueillait !

Depuis une cinquantaine d’années, leur mode de vie a beaucoup changé. Ce peuple nomade s’est sédentarisé, les motoneiges ont remplacé (en partie !) les traineaux à chiens, les kayaks (mot inuit) ont été convertis en embarcations à moteur, les igloos (autre mot inuit) ont été transformés en habitations en dur…

On trouve aujourd’hui sur les côtes de charmantes petites villes et villages aux maisons colorées qui font face à la mer et aux icebergs. Nuuk, la capitale et plus grande ville du pays, compte 20 000 habitants, soit plus d’un tiers de la population du Groenland ! Elle se situe sur la côte Ouest à l’embouchure du fjord du même nom sur les rives de la mer du Labrador qui se transforme en hiver en banquise (« étendue marine ou côtière couverte par une couche de glace »). Ce port de pêche est distant de 240 km du cercle polaire arctique, ce qui en fait la capitale la plus septentrionale du monde.

La vie végétale dans cette île arctique est assez pauvre, on trouve des lichens et quelques arbustes qui arrivent à survivre dans un paysage de Toundra. On peut cependant y observer plusieurs espèces de mammifères terrestres (ours polaire, bœuf musqué, caribou, renard arctique, lièvre arctique, hermine et lemming) et des mammifères marins (phoques, baleines).

   

Au XVIIe siècle, le royaume du Danemark et la Norvège reprirent leurs expéditions au Groenland à la recherche de leurs ancêtres vikings ! Ils n’en trouvèrent aucun, mais ils vont tout de même revendiquer ces terres, y établirent des colonies le long des côtes et tenter de convertir les Inuits au christianisme (évangélique luthérien).

Le Groenland passa ainsi sous domination scandinave jusqu’en 1953, date à laquelle il fut intégré dans « la communauté du royaume du Danemark ». En 1973, le Danemark et sa division administrative autonome (appellation officielle du Groenland) rentrèrent dans la Communauté économique européenne. Puis en 1982 après un référendum, le Groenland décida de sortir de la CEE. En 1979, le Danemark accorda au Kalaallit Nunaat (le Groenland en kalaallisutle, le langue groenlandaise) un début d’autonomie ; autonomie qui fut renforcée en 2009 quand le Danemark céda « 32 domaines de compétences » dont la justice et la police, mais il garda la défense et la politique étrangère ainsi que la monnaie (qui est la couronne danoise, le Danemark n’ayant pas voulu de l’euro). La Reine Margrethe II du Danemark reste leur souveraine et le pays est dirigé conjointement par un Haut-commissaire (Danois) et un Premier ministre (Groenlandais).

Les Inuits seraient actuellement environ 50 000 sur les 56 800 habitants que compte cette grande île arctique. On retrouve également ce peuple au-delà de ses frontières : ils occupent un espace gigantesque qu’ils appellent « Inuit Nunangat ». Ce « pays Inuit » va de l’extrémité orientale de la Sibérie (où l’on trouve le peuple Yupik apparenté aux Inuits) au Groenland (les Inuits Kalaallits), en passant par l’Alaska (les Inuits Inupiakset), le Grand Nord canadien (les Inuits Inuvialut). Sur ce territoire considérable, ils seraient environ 150 000.

   

Le terme « Inuit » est de nos jours préféré à « Esquimau » qui est un exonyme (« nom donné à un groupe de gens par un autre groupe »). « Esquimau » (ou « Eskimo ») n’est plus utilisé, il est même considéré comme péjoratif, surtout au Canada. Il faut dire que le mot « esquimau » signifierait, selon certaines sources, quelque chose comme « mangeur de chair crue » ou encore « parlant la langue d’une terre étrangère ». Alors qu’« Inuit » signifie « humains » ou « personnes » en inuktitut ᐃᓄᒃᑎᑐᑦ ainsi qu’en kalaallisut (Groenlandais), les deux langues inuites majoritairement parlées. Lors de la première Conférence inter-inuit, qui se tint en Alaska en 1977, il fut décidé qu’« Inuit » serait l’appellation officielle de leur peuple.

De nombreux explorateurs et ethnologues se sont rendus au Groenland, des Danois comme Knud Johan Victor Rasmussen (1879 – 1933) surnommé « le père de l’esquimaulogie » ou Ejnar Mikkelsen (1880 -1971), des Français comme le Commandant Charcot (1867 – 1936), Paul-Émile Victor (1907 – 1995) ou Jean Malaurie (1922), ces deux derniers vécurent sur de longues périodes avec les Inuits et contribuèrent à la connaissance de ce pays et de ses habitants…

À la suite de ces grands explorateurs, suivez-nous afin de découvrir le Groenland !   

Un voyage unique et exceptionnel sur cette île arctique !

 

Pierre

Que lire, avant, pendant et après un voyage au Japon ?

 

Pavillon d’Or, Kyoto

Il y a bien sûr les guides touristiques comme « Lonely Planet », « le Guide du routard » ou « le Guide bleu » pour ne citer que ces trois-là, mais, bien que pratique, ils ont leurs limites ! La littérature nippone ou les récits des voyageurs nous en apprennent souvent beaucoup plus sur le pays du soleil levant (et cela vaut d’ailleurs pour n’importe lequel voyage en terre inconnue) !

Alors, partons en voyage en lisant, en ayant lu des livres et rentrons en poursuivant la lecture afin de mieux comprendre ce que l’on a vu !

Dressons ici un petit inventaire non exhaustif et quelque peu arbitraire de la littérature nippone.

Ecrivaines nippones !
Ecrivaines nippones !

Petit historique de la littérature japonaise : Elle naquit aux alentours du VIIe siècle. Elle fut d’abord fortement influencée par la littérature chinoise (comme ce fut le cas pour la plupart des arts et technologies sino-japonaises de cette époque). Puis pendant la période Edo (1603 – 1868) où les shoguns du clan Togukawa prônèrent une politique d’isolement stricte (dite du Sakoku), le Japon développa et acquit une culture et une littérature propre. En 1868 advient l’ouverture commerciale forcée du Japon au reste du monde (ère Meiji 1868 – 1912), la littérature subit alors une influence de l’Occident et su s’adapter -comme toujours-. Apparut ainsi la littérature nippone moderne qui donna et donne toujours des écrivains parmi les plus grands du XXe et du XXIe siècle.

Il existe de nombreuses « bibliothèques idéales » de la littérature japonaise, en voici une chronologique, car il faut bien débuter quelque part.

Commençons par l’incontournable chef-d’œuvre considéré comme un des livres fondateurs de la littérature japonaise et un trésor de la littérature universelle : “ Le Dit du Genji“. Roman d’une grande finesse poétique écrit entre 1005 et 1014 par une femme : Muraski Shikibu. Elle y narre les intrigues politico-amoureuses de la cour de Heian (Kyoto) et fait un récit satirico-merveilleux qui tourne autour de Genji (un prince « charmant »). Ce sont ici les femmes, et non le prince, qui orchestrent cette fresque raffinée des mœurs de la cour, une histoire subtilement sensuelle.

Un autre livre essentiel écrit également par une femme Sei Shônagon : “Notes de chevet“. Elle rédigea ce livre d’une grande beauté dans les premières années du XIe siècle, à l’apogée de la civilisation de Heian. Kyôto s’appelait alors Heiankyô, c’est-à-dire « Capitale de la Paix » ! Composé « d’écrits intimes » (sôshi) aux titres poétiques : « choses belles à voir le soir», « choses qui font battre le cœur », « choses qui ne font que passer », etc.

Avec “Les heures oisives“ de Urabe Kenkô et les “Notes de ma cabane de moine“ de Kamo no Chômei (autres récits capitaux de cette époque), “les Notes de chevet“ de Sei Shônagon proposent des tableaux, des portraits, de courtes histoires qui démontrent un art de vivre.

Si Muraski Shikibu (“Dit du Genji“) est associée à la blanche fleur du prunier (un peu froide !), Sei Shônagon est comparée à la fleur rose du cerisier (plus touchante !).

Faisons un saut dans le temps avec Natsume Sôseki (1867-1916) qui écrivit notamment “Je suis un chat“ en 1905. Une satire pleine d’humour sur la société japonaise de l’ère Meiji (1868 – 1912) en pleine révolution industrielle, politique et culturelle, à travers la vision d’un chat. Le traducteur conclut sa préface en affirmant que « Je suis un chat » «suffit amplement à démentir l’opinion si répandue selon laquelle les Japonais manquent d’humour». Sôseki écrivit également “Botchan“ (1906) un des romans les plus populaires au Japon que tous les écoliers lisent pendant leurs études.

Passons maintenant à un écrivain majeur et prix Nobel en de littérature (1968) : Yasunari Kawabata (1899-1972). Il est l’auteur de nombreux chefs-d’œuvre comme “Pays de neige“ (1935), “La danseuse d’Izu“ (1926), “Le lac“ (1935), “Les belles endormies“ (1960) …  Peut-être peut-on emporter en voyage “Kyoto“ écrit en1962 !? On y découvre le Kyoto des années 60 à travers deux jumelles orphelines. Kawabata y évoque la décadence sociale et morale du pays, tout en espérant que la capitale impériale pourra garder sa beauté, son atmosphère sacrée et éternelle…

Autre écrivain majeur – avec qui Kawabata a entretenu une correspondance sur plus de vingt-cinq ans -, Yukio Mishima (1925-1970). Sa vie est un roman au dénouement tragique, puisqu’en 1970 alors qu’il est au sommet de sa gloire et, après un discours glorifiant le Japon impérial, il se fit seppuku (hara-kiri) selon le rituel des samouraïs. Il écrivit des chefs-d’œuvre comme “Confession d’un masque“ (1949) une autobiographie, “Les amours interdites“ (1951) où il évoque l’homosexualité prohibée dans le Japon d’après-guerre, “Neiges de printemps“ (publié entre 1965 et 1967) où deux amants essayent de vivre leurs amours, nostalgiques d’une époque révolue et surannée. Mais en vue d’une visite à Kyoto et avant de visiter le pavillon d’Or de l’ancienne capitale impériale, il est vivement conseillé de lire ce grand roman qu’est “ le Pavillon d’Or“ (1950). L’auteur s’inspire d’un fait réel, l’incendie criminel du Kinkaku-ji (le Pavillon d’Or) par un moine frustré et jaloux de sa sublime beauté.

Le deuxième prix Nobel japonais, c’est Kenzaburō Ōé (1935 – 2023). Il reçut cette distinction prestigieuse pour l’ensemble de son œuvre «qui, avec une grande force poétique, crée un monde imaginaire où la vie et le mythe se condensent pour former un tableau déroutant de la fragile situation humaine actuelle». Il fut un citoyen engagé, un écrivain humaniste qui prôna le pacifisme et la démocratie, militant contre l’énergie nucléaire. Il est l’auteur de romans, d’essais et de nouvelles qui dépeignent le sombre Japon d’après-guerre dont “ Arrachez les bourgeons, tirez sur les enfants“ (1958) relatant les exploits de 15 adolescents d’une maison de correction, évacués en temps de guerre vers une ville de montagne reculée ; “Dites-nous comment survivre à notre folie“ (quatre nouvelles écrites en 1969) ; “Une question personnelle“ (1964) narrant la terrible odyssée de Bird, un jeune professeur d’anglais débordé par son quotidien dans le Japon contemporain.

Plus chevaleresque et picaresque, les livres d’Eiji Yoshikawa (1892 – 1962) comme “La Pierre et le Sabre“ et “La parfaite Lumière“ qui parurent initialement sous la forme de feuilleton de 1935 à 1939. Ils relatent la vie et le parcours initiatique de Miyamoto Musashi (1584 – 1645), un célèbre samouraï du XVIIe siècle, qui veut comprendre le sens de la vie en perfectionnant son art.

Autre écrivain majeur, Yasushi Inoué (1907 – 1991). Il écrivit de fabuleuses biographies romancées sur Gengis Khan (“Le Loup Bleu“ paru en 1959) et sur Kubilaï Khan (“Vents et vagues“ paru en 1963), mais s’intéressa aussi à son pays natal : “Le Fusil de chasse“ (1962) un recueil de nouvelles, “La maison de thé“ (1981) qui narre la mort par seppuku d’un grand maitre de la cérémonie du thé en pleine guerre féodale (XVIe siècle) et le questionnement de son disciple le moine Honkakubō par-delà la mort. Ou “Le sabre des Takeda“ (2008) qui décrit les batailles du XVIe siècle à travers Y. Kansuke « un nain, borgne, boiteux, de teint noir et marqué de petite vérole, devenu un chef mémorable, le stratège génial et secret du seigneur du clan des Takeda ».

Comme auteur contemporain, on se doit de citer l’écrivain japonais le plus lu dans le monde, véritable star au Japon, pressenti depuis des années pour le Nobel : Haruki Murakami (né en 1949). Quoi de mieux que de lire un livre de Murakami pour se plonger dans le Japon actuel !? Passionné de course à pied (“Autoportrait de l’auteur en coureur de fond“ paru en 2009) et de Jazz, il a écrit de nombreux romans, essaies, nouvelles… dont “Kafka sur le rivage“ (2002) son grand roman, “La ballade de l’impossible“ (1987) le livre qui l’a révélé, “Chronique de l’oiseau à ressort“ (1995), “L’incolore Tsukuru Tazaki et les années de pèlerinage“ (2013), “1Q84“ (3tomes de 2009 à 2010), “Les amants du Spounik“ (1999),“La course du mouton sauvage“ (1982)… Son dernier livre vient de sortir au Japon « La ville et ses murs incertains » 

Quel livre de Murakami peut-on conseiller de lire en voyage ? Peut-être “Kafka sur le rivage“ ? Que lire en premier ? Peut-être “ L’incolore Tsukuru Tazaki et les années de pèlerinage“.

Voilà quelques suggestions de lecture, mais il faudrait bien sûr en citer tant d’autres, comme Ito Ogawa (née en 1973) et son “restaurant de l’amour retrouvé“ un chef-d’œuvre gastronomique et littéraire paru en 2015 ; Yōko Ogawa (née en 1962) auteure de « La formule préférée du professeur“ un roman subtil sur la mémoire égarée, la filiation à travers 3 générations paru en 2008 ; Durian Sugekawa (né en 1962) auteur de “Les délices de Tokyo“ une ode à la cuisine et à la vie paru en 2017; Ryû Murakami (né en 1952) auteur de “Bleu presque transparent“ un roman trash paru en 1976, etc.

Rajoutons quand même à notre liste quelques polars à emporter en voyage : “Le Village aux Huit tombes“ de Yatsu haka-mura (1950) un polar au temps des Samouraïs, “Ikebukuro West Gate Park II“ de Ira Ishida (2011) grand succès au Japon il inspira un célèbre manga, “Tokyo express“ de Seicho Matsumoto (1989) un polar ferroviaire, “Fantômes et Samouraïs“ de Kidô Okamoto (2007) le détective Hanshichi mène l’enquête à Edo, “Irezumi“ de Akimitsu Takagi (2018) un excellent polar dans le Tokyo de 1947 …

Et, pour conclure, ne pas oublier un recueil d’Haïku (courts poèmes japonais) à emporter partout avec soi ! “Haïku : Anthologie du poème court“ !                                                              

«Chaque jour en voyage, il fait du voyage sa demeure» Matsuo Bashô (1644 – 1694).                                                                                                                         

 

Grâce à ses livres, on peut mieux comprendre la culture de ce pays fascinant et complexe avant, pendant ou après un voyage au Pays du Soleil Levant avec Planète Découverte bien sûr !

 

Bonne lecture et bon voyage en bonne compagnie !

 

 

Pierre

 

 

Grand voyage dans les pays celtes!

Chateau Eilean en Ecosse
Chateau Eilean en Ecosse

 

Grand voyage dans les pays celtes!

 

Partir voyager dans les pays celtes est une excellente idée et notre circuit « Grand voyage dans les pays celtes » vous le démontrera. Mais au fait, c’est quoi un pays celte et c’est quoi être Celtes ?

Old library Trinity à Dublin
Old library Trinity à Dublin

Historiquement, les Celtes sont assez mal connus, car les Druides (classe sacerdotale) et les Bardes (poètes-chanteurs) privilégiaient la transmission orale au détriment de l’écriture (qu’ils connaissaient pourtant). Les historiens avancent que c’est vraisemblablement pour des raisons spirituelles et/ou politiques qu’ils n’ont laissé que peu de traces écrites. De ce fait, on les connait principalement grâce aux témoignages écrits de leurs contemporains Grecs et Romains ou par des fouilles archéologiques.

 

Une origine commune des Celtes ? Plusieurs historiens pensent qu’ils seraient originaires d’Europe centrale, d’une région qui correspond approximativement à la vallée du Danube. Les archéologues ont trouvé des traces de leur présence dans cette zone datant de 1200 ans av. J.-C. (culture dite de Hallstatt de 1200 à 450 av. J.-C.). Cette origine est cependant contestée par certains!

Paysage de Llyn Lydaw au Pays de Galles
Paysage de Llyn Lydaw au Pays de Galles

Aux alentours du Ve siècle av. J.-C., ils se sont déplacés et installés dans une grande partie de l’Europe où ils se sont intégrés pacifiquement aux peuples autochtones. Leur civilisation vécut notamment du commerce, grâce aux échanges commerciaux avec le monde méditerranéen.

Des fouilles ont mis à jour des vestiges celtes sur un territoire qui s’étend du Nord de la Grèce à l’Allemagne, de la mer Noire et de la Turquie à l’Irlande, en passant par la France, la Belgique, l’Espagne et la Grande-Bretagne.

 

Sligachan Old Bridge en Ecosse !
Sligachan Old Bridge en Ecosse !

 

Une union des peuples Celtes est un mythe ! ils étaient une multitude de clans possédant des lois, des coutumes et des rites différents. Il y a un certain consensus des archéologues sur le fait qu’il y aurait eu « une aire culturelle celtique » et non un seul et unique peuple celte. D’ailleurs, ils ne surent jamais s’allier pour constituer un empire et s’opposer aux légions romaines. C’est ainsi que la conquête romaine, les soumis et les repoussa jusqu’aux extrémités de l’Europe occidentale.

 

Paysage du Connemara en Irlande
Paysage du Connemara en Irlande

 

Une langue celtique commune ? La langue dite « celtique » est une des langues indo-européennes (comme le sont également les langues latines ou germaniques). Elle s’est divisée en un groupe continental (le celtique original parlé de l’âge de fer au Haut Moyen Âge) et en un groupe insulaire qui s’est lui-même divisé en deux sous-groupes : le brittonique qui comprend le breton, le cornique et le gallois ; ainsi que le gaélique qui est constitué de l’irlandais, de l’écossais (ou erse) et du mannois (île de Man).

 

De nos jours, des langues celtes (dérivées directement de l’antique Celte) perdurent et sont toujours vivantes. Elles comptent un peu plus de deux millions de locuteurs, en comptant la « diaspora » hors d’Europe. Elles sont encore parlées en France (le breton), dans les îles Britanniques (au Pays de Galles, en Écosse, en Irlande) mais aussi en Amérique du Nord … Cependant, le gaulois, le celtibère (ou hispano-celtique), le cornique (Cornouailles) et le mannois sont considérés comme des langues mortes, bien que des efforts soient faits pour redonner vie au cornique et au mannois.

Pembrokeshire au Pays de Galles
Pembrokeshire au Pays de Galles

Le « celtisme » moderne ! Une « celtomanie » s’est développée au XVIIIe siècle et au XIXe siècle, essentiellement dans les milieux intellectuels – véhiculée principalement par la littérature -. Cette pratique perdure encore au XXIe siècle.

Ce culte à la culture celte a favorisé et favorise encore le nationalisme, mais a aussi eu des effets plus fantaisistes et artistiques comme avec la BD “Astérix le Gaulois“ de René Goscinny et Albert Uderzo, avec les romans de Jean-Philippe Jaworski “Le Chevalier aux Épines“ ou avec la série télé (devenue un film) “Kaamelott“ d’Alexandre Astier…

Dark Hedges (connu sous le nom de Kingsroad dans la série Game of Thrones)!
Dark Hedges (connu sous le nom de Kingsroad dans la série Game of Thrones)!

 

Le Roi Arthur, Merlin l’enchanteur, les Chevaliers de la Table ronde, la fée Morgane, le roi Lear (la liste est longue !) sont des héros légendaires ancrés dans l’imaginaire collectif. « Halloween » (qui célébrait à l’origine le Nouvel An celte) est toujours fêtée, bien sûr sous des formes à la fois plus ludiques et commerciales!

Le « festival interceltique de Lorient » fait perdurer à travers ses invités le « celtisme » et il démontre qu’il est toujours bien vivant à travers la planète. Des artistes « celtes » viennent de Bretagne, d’Écosse, d’Irlande, du Pays de Galles, de Cornouailles, de l’île de Man, des Asturies, de Galice, mais aussi par-delà les océans, d’Acadie (Nouveau-Brunswick), d’Argentine, du Chili, de Nouvelle-Zélande, de Cuba, du Mexique…

Défilé de la Saint Patrick !
Défilé de la Saint Patrick !

 

Sans oublier que le 17 mars, la Saint-Patrick rassemble des millions d’Irlandais et autant, sinon plus, de « sympathisants occasionnels » de New York à Melbourne en passant par Dublin.

 

 

 

 

Viaduc de Glenfinnan en Ecosse
Viaduc de Glenfinnan en Ecosse

Alors même s’il reste de nombreux domaines à explorer sur les origines et l’histoire celtes, il est clair que la culture celte est toujours présente et bien vivante notamment dans les trois pays que nous vous proposons de vous faire découvrir : l’Écosse, le Pays de Galles et l’Irlande !

 

 

 

 

Pierre

 

 

Islande !

 

Fjord Islandais !
Fjord Islandais !

Quelques petites choses à connaitre sur cette île boréale et ses habitants !

Les Vikings auraient découvert l’Islande autour de 860 apr. J.-C. Ils nommèrent cette île le « pays des glaces ». Environ un siècle plus tard, non loin de là (à quelques centaines de kilomètres au Nord et à l’Ouest), d’autres Vikings abordèrent les côtes du Groenland qu’ils appelèrent un peu curieusement le « pays vert » ! Ces étranges inversions de dénomination entre ces deux îles nordiques sont, en ce qui concerne l’Islande, pas totalement fausses puisqu’on y trouve aussi de fabuleux glaciers (10% de sa surface est constituée de glaciers). Mais c’est surtout une île de feu comme en témoignent ses volcans toujours actifs, ses champs de lave fumants et ses sources chaudes. Ce qui lui valut d’ailleurs le surnom (quelque peu antinomique par rapport à sa dénomination originelle) de « porte des enfers » !

Terre de feu et de glace !
Terre de feu et de glace !

Il semblerait plus pertinemment de désigner cette île à la limite du cercle polaire : « Terre de glace et de feu », à qui l’expression de « terre des extrêmes » convient parfaitement !

 

Géographiquement, on la trouve dans l’océan Atlantique Nord – entre le Groenland et les îles Féroé -, juste au Sud du cercle polaire arctique, de part et d’autre du 66° parallèle Nord (plus exactement entre 63° 17′ 30″ et 67° 07′ 05″ Nord et à 4° 32′ 12″ Ouest). Elle est ainsi posée sur « la dorsale médio-atlantique », une chaine de volcans sous-marins, qui sépare la plaque américaine de l’eurasiatique. L’île possède une nature époustouflante, des côtes découpées par des fjords profonds, avec en son centre de hautes terres constituées d’un relief montagneux quasi désertique culminant à 2109 mètres d’altitude au sommet du mont Hvannadalshnjúkur.

Boutique à Reykjavik !                    
Boutique à Reykjavik !

 

L’Islande est le pays de noms imprononçables pour un non-islandais ! On y trouve par exemple : la péninsule de Snæfellsnes, les fjords de Hvalfjörður ou de Reyðarfjörður, les glaciers du Vatnajökull ou de Jökulsárlón, les ports de pêche Grundarfjörður ou de Stykkishólmur, les volcans Eyjafjallajökull ou Snæfellsjökull…

 

 

Islandais et leur drapeau sur le front de mer de Reykjavík
Islandais et leur drapeau sur le front de mer de Reykjavík

Les Vikings s’y établirent à partir du IXe siècle, bien qu’il semblerait qu’ils ne soient pas les premiers à fouler cette terre boréale, des moines venus d’Irlande les auraient devancés. Les Vikings la colonisèrent et y vécurent indépendants jusqu’au XIIIe siècle, date à laquelle ils passèrent sous la domination du Royaume de Norvège, avant de passer à la fin du XIVe siècle sous contrôle danois. Ils durent attendre 1842 pour retrouver leur autonomie et 1942 pour être de nouveau souverain.

Reykjavík
Reykjavík                                                              

De nos jours, les 365 000 habitants que compte l’île se partagent une superficie de 103 000 km², soit environ 3 habitants par km², ce qui en fait le pays le moins densément peuplé d’Europe. Les Islandais se concentrent essentiellement sur la côte du Sud et du Sud-Ouest, là où se trouve notamment la capitale, Reykjavik.

              

 

Grandiose chute d'eau !
Grandiose chute d’eau !

La nature sauvage et grandiose de cette île est façonnée par des vents souvent violents, venus du Pôle ou de l’Atlantique (ce qui explique sa météo fort changeante). Pourtant malgré ses latitudes polaires, elle jouit d’un climat océanique tempéré grâce au faiseur de temps, le Gulf Stream.

L’ensoleillement est également très variable tout au long de l’année. En hiver, les nuits sont longues et le soleil de décembre ne se montre timidement que quelques heures par jour (à Reykjavik, lors du solstice d’hiver – autour du 21 décembre -, le soleil se lève vers 11h20 et se couche aux alentours de 15h30). Inversement au printemps et en été, les journées sont longues ! Ainsi du mois de mai à la mi-août, le soleil ne se couche que quelques heures et jamais tout à fait complètement. Les nuits islandaises sont claires et les Islandais les nomment les « nuits blanches » (à Reykjavik, lors du solstice d’été – autour du 21 juin -, le soleil se couche juste après minuit et se lève un peu avant 3h du matin). Cette période est également désignée comme étant celle du Soleil de Minuit !

Quant aux Aurores boréales, la « saison officielle » s’étend d’octobre à mars, mais on peut parfois, avec un peu de chance, en apercevoir dès le mois d’août jusqu’en avril !

L'église luthérienne Hallgrímskirkja, le symbole de Reykjavik.
L’église luthérienne Hallgrímskirkja, le symbole de Reykjavik.

Les Islandais (Íslendingar) sont un peuple scandinave. Ils ont apporté avec eux sur leurs drakkars le paganisme et la mythologie nordique avec leurs nombreux Ases (Odin, Thor, Saga…). Puis vers l’an 1000, des Islandais de retour de voyages sur le continent les convertirent au christianisme – non sans difficultés –. Lors de la Réforme (XVIe siècle) ils optèrent majoritairement pour le protestantisme (plus de 90% des Islandais sont luthériens).

Mais l’Huldufólk, la croyance en un « peuple caché » composé de créatures légendaires comme des trolls, des elfes, des fées perdure.  Ils vivent dissimulés loin des humains un peu partout dans les montagnes et dans les lieux reculés !

 

Ils sont fiers de parler une ancienne langue « germanique septentrionale » proche du « vieux norrois » qui prend ses sources dans le langage viking de l’époque médiévale (Xe siècle).

Phoques sur les côtes islandaises
Phoques sur les côtes islandaises

Ils sont un peuple moderne et éduqué (leur taux d’alphabétisation est un des plus forts au monde) ; un peuple qui se fait le devoir d’être respectueux des droits humains, de l’égalité des sexes et des droits des homosexuels, ainsi que de la liberté d’expression ; un peuple qui se veut à l’avant-garde des défenseurs de la nature (80% de leur consommation énergétique provient des énergies vertes), sauf des baleines qu’ils continuent curieusement d’occire et de pêcher !!!

Les Islandais n’ont à proprement parler pas de nom de famille !? Leurs noms sont des références patronymiques ou matronymiques auxquels ils rajoutent le suffixe « son » pour « fils de » ou « dóttir » pour « fille de ». Il est également possible d’utiliser les noms des deux parents, fils de et fille de ! Par exemple, la célèbre chanteuse islandaise connue internationalement sous le nom de Björk se nomme Björk Guðmundsdóttir, ce qui signifie « Björk fille de Guðmunds » (Guðmunds étant sa mère) !

Pour les prénoms, ils ont le choix dans une liste fermée de 1 712 prénoms masculins et de 1 853 prénoms féminins. Si les parents veulent être originaux, ils doivent en faire la demande au « Comité de nommage islandais » (Mannanafnanefnd).

L’Islande est très attachée à la démocratie, elle est une « république constitutionnelle dotée d’un système multipartite », avec un chef de l’État et un parlement élu. Elle serait d’ailleurs une des plus vieilles démocraties parlementaires au monde, avec son Parlement « l’Althing » créé en 930.

C’est aussi un des pays les plus sécuritaires de la planète, le taux de criminalité est très faible comparé aux autres pays développés, ainsi qu’aux pays de taille et de démographie similaires. Cela peut paraitre quelque peu paradoxal, car ce pays s’est imposé internationalement comme étant celui des auteurs de polars et de thrillers ! Arnaldur Indridason, Yrsa Sigurdardóttir, Ragnar Jónasson ou encore Lilja Sigurdardóttir… pour ne citer que les plus célèbres, avec un succès qui dépasse très largement les frontières islandaises.

 

Sublimes paysages islandais !
Sublimes paysages islandais !

 

Pour tout cela et bien d’autres choses encore, on ne peut que vous conseiller de partir avec nous en Islande, afin de découvrir cette île féerique !

 

 

 

 

Pierre