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Groenland, un voyage d’exception !

Il existe sur notre planète une multitude de voyages extraordinaires, mais certains se distinguent par leur caractère vraiment unique. Le Groenland fait partie de ces destinations rares qui marquent à jamais ceux qui les découvrent. Ce territoire arctique offre un dépaysement total et des paysages parmi les plus spectaculaires au monde.

Avant de partir à la découverte de cette île fascinante, prenons un moment pour mieux la connaître, elle et ceux qui l’habitent.

Escale dans un village groenlandais
Escale dans un village groenlandais

 

Le Groenland, avec ses 2,18 millions de km², est la plus grande île du monde — si l’on exclut l’Australie, considérée comme un continent. Il est bordé au nord par l’océan Arctique, au sud par l’Atlantique et la mer du Labrador, à l’est par la mer du Groenland et le détroit de Danemark, et à l’ouest par la baie de Baffin et le détroit de Davis. Ses voisins les plus proches sont le Canada (à environ 35 km) et l’Islande (à environ 320 km).

Ilulissat
Ilulissat

 

 

 

Près de 80 % de sa surface est recouverte par l’inlandsis, une immense calotte glaciaire vieille de trois millions d’années et pouvant atteindre trois kilomètres d’épaisseur. Deuxième plus grand réservoir d’eau douce du monde après l’Antarctique, ce gigantesque glacier fond malheureusement de plus en plus vite : entre 2003 et 2013, son taux de fonte a été multiplié par quatre et continue de s’accélérer. Entre les montagnes — dont le plus haut sommet est le Gunnbjørn (3 700 mètres) — descendent des glaciers qui libèrent des icebergs dérivant dans les mers arctiques, parfois responsables de catastrophes maritimes comme celle du Titanic en 1912. Ce paysage spectaculaire offre aux voyageurs des panoramas inoubliables.

L’histoire du Groenland témoigne de l’extraordinaire capacité d’adaptation humaine face à un environnement parmi les plus rudes de la planète. Les premières populations venues d’Amérique du Nord s’y installent dès 2500 av. J.-C. et plusieurs cultures se succèdent : Saqqaq, Dorset (ou Tuniit), Thuléens puis Inuits. Les Inuits actuels, originaires de l’Alaska et du Nunavut, arrivent au XIIᵉ siècle.

Les Européens connaissent l’île depuis le Xe siècle, lorsque le Viking norvégien Gunnbjørn aperçoit ses rivages. Vers 985, Erik le Rouge y fonde la première colonie nordique. L’éventuelle rencontre entre Vikings et Inuits reste un sujet de débat chez les historiens. Les colonies vikings disparaissent au XVe siècle, tandis que les Inuits demeurent les seuls habitants de l’île, vivant de la chasse, de la pêche et d’un usage équilibré des ressources naturelles.

Baleine boréale !

Leur mode de vie s’est considérablement transformé depuis une cinquantaine d’années : le nomadisme a laissé place à la sédentarisation, les motoneiges ont en partie remplacé les traîneaux à chiens, les kayaks traditionnels sont devenus motorisés, et les igloos ont cédé la place à des habitations en dur.

Aujourd’hui, les côtes groenlandaises sont ponctuées de villages colorés tournés vers la mer et les icebergs. Nuuk, la capitale, rassemble 20 000 habitants — plus d’un tiers de la population totale — et se situe sur la côte ouest, à l’embouchure du fjord du même nom. Située à 240 km au sud du cercle polaire arctique, c’est la capitale la plus septentrionale du monde. L’hiver, son littoral se transforme en banquise. La végétation y est rare, limitée aux lichens et arbustes de la toundra, mais la faune est riche : ours polaire, bœuf musqué, caribou, renard et lièvre arctiques, hermine, lemming, ainsi que phoques et baleines.

Nuuk
Nuuk le matin

À partir du XVIIᵉ siècle, le Danemark et la Norvège relancent leurs expéditions à la recherche de traces des Vikings. S’ils n’en trouvent aucune, ils revendiquent néanmoins l’île, y fondent des comptoirs et tentent de convertir les Inuits au christianisme luthérien. Le Groenland reste sous domination danoise jusqu’en 1953, année de son intégration à la communauté du royaume du Danemark.

Il entre dans la CEE en 1973 avec le Danemark, puis la quitte en 1982 après un référendum. En 1979, le Kalaallit Nunaat — nom groenlandais du pays — obtient une première autonomie, renforcée en 2009 avec la prise en charge de nouveaux domaines, dont la justice et la police. Le Danemark conserve la défense, la politique étrangère et la monnaie (la couronne danoise). La reine Margrethe II demeure la souveraine du territoire, dirigé par un Haut-commissaire danois et un Premier ministre groenlandais.

Les Inuits représentent aujourd’hui environ 50 000 des 56 800 habitants de l’île. Leur présence dépasse largement les frontières du Groenland : ils forment un vaste ensemble culturel appelé Inuit Nunangat, qui s’étend de l’extrême est de la Sibérie (peuple Yupik) au Groenland (Inuits Kalaallits), en passant par l’Alaska (Inupiakset) et le Grand Nord canadien (Inuvialuit). Au total, environ 150 000 personnes en font partie.

Le terme « Inuit », signifiant « humains » en inuktitut et en kalaallisut, est désormais privilégié à « Esquimau », exonyme considéré comme péjoratif, notamment au Canada. Depuis la Conférence inter-inuit de 1977 en Alaska, « Inuit » est l’appellation officielle.

De nombreux explorateurs et ethnologues ont contribué à la connaissance du Groenland et de ses habitants : parmi eux, les Danois Knud Rasmussen et Ejnar Mikkelsen, les Français Jean-Baptiste Charcot, Paul-Émile Victor et Jean Malaurie, dont certains ont vécu de longues années au sein des communautés inuites.

Mer d'iceberg
Mer d’iceberg !!!

 

À leur suite, laissez-vous guider à la découverte de ce territoire unique et saisissant : le Groenland, une destination arctique exceptionnelle.

Planète Découverte vous propose un grand voyage (départ unique le 8 juin 2026, toujours en petit groupe) qui permet de découvrir le Groenland du Nord au Sud.

 

 

 

Pierre

Le Hangeul : quand les lettres racontent la Corée !

« Un peuple qui ne peut écrire sa langue est un peuple sans voix ». Roi Sejong le Grand (세종대왕)

Ville de Busan
Busan

Lorsque l’on pense à la Corée du Sud, on imagine souvent Séoul ou Busan et leurs gratte-ciel futuristes, les rythmes effrénés de la K-pop, l’innovation technologique de ses marques bien connues à travers le monde…, mais derrière cette modernité vibrante se cache un trésor plus discret, tout aussi fondateur : le Hangeul (한글) l’alphabet national. En Corée, c’est dans la courbe d’un trait ou dans l’équilibre d’une syllabe que se révèle l’essence même de la culture. Le Hangeul n’est pas seulement un système d’écriture c’est une philosophie, une vision du monde…

 

Statue du Roi Sejong sur le boulevard Sejong-ro qui mène au palais royal Gyongbokgung
Statue du Roi Sejong sur le boulevard Sejong-ro qui mène au palais royal Gyongbokgung

Au XVe siècle, sous la dynastie coréenne Joseon, le savoir circule uniquement en chinois classique (le hanja), une langue réservée à une élite et aux lettrés. Pendant que la population, elle, reste privée d’écriture. Le roi Sejong le Grand (1397- 1450), observe cette injustice linguistique et va éprouver le désir de changer les choses. Ainsi en 1443, il va entreprendre la création d’une écriture logique et accessible. L’objectif est avant tout humaniste : offrir à chaque Coréen la possibilité d’exprimer sa pensée. Pour cela, il va s’entourer de savants et concevoir le Hunminjeongeum « les sons corrects pour l’instruction du peuple».

Chaque consonne imite la position de la langue ou de la bouche, chaque voyelle reflète une cosmologie fondée sur le ciel (•), la terre (—) et l’Homme (|).
Ainsi naquit le Hangeul : un des rares alphabets au monde dont l’origine, l’auteur et la philosophie sont parfaitement connus.

Moderne avant l’heure, le Hangeul est de nos jours considéré comme l’un des systèmes d’écriture les plus scientifiques, les plus logiques et les plus rapides à apprendre.

L’histoire du Hangeul aurait pu s’interrompre dès sa naissance. En effet, l’élite confucéenne de l’époque, attachées au prestige des caractères chinois, rejette la capacité égalisatrice d’une écriture accessible à tous. Le Hangeul est méprisé, parfois même interdit. En parallèle, dans les foyers, les femmes, les enfants et les lettrés progressistes continuent de l’utiliser. Il devient l’outil d’une culture de résistance « silencieuse ». Par exemple, en 1504, sous le règne du roi Yeonsangun, il est même interdit, car le souverain craignait que le peuple utilise cette écriture pour le critiquer. Au début du XXᵉ siècle, sous l’occupation japonaise, l’alphabet coréen n’est pas complètement banni, mais il a été fortement opprimé (comme tout ce qui touche à l’identité coréenne). Pourtant, de génération en génération, il survit et continue d’être transmis dans les écoles clandestines, dans les maisons, dans les livres, dans les chants et dans les prières.

Avec la libération (de l’occupation de l’empire du Japon) de 1945, le Hangeul renaît. Trois ans plus tard, en 1948, il devient l’écriture officielle de la République de Corée, symbole d’une nation qui retrouve sa voix.

Aujourd’hui, il est reconnu par l’UNESCO comme chef-d’œuvre du patrimoine documentaire mondial, preuve de son importance historique et culturelle.

Chaque 9 octobre, la Corée du Sud célèbre le Hangeulnal (한글날), la Journée du Hangeul. C’est un jour férié, un moment de fierté nationale. Les rues se parent de décorations colorées, les écoles organisent des concours de calligraphie, les musées exposent des manuscrits royaux et des installations inspirées par l’alphabet.

Pour les voyageurs, c’est l’un des plus beaux moments pour découvrir la culture coréenne et ressentir l’attachement profond du pays à son écriture.

 

Le Hangeul repose sur un principe simple et harmonieux : chaque syllabe s’inscrit dans un carré parfait. Cette structure visuelle traduit la recherche d’équilibre de la philosophie coréenne.

Le Hangeul compte 40 lettres, appelées jamos (자모) — littéralement « caractères-mères ». Ces jamos se répartissent en quatre groupes :

  • 14 consonnes de base (자음)
  • 5 consonnes doubles, plus appuyées (쌍자음)
  • 10 voyelles de base (모음)
  • 11 voyelles composées, créées en combinant les voyelles simples (복합모음)

 

À partir de ces 40 signes, les Coréens construisent toutes les syllabes de leur langue (le chinois traditionnel utilise des dizaines de milliers de caractères, mais seulement quelques milliers sont couramment utilisés). Un système étonnamment logique, intuitif et plus rapide à apprendre.

Les consonnes et les voyelles s’assemblent avec une fluidité presque musicale.
Trois lettres suffisent à le démontrer :

  • → g/k
  • → a
  • → n

Ensemble, elles forment 간 (gan).
Un mot singulier aux doubles significations : « simple » et « assaisonnement salé ».
Une belle métaphore du Hangeul, à la fois accessible et savoureux, minimaliste, mais nuancé.

Apprendre le Hangeul, c’est apprendre bien plus qu’un alphabet :
c’est entrer dans la logique de la pensée coréenne, où chaque élément trouve sa place et où l’harmonie naît de l’assemblage.

Marché de Namdaemun Séoul
Marché de Namdaemun Séoul

Loin d’être figé, le Hangeul continue d’évoluer. Dans la Corée contemporaine, on le retrouve partout : sur les enseignes lumineuses des quartiers branchés, dans les collections de mode, dans le design graphique et la typographie contemporaine, dans les sous-titres des dramas et les paroles de K-pop.

Les jeunes créateurs coréens – designers, artistes, typographes – s’en emparent comme d’un matériau à part entière.

 

Pour beaucoup d’étrangers, la découverte du Hangeul devient même une étape de leur voyage en Corée, une porte d’entrée vers la culture locale.

Garde royale devant le Palais Gyeongbokgung à Séoul
Garde royale devant le Palais Gyeongbokgung à Séoul

 

Le Hangeul est une raison de plus de se rendre dans ce pays encore méconnu qui a décidément beaucoup de choses à nous apprendre… Alors suivez-nous dans un des voyages proposés par Planète Découverte en Corée !

« Les lettres sont les traces du cœur » Proverbe coréen.

한국의 한글

 

 

 

Pierre

Grand voyage Spiti Ladakh et Zanskar : vallées de culture tibétaine du nord de l’Inde.

Nous vous proposons un circuit d’exception : « Grand voyage Spiti Ladakh et Zanskar : vallées de culture tibétaine du nord de l’Inde », titre à la fois évocateur et énigmatique !

Ce périple fabuleux est destiné tant aux voyageurs curieux et épris d’aventures qu’aux amateurs de culture tibétaine et de paysages grandioses. Son itinéraire de 26 ou 32 jours (extension au Zanskar qui explique les 6 jours supplémentaires) aux confins septentrionaux de l’Inde a été conçu pour vous transporter au cœur des vallées les plus fabuleuses de l’Himalaya indien, toujours en petit groupe (12 participants max).

Monastère de Stakna Pano au Ladakh
Monastère de Stakna Pano au Ladakh

Après une escale à Delhi, direction l’Himalaya ! D’abord le Spiti, une vallée aride située aux confins du Tibet (Spiti signifie « la terre du milieu », c’est-à-dire la terre entre l’Inde et le Tibet) avec ses falaises sculptées et ses villages accrochés à des versants abrupts. Puis le Ladakh, le « petit Tibet indien », royaume des monastères perchés qui semblent irréels et des hauts plateaux balayés par le vent. Enfin le Zanskar, longtemps inaccessible, une vallée recluse entre des murailles de roches et de glace, où l’on atteint encore certains hameaux à pied, dans des décors vertigineux.

Kibber, Spiti
Kibber, Spiti

 

 

Ce voyage en haute altitude est une traversée des plus hauts cols carrossables du monde, vestiges des antiques routes caravanières où l’on croisait jadis des files de yaks chargés de sel et de laine. Vous franchirez le Khardung-La (5 602 m), longtemps considéré comme le plus haut col routier du monde, le Chang-La (5 360 m), le Baralacha-La (4 892 m) ou encore le Pensi-La (4 400 m) pour rejoindre le Zanskar. Chacun de ces passages est une expérience, mais aussi une récompense : le sentiment grisant d’avancer sur le toit du monde.

 

Vallée de Spiti
Vallée de Spiti

Les paysages traversés sont d’une grande variété. Dans le Changtang, on admire des lacs turquoise — Tsokar, Tsomoriri, Pangong — qui se dressent comme des mirages au milieu des hauts plateaux désertiques. Plus loin, la vallée de la Nubra surprend avec ses dunes de sable balayées par le vent, entre deux chaînes aux sommets enneigés. Le Spiti dévoile des vallées arides, sculptées comme des cathédrales de pierre, tandis que le Zanskar offre ses gorges vertigineuses et ses villages troglodytes blottis dans la roche. Des sommets légendaires attirent irrésistiblement notre regard : le Nun-Kun (7 135 m), montagnes jumelles dressées comme des gardiennes, ou encore le Kang Yatze dont la silhouette se découpe sur l’horizon.

 

Monastère de Chemrey, Ladakh
Monastère de Chemrey, Ladakh

Au-delà des paysages, la dimension spirituelle donne à ce voyage une réelle intensité. Accrochés aux montagnes, les monastères bouddhistes hors du temps se succèdent, chacun porteur d’une énergie et d’histoires étonnantes. À Tabo, surnommé « l’Ajanta des Himalayas », les fresques millénaires plongent le visiteur dans une atmosphère mystique. Le monastère de Key, sentinelle du Spiti, domine les vallées comme une forteresse. Alchi, au Ladakh, surprend par ses fresques aux influences indo-kashmiriennes. Quant au mythique Phuktal, blotti dans une grotte et accessible uniquement à pied, il incarne « l’essence de la méditation ».

 

Les chants rituels, les moulins à prières tournant au vent, les débats philosophiques des moines, les drapeaux de prière claquant dans le ciel bleu : tout ici rappelle que la foi imprègne chaque geste du quotidien, et que le bouddhisme tibétain, héritier d’un Tibet ancien, a trouvé dans ces vallées un sanctuaire inviolé.

Moines du Zanskar
Moines du Zanskar

Ces montagnes furent aussi le terrain de jeu des explorateurs et des alpinistes. On pense à Alexandra David-Néel, pionnière intrépide, partie seule vers Lhassa en franchissant cols et glaciers ; à Marco Pallis, alpiniste et écrivain ; et à ces générations de grimpeurs venus défier les cimes du Nun, du Kun ou du Kang Yatze. Chaque jour passé sur ses chemins, chaque nuit sous les étoiles, chaque col franchi, chaque rencontre dans un village isolé évoque ces récits d’expéditions, où la route était aventure à part entière.

Ce voyage se transforme en initiation ! Ici la montagne touche le ciel, les villages préservent encore un art de vivre immuable, les monastères rappellent la force d’une spiritualité millénaire. C’est une invitation à contempler. Un parcours dans des paysages qui deviennent des méditations, où l’on découvre que voyager, c’est parfois apprendre à se perdre pour mieux se retrouver.

Monastère du Ladakh
Monastère du Ladakh

Nous vous proposons un départ unique (le 31 juillet), sous la conduite d’un guide expérimenté de Planète Découverte pour que ce voyage devienne une traversée géographique autant que spirituelle.

 

 

Pierre

 

 

Une Amérique avant les Américains ! Les États-Unis avant les Étatsuniens !

 

Planète Découverte conçoit ses circuits (toujours en petits groupes) aux États-Unis pour vous permettre une découverte complète des parcs de l’Ouest Américain, d’une partie des montagnes Rocheuses, des villes incontournables, telles que San Francisco ou Las Vegas, de plus petites villes ayant conservées le charme et l’esprit western comme Cody, Jackson ou Sonora… notons que lors de ces voyages dans ces états de l’Amérique, nous gardons à l’esprit que des peuples dits « autochtones » y vivaient bien avant les Étatsuniens actuels et qu’ils ont laissé un héritage fondamental.

Ces voyages permettent donc la découverte des peuples autochtones de l’Ouest américain. Situons tout d’abord quels états nous traversons lors de nos circuits : nous parcourrons le Wyoming, le Nouveau-Mexique, le Dakota du Sud, le Colorado, l’Utah, l’Arizona, le Nevada, et la Californie. États qui sont les foyers de certaines des plus anciennes et des plus diverses communautés autochtones du continent.

Mais avant tout, faisons un petit rappel !

On évite de dire « Indien d’Amérique », un terme issu d’une erreur historique. Christophe Colomb pensait être arrivé aux Indes quand il a accosté sur le continent américain, et il a donc appelé les peuples autochtones « Indiens ». Aujourd’hui, en plus d’être inexact, ce mot est considéré comme péjoratif, car il réduit une immense diversité de nations et de cultures à une étiquette incorrecte (les Indiens sont les habitants de l’Inde ou des personnes issues du sous-continent indien !).

À la demande des « indiens d’Amériques », il faut employer :

-Autochtones ou Peuples autochtones.

-Premières Nations.

-Amérindiens (dans certains contextes, même si le terme reste imprécis).

-Ou encore le nom spécifique de chaque nation (Navajo, Hopi, Mohawk, Cree, etc.).

Cela permet de respecter l’identité culturelle et l’histoire propre de chaque peuple.

Autre notion importante, la notion de « territoire non cédé » est employée aux États-Unis et au Canada dans le contexte de la reconnaissance territoriale et de la relation complexe avec les peuples premiers. Cette expression indique « que des terres ont été occupées par des nations autochtones et que leur souveraineté sur ces terres n’a jamais été reconnue ou légalement cédée aux gouvernements par un traité ou une entente ».

Ainsi, avant l’arrivée des colons venus d’Europe, ce que l’on appelle l’Amérique[1] était un vaste territoire peuplé par les « Premières Nations » dont les histoires et les cultures remontent à des milliers d’années.

Les premiers habitants du continent nord-américain sont arrivés il y a environ 15 000 à 20 000 ans, après avoir traversé le détroit de Béring, lorsque celui-ci était une terre émergée. Ces premiers peuples se sont divisés en milliers d’ethnies, ont évolué au fil des siècles et développés des cultures complexes adaptées à leur environnement.

Little monument valley
Little monument valley

L’Ouest américain, avec ses paysages variés de montagnes, de déserts et de plateaux, a vu l’émergence de nombreuses nations puissantes.

Ses peuples de l’Ouest américain sont profondément liés à la terre et, tout comme d’autres communautés autochtones, ont une vision du monde profondément spirituelle, en harmonie avec la nature. Leur rapport à la terre, aux animaux, aux plantes et aux éléments est basé sur un respect mutuel, presque sacré.

Leur spiritualité se reflète dans des cérémonies liées aux cycles naturels, comme les récoltes ou les changements de saisons. Plusieurs de ses ethnies ont des rituels pour honorer les esprits, les éléments (terre, eau, vent, feu) et les animaux, souvent considérés comme des guides spirituels ou des ancêtres (animaux totems).

Dans les espaces immenses de l’Ouest américain, des peuples gardent encore aujourd’hui la mémoire de la terre et des esprits qui l’habitent :

Les Navajos, ou Diné, peuple des canyons et des plateaux d’Arizona et du Nouveau-Mexique, voient en Asdzą́ą́ Nádleehi, la Terre-Mère, un être sacré. Leurs hogan orientés vers le soleil levant, leurs tapis aux motifs symboliques et leurs cérémonies guidées par les rêves témoignent de leur quête d’harmonie, le Hózhó.

Non loin d’eux, les Hopis ont bâti leurs villages au sommet des mesas, dans le désert. Cultivateurs patients, ils ont fait du maïs leur plante vénérable. Selon leur mythe, Tawa, le dieu du Soleil leur confia la mission de préserver l’équilibre du monde. Leurs danses de la pluie, leurs chants et leurs prières pour appeler les nuages, rappellent la fragilité et la beauté de cet équilibre.

Plus au nord, dans les Rocheuses, les Utes vivaient entre vallées et plateaux, suivant les troupeaux et honorant les forces animales. Leur danse de l’Ours affirme le lien sacré entre l’homme et la puissance des esprits.

Les Shoshones, nomades des grandes plaines, parcouraient les terres du Nevada au Wyoming. Pour eux, chaque créature, du loup à l’aigle, porte une sagesse transmise à travers les rêves et les récits, guidant les hommes dans leurs choix et leurs destins.

Dans les déserts du Nevada et de l’Utah, les Paiutes apprenaient à survivre dans le dénuement, transformant chaque rituel en acte de gratitude. Leurs chants invoquent la pluie et leurs danses remercient la terre pour ses dons fragiles.

Mesas Hopi
Mesas Hopi

Aujourd’hui, ces nations existent toujours. Les Navajos conservent une langue vivante et un territoire encore vaste, les Hopis poursuivent leurs cérémonies agricoles, les Utes gardent le lien avec leurs montagnes, tandis que Shoshones et Paiutes s’attachent à transmettre leurs récits et à revitaliser leurs langues.

Bien sûr l’arrivée des colons a marqué un tournant dramatique pour ces peuples. Les guerres, les maladies, les déplacements forcés, le vol des terres, l’exil, l’assimilation forcée, la misère ont eu des effets dévastateurs. Cependant, malgré ces épreuves, les nations autochtones de l’Ouest perpétuent une mémoire, un savoir ancestral et ont su maintenir leur culture vivante. Entre traditions et modernité, ils rappellent qu’une autre manière d’habiter le monde est possible : dans le respect des cycles, des esprits et de la terre. On assiste même depuis quelques décennies à une renaissance culturelle : revitalisation des langues, transmission des traditions, affirmation politique et sociale.

Les peuples autochtones sont non seulement les premiers habitants de cette terre, mais aussi les gardiens d’une histoire et d’une culture qui, aujourd’hui plus que jamais, méritent d’être respectés et célébrés.

Yellowstone National park et ses couleurs magiques
Yellowstone National park et ses couleurs magiques

Visiter l’Ouest américain, doit être aussi une invitation à découvrir cet héritage. Vous pouvez aller à leur rencontre dans les « réserves », comme celle de la nation Navajo ; ou encore contempler les monuments naturels que les peuples autochtones considèrent comme sacrés, comme le Monument Valley en Arizona… Les musées et les centres culturels dans des villes comme à Salt Lake City (Utah) offrent une immersion profonde dans l’histoire et la culture de ces peuples.

Planète Découverte vous propose 3 voyages dans l’Ouest Américain, qui sont l’occasion d’aller sur les traces de ses peuples et de s’intéresser à leur culture ancestrale.

Partez avec nous aux États-Unis dans un de nos voyages conçus pour permettre une immersion dans les territoires autochtones !

 

[1] L’Amérique s’appelle l’Amérique depuis 1507, date à laquelle le cartographe Martin Waldseemüller a nommé ainsi ce continent en l’honneur de l’explorateur Amerigo Vespucci sur un planisphère. Ce nom a ensuite été adopté et généralisé pour désigner le « Nouveau Monde ».

 

Pierre

 

Oman, la perle de l’Arabie !
Oasis Al Hamra
Oasis Al Hamra

Le Sultanat d’Oman est un pays encore étrangement méconnu. Bien niché entre mer et désert, montagnes et oasis, ce pays de la péninsule arabique est une destination qui ne peut que séduire par sa beauté sauvage, son authenticité préservée et l’hospitalité chaleureuse de son peuple. Encore loin du tourisme de masse, il offre un voyage hors du temps, entre traditions millénaires et paysages à couper le souffle.

Oasis à Oman
Oasis à Oman

Oman est une terre de contrastes ! À l’est, de longues plages sauvages bordent la mer d’Arabie où viennent pondre les tortues marines. À l’Ouest, les dunes ocre, jaune, orange et rouge de Wahiba Sands s’étendent à perte de vue dans ce désert où des familles bédouines continuent à vivre en perpétuant les traditions ancestrales du nomadisme. Et, entre les deux, les montagnes escarpées du Hajar dominent le paysage, révélant des villages perchés, des wadis (vallées) verdoyants et de superbes sentiers de randonnée. On ne peut rester indifférent devant cette nature grandiose et toujours intacte !

L’histoire « d’Oman et Mascate » (ancienne appellation du sultanat actuel) qui était alors connu comme la région du « précieux encens » remonte à l’Antiquité. Il jouait également le rôle de trait d’union entre l’Inde et l’Afrique au cœur des routes commerciales maritimes reliant l’Orient à l’Occident.

Baignade salvatrice au retour à Muscat
Baignade salvatrice au retour à Muscat

Ce pays possède une longue histoire de navigation et de commerce maritime, que ce soit sur la côte Est de l’Afrique (notamment à Zanzibar), dans le golfe Persique et jusque dans l’océan Indien.

Terre de marins et de navigateurs, Oman fut autrefois le point de départ d’expéditions vers l’Afrique, l’Inde et au-delà. Le célèbre navigateur Ahmed Ibn Majid, mentor supposé de Vasco de Gama, était d’origine omanaise. Des récits et des légendes, comme ceux de Sinbad le marin (« Mille et une nuits ») ont été associés à la région, évoquant des voyages et des aventures en mer, parfois périlleuses.

Dans la ville côtière de Sur, on fabrique encore les boutres, ces bateaux en bois traditionnels qui sillonnaient jadis l’océan Indien.

Dans le souk à Muscat
Dans le souk à Musca

Aujourd’hui encore, la richesse de ce passé se dévoile dans les forts imposants qui jadis défendirent le pays (comme ceux de Nizwa et Bahla), dans les vieux souks et dans les traditions préservées qui rythment la vie quotidienne.

Le Sultanat est un pays profondément ancré dans ses valeurs. La religion ibadite, branche modérée de l’islam, y prône la tolérance, la paix et le respect. Cela se ressent dans l’accueil chaleureux que réservent les Omanais aux visiteurs.

Grande mosquée d'Oman
Grande mosquée d’Oman

Ici, les coutumes sont vivantes. Les hommes portent encore le dishdasha blanc et les femmes arborent des robes colorées souvent brodées. La cérémonie du café omanais, servi avec des dattes, est un rituel incontournable pour toutes rencontres.

Ce pays arabique possède aussi un artisanat d’une finesse rare. Dans les souks où il est bon de flâner, on trouve des khanjars (dagues traditionnelles en argent), des poteries façonnées à la main, des encensoirs sculptés, des bijoux ethniques, des tissus colorés etc.

Souk omanais
Souk omanais

La musique traditionnelle, les danses tribales et les festivités religieuses, toujours très présentes, offrent également un aperçu important de la richesse culturelle du pays.

Sa cuisine est à l’image de son histoire : un mélange raffiné d’influences arabes, indiennes et africaines.

Parmi les plats à ne pas manquer:Le shuwa : un agneau lentement cuit dans un four creusé dans le sol, cuisiné lors des grandes fêtes. Le majboos : du riz parfumé aux épices, souvent accompagné de poisson ou de viande. Sans oublier l’halwa omanais : un dessert aux noix et à la cardamome, servi avec du café aux épices.

On peut en conclure que dans ce pays le « patrimoine immatériel » est bel et bien préservé avec soin et de maintes façons !

Sable et rochers dans le Wahiba
Sable et rochers dans le Wahiba

Oman est surement le secret le mieux gardé du Moyen-Orient.

Si vous cherchez une destination qui allie aventure, culture et sérénité, mettez alors le cap sur Oman. Laissez-vous surprendre et suivez-nous dans un voyage hors du temps vers cette « perle méconnue de l’Arabie » qui vous accueillera avec chaleur et authenticité.

 

 

« Comme celui qui cherche le chameau de sa tante ; s’il le trouve, il monte et chante ; et s’il ne le trouve pas, il marche et chante » !? Proverbe omanais.

 

Pierre