La calligraphie appelée «Shodo » – l’art de la « belle écriture » – est considéré au Japon et en Orient comme un art majeur. Shodo signifie la voie de la Calligraphie japonaise (Sho pour calligraphie et do pour la voie). C’est une des « voies » menant vers la compréhension du sens de la vie et des vérités éternelles. Cet art est aussi une « science » qui exige une connaissance approfondie du style et de la manière de tracer les signes d’une écriture! Cette pratique, dont l’origine se perd dans la nuit des temps, les civilisations orientales la considèrent souvent comme un art initiatique et philosophique, voire même ésotérique. En effet, le pinceau et le trait sont étroitement liés à la pensée et la philosophie. Par le « trait du pinceau » tracé par l’artiste (l’élément central de la calligraphie) s’incarne le processus dans lequel l’homme dessinant rejoint les gestes de la Création. Pour la philosophie Zen le papier blanc personnifie le vide, les signes noirs le plein, le Yin et de Yang de la dualité et la complémentarité, du féminin et du masculin…
Dans la calligraphie japonaise il n’y a rien de fortuit, chaque ligne et chaque point sont importants ; la direction, la forme et la finesse des lignes, la balance entre les éléments, et même l’espace vide sont porteurs de sens. Elle incarne la recherche du beau, l’harmonie et l’élégance pour procurer une jouissance esthétique et une sagesse millénaire. À travers les travaux calligraphiques s’exprime le rapport entre simplicité et élégance, un des principes de base de l’esthétique japonaise « Wabi-sabi ».
La calligraphie japonaise est une des pratiques Zen, comme le Chado (la cérémonie du thé), l’ikebana (l’arrangement floral), le budo (la voie des arts martiaux japonais : karaté-do, judo, aïkido et kendo)… La pratique du shodo s’avère primordiale pour les maîtres de la cérémonie du thé qui étudient la calligraphie aussi longtemps et soigneusement que l’action du thé. Il en va de même pour les maitres des arts martiaux qui se servent de l’écriture pour transmettre et démontrer leur aptitude.
Pour pratiquer son art, le calligraphe utilise des pinceaux (fude) généralement en bambou et la pointe en laine ou en poil de blaireau. L’encre est produite en frottant un bâton d’encre de Chine (sumi: amalgame de noir de carbone, ou de suie, et de colle) dans le creux d’une pierre à encre (suzuri) rempli d’eau. Le papier approprié est le papier de riz japonais appelé hanshi.
Kûkai, dit Kôbô DaishiSelon une ancienne légende chinoise, la calligraphie japonaise aurait été inventée par Cang Jie, un ministre de l’Empereur jaune (IIIe millénaire av. J.-C.), lui-même mythique inventeur des caractères chinois. Cet art arrivera au Japon en même temps que les idéogrammes chinois au VIe siècle. Ils furent rapportés par des moines qui allaient étudier le Bouddhisme en Chine. Ces mêmes moines furent les premiers à pratiquer cet art au Japon à partir des textes bouddhiques rédigés en Chinois.
Selon une légende, de grands calligraphes comme Kûkai, dit Kôbô Daishi (774-835), le saint fondateur de l’école bouddhiste Shingon, aurait, munie d’un pinceau dans chaque main, d’un pinceau entre ses dents et d’un autre à chaque pied, exécuté une œuvre sublime qui impressionna l’empereur du Japon. Ces maitres Zen vont donner au Shodo ses lettres de noblesse et en faire un art reconnu. La pratique de la calligraphie va donc se répandre parmi les lettrés de la cour impériale, elle est étudiée par les aristocrates et les samouraïs à partir du Xe siècle.
Au cœur de l’ère Heian (794-1185), les calligraphes japonais commencèrent à inventer des styles proprement japonais sur la base des canons de la calligraphie chinoise. Ils créèrent un style basé sur les kana (caractères des deux syllabaires japonais, l’hiragana et le katakana). De l’époque Kamakura (1185-1333) à l’ère Meiji (1868-1912), l’art de la calligraphie continue à se développer au Japon. De nos jours, l’art de la calligraphie est toujours très en vogue. On la pratique à tous âges, dans tous les milieux et il existe même de nombreux concours de calligraphie, notamment dans les écoles.
La pratique de la calligraphie japonaise n’a pas que pour but le développement d’une belle écriture suivant une graphie standardisée des lettres comme en Occident. L’art de la calligraphie japonaise (Shodô) vise à donner vie aux idéogrammes d’origine chinoise et aux kana (signes japonais) en leur conférant du caractère. Cette approche orientale de l’art calligraphique ne fait donc pas seulement appel à l’habileté manuelle, mais aussi à la créativité individuelle. Au pays du Soleil Levant, c’est un des Beaux-Arts les plus populaires.
« Le calligraphe et sa calligraphie mûrissent ensemble ».
À travers le temps et l’espace, chaque pays a élaboré « son propre Bouddhisme ». En assimilant les deux doctrines principales (le Theravada aussi appelé « Petit Véhicule » et le Mahayana aussi appelé « Grand Véhicule ») à ses propres influences et croyances ancestrales, de nombreux pays d’Asie ont construit de fabuleux et originaux sites bouddhistes que nous vous proposons de découvrir. L’enseignement du Bouddha est appelé « véhicule », car il permet de progresser sur la Voie qui mène à l’éveil et à la libération de la souffrance. Le Petit Véhicule ne considère que l’enseignement transmis par le Bouddha historique selon la voie monastique des anciens (premiers disciples). Le Grand Véhicule, lui, considère que les enseignements d’autres Bouddhas ou Bodhisattvas sont possibles. Ils peuvent nous aider sur la Voie. Que ce soit donc dans les pays où l’on pratique le « Grand Véhicule » : au cœur de l’Himalaya dans les monastères lamaïstes du Tibet, du Sikkim, du Ladakh, au Royaume du Bhoutan, au Népal (au Mustang!), dans les grottes aux mille bouddhas de Chine ou dans les immenses temples en bois millénaires du Japon ou de Corée… Ou que ce soit dans les pays où les gens se réfèrent au « Petit Véhicule » comme en Asie du Sud-Est, dans les pagodes couvertes d’or de Birmanie, dans les hallucinants temples perdus des forêts vierges du Cambodge… Planète Découverte, grâce à ses guides-accompagnateurs qui parcourent le monde depuis des années, notamment en Asie, vous emmène dans les hauts lieux du Bouddhisme à la découverte de ces merveilles du Bouddhisme des sommets de l’Himalaya aux rives du Pacifique.
« je ne dis pas le mal », « je ne vois pas le mal », « je n’entends pas le mal », 3 petits singes de la sagesse.
Partons en Inde, le pays où naquit Siddhârta Gautana, dit Shākyamuni, le Bouddha historique et fondateur du Bouddhisme. Les origines du Bouddhisme en Inde remontent au Vème siècle av. J.-C. à la suite de l’éveil du Prince Siddhârta et de son enseignement. Il s’impose face au Brahmanisme, puis il fût rejeté dès le XIIIe siècle par l’Hindouisme et l’Islam. Le Brahmanisme ira jusqu’à intégrer Bouddha comme simple avatar de Vishnu! De nos jours, le Bouddhisme reste toujours très actif dans l’Himalaya indien, au Ladakh dans les monastères de Leh comme sur les rives de l’Indus et au Sikkim autour des chorten (stupas) du Tashiding Gompa.
Traversons la frontière pour l’exploration du Tibet, où l’on y pratique depuis le VIIIe siècle le Bouddhisme lamaïste ou Vajrayana (véhicule de diamant), qui reprend la philosophie et la cosmologie du Mahayana avec, en plus, une symbolique et des pratiques religieuses spécifiques basées sur le tantrisme. En arrivant sur le toit du monde, il a subi les influences de la religion chamaniste Bön présente au Tibet bien avant l’arrivée du Bouddhisme.
Les Bouddhistes lamaïstes utilisent des rites réservés aux initiés: mandalas (représentation du cosmos divin), mantras (prières et formules magiques) et mudras (gestuelle répondant à des codes bien précis). Le savoir et l’enseignement ésotérique est transmis aux initiés par un maître spirituel (guru en sanscrit, lama en tibétain), ils occupent une place fondamentale. Autre particularité du Vajrayana, il y a la possibilité d’atteindre l’Éveil en ce monde, en « incorporant » la vérité spirituelle profonde. Ainsi le Samsara (roue de la vie ou cycle des réincarnations) et le Nirvana (libération du cycle des réincarnations qui mène l’éveil) se confondent, on peut donc devenir un « Bouddha vivant ». Depuis cinq siècles, l’autorité spirituelle, religieuse et politique des Tibétains est le Dalaï-Lama (océan de sagesse), il est l’Incarnation d’Avalokiteshvara, le bodhisattva de la compassion, il appartient à l’école des Geluppa (ou bonnets jaunes), la plus importante du Vajrayana. Tendzin Gyatso, l’actuel XIVe Dalaï-lama, vit en exil à Dharamsala (Inde) depuis 1959, il reste cependant le garant de la foi, de la culture et de l’identité tibétaine. Les hauts lieux du Bouddhisme au Tibet sont le sublime Potala de Lhassa, grandiose palais-monastère bâti au VIIe siècle par le Vème Dalaï-Lama pour affirmer son pouvoir, le mystérieux temple de Jokhang, toujours à Lhassa qui est le plus vieux et le plus sacré des monastères du pays et abrite le Jowo, la fameuse statue de Bouddha, que tous les Tibétains rêvent de contempler une fois dans leur vie. C’est pour lui rendre hommage que les fidèles entreprennent le pèlerinage vers Lhassa pour le contempler… au Tibet, on trouve encore de nombreux monuments essentiels du Bouddhisme comme le superbe Kumbum (le Chorten aux mille images) de Gyantse ou le magnifique monastère Tashilhumpo, siège du Panchen Lama (deuxième personnage de la hiérarchie bouddhiste lamaïste après le Dalaï-Lama)…
Continuons notre voyage par un petit royaume où le Vajrayana est également pratiqué: le Bhoutan. On y trouve le fantastique monastère de Taktshang, le plus célèbre du pays tant pour sa situation géographique (il est accroché à une falaise à 3 120 mètres d’altitude et à environ 700 mètres au-dessus de la vallée de Paro) que pour son importance religieuse, Milarepa, un des deux grands « saints » tibétains qui y séjourna au XIIe siècle.
Après un passage à la ville qui répond au nom évocateur de Darjeeling, on arrive au Népal. Les Bouddhistes sont 30 % de la population. Ici le Bouddhisme est souvent mêlé aux traditions locales et aux croyances hindouistes. Le Bouddhisme est présent dans des sites majeurs : à Bodnath, un grand sanctuaire du Bouddhisme et haut lieu de pèlerinage avec son impressionnant stupa de 100 m de circonférence, à Swayambu, aussi appelé le Temple des Singes, fondé il y a 25 siècles, c’est l’un des premiers sanctuaires bouddhiques du monde, à Patan, peut-être la plus ancienne cité bouddhique d’Asie, puisque c’est là que l’Empereur Asoka fit construire l’un des quatre grands stupas destinés à accueillir les cendres de Bouddha et bien sûr à Lumbini, village de naissance de Bouddha, devenu lieu de pèlerinage pour les Bouddhistes du monde entier.
Partons vers l’Est, dans l’Empire du Milieu, laChine, où le Bouddhisme est toujours vivant, on y pratique également le Bouddhisme Mahayana qui s’y épanouit à partir du Ve siècle, puis évoluèrent sous forme de cultes populaires, liés notamment avec les philosophies confucianistes et taoïstes. Le Confucianisme et Bouddhisme se complètent en Chine, l’un sert de guide pour la vie de ce bas monde, l’autre pour la vie dans l’autre monde. Avec le Taoïsme, le Bouddhisme partage une certaine conception de la recherche d’harmonie et de sérénité. Là encore nous vous rendons aux sites principaux : Les Grottes bouddhistes du sanctuaire rupestre de Dunhuang, grand centre d’enseignement bouddhique au VIe siècle, sur la route de la Soie, ainsi qu’à Bingling Si avec ses fameuses grottes sculptées des mille Bouddhas, dont celui de Maitreya, le Bouddha du futur haut de 27m.
Traversons la mer du Japon, après s’être arrêté au très beau temple bucolique de Beomeosa qui surplombe Busan (le principal port de Corée du Sud) et débarquons sur les côtes de l’archipel Nippon, où le Bouddhisme est arrivé de Chine via la Corée au VIe siècle. Il s’inspire du Mahayana et s’est développé en symbiose avec le Shintoïsme, un de culte indigène toujours très présent qui glorifie la nature et les divinités ancestrales (parfois assimilées comme des manifestations de Bouddha).
Au Pays du Soleil Levant, c’est à partir du XIIe siècle qu’apparaissent deux écoles majeures : la Terre pure et le Zen. Le Zen est fondé sur la méditation et voit le salut comme intérieur (il ne dépend que de soi, de sa force propre), la Terre pure est bâtie sur la dévotion et considère qu’il est extérieur (il ne résulte que de l’intervention du Bouddha Amida ou Amitābha, Bouddha de la Béatitude). Le Zen, pratique bouddhiste qui domine au Japon, délaisse les spéculations métaphysiques et pratiques ritualistes au profit de la concentration intérieure, de l’expérience intuitive. Le Zen considère que l’acquisition de la sagesse est au-delà de toute rationalité ; enfouie dans notre inconscient, elle apparaît aux esprits sereins. Ici, il faut se rendre absolument à Nara voir le Todai-ji et son Bouddha Daibutsu, à Kyoto pour s’émerveiller devant les Pavillons d’Or et d’Argent, méditer au jardin zen du Ryoan-ji, au Mont Koya pour se recueillir dans ses temples et monsatère Shingon et dans l’Okuno-in…
Naviguons jusqu’en Asie du Sud-Est et abordons le Vietnam, qui est un peu une transition entre le Grand et le Petit véhicule. Le Mahayana est le plus répandu, sauf du côté du delta du Mékong. Le Bouddhisme cohabite depuis toujours avec le culte des ancêtres qui est pratiqué à domicile. Il était en perte de vitesse du XVIIe au XIXe siècle, mais il reprit du poil de la bête à l’époque coloniale, en réaction à la colonisation de l’Indochine.
En Asie du Sud-Est, le Bouddhisme s’est implanté dès le début de notre ère. La tradition Theravada est prédominante dans cette région du monde comme en Birmanie, en Thaïlande, au Cambodge… Comme dans la plupart des pays d’Asie, le Bouddhisme se mêle aux croyances locales, qu’il a le plus souvent incorporées. Les gens continuent de se tourner vers les divinités locales pour leurs petites misères et tracas quotidiens et vers Bouddha pour leurs questions existentielles.
Ainsi, en Birmanie, 85 % des gens suivent les préceptes du Bouddhisme Theravada… tout en continuant de faire des offrandes aux Nats (les esprits). Au « Pays d’Or » le Bouddhisme reste très présent dans la vie quotidienne comme sur ses pagodes couvertes d’or. Certains de ces sites font partie des plus beaux monuments bouddhiques du monde. Il faut absolument aller admirer les quatre Shwe, des pagodes d’or fondées à l’époque de Bouddha, dont la sublime Schwedagon de Rangoon, l’un des plus grandioses monuments du monde, mais aussi Bagan, fabuleux site comprenant plus de 2 000 monuments, dont le temple d’Ananda disciple du Bouddha, qui fut un phare du Bouddhisme du XIe aux XIVe siècle et point de rencontre de commerçants, diplomates, bonzes, savants… et bien sûr, Mandalay, la ville symbole du Bouddhisme, avec ses 150 monastères et 70 000 moines, sans oublier l’étonnant Rocher d’Or, perché à 1 000 m d’altitude au bord d’un précipice, la grotte aux 8 094 Bouddhas, à l’atmosphère envoûtante…
Au Cambodge, le Bouddhisme Theravada devint religion d’État dès le XIIIe siècle, et le resta jusqu’en 1975 (mâtiné d’animisme). On y trouve bien sûr Angkor Wat, site monumental s’il en est! Il fut la capitale des rois khmers du IXe aux XVes siècles, voués au départ aux divinités hindoues, il intègre également des monuments bouddhiques, tels que le temple du Bayon. Ses ruines constituent l’un des plus grands ensembles architecturaux du monde.
Il y a encore de nombreux pays où le Bouddhisme est présent comme enIndonésie. Dès le IIIe siècle apr. J.-C., il fut florissant sur Java au temps de la dynastie Sailendra (du VIIIe aux Xe siècle), il a ensuite pratiquement disparu au profit de l’Islam, laissant tout de même sur l’île quelques cultes syncrétiques et le plus grand monument bouddhique du monde : Borobudur, étrange structure pyramidale en gradins, surplombée d’un cercle, qui serait issu de la transformation au VIIIe siècle d’une pyramide hindouiste en stupa bouddhiste. Elle est complétée par plus de 2 000 images et bas-reliefs. Ni un temple, ni un sanctuaire, Borobudur serait un « mandala de pierre » destiné à favoriser l’ascension vers l’Éveil, en gravissant physiquement les niveaux, selon un code précis, le fidèle se détache progressivement du monde des désirs et des apparences et s’élève spirituellement.
Planète Découverte vous fait voyager en Asie dans les magnifiques constructions que les Hommes ont faite en l’honneur de Bouddha du Tibet à l’Indonésie…
Des rives du Yang-Tsé au delta du Mékong, des sommets de l’Himalaya aux volcans de Java, l’Asie nous ouvre un univers de goûts et de saveurs délicates et parfumées. La cuisine asiatique regroupe des styles gastronomiques extrêmement variés avec leurs propres spécificités. Issu d’une identité commune, notamment par l’utilisation d’aliments de base comme le riz ou les nouilles, mais aussi par la cuisson.
Nous vous proposons un petit tour d’horizon des principales cuisines d’Extrême Orient.
EnChine, la nourriture est toujours pleine d’importance et de sens. Elle est liée à la philosophie et à la médecine. Un repas doit donc non seulement harmoniser les goûts, mais également trouver un équilibre entre yīn et yáng, le froid et le chaud, les couleurs et les consistances, tout en étant agréable d’un point de vue esthétique. Les aliments yīn (阴) féminins, sont les légumes et les fruits.Les aliments yáng (阳), masculins, sont frits, épicés ou à base de viande. La cuisine chinoise (zhōngguó cài, 中国菜) est l’une des plus réputées au monde, car elle possède la plus grande variété. Il faut parler de cuisines chinoises car selon les régions elle diffère beaucoup. En Chine, les plats sont souvent mis en commun et partagés. Les Chinois mangent à l’aide de baguettes ou de cuillères. Aucun couteau n’est présent à table. Tous les aliments sont prédécoupés en cuisine, à l’exception des fruits de mer qui sont parfois servis non-décortiqués. La succession de plats « entrée-plats-desserts » que l’on connait en Occident n’existe pas en Chine.
Dans les plateaux du Tibet et de l’Himalaya où le climat est rude et l’altitude moyenne est de 4 000 m, peu de plantes poussent. La cuisine a su s’adapter à ces conditions climatiques et même si elle a des influences chinoise et indienne, elle possède des spécificités comme la viande et le beurre de yak ou l’orge (aliment de base du Tibet), céréale avec laquelle on fait la tsampa, farine d’orge grillée.
AuVietnam, l’ingrédient principal de sa cuisine est bien sûr le nước mắm, une sauce d’anchois ou de différents poissons fermentés dans du sel, alors que la cuisine chinoise utilise principalement la sauce soja. La cuisine vietnamienne varie aussi selon les régions : la cuisine du Nord, du Centre et celle du Sud.
La cuisine coréenne, quant à elle, se distingue de celle des pays voisins car elle utilise beaucoup de piment notamment dans le kimchi (김치) ou avec le kochujang (고추장).
La cuisine japonaiseest constituée de viandes ou de poissons, de riz ou de nouilles, de légumes et d’algues, généralement assaisonnés avec des condiments locaux. Les plats les plus typiques sont les sushi et sashimi, les nouilles udon et soba, les plats à la sauce teriyaki, les fritures et les beignets tels que les tempuras, ainsi que le tōfu et le nattō.
La cuisine birmanea été influencée par les cuisines indienne, chinoise et thaïlandaise ainsi que par celle des ethnies locales. Elle n’est pas très connue à l’étranger et peut être caractérisée par son goût moyennement épicé par un usage limité des épices.
Sous l’appellation cuisineindienne, on trouve une grande variété de cuisines régionales du sous-continent indien. Elles sont marquées par les épices, herbes, fruits et légumes que l’on trouve dans chaque région du pays mais également par la religion et l’Histoire. La consommation de bœuf ou de porc étant limitée par les interdits de l’Hindouisme et de l’Islam, le végétarisme est très répandu dans la société indienne, résultat d’un précepte religieux Hindou ou Jaïn.
En Indonésie, le riz et les nouilles sont là aussi les aliments de base, les plats nationaux sont le nasi goreng (du riz frit avec des œufs, de petits morceaux de viande et de légumes ou encore des crevettes) et le mie goreng (nouilles frites avec des œufs, de petits morceaux de viande et de légumes ou encore des crevettes). On y mange aussi beaucoup de poissons et de crustacés qui sont le plus souvent séchés, fumés ou même réduit en pâte. Les épices jouent aussi un rôle très important dans la préparation de nombreux plats, notamment le curry.
Nous vous proposons ce nouveau voyage pour vous permettre de découvrir une terre trop longtemps méconnue. Un voyage en Arménie d’exception pour vivre toutes les facettes de ce beau pays aussi bien par ses visites culturelles qu’en vous faisant partager le mode de vie de ses habitants, en logeant chez eux ou encore en partageant leur table. Vous serez fasciné par l’histoire et la culture de l’Arménie grâce à notre guide-accompagnateur qui vous assiste depuis Paris et tout au long du séjour ainsi qu’une guide locale francophone, toujours en petit groupe de 12 personnes maximum. Découvrons d’urgence l’Arménie avec notre voyage en Arménie de 12 jours / 11 Nuits.
Il faut aller dès maintenant dans ce pays fort accueillant où les touristes étrangers, encore rares, sont fréquemment invités à partager la vie des Arméniens en trinquant autour d’un verre de cognac ou de vodka, car rien de plus facile que de lier connaissance avec un Arménien même sans parler la même langue.
Ainsi, au-delà de la découverte d’un patrimoine architectural unique fait de sanctuaires vénérés depuis des siècles et de paysages somptueux et variés, vous irez, lors de votre voyage, à la rencontre d’un peuple à l’hospitalité légendaire et aux traditions vivantes. Bien sûr les Arméniens restent marqués par les tragédies qui les ont frappés au début du XXe siècle, mais cela ne transparait pas lorsqu’on y voyage. L’accueil chaleureux que l’on reçoit partout dément à chaque instant la réputation de malheur attachée à ce pays. Et ce sont les Arméniens avec leur tempérament ouvert et affable, qui vous laisseront l’impression la plus durable.
L’Arménie ou République d’Arménie, est située au cœur du Caucase entre la Turquie à l’ouest, la Géorgie au nord, l’Azerbaïdjan à l’est et l’Iran au sud. Géographiquement située en Asie, l’Arménie est souvent considérée comme faisant culturellement, historiquement et politiquement partie de l’Europe.
L’Arménie est un petit pays qui est doté d’un important héritage culturel et il est l’héritier d’une des plus anciennes civilisations au monde. Il s’est bâtit au carrefour des empires perse, grec et romain et devint, à l’aube du IVe siècle, le premier royaume chrétien du monde et la première nation à adopter le christianisme comme religion d’État. La religion chrétienne y tient donc une place importante et c’est à travers cette foi chrétienne que l’identité et la culture arméniennes se sont épanouies et d’un bout à l’autre du pays. Des monastères ont donc été édifiés, dont plusieurs sont classés au Patrimoine mondial de l’Unesco dont certains que vous pourrez découvrir lors de ce voyage.
L’âge des édifices surprend souvent et il n’est pas rare de croiser en Arménie des églises des VIIe ou VIIIe siècles, des monastères du IXe ou Xe siècle. À leur apogée au XIIIe siècle, des centaines de moines, de théologiens, de scientifiques et d’artistes y résidaient. Ce riche patrimoine architectural est très original avec ses propres règles et avec une ornementation des sanctuaires qui étonne avec ses entrelacs et khatchkars (croix sculptées) aux motifs toujours renouvelés qui ornent chaque mur, chaque paroi rocheuse.
L’Arménie possède aussi des paysages magnifiques. C’est un pays de hauts plateaux et les montagnes sont omniprésents (90 % du pays est situé à plus de 1 000 mètres d’altitude). Aux abords d’Erevan, sa capitale, se dressent les deux montagnes phares du pays : le biblique et emblématique mont Ararat (5 160 m) où l’arche de Noé se serrait échouée avant de repeupler le monde, celui-ci fut concédé à la Turquie par l’URSS en 1921 ; et le mont Aragats moins haut (4 090 m), mais qui lui ressemble beaucoup. Plus loin s’étendent le lac Sevan, l’un des plus grands lacs d’altitude au monde, des forêts, des alpages, des steppes et, au sud, dans la vallée de l’Arpa, de véritables oasis où prospèrent vignes, pêchers et abricotiers…
« Je voudrais voir quelle force au monde peut détruire cette race, cette petite tribu de gens sans importance dont l’histoire est terminée, dont les guerres ont été perdues, dont les structures se sont écroulées, dont la littérature n’est plus lue, la musique n’est pas écoutée, et dont les prières ne sont pas exaucées. Allez-y. détruisez l’Arménie. Voyez si vous pouvez le faire. Envoyez-les dans le désert. Laissez-les sans pain ni eau. Brûlez leurs maisons et leurs églises. Voyez alors s’ils ne riront pas de nouveau, voyez s’ils ne chanteront ni ne prieront de nouveau. Car il suffirait que deux d’entre eux se rencontrent, n’importe où dans le monde. pour qu’ils créent une nouvelle Arménie. ». William Saroyan
A la découverte des secrets de la fabrication du Saké
Il faut tout d’abord définir ce que signifie le mot «Saké» ! En japonais, «saké» 酒お酒désigne les boissons alcoolisées obtenues après fermentation du riz, par extension le terme « saké » va désigner toutes les boissons alcoolisées. Il a un double sens, car jusqu’au milieu du XIXe siècle, avant l’ouverture du pays aux produits occidentaux, il était jusque alors pour les Japonais, la seule boisson alcoolisée connue.
Dans la culture japonaise,il occupe depuis plusieurs siècles une place très importante, il est d’ailleurs également appelé «Nihonshu» littéralement « alcool japonais ». Le saké, au sens strict de «Nihonshu», est une « bière de riz », c’est-à-dire une eau de source dans laquelle on a fait étuver et fermenter du riz, après saccharification à l’aide d’une moisissure appelée Koji-Kin 麹菌, « microbe-levure ». Ce Koji entre pour environ 15 % dans la composition du saké final. La fermentation alcoolique a lieu ensuite grâce à l’action de différentes levures sur le mélange eau/riz/koji, et dure de quinze jours à un mois, selon le type de levures employées et la qualité finale du saké. Le saké est très différent des alcools servis dans nos restaurants chinois et vietnamiens d’Europe, que les consommateurs ou même les serveurs appellent abusivement «saké».
La qualité d’un saké dépend de trois facteurs essentiels définis par la formule «waza-mizu-kome» : -D’abord le savoir-faire «waza» du maître brasseur ; -Ensuite la qualité de l’eau «mizu». -Et enfin la qualité du riz «kome» et son degré de son polissage pour le débarrasser des graisses et de l’albumine. Les proportions requises sont 80 % d’eau et 20 % de riz. Les riz sont soigneusement sélectionnés parmi une cinquantaine de variétés à saké, les plus prestigieux étant le Yamada-nishiki (山田錦 ), Omachi (雄町), Gohyakuman-goku (五百万石 ) et Miyama-nishiki (美山錦 ).
Historiquement, la technique de fabrication du saké aurait été introduite de Chine au Japon juste après la culture du riz, au IIIème siècle (époque Yayoi), d’abord sur l’île de Kyushu. Aux origines, la fermentation en vue de faire du saké était une tache réservée aux prêtresses, les femmes sont donc à l’origine de sa fabrication. Il était alors fermenté par «inoculation» du ferment, technique appelée kuchikami (littéralement « mâché dans la bouche »).
La méthode de fabrication consistait à bien mâcher les céréales cuites dans sa bouche qui se saccharifiées par l’enzyme de la salive, et la faire fermenter à l’aide de levure sauvage, une technique encore pratiquée dans certain endroit du monde. La fabrication du saké se disait alors «kamosu», dérivé du verbe kamu (mâcher, mordre)! Au VIIème siècle (époque de Nara), le saké reçoit ses premières lettres de noblesse grâce à un édit de la cour impérial, qui codifie son caractère sacré en l’intégrant à certains rites religieux shintoïstes. Depuis cette époque le saké est toujours très lié à la religion shintoïste et il est la boisson impériale par excellence.
Au IXème siècle, le livre « Engishiki » commandé par l’empereur Daigo va consigner les lois et traditions de l’époque, et donne une description plus précise des méthodes de production du saké. Du XIIème au XVème siècle, les temples bouddhistes et les sanctuaires Shinto sont devenus les principaux lieux de brassage du saké. C’est également durant cette période que les méthodes de brassage moderne ont été développées.
Au XVème siècle, la fabrication de grandes cuves donne de l’ampleur à la production de saké et de nombreux jisaké (saké du terroir) naquirent. Enfin à l’époque Meiji (1868-1912), l’institut national des fermentations est fondé et la chimie prend désormais une place importante dans le processus de fabrication du saké moderne.
Comme pour le vin en France, chaque région a son saké. Les sakés produits dans la région du Tohoku (nord d’Honshu) sont particulièrement renommés. Le climat plus froid et la qualité de l’eau sont généralement mis en avant pour expliquer l’excellence de leurs crus. Inversement, dans le sud du pays, les préfectures de Kyoto et de Kobe, historiquement les premières à avoir développé les méthodes de fabrication modernes pour approvisionner la Cour impériale et les grands sanctuaires, gardent une haute tradition liée à un savoir-faire ancien. À une échelle locale, c’est la présence de sources et la qualité de l’eau qui permet d’établir des différences. L’eau fait d’ailleurs l’objet d’une législation spécifique concernant son origine géographique et sa pureté.
Le saké ou «nihonshu» se divise en quatre grandes catégories en fonction de leur nature :
– Nigorizake 濁り酒 , « trouble, nuageux » est un saké non filtré, à l’ancienne. Il est moins alcoolisé et de saveur douceâtre.
-Namazake 生酒, « cru » désigne tout saké non pasteurisé (chauffé qu’une seule fois). Ceci est rendu possible grâce aux progrès de la filtration. De saveur piquante et rafraîchissante, il se consomme froid. -Futsūshu 普通酒« standard, de table » est le saké le plus consommé (deux tiers de la production). Il est le plus souvent consommé chaud (kan, hitohada, atsukan)
-Tokutei-meishōshu 特定名称酒, équivalent de l’« appellation contrôlée, de qualité supérieure », en fonction du seimai-buai :pourcentage de riz restant après polissage, de l’addition ou non d’alcool et de la technique de brassage.
On conserve le saké dans des tonneaux en bois appelés Komodaru. On peut aussi le conserver dans des bouteilles traditionnelles appelées Heishi, mais sauf exception, le saké ne se conserve pas plus d’un an après sa mise en bouteille.
Le saké est servi à l’aide d’un Shuki, un service composé de pièces variées :
-un Tokkuri un pichet à saké en porcelaine, parfois en verre ou souvent en bambou.
–un Choshi 銚子: pichet à saké en céramique ou plus souvent en métal, avec une anse et un bec verseur.
-Un Sakazuki (杯 ) : petite coupe à saké très évasée en porcelaine ou plus rarement en bois. Utilisé essentiellement pour les situations formelles notamment lors du mariage shintoïste. -Un Guinomi ou un Choko: coupe à saké. Il est préféré au sakazuki dans les situations informelles. Gui signifie boire d’un trait ! -Un Masu (枡 ) : gobelet cubique en bois.
Il peut être servi à des températures très différentes :
-Le Hiya (冷 ) le saké servi froid (8 à 12 °C), surtout pour les grands crus ou les jizake servis principalement à l’apéritif.
-Le Kan (燗 ) : le saké chauffé traditionnellement au bain-marie, mais de plus en plus au four à micro-ondes (qui disposent au Japon d’un programme spécifique appelé «kanzake»).
-L’Hitohada (人肌 littéralement « peau humaine ») : le saké est chauffé à température du corps, soit 36-37 °C.
Dans la restauration, il est possible de préciser, à la commande : Atsukan (熱燗) : il est chauffé à 50 °C. Semblable au grog en hiver, il contient alors moins d’alcool, en partie perdu par évaporation. Cette préparation est généralement réservée aux sakés de table.
Planète Découvertevous amène à la découverte du Japon et de ses traditions dont le saké fait partie (à boire avec modération bien entendu !!!). Il existe de nombreuses brasseries et de musées consacrés au saké qui représentent des façons agréables de découvrir la culture nippone.