Blog de Planète Découverte
+33 9 86 76 66 15.
Petite description d’un grand périple au Japon !
Le pavillon d'Or !
Le pavillon d’Or !

 

Baie de Tokyo !
Baie de Tokyo !

Notre voyage commence remarquablement dans l’effervescence de Tokyo (littéralement « capitale de l’Est »). Nous nous immergeons alors pleinement dans cette ville fascinante où, selon la formule consacrée, la modernité et la tradition se côtoient harmonieusement. L’ancienne Edo est devenue une métropole trépidante bien ancrée dans son époque. Nous allons à la rencontre de ses gratte-ciels impressionnants à Shinjuku, de ses temples historiques comme le Senso-ji à Asakusa, de son ancien marché aux poissons à l’atmosphère populaire et traditionnelle à Tsukiji, de ses quartiers éblouissants comme Shibuya et Kabukicho, sans oublier sa surprenante baie gagnée sur la mer… et en espérant évidemment pouvoir admirer l’iconique, emblématique et capricieux mont Fuji !

Mont Fuji et rizières !
Mont Fuji et rizières !
Célèbres 3 petits singes
Célèbres 3 petits singes !

 

Nous prendrons ensuite la direction du Nord, à bord d’un Shinkansen qui allie ponctualité, confort et vitesse (à plus de 300 km/h !), pour aller explorer la région du Tohoku. Cette région qui comprend la moitié Nord de l’île principale d’Honshu est connue pour ses paysages montagneux, ses forêts denses et ses baies étonnantes.

 

 

En chemin, nous ferons une escale indispensable pour admirer les trésors de Nikko, un magnifique site (classé au patrimoine mondial de l’UNESCO) bien enfoui dans une forêt de cèdres cryptomérias. L’endroit est réputé pour son sanctuaire Toshogu, dédié à Ieyasu Tokugawa (fondateur du shogunat du même nom) qui régna sur le Japon pendant plus de 260 ans.

 

Shinkansen.
Shinkansen !

Le chemin de fer ultra moderne nippon nous mènera ensuite à la ville de Sendaï d’où l’on rejoint aisément le petit port de Matsushima. Ici, sur les eaux calmes de sa baie, des centaines de petites îles couvertes de pins forment un paysage merveilleux où il est agréable de faire une balade en bateau. La baie est considérée comme faisant partie des « Nihon sankei », les trois paysages les plus pittoresques du pays. Le lieu inspira les poètes comme Matsuo Bashô (le maître du Haïku) et les peintres comme le génie de l’ukyo-e (estampe) Utagawa Hiroshige… Sur ses rives, la visite du temple Zuigan-ji, vieux de plusieurs siècles, permet de se ressourcer dans cette ambiance zen, avant de contempler le coucher du soleil sur les îles et ilots.

Baie de Matsushima !
Baie de Matsushima !

Encore plus au nord, nous découvrons Hiraizumi, un site quelque peu méconnu, mais tout aussi impressionnant, avec ses jardins, ses temples et ses vestiges historiques. Cette cité, à l’époque Heian (794-1185), rivalisa avec Kyoto alors capitale du pays. Le puissant clan Oshu Fujiwara, qui régnait sur la région, consacra sa fortune à créer en ce lieu « un paradis sur terre » selon les principes Bouddhiste de l’école Tendaï. Ce site témoigne encore de nos jours de sa grandeur passée et nous invite à une balade contemplative dans un cadre naturel surprenant.

 

 

Hôtel de ville de Hakodate!
Hôtel de ville de Hakodate !

L’aventure se poursuit par un voyage en train en partie sous la mer, à travers le célèbre tunnel qui relie Honshu à Hokkaido. L’arrivée sur l’île nippone la plus septentrionale marque un changement complet de décor.

Le port d’accès à Hokkaido se nomme Hakodate, il possède une atmosphère surannée que l’on observe notamment dans les rues et ruelles du quartier historique de Motomachi. Ici les bâtiments anciens racontent l’histoire d’une époque révolue où les influences occidentales se mêlent à la culture japonaise. Cette ville portuaire fut en effet l’une des premières à s’ouvrir à l’Occident à la fin de l’ère d’Edo (fin du XIXe siècle), en témoignent ses nombreux édifices et églises de style européen, comme l’église orthodoxe russe ou le couvent des trappistes.

Eglise Orthodoxe à Hakodate.
Eglise Orthodoxe à Hakodate!

 

En montant grâce à un téléphérique au sommet du mont Hakodate, on découvre une vue à couper le souffle sur la baie et la ville qui scintillent sous les lumières du soir. Ce panorama ferait partie de l’une des trois meilleures vues nocturnes du monde avec Hong Kong et Naples !

 

À Sapporo, la capitale de l’Hokkaido, l’air plus frais et les paysages de montagne créent une ambiance unique. Cette ville est le centre culturel, économique et politique de l’île, elle accueillit les Jeux Olympiques d’hiver en 1972. On y trouve notamment le parc Odori, avec ses grandes allées bordées de bâtiments modernes ainsi que sa brasserie « Sapporo », véritable institution, qui nous invite à déguster l’une de ses fameuses bières.

Brasserie de la bièrer "Sapporo".
Brasserie de la bièrer « Sapporo ».

Non loin de là, Otaru, la pittoresque petite ville côtière, semble tout droit sortie d’une carte postale. Son vieux port avec ses entrepôts de pierre parfaitement préservés et ses canaux bordés de lampadaires en fer forgé offrent une ambiance romantique, surtout à la tombée de la nuit.

Nous poursuivons notre exploration avec une visite du musée « Upopoy ». Ce musée, dédié à la culture des Aïnous, peuple autochtone de l’île, nous permet de plonger dans un univers fascinant et souvent méconnu. À travers des expositions interactives, des films et des objets traditionnels, l’histoire et les coutumes des Aïnous sont racontées de manière poignante. Ce musée témoigne également de la reconnaissance plus que tardive par le gouvernement japonais de ce peuple aborigène, il est un lieu essentiel pour comprendre l’identité et la résilience des Aïnous.

Vue des rizières de Teshima - Mer de Seto.
Vue des rizières de Teshima – Mer de Seto.

L’aventure prend un tournant étonnant alors que nous montons à bord d’un avion en direction d’Okayama, pour effectuer notre retour sur l’île de Honshu. Après une visite d’Okayama, de son château féodal et de ses jardins, nous nous dirigeons vers les îles de Seto, de véritables joyaux au cœur de la mer intérieure. La première escale nous mène à Naoshima, l’île de l’art, où les musées d’art contemporain comme le musée « Benesse House », semblent se fondre dans le paysage naturel. L’île, avec ses installations artistiques en plein air et ses bâtiments créés par des architectes de renom comme Tadao Ando, est un lieu où l’art et la nature se rencontrent harmonieusement. L’emblématique sculpture « citrouille » de Yayoi Kusama, installée sur un quai, est un incontournable, tout comme le « Chichu Art Museum », qui abrite des œuvres de Claude Monet, James Turrell et Walter De Maria.

À quelques encablures de là, l’île de Teshima offre un autre aspect de cet archipel. Moins touristique, mais tout aussi captivante, l’île est réputée pour ses œuvres d’art en pleine nature. Le musée « Teshima », avec son architecture à couper le souffle, a été conçu par l’architecte Ryue Nishizawa, il procure une expérience sensorielle où l’art et l’architecture s’entrelacent pour créer un espace de contemplation unique (« une structure simple en béton qui stimule les sens de ses visiteurs avec le jeu des gouttes d’eau sur une surface en béton » !). Plusieurs autres œuvres d’art sont disséminées dans les villages de pêcheurs de l’île, dont « Les Archives du Cœur » de l’artiste français, Christian Boltanski…

Ses îles possèdent une atmosphère méditerranéenne, avec ses plages de sable et son climat ensoleillé. Son atmosphère rurale et décontractée en fait une escapade relaxante loin des grandes zones urbaines du Japon. En quittant ces îles, on se sent enrichi d’une expérience culturelle et naturelle inédite, un parfait équilibre entre art, histoire et paysages.

Torii du sanctuaire de Fushimi Inari près de Kyoto
Torii du sanctuaire de Fushimi Inari près de Kyoto

Après avoir exploré les îles artistiques de Seto, le voyage nous mène à Kyoto, l’ancienne capitale impériale, véritable cœur historique du Japon. Cette cité est par endroit un musée à ciel ouvert, où chaque temple, chaque jardin et chaque ruelle semblent nous raconter une histoire. Elles possèderaient jusqu’à 1600 temples bouddhistes, 400 sanctuaires shintoïstes et 200 jardins ! Nous visitons ses plus fameuses constructions : comme le temple Ryoan-ji, au pied du mont Kinugasa, dont le jardin minéral est la parfaite expression de la spiritualité du bouddhisme zen ; le Kinkaku-ji (le fameux temple du pavillon d’Or), chef-d’œuvre d’harmonie dont la beauté parfaite fut célébrée par Mishima ; le Gingaku-ji (le pavillon d’Argent), une villa de plaisance du XVe siècle convertie ensuite en temple zen avec son jardin minéral symbolisant le mont Fuji dominant la mer sous les reflets de la lune.

Geisha et Maïko à Kyoto !
Geisha et Maïko à Kyoto !

 

Nous faisons d’agréables balades le long chemin de la philosophie, ainsi que dans les rues et ruelles du quartier de Gion, bien connu pour ses maisons en bois où geishas et maïkos se hâtent furtivement vers de mystérieux rendez-vous… Puis, nous nous rendons au château Nijo (XVIe siècle) qui fut le Palais du plus grand des Shoguns, Ieyasu Tokugawa.Durant ses quelques jours, Kyoto nous transporte dans un autre temps !

 

Après cette immersion dans le passé, direction Osaka, la ville voisine, plus moderne et plus remuante. C’est un contraste saisissant avec Kyoto, mais tout aussi captivant. Osaka est une ville où l’énergie se ressent à chaque coin de rue et où la gastronomie occupe une place centrale.

Dotombori la nuit.
Dotombori la nuit.

 

Dotombori, le quartier emblématique avec ses enseignes lumineuses et ses canaux, est un lieu où l’on se perd avec plaisir. Les odeurs de takoyaki (boulettes de poulpe) et d’okonomiyaki (crêpes japonaises) flottent dans l’air, invitant les passants à goûter aux délices de la cuisine osakienne.

 

 

 

Si l’on veut résumer, ce voyage au Japon propose une découverte des sites essentiels de Tokyo à Kyoto, en passant par l’Hokkaido et les îles artistiques de la mer de Seto. Il offre une immersion unique dans une culture à la fois ancienne et avant-gardiste. Entre l’effervescence urbaine de Tokyo, les paysages sauvages de l’Hokkaido et l’art contemporain des îles Seto, chaque étape dévoile un Japon aux multiples contrastes. Une aventure qui allie nature, art, modernité et tradition.

Il ne vous reste plus qu’à suivre votre guide-accompagnateur et embarquer dans ce périple complet, unique et original au Pays du Soleil Levant !

Pierre

Sur la route de la Soie, du Kirghizistan à la Chine !

 

Aucun autre voyage au monde n’a autant fait rêver, que la Route de la soie !

Route mythique par excellence, elle doit cette dénomination de « route de la soie » à Ferdinand Von Richthofen, un géographe allemand du XIXe siècle. Elle désigne un réseau ancien de routes commerciales entre l’Asie et l’Europe qui reliait la ville de Chang’an (actuelle Xi’an) en Chine à la Turquie. Son nom provient de la plus précieuse marchandise qui y transitait : la soie, dont seuls les Chinois connaissaient le secret de fabrication. Mais la soie ne représentait qu’une faible partie du commerce effectué. Les caravanes qui partaient vers l’Orient emportaient de l’or, des pierres et des métaux précieux, des textiles, de l’ivoire et du corail, alors que celles qui allaient en Occident étaient chargées de fourrures, de céramiques, d’épices et d’armes en bronze.

Caravane sur la Route de la Soie.
Caravane sur la Route de la Soie.

La Route de la Soie n’était pas une seule route, mais un réseau complexe de voies commerciales qui s’étendaient sur plusieurs milliers de kilomètres. Elle reliait l’Asie à l’Europe, la Chine à la Méditerranée, elle traversait des villes légendaires, des déserts arides, des montagnes aux cols enneigés et des oasis salvatrices. Cette route a joué un rôle primordial dans les échanges de biens, de cultures, de religions et d’idées entre l’Orient et l’Occident pendant plus de 1 000 ans.

Le Kirghizistan fut une étape clé du fait de sa situation géographique entre la Chine et les régions d’Asie centrale, notamment l’Ouzbékistan et le Kazakhstan. Ce territoire montagneux était un lieu de passage incontournable pour les caravanes marchandes. Après avoir franchi les monts du Tian Chan et traversée d’importantes régions comme le Xinjiang leur route aboutissaient en Chine, à Xi’an, un carrefour entre l’Extrême Orient et l’Asie centrale.

Les peuples vivant sur la Route de la Soie étaient aussi divers que les cultures qu’ils ont influencées. Au Kirghizistan et en Chine, plusieurs groupes ethniques ont joué un rôle fondamental.

Yourtes de nomades sur la route de la Soie
Yourtes de nomades sur la route de la Soie

Les Kirghizes qui sont un peuple turcique vivaient principalement dans les montagnes du Tian Shan (les « monts célestes ») ou celle du Pamir. Historiquement, ils étaient des nomades, et leur culture traditionnelle reflète un mode de vie étroitement lié à la nature et aux grands espaces. Leurs échanges avec les marchands de la Route de la Soie ont contribué à la diffusion de technologies, de religions et de coutumes à travers l’Asie centrale.

En Chine, les Han ont été les acteurs principaux du commerce le long de la Route de la Soie. D’autres groupes ethniques comme les Ouïghours du Xinjiang ont joué un rôle majeur dans le commerce et l’intégration des idées entre l’Asie de l’Est et l’Asie centrale.

Mosquée de Kashgar
Mosquée de Kashgar

La Route de la Soie a aussi été un vecteur majeur pour la diffusion des religions.

Le bouddhisme s’est propagé depuis l’Inde vers la Chine, le Kirghizistan et l’Asie centrale. Des monastères bouddhistes ont été établis dans ces régions, avec des échanges intellectuels et artistiques considérables. La ville de Dunhuang en Chine était un centre majeur pour l’enseignement bouddhiste.

L’Islam est également entré en Asie centrale par la Route de la Soie, particulièrement au Kirghizistan. Les caravaniers et commerçants musulmans ont contribué à la diffusion de cette religion, influençant profondément les cultures locales.

Bien que plus limité, le christianisme nestorien a également été diffusé à travers cette voie, notamment en Asie centrale et en Chine.

Moines bouddhistes lamaïstes à Xiahe
Moines bouddhistes lamaïstes à Xiahe

Elle a aussi permis des échanges de traditions, que ce soit dans la cuisine, la musique, l’artisanat… Des influences culinaires entre les cultures ont donné naissance à des plats qui ont « fusionné ». Par exemple, le thé, originaire de Chine, est devenu populaire dans tout l’Asie centrale, tandis que des épices comme le safran, le cumin et la cardamome se sont propagées de l’Inde vers la Chine. Les tissus, notamment la soie, ont circulé largement, influençant l’artisanat dans toutes les régions traversées. Les techniques de tissage, de fabrication de tapis et de poterie ont été partagées entre les peuples de la Route de la Soie.

Les marchands, les voyageurs, et les diplomates ont également contribué à l’histoire des échanges culturels le long de la route. Les explorateurs ont ouvert la voie, ils ont souvent joué le rôle de précurseurs dans l’histoire de la Route de la Soie.

Zhang Qian et Marco Polo
Zhang Qian et Marco Polo

Le voyage de Marco Polo au XIIIe siècle est sans doute l’un des plus célèbres. Son récit, « Le Livre des Merveilles » (appelé également “La description du monde“), a fasciné des générations d’Occidentaux. Ses descriptions (parfois fantasmées) qu’il fait de la Chine avec ses dynasties fastueuses, ses technologies avancées et ses richesses faramineuses ont fait rêver et créé des vocations chez de nombreux voyageurs.

Cependant, les premiers explorateurs furent chinois – comme l’envoyé impérial Zhang Qian – ils ont été les pionniers dans l’ouverture de ces routes vers l’Ouest. En effet, environ 12 siècles avant Marco Polo, Zhang Qian (fort mal connu en Occident), fut un explorateur et diplomate au service de la dynastie Han, il a ouvert des relations avec les régions occidentales. Il a joué un rôle clé en introduisant le commerce de la soie vers l’ouest et en établissant des routes terrestres vers les régions de l’Asie centrale. Il est souvent considéré comme l’un des pionniers des routes commerciales qui deviendront plus tard la Route de la Soie.

À partir du Moyen Âge, plusieurs facteurs, dont les invasions mongoles, les changements politiques et les développements maritimes, ont conduit au déclin de la Route de la Soie terrestre. Son héritage perdure toutefois dans les échanges culturels, les monuments, et la mémoire collective des peuples d’Asie centrale et de Chine.

Aujourd’hui, des initiatives comme le « One Belt, One Road », un projet de la République Populaire de Chine vise à rétablir certains aspects de la Route de la Soie sous forme d’infrastructures modernes, promouvant les échanges commerciaux.

Yourtes kirghizes
Yourtes kirghizes

Aujourd’hui, elle reste un voyage fabuleux dans le temps et l’espace que tout voyageur digne de ce nom rêve d’effectuer !

A vous de vous lancer sur cette route fabuleuse, de Bichkek à Shanghai ; en passant par Kashgar et son grand bazar où se côtoient plusieurs minorités (Kirghizes, Tadjiks, Ouzbeks et Ouighours), Turfan la ville oasis, Mogao et ses  grottes bouddhiques creusées dans la roche par des moines à partir du IVe siècle,  Jiayuguan où se trouve la limite occidentale de la grande muraille, Xiahe située sur les contreforts du plateau tibétain avec son monastère lamaïste, Xi’an et sa célèbre armée enterrée de l’empereur Qin Shi Huang, Suzhou et ses jardins enchanteurs…

Suivez le guide accompagnateur de Planète Découverte pour effectuer ce voyage inoubliable !

“Telle est sans doute la meilleure définition de la route de la Soie, ce chemin initiatique et mercantile : La philosophie du rendez-vous, l’émergence d’un esprit vagabond“. Olivier Weber (« Sur les routes de la Soie »).

 

Pierre B

 

 

La Tanzanie est le pays rêvé pour faire un Safari Inoubliable !

La Tanzanie est le pays rêvé pour faire un Safari Inoubliable !

L’ancien Tanganyika, véritable joyau de l’Afrique de l’Est, est une destination incontournable pour les amoureux de nature et d’aventure. Imaginez-vous au cœur de paysages sauvages spectaculaires, entouré tant par une faune abondante que des cultures étonnantes!

C’est ce que nous vous proposons à travers ce nouveau circuit de Planète Découverte.

Voici quelques-unes des excellentes raisons pour partir à la découverte de cette région:

On s’y rend d’abord pour sa Faune! La Tanzanie est un sanctuaire exceptionnel de biodiversité, elle est célèbre pour ses animaux fantastiques et ses vastes écosystèmes. On y trouve l’emblématique « Big Five » : lion, éléphant, buffle, léopard et rhinocéros noir. Elle est également connue pour la grande migration des gnous et des zèbres dans le Serengeti, ainsi que pour ses girafes, hippopotames, hyènes et lycaons…

Lion au coeur de la savane !

On y observe également de nombreux oiseaux. Avec plus de 1100 espèces, c’est un paradis pour les ornithologues. Les flamants roses, grues royales et martins-pêcheurs sont particulièrement admirables.

C’est cependant une faune qui est menacée par le braconnage, la perte d’habitat et les changements climatiques, malgré les efforts de conservation dans des parcs comme le Serengeti et Ngorongoro.

 

Eléphants dans le parc national du Tarangire.

On y va aussi pour découvrir une géographie époustouflante! La Tanzanie possède des paysages variés et majestueux. Du mont Kilimandjaro, plus haut sommet d’Afrique avec ses 5 895 mètres d’altitude, aux vastes plaines du Serengeti, ce pays regorge de merveilles. Elle abrite également des lacs mythiques comme le lac Victoria, le plus grand d’Afrique, et le lac Tanganyika, célèbre pour ses eaux profondes. L’archipel de Zanzibar, joyau au large des côtes, ajoute une touche exotique avec ses plages de sable blanc et ses épices parfumées.

En Tanzanie, le safari ne se limite pas à la faune et à ses paysages. Il donne également l’occasion de rencontrer des peuples fascinants comme les Masaïs, qui partagent leurs traditions ancestrales et leur mode de vie unique. Ces moments d’échange ajoutent une dimension humaine et authentique à cette aventure.

Jeunes Masaïs vers le Ngorongoro.

Les Masais sont le peuple emblématique de la Tanzanie, semi-nomade ils vivent principalement dans les plaines du Serengeti et du Ngorongoro. Ils sont célèbres pour leurs traditions orales et leurs vêtements rouges distinctifs. Leurs danses spectaculaires, où les guerriers bondissent haut dans les airs, symbolisent leur force et leur lien spirituels avec la nature. Les Masais considèrent le bétail comme sacré, et leur culture repose sur un profond respect pour la terre et les animaux.

Avec plus de 120 ethnies, la Tanzanie est l’un des pays les plus diversifiés d’Afrique. La langue swahilie, héritage des échanges entre Africains et commerçants arabes, est un unificateur national. Les Tanzaniens célèbrent leurs différences à travers des festivals, des musiques variées et des rites qui honorent leurs ancêtres.

Eléphant dans le Ngorongoro.

 

On y découvre également une histoire riche et mouvementée! La Tanzanie actuelle est le fruit de rencontres et de métissages.

Des traces humaines parmi les plus anciennes ont été découvertes dans les gorges d’Olduvai, surnommées le « Berceau de l’humanité ».

 

Aux Xᵉ et XVᵉ siècles, des échanges entre les commerçants arabes, persans et indiens ont donné naissance à la culture swahilie, véritable fusion entre Afrique et Orient. Colonisée par l’Allemagne puis passée sous domination britannique, la Tanzanie accéda à l’indépendance en 1961 sous la houlette de Julius Nyerere, père fondateur de la nation. Le pays est né de la fusion du Tanganyika continental et du Zanzibar insulaire, offrant une mosaïque culturelle unique.

De nombreux explorateurs européens aux XIXᵉ et XXᵉ siècles ont été attiré par ses contrées. Ils furent motivés par des intérêts géographiques, scientifiques, religieux et commerciaux. Ils en ont ramené des récits d’aventures fabuleux.

On peut en citer quelques-uns : David Livingstone, missionnaire et explorateur écossais, a parcouru ces terres au XIXᵉ siècle en quête des sources du Nil. Henry Morton Stanley, célèbre pour son expédition dans laquelle il retrouva Livingstone, traversa également les régions tanzaniennes. L’allemand Johannes Rebmann fut le premier Européen à signaler l’existence du Kilimandjaro en 1848, suivi de Krapf qui observa le mont Kenya. Les Britanniques Richard Francis Burton et John Hanning Speke, entre 1857 et 1858, explorèrent les Grands Lacs africains, notamment le lac Tanganyika, dans une tentative de localiser la source du Nil…

Avant l’arrivée des Européens, des explorateurs arabes comme Ibn Battuta (XIVᵉ siècle) parcoururent les côtes de l’Afrique de l’Est, en documentant Zanzibar et les réseaux commerciaux locaux. Ces explorations jouèrent un rôle important dans l’établissement des routes commerciales dans l’océan Indien.

 

Tous ces grands voyageurs contribuèrent à dévoiler les trésors naturels et humains de l’Afrique de l’Est.

Il n’y a pas que les récits des explorateurs qui permettent d’appréhender ce pays, il y a la littérature des écrivains tanzaniens qui reflète l’âme de ce pays multiculturel dont le prix Nobel de littérature 2021, Abdulrazak Gurnah, qui explore dans ses romans les thèmes de l’exil, du colonialisme et de l’identité.

Pour toutes ces raisons et bien d’autres encore, la Tanzanie est le pays idéal pour effectuer un safari au cœur d’une nature exceptionnelle, pour aller à la rencontre de ses peuples et observer une faune incomparable.

Préparez-vous pour une Aventure inoubliable !

 

 

« Celui qui se lève tard ne voit pas le lézard en train de se brosser les dents ». Proverbe Masaï.

 

 

 

 

 

Pierre

 

La Calligraphie japonaise

Découverte de la calligraphie japonaise en circuit
La Calligraphie, un art japonais !

La Calligraphie japonaise

 

La calligraphie appelée « Shodo » – l’art de la « belle écriture » – est considéré au Japon et en Orient comme un art majeur. Shodo signifie la voie de la Calligraphie japonaise (Sho pour calligraphie et do pour la voie). C’est une des « voies » menant vers la compréhension du sens de la vie et des vérités éternelles.
Cet art est aussi une « science » qui exige une connaissance approfondie du style et de la manière de tracer les signes d’une écriture! Cette pratique, dont l’origine se perd dans la nuit des temps, les civilisations orientales la considèrent souvent comme un art initiatique et philosophique, voire même ésotérique. En effet, le pinceau et le trait sont étroitement liés à la pensée et la philosophie. Par le « trait du pinceau » tracé par l’artiste (l’élément central de la calligraphie) s’incarne le processus dans lequel l’homme dessinant rejoint les gestes de la Création. Pour la philosophie Zen le papier blanc personnifie le vide, les signes noirs le plein, le Yin et de Yang de la dualité et la complémentarité, du féminin et du masculin…

yin-yang
yin-yang

Dans la calligraphie japonaise il n’y a rien de fortuit, chaque ligne et chaque point sont importants ; la direction, la forme et la finesse des lignes, la balance entre les éléments, et même l’espace vide sont porteurs de sens. Elle incarne la recherche du beau, l’harmonie et l’élégance pour procurer une jouissance esthétique et une sagesse millénaire. À travers les travaux calligraphiques s’exprime le rapport entre simplicité et élégance, un des principes de base de l’esthétique japonaise « Wabi-sabi ».

Découverte de la calligraphie japonaise en circuit
Pratiquer l’art du Shodo au Japon !

La calligraphie japonaise est une des pratiques Zen, comme le Chado (la cérémonie du thé), l’ikebana (l’arrangement floral), le budo (la voie des arts martiaux japonais : karaté-do,  judo, aïkido et kendo)… La pratique du shodo s’avère primordiale pour les maîtres de la cérémonie du thé qui étudient la calligraphie aussi longtemps et soigneusement que l’action du thé. Il en va de même pour les maitres des arts martiaux qui se servent de l’écriture pour transmettre et démontrer leur aptitude.

Pour pratiquer son art, le calligraphe utilise des pinceaux (fude) généralement en bambou et la pointe en laine ou en poil de blaireau. L’encre est produite en frottant un bâton d’encre de Chine (sumi: amalgame de noir de carbone, ou de suie, et de colle) dans le creux d’une pierre à encre (suzuri) rempli d’eau. Le papier approprié est le papier de riz japonais appelé hanshi.

Découverte de la calligraphie japonaise en circuit
Pratiquer l’art du Shodo au Japon !

Kûkai, dit Kôbô Daishi

Kûkai, dit Kôbô DaishiSelon une ancienne légende chinoise, la calligraphie japonaise aurait été inventée par Cang Jie, un ministre de l’Empereur jaune (IIIe millénaire av. J.-C.), lui-même mythique inventeur des caractères chinois. Cet art arrivera au Japon en même temps que les idéogrammes chinois au VIe siècle. Ils furent rapportés par des moines qui allaient étudier le Bouddhisme en Chine. Ces mêmes moines furent les premiers à pratiquer cet art au Japon à partir des textes bouddhiques rédigés en Chinois.

Selon une légende, de grands calligraphes comme Kûkai, dit Kôbô Daishi (774-835), le saint fondateur de l’école bouddhiste Shingon, aurait, munie d’un pinceau dans chaque main, d’un pinceau entre ses dents et d’un autre à chaque pied, exécuté une œuvre sublime qui impressionna l’empereur du Japon.
Ces maitres Zen vont donner au Shodo ses lettres de noblesse et en faire un art reconnu. La pratique de la calligraphie va donc se répandre parmi les lettrés de la cour impériale, elle est étudiée par les aristocrates et les samouraïs à partir du Xe siècle.

Au cœur de l’ère Heian (794-1185), les calligraphes japonais commencèrent à inventer des styles proprement japonais sur la base des canons de la calligraphie chinoise. Ils créèrent un style basé sur les kana (caractères des deux syllabaires japonais, l’hiragana et le katakana).
De l’époque Kamakura (1185-1333) à l’ère Meiji (1868-1912), l’art de la calligraphie continue à se développer au Japon. De nos jours, l’art de la calligraphie est toujours très en vogue. On la pratique à tous âges, dans tous les milieux et il existe même de nombreux concours de calligraphie, notamment dans les écoles.

Shodo
Shodo

La pratique de la calligraphie japonaise n’a pas que pour but le développement d’une belle écriture suivant une graphie standardisée des lettres comme en Occident. L’art de la calligraphie japonaise (Shodô) vise à donner vie aux idéogrammes d’origine chinoise et aux kana (signes japonais) en leur conférant du caractère. Cette approche orientale de l’art calligraphique ne fait donc pas seulement appel à l’habileté manuelle, mais aussi à la créativité individuelle. Au pays du Soleil Levant, c’est un des Beaux-Arts les plus populaires.

 

« Le calligraphe et sa calligraphie mûrissent ensemble ».
Sun Guoting
Découverte de la calligraphie japonaise en circuit avec Pascal
Carnets Japonais

 

 

 

 

Suivez-nous au Japon pour vous initier à cet art millénaire.

Bon voyage avec nous.

 

 

Pierre

Planète Découverte vous emmène dans les Hauts lieux du Bouddhisme.

 

Haut lieu du Bouddhisme, le Potala de Lhassa
Haut lieu du Bouddhisme, le Potala de Lhassa

Planète Découverte vous emmène

dans les Hauts lieux du Bouddhisme.

 

À travers le temps et l’espace, chaque pays a élaboré « son propre Bouddhisme ». En assimilant les deux doctrines principales (le Theravada aussi appelé « Petit Véhicule » et le Mahayana aussi appelé « Grand Véhicule ») à ses propres influences et croyances ancestrales, de nombreux pays d’Asie ont construit de fabuleux et originaux sites bouddhistes que nous vous proposons de découvrir.
L’enseignement du Bouddha est appelé « véhicule », car il permet de progresser sur la Voie qui mène à l’éveil et à la libération de la souffrance. Le Petit Véhicule ne considère que l’enseignement transmis par le Bouddha historique selon la voie monastique des anciens (premiers disciples). Le Grand Véhicule, lui, considère que les enseignements d’autres Bouddhas ou Bodhisattvas sont possibles. Ils peuvent nous aider sur la Voie.
Que ce soit donc dans les pays où l’on pratique le « Grand Véhicule » : au cœur de l’Himalaya dans les monastères lamaïstes du Tibet, du Sikkim, du Ladakh, au Royaume du Bhoutan, au Népal (au Mustang!), dans les grottes aux mille bouddhas de Chine ou dans les immenses temples en bois millénaires du Japon ou de Corée…
Ou que ce soit dans les pays où les gens se réfèrent au « Petit Véhicule » comme en Asie du Sud-Est, dans les pagodes couvertes d’or de Birmanie, dans les hallucinants temples perdus des forêts vierges du Cambodge…
Planète Découverte, grâce à ses guides-accompagnateurs qui parcourent le monde depuis des années, notamment en Asie, vous emmène dans les hauts lieux du Bouddhisme à la découverte de ces merveilles du Bouddhisme des sommets de l’Himalaya aux rives du Pacifique.

 Les trois singes de Nikko, Japon

 

 

« je ne dis pas le mal », « je ne vois pas le mal », « je n’entends pas le mal », 3 petits singes de la sagesse.

 

 

 

Chorten au Ladakh, Inde
Chorten Chang-Tang au Laddakh

Partons en Inde, le pays où naquit Siddhârta Gautana, dit Shākyamuni, le Bouddha historique et fondateur du Bouddhisme. Les origines du Bouddhisme en Inde remontent au Vème siècle av. J.-C. à la suite de l’éveil du Prince Siddhârta et de son enseignement. Il s’impose face au Brahmanisme, puis il fût rejeté dès le XIIIe siècle par l’Hindouisme et l’Islam. Le Brahmanisme ira jusqu’à intégrer Bouddha comme simple avatar de Vishnu! De nos jours, le Bouddhisme reste toujours très actif dans l’Himalaya indien, au Ladakh dans les monastères de Leh comme sur les rives de l’Indus et au Sikkim autour des chorten (stupas) du Tashiding Gompa.

 

Traversons la frontière pour l’exploration du Tibet, où l’on y pratique depuis le VIIIe siècle le Bouddhisme lamaïste ou Vajrayana (véhicule de diamant), qui reprend la philosophie et la cosmologie du Mahayana avec, en plus, une symbolique et des pratiques religieuses spécifiques basées sur le tantrisme. En arrivant sur le toit du monde, il a subi les influences de la religion chamaniste Bön présente au Tibet bien avant l’arrivée du Bouddhisme.

Temple de Labrang dans l'Amdo, Chine
Bonnets jaunes au Tibet

Les Bouddhistes lamaïstes utilisent des rites réservés aux initiés: mandalas (représentation du cosmos divin), mantras (prières et formules magiques) et mudras (gestuelle répondant à des codes bien précis). Le savoir et l’enseignement ésotérique est transmis aux initiés par un maître spirituel (guru en sanscrit, lama en tibétain), ils occupent une place fondamentale. Autre particularité du Vajrayana, il y a la possibilité d’atteindre l’Éveil en ce monde, en « incorporant » la vérité spirituelle profonde. Ainsi le Samsara (roue de la vie ou cycle des réincarnations) et le Nirvana (libération du cycle des réincarnations qui mène l’éveil) se confondent, on peut donc devenir un « Bouddha vivant ». Depuis cinq siècles, l’autorité spirituelle, religieuse et politique des Tibétains est le Dalaï-Lama (océan de sagesse), il est l’Incarnation d’Avalokiteshvara, le bodhisattva de la compassion, il appartient à l’école des Geluppa (ou bonnets jaunes), la plus importante du Vajrayana. Tendzin Gyatso, l’actuel XIVe Dalaï-lama, vit en exil à Dharamsala (Inde) depuis 1959, il reste cependant le garant de la foi, de la culture et de l’identité tibétaine. Les hauts lieux du Bouddhisme au Tibet sont le sublime Potala de Lhassa, grandiose palais-monastère bâti au VIIe siècle par le Vème Dalaï-Lama pour affirmer son pouvoir, le mystérieux temple de Jokhang, toujours à Lhassa qui est le plus vieux et le plus sacré des monastères du pays et abrite le Jowo, la fameuse statue de Bouddha, que tous les Tibétains rêvent de contempler une fois dans leur vie. C’est pour lui rendre hommage que les fidèles entreprennent le pèlerinage vers Lhassa pour le contempler… au Tibet, on trouve encore de nombreux monuments essentiels du Bouddhisme comme le superbe Kumbum (le Chorten aux mille images) de Gyantse ou le magnifique monastère Tashilhumpo, siège du Panchen Lama (deuxième personnage de la hiérarchie bouddhiste lamaïste après le Dalaï-Lama)…

Temple Taktshang au Bhoutan
Taktshang au Bhoutan

Continuons notre voyage par un petit royaume où le Vajrayana est également pratiqué: le Bhoutan. On y trouve le fantastique monastère de Taktshang, le plus célèbre du pays tant pour sa situation géographique (il est accroché à une falaise à 3 120 mètres d’altitude et à environ 700 mètres au-dessus de la vallée de Paro) que pour son importance religieuse, Milarepa, un des deux grands « saints » tibétains qui y séjourna au XIIe siècle.

 

 

Stupa de Bodnath eu banlieue de Kathmandu
Stupa de Bodnath à Kathmandu

Après un passage à la ville qui répond au nom évocateur de Darjeeling, on arrive au Népal. Les Bouddhistes sont 30 % de la population. Ici le Bouddhisme est souvent mêlé aux traditions locales et aux croyances hindouistes. Le Bouddhisme est présent dans des sites majeurs : à Bodnath, un grand sanctuaire du Bouddhisme et haut lieu de pèlerinage avec son impressionnant stupa de 100 m de circonférence, à Swayambu, aussi appelé le Temple des Singes, fondé il y a 25 siècles, c’est l’un des premiers sanctuaires bouddhiques du monde, à Patan, peut-être la plus ancienne cité bouddhique d’Asie, puisque c’est là que l’Empereur Asoka fit construire l’un des quatre grands stupas destinés à accueillir les cendres de Bouddha et bien sûr à Lumbini, village de naissance de Bouddha, devenu lieu de pèlerinage pour les Bouddhistes du monde entier.

 

Grand Bouddha des grottes de Bingling Si
Bouddha géant de Bingling Si

Partons vers l’Est, dans l’Empire du Milieu, la Chine, où le Bouddhisme est toujours vivant, on y pratique également le Bouddhisme Mahayana qui s’y épanouit à partir du Ve siècle, puis évoluèrent sous forme de cultes populaires, liés notamment avec les philosophies confucianistes et taoïstes. Le Confucianisme et Bouddhisme se complètent en Chine, l’un sert de guide pour la vie de ce bas monde, l’autre pour la vie dans l’autre monde. Avec le Taoïsme, le Bouddhisme partage une certaine conception de la recherche d’harmonie et de sérénité. Là encore nous vous rendons aux sites principaux : Les Grottes bouddhistes du sanctuaire rupestre de Dunhuang, grand centre d’enseignement bouddhique au VIe siècle, sur la route de la Soie, ainsi qu’à Bingling Si avec ses fameuses grottes sculptées des mille Bouddhas, dont celui de Maitreya, le Bouddha du futur haut de 27m.

Procession de moines zen à Nara devant le Todai-ji
Procession de moines zen à Nara devant le Todai-ji

Traversons la mer du Japon, après s’être arrêté au très beau temple bucolique de Beomeosa qui surplombe Busan (le principal port de Corée du Sud) et débarquons sur les côtes de l’archipel Nippon, où le Bouddhisme est arrivé de Chine via la Corée au VIe siècle. Il s’inspire du Mahayana et s’est développé en symbiose avec le Shintoïsme, un de culte indigène toujours très présent qui glorifie la nature et les divinités ancestrales (parfois assimilées comme des manifestations de Bouddha).

Au Pays du Soleil Levant, c’est à partir du XIIe siècle qu’apparaissent deux écoles majeures : la Terre pure et le Zen. Le Zen est fondé sur la méditation et voit le salut comme intérieur (il ne dépend que de soi, de sa force propre), la Terre pure est bâtie sur la dévotion et considère qu’il est extérieur (il ne résulte que de l’intervention du Bouddha Amida ou Amitābha, Bouddha de la Béatitude). Le Zen, pratique bouddhiste qui domine au Japon, délaisse les spéculations métaphysiques et pratiques ritualistes au profit de la concentration intérieure, de l’expérience intuitive. Le Zen considère que l’acquisition de la sagesse est au-delà de toute rationalité ; enfouie dans notre inconscient, elle apparaît aux esprits sereins. Ici, il faut se rendre absolument à Nara voir le Todai-ji et son Bouddha Daibutsu, à Kyoto pour s’émerveiller devant les Pavillons d’Or et d’Argent, méditer au jardin zen du Ryoan-ji, au Mont Koya pour se recueillir dans ses temples et monsatère Shingon et dans  l’Okuno-in…

« Grand Bouddha » (大仏, daibutsu) de Kamakura.
« Grand Bouddha » (大仏, daibutsu) de Kamakura.

Naviguons jusqu’en Asie du Sud-Est et abordons le Vietnam, qui est un peu une transition entre le Grand et le Petit véhicule. Le Mahayana est le plus répandu, sauf du côté du delta du Mékong. Le Bouddhisme cohabite depuis toujours avec le culte des ancêtres qui est pratiqué à domicile. Il était en perte de vitesse du XVIIe au XIXe siècle, mais il reprit du poil de la bête à l’époque coloniale, en réaction à la colonisation de l’Indochine.

En Asie du Sud-Est, le Bouddhisme s’est implanté dès le début de notre ère. La tradition Theravada est prédominante dans cette région du monde comme en Birmanie, en Thaïlande, au Cambodge… Comme dans la plupart des pays d’Asie, le Bouddhisme se mêle aux croyances locales, qu’il a le plus souvent incorporées. Les gens continuent de se tourner vers les divinités locales pour leurs petites misères et tracas quotidiens et vers Bouddha pour leurs questions existentielles.

 

Moine Bouddhiste à Angkor Vat au Cambodge
Moine Bouddhiste du Petit véhicule

Ainsi, en Birmanie, 85 % des gens suivent les préceptes du Bouddhisme Theravada… tout en continuant de faire des offrandes aux Nats (les esprits). Au « Pays d’Or » le Bouddhisme reste très présent dans la vie quotidienne comme sur ses pagodes couvertes d’or. Certains de ces sites font partie des plus beaux monuments bouddhiques du monde. Il faut absolument aller admirer les quatre Shwe, des pagodes d’or fondées à l’époque de Bouddha, dont la sublime Schwedagon de Rangoon, l’un des plus grandioses monuments du monde, mais aussi Bagan, fabuleux site comprenant plus de 2 000 monuments, dont le temple d’Ananda disciple du Bouddha, qui fut un phare du Bouddhisme du XIe aux XIVe siècle et point de rencontre de commerçants, diplomates, bonzes, savants… et bien sûr, Mandalay, la ville symbole du Bouddhisme, avec ses 150 monastères et 70 000 moines, sans oublier l’étonnant Rocher d’Or, perché à 1 000 m d’altitude au bord d’un précipice, la grotte aux 8 094 Bouddhas, à l’atmosphère envoûtante…

 Bagan en Birmanie
Le fabuleux site de Bagan en Birmanie est le site bouddhique le plus vaste du monde.

 

Angkor Wat au Cambodge
Temple principale du site Kmer d’Angkor, Angkor Wat au Cambodge

Au Cambodge, le Bouddhisme Theravada devint religion d’État dès le XIIIe siècle, et le resta jusqu’en 1975 (mâtiné d’animisme). On y trouve bien sûr Angkor Wat, site monumental s’il en est! Il fut la capitale des rois khmers du IXe aux XVes siècles, voués au départ aux divinités hindoues, il intègre également des monuments bouddhiques, tels que le temple du Bayon. Ses ruines constituent l’un des plus grands ensembles architecturaux du monde.

 

 

 

 

Borobudur à Java
Le temple de Borobudur à Java, le plus grand temple bouddhiste au monde

Il y a encore de nombreux pays où le Bouddhisme est présent comme enIndonésie. Dès le IIIe siècle apr. J.-C., il fut florissant sur Java au temps de la dynastie Sailendra (du VIIIe aux Xe siècle), il a ensuite pratiquement disparu au profit de l’Islam, laissant tout de même sur l’île quelques cultes syncrétiques et le plus grand monument bouddhique du monde : Borobudur, étrange structure pyramidale en gradins, surplombée d’un cercle, qui serait issu de la transformation au VIIIe siècle d’une pyramide hindouiste en stupa bouddhiste. Elle est complétée par plus de 2 000 images et bas-reliefs. Ni un temple, ni un sanctuaire, Borobudur serait un « mandala de pierre » destiné à favoriser l’ascension vers l’Éveil, en gravissant physiquement les niveaux, selon un code précis, le fidèle se détache progressivement du monde des désirs et des apparences et s’élève spirituellement.

 

 

Petits Bouddhas à Miyajima au Japon
Petits Bouddhas à Miyajima au Japon

 

Planète Découverte vous fait voyager en Asie  dans les magnifiques constructions que les Hommes ont faite en l’honneur de Bouddha du Tibet à l’Indonésie

 

 

 

 

« Le sentier est unique pour tous,

les moyens d’atteindre le but varient avec chaque voyageur.  »  

Proverbe tibétain

Pierre