Il est communément admis chez les voyageurs et les gens curieux de l’ailleurs que l’Indonésie et ses multiples îles possèdent de nombreuses merveilles et d’abondantes curiosités. Parmi elles, au cœur des îles de la Sonde, entre Sumbawa et Florès, existe une expérience fascinante à réaliser : aller à la recherche des effrayants dragons de Komodo !
Pendant longtemps, des pêcheurs et des navigateurs rapportèrent des rumeurs sur l’existence de monstrueuses créatures vivant dans des îles perdues d’Indonésie ! En 1910, une expédition hollandaise tua deux de ses animaux et ramena leur peau à Java. C’est aussi à cette époque que parurent les premières publications sur le « dragon de Komodo ».
Si vous voulez en connaitre plus sur ces bestiaux effrayants, lisez la suite !
Le dragon ou varan de Komodo (Varanus komodoensis, de la famille des varanidés) est le plus grand lézard du monde, il peut atteindre 3 mètres et peser jusqu’à 160 kg à l’âge adulte. On les retrouve encore sur les îles de Komodo, Rinca, Gili Motang et Dasami (toutes situées en Indonésie). Ils seraient environ 1300 sur Komodo, 1100 sur Rinca et près de 50 reparties sur les autres îles.
Comme on est tenté de l’imaginer, il n’est pas un survivant de l’ère des dinosaures, mais probablement le descendant du mégalania, un varan qui vivait en Australie et qui mesurait jusqu’à 8 mètres de long.
Localement appelé « Ora », c’est un carnivore et un chasseur redoutable. Il mange des proies vivantes (parfois des charognes) qu’il tue grâce à ses deux mâchoires qui possèdent une soixantaine de dents cannelées qui s’autoremplacent régulièrement et qui sont reliées entre elles par un ligament élastique. Sa mâchoire lui permet d’ouvrir sa gueule de manière très importante, il peut ainsi avaler une chèvre d’un seul trait. Sa queue, qui est aussi longue que le reste de son corps, lui sert à la fois de gouvernail et d’arme, il peut donc s’en servir pour assommer ses victimes.
Ses pattes, pourvues de redoutables griffes acérées, lui donnent la possibilité d’infliger de graves déchirures à ses adversaires. Son odorat très développé, le guide pour repérer ses proies. Sa peau, renforcée par des plaques munies de petit os, forment une espèce de carapace, elle est de couleur vert foncé, gris ou noir le rendant quasi imperceptible dans son environnement, il peut ainsi s’approcher discrètement de ses victimes.
Avec tout cet arsenal, il peut s’attaquer à des oiseaux, à de petits mammifères et même à de grosses proies comme des cerfs, des sangliers et des buffles d’eau.
Monogames, ils s’accouplent entre mai et juin ; en septembre les femelles pondent une vingtaine d’œufs dans les nids des mégapodes*, nids dans lesquelles les femelles varans incubent pendant sept à huit mois. Quand les varans sortent de l’œuf, en avril, ils sont tout de suite autonomes et ils doivent se réfugier dans les arbres à l’abri des mâles varans cannibales. Ils passent ainsi les 4 à 5 premières années de leurs vies cachées dans les arbres (ils peuvent vivre jusqu’à 60 ans).
Ils sont également parmi les rares vertébrés capables de parthénogenèse (mode de reproduction dans lequel les femelles peuvent pondre des œufs viables en l’absence de mâles).
Pour partir à la rencontre de ces dragons, il est nécessaire d’emprunter un bateau capable d’affronter la mer de Florès pendant 2 jours et 2 nuits. L’idéal est d’embarquer depuis Labuan Bajo, un charmant petit port entouré de collines luxuriantes, situé à l’Ouest de l’île de Florès. Sa baie magnifique se compose de nombreux îlots où des bateaux de toutes tailles attendent les pêcheurs et les amateurs de nature et d’aventure désireux d’aller explorer l’une des régions les plus préservées et fascinantes d’Indonésie. Pendant cette croisière, en plus de ses animaux sortis tout droit d’un film fantastique, on rencontre plusieurs peuples de pécheurs comme les Makassar et les Bujis tous deux originaires des Célèbes (Sulawesi), mais aussi les Bajau surnommés les nomades de la mer. On fait escale sur des îles superbes parsemées de villages pittoresques, de plages isolées où l’on peut se prélasser, de spots de plongée qui sont célèbres pour leur exceptionnelle biodiversité marine propice au snorkeling.
Alors pour vivre ces rencontres étonnantes et bien d’autres aventures fascinantes en Indonésie, suivez-nous dans ce voyage (nouvel itinéraire) dans les superbes îles de la Sonde, de Java à Bali et de Komodo à Florès. « Elles vous attendent à l’autre bout du monde » !
*Les mégapodes sont des oiseaux terrestres de taille allant de 25 à 70 cm, ils ont la particularité de ne pas couver leurs œufs, ils aménagent juste des creux dans lesquels ils vont pondre, parfois les varans mangent leurs œufs et en plus ils leur volent leur nid !
Cette année nous rentrons dans l’« année de la Chèvre » ou « du Mouton » ?!
En effet, comme tous les 12 ans, la même problématique revient lors du Nouvel An : faut-il célébrer l’année de la Chèvre ou du Mouton? Il y a polémique!
Pour mieux cerner la « problématique », il faut se tourner vers la langue chinoise. En effet, en Chine, on célèbre l’année du 羊 (yáng) et selon les dictionnaires chinois – français pour ce caractère, le résultat proposé sera au choix : « chèvre » et/ou « mouton ». Or si l’on regarde la définition de 羊 dans les dictionnaires chinois – chinois, on se rend compte qu’il s’agit en réalité plus d’une sorte de famille d’animaux que d’un animal spécifique. Il est généralement convenu de célébrer l’année de la Chèvre, mais ceux qui fêteront l’année du Mouton n’auront pas fondamentalement tort!
Donc l’année de la Chèvre de Bois, car on associe toujours un de ces cinq éléments (métal, eau, bois, feu, terre) au signe, a commencé le 19 février 2015 et elle se terminera le 7 février 2016, laissant alors place au signe chinois du Singe de Feu (sans polémique on ne confond le singe avec personne!).
Mais la question que tout le monde se pose, c’est que va-t-il se passer cette année qu’elle sera notre destin?
Selon les « spécialistes » de l’horoscope chinois, en cette année de la chèvre, du mouton ou du bouc, on doit s’attendre à tout et surtout à l’inattendu!!! Voilà une prédiction impressionnante! Des coups de théâtre se produiront tout au long de l’année, il y aura des rebondissements, des pirouettes en tout genre, bref, l’année sera surprenante, on ne va pas s’ennuyer! Plutôt une bonne nouvelle! Que ce soit les simples péripéties ou les situations terribles qui surviendront, elles finiront de toute façon par s’arranger et il y aura toujours un retournement qui interviendra juste à temps pour prévenir le désastre qu’on croyait inévitable !!!
Comme disait le romancier et dramaturge français Alfred Capus : « Tout s’arrange dans la vie, même mal.»!
Celles et ceux qui vont naître cette année, comme celles et ceux qui sont nés sous le signe de la Chèvre, sont décrits comme étant libres, travailleurs, efficaces, faisant preuve de souplesse, ayant une capacité d’adaptation étonnante, créatifs, doux, sensibles (ce sont des artistes dans l’âme, car ce sont des années propices au développement de tous les arts et plus particulièrement à celui de la musique et du théâtre). Ce signe est aussi le plus doux et le plus féminin des signes chinois. La Chèvre est une grande romantique devant l’éternel! Mais ils sont également, hésitants, capricieux, pessimistes, indisciplinés, opportunistes, dépensiers. Personne n’est parfait!
La couleur des « chèvres » est le rose et le violet et ses nombres porte-bonheur sont les 3, 4, 5, 12, 34, 45 et 54. Elles s’entendent bien avec les gens nés sous le signe du Chat (ou Lapin ou Lièvre, là aussi il y a polémique!) et du Cochon, et très mal avec ceux nés sous le signe du Bœuf et du Serpent! Les goûts et les couleurs…?!
Vous ne le savez peut-être pas, mais vous êtes peut-être une chèvre? Pour être une chèvre, il faut être né une de ces année-là : (de 1907 à 2015) du 13/02/1907 au 01/02/1908 Chèvre de Feu, du 01/02/1919 au 19/02/1920 Chèvre de Terre, du 17/02/1931 au 05/02/1932 Chèvre de Métal, du 05/02/1943 au 24/01/1944 Chèvre d’Eau, du 24/01/1955 au 11/02/1956 Chèvre de Bois, du 09/02/1967 au 29/01/1968 Chèvre de Feu, du 28/01/1979 au 15/02/1980 Chèvre de Terre, du 15/02/1991 au 03/02/1992 Chèvre de Métal, du 01/02/2003 au 21/01/2004 Chèvre d’Eau et du 19/02/2015 au 07/02/2016 Chèvre de Bois.
Il y a des « chèvres » célèbres : Carla Bruni, Bruce Willis, Johnny Hallyday, Julia Roberts, Nicolas Hulot, Nicolas Sarkozy, Nicole Kidman…
Mais rassurez-vous, si vous n’êtes pas une chèvre ou un bouc, vous êtes quand même un animal astrologique!
Mais quel est votre signe dans l’astrologie chinoise?
Vous aurez la réponse dans le tableau qui se trouve à la fin de cet article!
Bon à savoir!
L’astrologie occidentale est basée sur le soleil, c’est-à-dire sur une astrologie mensuelle. L’astrologie chinoise, elle, se base sur un cycle lunaire donc à l’année (la seule ressemblance entre les douze signes du zodiaque occidentale est le fait qu’ils soient 12!). L’astrologie chinoise a comme référence 111 étoiles, dont certaines sont des planètes classiques, d’autres des points fictifs (?!) et d’autres sont liées à des légendes ou à des animaux célestes (pourquoi pas!). Chaque cycle lunaire s’établit sur une période de douze ans, elle associe un animal à chaque année de naissance. Un total donc de douze animaux forment la base de l’astrologie chinoise et, de par leurs caractéristiques propres, assurent la nature distincte de chacun d’eux. L’influence de chaque animal sur l’homme est donc capitale! Les 12 animaux sont dans l’ordre d’arrivée: Rat (ou Souris), Bœuf (ou Buffle), Tigre, Lapin (ou Lièvre ou Chat), Dragon, Serpent, Cheval, Chèvre (ou Bouc ou Mouton), Singe, Coq (ou Phénix), Chien, Cochon (ou Sanglier ou Porc).
Selon une légende populaire : Bouddha aurait, au moment de quitter le monde terrestre, convié tous les animaux à venir le rejoindre, mais seulement 12 prirent la décision de l’honorer de leur présence : le chien, le rat, le bœuf, le tigre, le dragon, le lapin, le serpent, le cheval, le mouton, le cochon, le singe et le coq. Honoré par la démarche de ces douze animaux, il leur fit une fabuleuse offrande: chacun d’entre eux se vit offrir une année lunaire à son effigie.
Chaque signe chinois est influencé par le Yin et le Yang. Complémentaires et unis, ils donnent à chacun d’entre nous une facette Yin ou Yang ancrée, mais jamais en opposition. Chaque signe astrologique chinois a donc son pendant Yin ou Yang.
Le Yin révèle notre partie féminine, l’inconscient, la nuit, le froid. Les signes associés sont le bœuf, le chat, le serpent, la chèvre, le coq et le cochon.
Le Yang révèle notre partie masculine, le conscient, le jour, le soleil. Les signes associés sont le rat, le tigre, le dragon, le cheval, le singe et le chien.
Dans la société chinoise et dans beaucoup de pays d’Asie, l’astrologie occupe encore aujourd’hui une place importante, régissant les faits et gestes. Plus qu’un simple horoscope, c’est souvent un mode de vie. Les Empereurs chinois avaient conscience de son pouvoir et ils avaient interdit sa pratique afin de ne pas dévoiler leurs faiblesses à de potentiels ennemis! De nos jours l’importance des fêtes du Nouvel An (basé sur l’astrologie) en témoigne: Losar au Tibet, Têt au Vietnam…
En tout cas, que l’on croit ou pas dans l’astrologie, que l’on soit chèvre ou bouc, l’Asie est de toutes les façons fascinante dans ses coutumes et dans toutes ces formes de cultures.
À travers le temps et l’espace, chaque pays a élaboré « son propre Bouddhisme ». En assimilant les deux doctrines principales (le Theravada aussi appelé « Petit Véhicule » et le Mahayana aussi appelé « Grand Véhicule ») à ses propres influences et croyances ancestrales, de nombreux pays d’Asie ont construit de fabuleux et originaux sites bouddhistes que nous vous proposons de découvrir.
L’enseignement du Bouddha est appelé « véhicule », car il permet de progresser sur la Voie qui mène à l’éveil et à la libération de la souffrance. Le Petit Véhicule ne considère que l’enseignement transmis par le Bouddha historique selon la voie monastique des anciens (premiers disciples). Le Grand Véhicule, lui, considère que les enseignements d’autres Bouddhas ou Bodhisattvas sont possibles. Ils peuvent nous aider sur la Voie.
Que ce soit donc dans les pays où l’on pratique le « Grand Véhicule » : au cœur de l’Himalaya dans les monastères lamaïstes du Tibet, du Sikkim, du Ladakh, au Royaume du Bhoutan, au Népal (au Mustang!), dans les grottes aux mille bouddhas de Chine ou dans les immenses temples en bois millénaires du Japon ou de Corée…
Ou que ce soit dans les pays où les gens se réfèrent au « Petit Véhicule » comme en Asie du Sud-Est, dans les pagodes couvertes d’or de Birmanie, dans les hallucinants temples perdus des forêts vierges du Cambodge… Planète Découverte, grâce à ses guides-accompagnateurs qui parcourent le monde depuis des années, notamment en Asie, vous emmène dans les hauts lieux du Bouddhisme à la découverte de ces merveilles du Bouddhisme des sommets de l’Himalaya aux rives du Pacifique.
« je ne dis pas le mal », « je ne vois pas le mal », « je n’entends pas le mal », 3 petits singes de la sagesse.
Partons en Inde, le pays où naquit Siddhârta Gautana, dit Shākyamuni, le Bouddha historique et fondateur du Bouddhisme. Les origines du Bouddhisme en Inde remontent au Vème siècle av. J.-C. à la suite de l’éveil du Prince Siddhârta et de son enseignement. Il s’impose face au Brahmanisme, puis il fût rejeté dès le XIIIe siècle par l’Hindouisme et l’Islam. Le Brahmanisme ira jusqu’à intégrer Bouddha comme simple avatar de Vishnu! De nos jours, le Bouddhisme reste toujours très actif dans l’Himalaya indien, au Ladakh dans les monastères de Leh comme sur les rives de l’Indus et au Sikkim autour des chorten (stupas) du Tashiding Gompa.
Traversons la frontière pour l’exploration du Tibet, où l’on y pratique depuis le VIIIe siècle le Bouddhisme lamaïste ou Vajrayana (véhicule de diamant), qui reprend la philosophie et la cosmologie du Mahayana avec, en plus, une symbolique et des pratiques religieuses spécifiques basées sur le tantrisme. En arrivant sur le toit du monde, il a subi les influences de la religion chamaniste Bön présente au Tibet bien avant l’arrivée du Bouddhisme.
Les Bouddhistes lamaïstes utilisent des rites réservés aux initiés: mandalas (représentation du cosmos divin), mantras (prières et formules magiques) et mudras (gestuelle répondant à des codes bien précis). Le savoir et l’enseignement ésotérique est transmis aux initiés par un maître spirituel (guru en sanscrit, lama en tibétain), ils occupent une place fondamentale. Autre particularité du Vajrayana, il y a la possibilité d’atteindre l’Éveil en ce monde, en « incorporant » la vérité spirituelle profonde. Ainsi le Samsara (roue de la vie ou cycle des réincarnations) et le Nirvana (libération du cycle des réincarnations qui mène l’éveil) se confondent, on peut donc devenir un « Bouddha vivant ». Depuis cinq siècles, l’autorité spirituelle, religieuse et politique des Tibétains est le Dalaï-Lama (océan de sagesse), il est l’Incarnation d’Avalokiteshvara, le bodhisattva de la compassion, il appartient à l’école des Geluppa (ou bonnets jaunes), la plus importante du Vajrayana. Tendzin Gyatso, l’actuel XIVe Dalaï-lama, vit en exil à Dharamsala (Inde) depuis 1959, il reste cependant le garant de la foi, de la culture et de l’identité tibétaine. Les hauts lieux du Bouddhisme au Tibet sont le sublime Potala de Lhassa, grandiose palais-monastère bâti au VIIe siècle par le Vème Dalaï-Lama pour affirmer son pouvoir, le mystérieux temple de Jokhang, toujours à Lhassa qui est le plus vieux et le plus sacré des monastères du pays et abrite le Jowo, la fameuse statue de Bouddha, que tous les Tibétains rêvent de contempler une fois dans leur vie. C’est pour lui rendre hommage que les fidèles entreprennent le pèlerinage vers Lhassa pour le contempler… au Tibet, on trouve encore de nombreux monuments essentiels du Bouddhisme comme le superbe Kumbum (le Chorten aux mille images) de Gyantse ou le magnifique monastère Tashilhumpo, siège du Panchen Lama (deuxième personnage de la hiérarchie bouddhiste lamaïste après le Dalaï-Lama)…
Continuons notre voyage par un petit royaume où le Vajrayana est également pratiqué: le Bhoutan. On y trouve le fantastique monastère de Taktshang, le plus célèbre du pays tant pour sa situation géographique (il est accroché à une falaise à 3 120 mètres d’altitude et à environ 700 mètres au-dessus de la vallée de Paro) que pour son importance religieuse, Milarepa, un des deux grands « saints » tibétains qui y séjourna au XIIe siècle.
Après un passage à la ville qui répond au nom évocateur de Darjeeling, on arrive au Népal. Les Bouddhistes sont 30 % de la population. Ici le Bouddhisme est souvent mêlé aux traditions locales et aux croyances hindouistes. Le Bouddhisme est présent dans des sites majeurs : à Bodnath, un grand sanctuaire du Bouddhisme et haut lieu de pèlerinage avec son impressionnant stupa de 100 m de circonférence, à Swayambu, aussi appelé le Temple des Singes, fondé il y a 25 siècles, c’est l’un des premiers sanctuaires bouddhiques du monde, à Patan, peut-être la plus ancienne cité bouddhique d’Asie, puisque c’est là que l’Empereur Asoka fit construire l’un des quatre grands stupas destinés à accueillir les cendres de Bouddha et bien sûr à Lumbini, village de naissance de Bouddha, devenu lieu de pèlerinage pour les Bouddhistes du monde entier.
Partons vers l’Est, dans l’Empire du Milieu, laChine, où le Bouddhisme est toujours vivant, on y pratique également le Bouddhisme Mahayana qui s’y épanouit à partir du Ve siècle, puis évoluèrent sous forme de cultes populaires, liés notamment avec les philosophies confucianistes et taoïstes. Le Confucianisme et Bouddhisme se complètent en Chine, l’un sert de guide pour la vie de ce bas monde, l’autre pour la vie dans l’autre monde. Avec le Taoïsme, le Bouddhisme partage une certaine conception de la recherche d’harmonie et de sérénité. Là encore nous vous rendons aux sites principaux : Les Grottes bouddhistes du sanctuaire rupestre de Dunhuang, grand centre d’enseignement bouddhique au VIe siècle, sur la route de la Soie, ainsi qu’à Bingling Si avec ses fameuses grottes sculptées des mille Bouddhas, dont celui de Maitreya, le Bouddha du futur haut de 27m.
Traversons la mer du Japon, après s’être arrêté au très beau temple bucolique de Beomeosa qui surplombe Busan (le principal port de Corée du Sud) et débarquons sur les côtes de l’archipel Nippon, où le Bouddhisme est arrivé de Chine via la Corée au VIe siècle. Il s’inspire du Mahayana et s’est développé en symbiose avec le Shintoïsme, un de culte indigène toujours très présent qui glorifie la nature et les divinités ancestrales (parfois assimilées comme des manifestations de Bouddha).
Au Pays du Soleil Levant, c’est à partir du XIIe siècle qu’apparaissent deux écoles majeures : la Terre pure et le Zen. Le Zen est fondé sur la méditation et voit le salut comme intérieur (il ne dépend que de soi, de sa force propre), la Terre pure est bâtie sur la dévotion et considère qu’il est extérieur (il ne résulte que de l’intervention du Bouddha Amida ou Amitābha, Bouddha de la Béatitude). Le Zen, pratique bouddhiste qui domine au Japon, délaisse les spéculations métaphysiques et pratiques ritualistes au profit de la concentration intérieure, de l’expérience intuitive. Le Zen considère que l’acquisition de la sagesse est au-delà de toute rationalité ; enfouie dans notre inconscient, elle apparaît aux esprits sereins. Ici, il faut se rendre absolument à Nara voir le Todai-ji et son Bouddha Daibutsu, à Kyoto pour s’émerveiller devant les Pavillons d’Or et d’Argent, méditer au jardin zen du Ryoan-ji, au Mont Koya pour se recueillir dans ses temples et monsatère Shingon et dans l’Okuno-in…
Naviguons jusqu’en Asie du Sud-Est et abordons le Vietnam, qui est un peu une transition entre le Grand et le Petit véhicule. Le Mahayana est le plus répandu, sauf du côté du delta du Mékong. Le Bouddhisme cohabite depuis toujours avec le culte des ancêtres qui est pratiqué à domicile. Il était en perte de vitesse du XVIIe au XIXe siècle, mais il reprit du poil de la bête à l’époque coloniale, en réaction à la colonisation de l’Indochine.
En Asie du Sud-Est, le Bouddhisme s’est implanté dès le début de notre ère. La tradition Theravada est prédominante dans cette région du monde comme en Birmanie, en Thaïlande, au Cambodge… Comme dans la plupart des pays d’Asie, le Bouddhisme se mêle aux croyances locales, qu’il a le plus souvent incorporées. Les gens continuent de se tourner vers les divinités locales pour leurs petites misères et tracas quotidiens et vers Bouddha pour leurs questions existentielles.
Ainsi, en Birmanie, 85 % des gens suivent les préceptes du Bouddhisme Theravada… tout en continuant de faire des offrandes aux Nats (les esprits). Au « Pays d’Or » le Bouddhisme reste très présent dans la vie quotidienne comme sur ses pagodes couvertes d’or. Certains de ces sites font partie des plus beaux monuments bouddhiques du monde. Il faut absolument aller admirer les quatre Shwe, des pagodes d’or fondées à l’époque de Bouddha, dont la sublime Schwedagon de Rangoon, l’un des plus grandioses monuments du monde, mais aussi Bagan, fabuleux site comprenant plus de 2 000 monuments, dont le temple d’Ananda disciple du Bouddha, qui fut un phare du Bouddhisme du XIe aux XIVe siècle et point de rencontre de commerçants, diplomates, bonzes, savants… et bien sûr, Mandalay, la ville symbole du Bouddhisme, avec ses 150 monastères et 70 000 moines, sans oublier l’étonnant Rocher d’Or, perché à 1 000 m d’altitude au bord d’un précipice, la grotte aux 8 094 Bouddhas, à l’atmosphère envoûtante…
Au Cambodge, le Bouddhisme Theravada devint religion d’État dès le XIIIe siècle, et le resta jusqu’en 1975 (mâtiné d’animisme). On y trouve bien sûr Angkor Wat, site monumental s’il en est! Il fut la capitale des rois khmers du IXe aux XVes siècles, voués au départ aux divinités hindoues, il intègre également des monuments bouddhiques, tels que le temple du Bayon. Ses ruines constituent l’un des plus grands ensembles architecturaux du monde.
Il y a encore de nombreux pays où le Bouddhisme est présent comme enIndonésie. Dès le IIIe siècle apr. J.-C., il fut florissant sur Java au temps de la dynastie Sailendra (du VIIIe aux Xe siècle), il a ensuite pratiquement disparu au profit de l’Islam, laissant tout de même sur l’île quelques cultes syncrétiques et le plus grand monument bouddhique du monde : Borobudur, étrange structure pyramidale en gradins, surplombée d’un cercle, qui serait issu de la transformation au VIIIe siècle d’une pyramide hindouiste en stupa bouddhiste. Elle est complétée par plus de 2 000 images et bas-reliefs. Ni un temple, ni un sanctuaire, Borobudur serait un « mandala de pierre » destiné à favoriser l’ascension vers l’Éveil, en gravissant physiquement les niveaux, selon un code précis, le fidèle se détache progressivement du monde des désirs et des apparences et s’élève spirituellement.
Planète Découverte vous fait voyager en Asie dans les magnifiques constructions que les Hommes ont faite en l’honneur de Bouddha du Tibet à l’Indonésie…
Des rives du Yang-Tsé au delta du Mékong, des sommets de l’Himalaya aux volcans de Java, l’Asie nous ouvre un univers de goûts et de saveurs délicates et parfumées. La cuisine asiatique regroupe des styles gastronomiques extrêmement variés avec leurs propres spécificités. Issu d’une identité commune, notamment par l’utilisation d’aliments de base comme le riz ou les nouilles, mais aussi par la cuisson.
Nous vous proposons un petit tour d’horizon des principales cuisines d’Extrême Orient.
EnChine, la nourriture est toujours pleine d’importance et de sens. Elle est liée à la philosophie et à la médecine. Un repas doit donc non seulement harmoniser les goûts, mais également trouver un équilibre entre yīn et yáng, le froid et le chaud, les couleurs et les consistances, tout en étant agréable d’un point de vue esthétique. Les aliments yīn (阴) féminins, sont les légumes et les fruits.Les aliments yáng (阳), masculins, sont frits, épicés ou à base de viande. La cuisine chinoise (zhōngguó cài, 中国菜) est l’une des plus réputées au monde, car elle possède la plus grande variété. Il faut parler de cuisines chinoises car selon les régions elle diffère beaucoup. En Chine, les plats sont souvent mis en commun et partagés. Les Chinois mangent à l’aide de baguettes ou de cuillères. Aucun couteau n’est présent à table. Tous les aliments sont prédécoupés en cuisine, à l’exception des fruits de mer qui sont parfois servis non-décortiqués. La succession de plats « entrée-plats-desserts » que l’on connait en Occident n’existe pas en Chine.
Dans les plateaux du Tibet et de l’Himalaya où le climat est rude et l’altitude moyenne est de 4 000 m, peu de plantes poussent. La cuisine a su s’adapter à ces conditions climatiques et même si elle a des influences chinoise et indienne, elle possède des spécificités comme la viande et le beurre de yak ou l’orge (aliment de base du Tibet), céréale avec laquelle on fait la tsampa, farine d’orge grillée.
AuVietnam, l’ingrédient principal de sa cuisine est bien sûr le nước mắm, une sauce d’anchois ou de différents poissons fermentés dans du sel, alors que la cuisine chinoise utilise principalement la sauce soja. La cuisine vietnamienne varie aussi selon les régions : la cuisine du Nord, du Centre et celle du Sud.
La cuisine coréenne, quant à elle, se distingue de celle des pays voisins car elle utilise beaucoup de piment notamment dans le kimchi (김치) ou avec le kochujang (고추장).
La cuisine japonaiseest constituée de viandes ou de poissons, de riz ou de nouilles, de légumes et d’algues, généralement assaisonnés avec des condiments locaux. Les plats les plus typiques sont les sushi et sashimi, les nouilles udon et soba, les plats à la sauce teriyaki, les fritures et les beignets tels que les tempuras, ainsi que le tōfu et le nattō.
La cuisine birmanea été influencée par les cuisines indienne, chinoise et thaïlandaise ainsi que par celle des ethnies locales. Elle n’est pas très connue à l’étranger et peut être caractérisée par son goût moyennement épicé par un usage limité des épices.
Sous l’appellation cuisineindienne, on trouve une grande variété de cuisines régionales du sous-continent indien. Elles sont marquées par les épices, herbes, fruits et légumes que l’on trouve dans chaque région du pays mais également par la religion et l’Histoire. La consommation de bœuf ou de porc étant limitée par les interdits de l’Hindouisme et de l’Islam, le végétarisme est très répandu dans la société indienne, résultat d’un précepte religieux Hindou ou Jaïn.
En Indonésie, le riz et les nouilles sont là aussi les aliments de base, les plats nationaux sont le nasi goreng (du riz frit avec des œufs, de petits morceaux de viande et de légumes ou encore des crevettes) et le mie goreng (nouilles frites avec des œufs, de petits morceaux de viande et de légumes ou encore des crevettes). On y mange aussi beaucoup de poissons et de crustacés qui sont le plus souvent séchés, fumés ou même réduit en pâte. Les épices jouent aussi un rôle très important dans la préparation de nombreux plats, notamment le curry.
Rencontre étonnante d’un groupe Planète Découverte lors d’un circuit dans les îles de la Sonde, en Indonésie du côté de Komodo ! Sape est une petite ville portuaire surannée, entourée par la jungle et les rizières qui, malgré son apparence décrépite, possède le charme des ports des tropiques. Il se trouve sur la partie orientale de l’île de Sumbawa, au cœur des îles de la Sonde en Indonésie.
Si nous nous trouvions là par un matin d’octobre, en provenance de Bali et Lombok, c’est que nous avions rendez-vous avec un bateau pour embarquer vers les îles de Komodo, Rinca et Florès.
Notre embarcation est bien là au rendez-vous, amarrée au bout d’un quai arrivant de l’île de Florès. C’est un grand bateau en bois, une sorte de boutre, le style de navire que l’on trouve dans cette partie du globe depuis des siècles. Celui-ci est aménagé pour accueillir des touristes.
En voyant ce beau bateau, la légère inquiétude du groupe fait vite place à l’excitation de prendre la mer ! Nous embarquons et commençons par faire une visite du bateau, nous découvrons nos cabines particulières, petites certes, mais avec douches et airs conditionnés; il y a le «carré» composé d’une table et de bancs avec cousins, pour manger, boire ou lire; nous disposons également sur le pont supérieur d’un coin aménagé avec des transats pour prendre un bain de soleil ou faire une sieste.
L’équipage est composé d’un capitaine, style loup de mer avec anneaux dans l’oreille et tatouages, de 2 marins toujours souriants et d’un cuisinier qui, à partir d’une petite cabine transformée en cuisine, réussit à faire des plats succulents !
Je fais une petite inspection du bateau : il y a des gilets de sauvetage, une annexe, le plein de carburants, de l’eau et de la nourriture pour plusieurs jours… Nous sommes fin prêts pour larguer les amarres et faire la traversée de la mer de Florès.
Le ciel est bleu avec juste quelques nuages au loin qui couvrent les îles et le sommet du majestueux volcan Tambora (2850 m d’alt); la mer est calme, parfaite pour naviguer, profiter du paysage, manger les plats que nous sert le cuisinier du bord… En fin de journée, le vent se lève, la mer devient plus houleuse, il est temps de mouiller dans une crique bien abritée, dans une des nombreuses îles qui abondent dans cette partie de la mer de Florès. Nous sommes à quelques «encablures» de l’île de Komodo, seul dans cette baie avec juste un autre bateau de plongeurs venus admirer les fonds marins grandioses.
La nuit est superbe à bord sous la lune et les étoiles qui éclairent la mer et les îles qui nous entourent !
Programme du matin : Réveil de bonne heure pour profiter du matin calme et du paysage magnifique, puis bain de mer depuis le bateau dans l’eau translucide et petit déjeuner à bord …
Puis nous levons l’ancre, pour aller à la découverte de l’île de Komodo, de son parc national et de ses fameux dragons …
L’île de Komodo se dessine au loin, nous approchons ses rivages. Elle semble plutôt aride, bordées de plages de sable blanc et rose (dû au corail rouge), à la saison sèche (de mai à octobre) elle prend une couleur dans les tons de rouge et pendant la saison des pluies (de novembre à avril) elle devient verte comme du Jade.
Nous nous amarrons au ponton et débarquons pour nous rendre au bureau des gardes du parc. Le parc national est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, il englobe les îles de Komodo, Rinca, les îles environnantes ainsi que leur écosystème marin. Nous sommes accueillies par un guide (car il est impératif d’en prendre un!), qui nous propose différents parcours sur l’île, tous conçus bien sûr pour voir les dragons de Komodo !!! Nous choisissons une balade de 3 heures qui semble bien appropriée pour rencontrer les gros lézards!
Le guide est simplement «armé» d’un grand bâton avec 2 pointes au bout, et après quelques explications et consignes nous le suivons confiants !
Nous marchons depuis 20 minutes quand SOUDAIN, le guide nous dit de faire silence (alors que personne ne parlait!), il a aperçu un dragon !!!
Dragon de komdo en balade, lors du ircuit dans les îles de la Sonde, à la recherche des dragonsLes dragons ou varans de Komodo, également appelés Ora par les habitants de la région, furent aperçus pour la première fois par les Occidentaux en 1910 par une expédition néerlandaise. Il courait à l’époque de nombreuses légendes sur des créatures monstrueuses, aux griffes énormes, aux mâchoires redoutables… Cet animal existait bel et bien et nous l’avions en face de nous !
Ils possèdent bien : des pattes robustes qui leur permettent de courir jusqu’à 18 km/h, terminées par 5 orteils armés de griffes acérées; une puissante mâchoire avec laquelle il peut avaler d’un trait une chèvre et qui contient (en plus) des bactéries qui infectent lentement les grosses proies auxquelles ils s’attaquent (cerfs, sangliers, buffles…) et qui meurent aux alentour d’une semaine après la morsure; ainsi que d’une longue queue épaisse qui leur sert de gouvernail, mais aussi d’arme …
Ces «charmantes» bestioles ne sont pas des rescapés de l’ère des dinosaures, mais des reptiles très évolués qui posent encore beaucoup de questions aux zoologues, comme le fait qu’on ne les trouve nulle part ailleurs ou que les mâles sont 3 ou 4 fois plus nombreux que les femelles !?…
Cette espèce est maintenant protégée, ils seraient actuellement plus de 1300 sur l’île de Komodo et 1100 sur Rinca et une cinquantaine sur Florès, car ils nagent bien et peuvent aller de Rinca à Florès
Mais revenons à nos dragons ! Ce que le guide a aperçu, c’est bien un varan de Komodo, un mâle de presque 3 mètres de long en train de boire. Nous nous approchons de lui, prudemment jusqu’à quelques mètres, lui impassible continue à boire, et de temps en temps il lève la tête ce qui nous permet de prendre une photo, de lui et de sa langue jaune fourchue !
Puis il s’en retourne dans les buissons et nous continuons notre balade… Nous en verrons 4 autres, 3 mâles et une femelle, dont 2 près des baraquements des guides du parc. Ils possèdent un odorat très développé et sont attirés par l’odeur des cuisines, les guides du parc les retrouvent souvent en bas de leur maison sur pilotis. Dans le parc, on peut voir également des buffles, des cerfs, des sangliers et de nombreux oiseaux comme les mégapodes.
Nous regagnons notre bateau, content de nos rencontres étonnantes! Et nous reprenons la mer pour poursuivre la découverte du monde animal, mais aquatique cette fois-ci. La pratique du snorkling et de la plongée sont absolument magiques entre les îles de Komodo et Florès, les fonds sont magnifiques avec de très nombreux coraux et poissons multicolores.
Nouvelle nuit dans une crique, sous le ciel étoilé avant de nous rendre sur l’île de Rinca. Sur cette île, les varans sont un peu plus petits, mais les paysages sont plus beaux, il y a en effet plus de forêts, de cours d’eau… Nous apercevrons 5 varans adultes, dont une mère qui couvait ses œufs et 1 petit qui vit dans les arbres. Les petits vivent pendant leurs 3 premières années de leur vie dans les arbres, par obligation sinon les mâles adultes pourraient les manger, car ils peuvent aussi se manger entre eux !
Puis après un coucher de soleil hallucinant, la visite de quelques dauphins et une troisième nuit à bord, nous avons accosté sur l’île de Florès. Notre traversée à bord de ce navire se termine ici, au port de Labuhan Bajo qui possède une baie grandiose parsemée d’îles et d’ilots où des bâteaux de toutes formes attendent sagement au mouillage.
Nous saluâmes le capitaine et son équipage avant de continuer notre aventure à la découverte de la magnifique île de Florès…