Blog de Planète Découverte
+33 9 86 76 66 15.
Saveurs venues d’Asie !


Saveurs venues d’Asie

Quelle est le lien entre un lā miàn mangé dans le marché de nuit de Hézhèng Lù à Lanzhsou, un Thukpa dégusté au Tashi de Lhassa, un ramen englouti dans un Yataï de Hakata, un tsuivan dévoré dans un guanz à Oulan Bator, un Jajangmyeon savouré dans un Sikdang de Séoul, un mie goreng ingurgité dans un warung de Java  ou encore un pho avalé dans Cam Chi à Hanoï ? Les nouilles bien sûr.

Les nouilles sont très présentes dans toutes les cuisines d’Asie. Le plus souvent elles sont fabriquées avec de la farine de blé dur ou tendre, de riz, de riz glutineux, mais également de soja vert (haricot mungo) ou même de patate douce.

yunnan

Mais d’où viennent les nouilles, et qui les a inventées ?
En 2005, des scientifiques de l’Académie des sciences de Pékin ont découvert sur les rives du Huang He appelé aussi fleuve Jaune (nord-ouest de la Chine) les plus anciennes nouilles du monde ! Selon la datation au carbone 14, elles seraient anciennes de plus de 4 000 ans. Elles sont faites à base de deux types de millet. Cette découverte a ravivé le vieux débat sur l’origine des nouilles revendiquée par les Italiens, les Arabes et les Chinois ?! Le professeur chinois Lu Houyuan semble avoir la réponse, il a déclaré à la BBC :  » Lajia (le site chinois où furent découverte les plus anciennes nouilles) est un emplacement très intéressant ; d’une certaine manière, c’est le Pompéi de la Chine. Notre découverte indique que les nouilles ont été produites la première fois en Chine« .

L’intérêt de cette découverte semble avoir mis fin au débat sur l’origine des nouilles et des pâtes alimentaires. Elles ne sont à l’origine ni italiennes, ni arabes, mais bel et bien chinoises !
Une légende tenace veut que ce soit Marco Polo qui les aurait importés en Italie à son retour de Chine en 1295 !? En réalité il n’en est rien, les historiens l’ont prouvé. Il parait même que ce mythe aurait été inspiré par un publicitaire des années 1920, qui ce serait servi du grand explorateur vénitien pour promouvoir des marchandises !

Caravane sur la Route de la Soie
Caravane sur la Route de la Soie

En Chine, on les appelle Miàntiáo (面条), au Japon Nūdoru (ヌードル), au Vietnam , en Mongolie goimon (гоймон), en Corée nudeul (누들) …

Mais d’où vient le terme nouille ou noodle employé en Occident ? Le terme serait emprunté à l’allemand nudel, lui-même d’origine incertaine (peut-être du latin nodus). En allemand, il est attesté vers le XVIe siècle, et repris par les Anglais au XVIIIe siècle pour donner noodle. Le terme français s’est écrit noudle ou nudeln au XVIIIe puis nouilles au pluriel dès la fin du XVIIIe.

Mais allons à l’essentiel, parlons un peu gastronomie.

Commençons par les inventeurs : les Chinois ! La cuisine chinoise utilise une grande variété de nouilles. Mian (面) sont les nouilles de blé alors que fen (粉) sont celles de riz. Contrairement aux pâtes italiennes, les nouilles chinoises sont préparées avec de la farine et non de la semoule. La matière première est bien sûr liée à leur origine géographique : le blé dans les régions céréalières et le riz là où la riziculture domine.
Il existe en Chine des restaurants spécialisés dans les nouilles faites à la main sans aucun outil de découpe, elles sont appelées lā miàn ce qui signifie « nouilles étirées ». À partir de farine de blé, elles sont étirées et repliées environ sept fois jusqu’à obtention d’une unique pâte longue et fine, qui sera ensuite jetée dans un bouillon aromatisé et accompagnées de viande séchée, de cacahuètes et d’épices pour être dégustées dans un bol. L’ethnie chinoise musulmane Hui est la grande spécialiste de cette technique culinaire.

Lā miàn mangé dans le marché de nuit de Hézhèng Lù à Lanzhsou !
Lā miàn mangé dans le marché de nuit de Hézhèng Lù à Lanzhsou !

Les provinces de Shandong ou de Shanxi ont pour tradition les nouilles au couteau appelées Dao Mian qui sont faites à base de farine de riz. On enroule les nouilles sur elle-même puis on fait sauter des copeaux directement dans l’eau bouillante, à l’aide d’un couteau à légumes et une fois cuites, les nouilles sont sautées dans un wok avec la garniture (légumes, viandes…).

p1040320
Petit restaurant de nouilles au Japon!

Au pays du Soleil levant, les nouilles sont également très cuisinées. On en retrouve une grande variété (men, 麺) qui vont donner diverses préparations (men-rui, 麺類). Il faut dire que la plupart des nouilles japonaises sont d’origine chinoise, importées par un prêtre bouddhiste au XIIIe siècle. Parmi les plus répandues, on peut citer les udon (饂飩) nouilles blanches et épaisses à base de farine de blé tendre (froment) servies, soit froides sur un plat, soit en soupe; les soba (蕎麦) nouilles fines de sarrasin de couleur brune servies comme les udon; les sōmen (素麺) nouilles de blé fines et blanches servies froides sur de la glace en été ; les rāmen (ラーメン) fines nouilles mangées en soupe chaude dans un bouillon à base de poisson ou de viande souvent assaisonnées au miso ou à la sauce soja et accompagnés d’excellents petits ravioli appelés gyoza (ぎ ょ う ざ) et enfin les hiyamugi (冷麦) fabriquées comme les somen et servies froides en été.

dsc_0295
Ramen englouti dans un Yataï de Hakata !

En Mongolie, la cuisine est assez simple. La nourriture provient principalement des animaux, que ce soit pour leur viande, leur gras ou les laitages qu’ils produisent. Mais il y a aussi des céréales comme du millet, de l’orge et du blé, donc la possibilité de faire des nouilles ! On peut y manger des raviolis appelés khuushuur (ᠬᠤᠤᠱᠤᠤᠷ/хуушуур) à base de farine de blé, fourré de viande de mouton, de yak ou de bœuf, voire de chèvre et frit dans l’huile ou des buuz (ᠪᠤᠤᠵᠠ/бууз) également fourrés à la viande de mouton ou de bœuf, aux oignons ressemblant au jiaozi chinois. Il y a aussi un plat de nouille nommé tsuivan (ᠴᠤᠶᠢᠪᠢᠩ/Цуйван), avec de la viande, du gras de viande et, chose rare en Mongolie, quelques légumes (carottes, poivrons…).

Tsuivan dévoré dans un guanz à Oulan Bator !
Tsuivan dévoré dans un guanz à Oulan Bator !

La cuisine vietnamienne repose sur des mélanges d’herbes et d’épices originales, ainsi que sur des méthodes de cuisson dont le condiment principal est le nuoc-mâm. Elle est diverse et variée en fonction des inspirations des minorités ethniques nombreuses de ce magnifique pays. Eux aussi ont été inspirés par les nouilles ! Dans le Nord on peut savourer des Bún, des nouilles blanches qui accompagnent les boulettes et les grillades de poitrine de porc avec des herbes aromatiques et des légumes marinés et du Mì xào, des nouilles de blé frites avec garnitures variées. Dans le Centre, on trouve une cuisine inspirée par le peuple cham, par exemple du Bún bò Huế, une soupe de nouilles au bœuf, spécialité de la ville de Huế comme son nom l’indique. Et dans le Sud du pays, une cuisine influencée par la cuisine chinoise et thaïlandaise, comme le Bánh cuốn, des raviolis au porc haché et champignons noirs. Et bien sûr, du phở ou soupe tonkinoise, le plat national vietnamien qui peut se consommer à tout moment de la journée avec des nouilles (de riz)!

pho-beef-noodles-2008
Pho avalé dans Cam Chi à Hanoï !

La cuisine coréenne est reconnue pour la variété et la qualité de sa cuisine qui se distingue de celles des pays voisins comme le Japon et la Chine et, même si les nouilles y sont moins présentes, on en rencontre aussi ! La cuisine coréenne utilise beaucoup de piment et surtout l’incontournable kimchi (김치), ainsi qu’une grande variété de légumes, fruits de mer, légumes sauvages, etc.  Avec des nouilles, il y a le Japchae (잡채), un plat à base de nouilles de patate douce, mélangées à des poivrons, carottes, graines de sésame, oignons, bœufs, et lentin du chêne, assaisonnées de coriandre, d’huile de sésame et d’une sauce pimentée, le tout peut être servi chaud ou froid ; le Jajangmyeon (자장면)un plat populaire  « nouilles en sauce frite » avec une sauce noire à base de haricots de soja fermentés; le Kalguksu (칼국수), des nouilles fraîches dans un bouillon de viande, servies froides dans un bouillon froid avec de fines tranches de concombre, ou chaudes avec du bouillon de bœuf et des lamelles de courgettes ; le Mandu (만두) très proche des raviolis chinois (jiaozi), ils peuvent avoir des aspects très différents, de contenus divers (viande de bœuf mélangée avec du tofu frais) ou avec différents types de kimchi. Comme en Chine, ces plats sont frits, bouillis ou cuits à la vapeur, selon les goûts.

Jajangmyeon savouré dans un Sikdang à Séoul
Jajangmyeon savouré dans un Sikdang à Séoul

 

Au Tibet, la cuisine traditionnelle se distingue en raison de son isolement géographique et de l’aridité de ses sols. Peu de plantes poussent à une altitude moyenne de 4 000 m, mais on trouve de l’orge, avec laquelle on fait la tsampa, la farine d’orge grillée, l’aliment de base du Tibet. La tsampa est utilisée pour faire des momos, des raviolis fourrés cuits à la vapeur ou frits, également du Thupka, un mot tibétain qui définit les soupes ou ragoûts combinés avec des nouilles. On trouve aussi du Thupka au Népal

Thukpa dégusté au Tashi de Lhassa
Thukpa dégusté au Tashi de Lhassa

L’Indonésie n’est pas en reste pour les nouilles, avec son fameux mie goreng ou bami goreng (en Malaisie mee goreng) ce qui signifie « nouilles frites ». Plat à base de nouilles jaunes frites dans l’huile avec de l’ail, de l’oignon ou des échalotes, des crevettes, du poulet, du porc, du bœuf ou des bakso (boulettes de viande), du piment, du chou ou du chou chinois, des tomates, divers autres légumes et des œufs.

un mie goreng ingurgité dans un warung de Java
Mie goreng ingurgité dans un warung de Java

Pour terminer ce tour d’Asie de la nouille, il faut aussi parler des nouilles instantanées qu’on trouve partout en Asie. Il y a même un musée dédié aux nouilles instantanées à Yokohama au Japon. Il a été créé dans le but de faire connaître « les pensées créatives » qu’avait Ando Momofuku, l’inventeur japonais des nouilles instantanées (« Chicken Râmen »). Il s’agit non seulement d’un musée, mais aussi un espace où les visiteurs peuvent fabriquer leurs nouilles.

 

Musée de la nouille instantanée à Yokohama

Planète Découverte vous fait voyager en Asie : en Chine, au Tibet, en Corée, au Japon, en Indonésie, au Vietnam (bientôt en Mongolie !!!) … pour (notamment !!!) déguster des nouilles succulentes et bien d’autres mets et saveurs de l’Asie.

« Pour bien aimer un pays, il faut le manger, le boire et l’entendre chanter ».Michel Déon

Bon appétit !  Wèikǒu hǎo 胃口好 !  Yoi shokuyoku 良い食欲 !  Joh-eun sig-yog좋은 식욕 !
Napsu apik ! Ngon miệng  ! Sain duraaraa сайн дураараа !  …

 

Pierre

Planète Découverte vous emmène à la découverte de l’Amdo.

Planète Découverte vous emmène à la découverte de l’Amdo.

L’ Amdo (Do-May), qui signifie « le Pays des chevaux », est l’une des trois provinces ou régions traditionnelles du Tibet historique. Elle est située au nord-est du Tibet, par-delà le fleuve bleu appelé aussi le Yang Tsé.

1399483799594
Carte du Tibet !

Historiquement le Tibet se divise en trois grandes provinces, le Kham (Do-toe) « le Pays du peuple» au sud-est, l’Ü-Tsang « le Pays du dharma » au centre (que le gouvernement chinois appelle la province autonome du Tibet) et l’Amdo. Ces populations vivent souvent isolées les unes des autres et chacune de ces régions parle son propre dialecte issu de la langue tibétaine. Celui de l’Amdo est un des dialectes principaux, toujours parlés, mais n’est pas intelligible pour les gens du Kham ou du Tibet central.

moulins-a-prieres
Moulins à prières au monastère de Kumbum (Taer Si)

Les tibétologues pensent généralement que l’Amdo est la région originaire du peuple Tibétain. On appelle les Tibétains de l’Amdo les Amdowas, ils constituent 25 % de l’ensemble de la population tibétaine. Ils ne sont cependant pas reconnus comme une ethnie à part entière par le gouvernement de Pékin et ne font pas partie des 56 ethnies « chinoises » reconnues par la République populaire de Chine, tous sont intégrés dans les « Tibétains ». Pourtant, ils ont leur culture, leur langue, leurs traditions propres ! Pékin a « partagée » l’Amdo entre les provinces chinoises du Qinghai, du Gansu et du Sichuan.

L’Amdo compte des personnages célèbres et très importants de la culture tibétaine : c’est ici que naquit Tsongkhapa (1357-1419), le réformateur du bouddhisme et fondateur de l’école Gelugpa (bonnets jaunes) qui est la plus récente des quatre grandes écoles du Bouddhisme tibétain. Le chef spirituel des « Bonnets jaunes » est surement le plus célèbre des Tibétains, un dénommé Tenzin Gyatso, plus connu sous le titre de XIVe Dalaï-Lama ; il est né en 1935 dans le village de Taktser situé dans l’Amdo.

p1050097
Monastère de Labrang (Xiahe)

L’Amdo est aussi connue pour ses nombreux et importants monastères bouddhistes tibétains tous rattachés à l’école des Gelugpa. Le monastère de Labrang près de la petite ville de Xiahe ou celui de Kumbum au sud-est de la ville de Xining où séjourna l’exploratrice Alexandra David-Néel font partie des 6 plus grands monastères bouddhistes tibétains.

C’est dans cette zone géographique que la tradition de la culture tibétaine est encore la plus authentique et la plus « vivante ». Bien que de nombreux nomades ont été relogés et sédentarisés (souvent de force) dans des villes ou villages, il y a encore beaucoup de nomades Golocks  མགོ་ལོག qui vivent sous des tentes traditionnelles de laine de yak.

L’Amdo est en grande partie couverte de vertes prairies, situées entre 3000 et 3500 mètres d’altitude, ce qui convient parfaitement pour le pâturage des yaks, des moutons et des chevaux.

p1050147
Yaks, moutons et chevaux…

Elle est parcourue par le fleuve jaune (le « Huang He » en Chinois, Ma chu « le fleuve du paon » en tibétain) ce qui lui permet de posséder beaucoup de vallées agricoles fertiles parfaites pour cultiver de l’orge, du blé et du colza.

On y trouve aussi de hautes montagnes enneigées avec de nombreux pics s’élevant au-dessus de 5000 mètres comme le Mt Nyenbo Yurtse (5300 mètres) ou l’Amnye Machen (6282 mètres), la plus haute montagne de l’Amdo qui est sacrée pour les nomades Gologs. Il y a aussi de grands lacs comme le Lac Qinghai qui est non seulement le plus grand lac sur le plateau tibétain, mais le plus grand lac de toute la Chine.

Planète Découverte, vous emmène à la découverte de cette région surprenante et magnifique à travers ces 2 voyages d’exemptions : Kirghizistan-Chine, sur la route de la soie et Approche Tibétaine.

« Le sentier est unique pour tous, seuls les moyens d’atteindre le but varient avec le voyageur». Proverbe tibétain.

Pierre

Planète Découverte au pays de la courtoisie

 

Petit manuel à l’usage des honorables voyageurs au Japon 

La saison des couleurs d’automne arrive au Japon, période exceptionnellement favorable pour s’y rendre (généralement située de la fin du mois d’octobre à la fin novembre). Les érables japonais (momiji) et bien d’autres arbres vont alors laisser leurs feuilles éclater de mille couleurs flamboyantes. N’oubliez cependant pas qu’en plus de découvrir les couleurs, il s’avère important de respecter quelques-unes des nombreuses règles de politesse et de savoir-vivre usités au Pays du soleil levant…

S’il y a un pays sur terre où la politesse est essentielle, c’est bien le Japon. Être poli est une tradition, un art de vivre, une question d’éthique et d’honneur. La politesse structure et régit la société nippone. Le terme japonais «reigi, 礼儀 » résume bien à lui seul cela, car il est employé pour signifier à la fois « politesse, courtoisie et étiquette ».

Souvent inspirées du confucianisme et du shintoïsme (religion japonaise fondée sur le respect des Kamis (des esprits) qui vénère les forces de la nature et suit les principes d’animisme et de chamanisme), ces règles forment un ensemble de codes très stricts que tout japonais se doit d’honorer. Le voyageur éclairé se doit donc d’en connaître et d’en observer au moins quelques unes!

 

Salutations lors de rites Shintoïstes
Salutations lors de rites Shintoïstes

 

Pour vous aider, voici une liste bien sûr non exhaustive de quelques règles de politesse et de savoir-vivre qui vous permettront d’aller à la rencontre des Japonais.

 

 

 

D’abord quelques principes généraux qu’on retrouve aussi dans la plupart des pays, mais qui au Japon prennent une importance fondamentale : en public on se doit «d’avoir une attitude modeste, être propre, et ponctuel»! En fait, il faut rechercher une certaine neutralité! Ainsi, quand vous effectuez les politesses d’usage, il faut éviter de se mettre en avant, de donner trop d’importance à ses actions et, en plus, il faut refuser les compliments avec politesse.

Rencontrer:
Plus spécifiquement nippon : Lorsque vous rencontrez quelqu’un surtout éviter tout contact physique, pas de poignée de main, de bises ou d’accolade… Inclinez-vous légèrement! Une légère et sommaire inclinaison de la tête suffit dans un premier temps! Plus tard, vous découvrirez toute une gamme très sophistiquée de niveau et de nombres d’inclinaisons… Si vous voulez approfondir la rencontre, dites : «hajimemashite» (enchanté de vous rencontrer) et à la fin de votre « rencontre » dites : «yoroshiku onegaishimasu» (je m’en remets à vous).
Il est également de bon ton d’échanger sa carte de visite, qu’il faut tendre avec les deux mains.

 

Inclinaisons japonaises !
Inclinaisons japonaises !

Comment faire des excuses :

Pour s’excuser (et on s’excuse beaucoup!), utilisez le mot «sumimasen »(désolé), accompagné d’une brève inclinaison de la tête. Si vous éprouvez un sentiment de culpabilité dites plutôt «gomen nasai» (pardon). Entre amis un simple «gomen» ou «warui» suffit.
Mais ce sont les formules de remerciement qui sont surement les plus employées au Japon. Il y a de nombreuses façons de remercier.
Il y a la formule la plus longue : «Domo arigato gozaimasu», mais dans un premier «Arigato» avec une petite inclinaison de la tête suffit (bien que ce ne soit pas très formel!).

Pour les plus exigeants il y a :

Arigato gozaimasu»: merci beaucoup (pour y mettre de la gratitude).
Domo arigato» : merci bien, exprimé de manière plus « contractée »,
-Il y a même le «Sankyu» inspiré de l’anglaise (thank you!), plutôt utilisé par les jeunes entre eux.
Et bien d’autres subtilités encore qui demandent un long apprentissage!!! Il faut dire que les excuses sont presque des ponctuations.

On ne dit pas «Non», Chose étonnante pour un Occidental, le «non» (iie) n’est pratiquement jamais employé, on ne peut rien refuser du moins directement. Les Japonais par exemple vont utiliser l’expression «daijoubu desu» qui signifie que l’on n’a besoin de rien d’autre!

Plaisir d’offrir. Il est d’usage offrir des cadeaux! Mais lorsque vous les donnez, il faut utiliser les deux mains pour tendre le paquet (pour en recevoir également). Lors de cette mini cérémonie d’offrande (car tout est souvent cérémonial même les plus petites choses du quotidien) soyez modeste, dites qu’il s’agit d’une petite chose sans grand intérêt : «Tsumaranai mono desu kedo, douzo»! L’emballage des cadeaux est très important, le contenant est presque aussi important que le contenu. Les Japonais pratiquent l’art d’emballer les paquets, un art issu directement de l’origami! Ainsi, quand vous recevez un cadeau (on donne toujours un cadeau en retour de la même valeur), il ne faut pas déchirer l’emballage, tant que possible! Bien que généralement on ouvre les cadeaux en dehors de la présence de la personne qui vous l’a offert sauf si c’est quelque chose à partager.

Comment se comporter dans le métro !?
Comment se comporter dans le métro

Déambulations urbaines. Lorsque vous vous promenez dans les rues :
La plupart des rues sont non-fumeurs (c’est interdit par la loi et au Japon tout ce qui est interdit est scrupuleusement respecté), mais il y a de nombreux endroits aménagés à cet effet.

Vous serez surpris par la propreté des rues, il ne faut bien sûr rien jeter dans les rues même si trouver une poubelle n’est pas chose facile, c’est une recherche incessante de tout voyageur au Japon.

Quand vous prenez un escalator, serrez-vous du côté gauche pour ainsi laisser passer les gens du côté droit. Partout au Japon sauf à Osaka où il faut serrer du côté droit, il faut dire que la rivalité entre Osaka et Tokyo poussent les gens d’Osaka à faire l’opposé de ce que font les gens de Tokyo.

Très important! Quand vous attendrez le métro, le bus, le train…, il faudra absolument vous mettre en file indienne et on laisse sortir les gens avant de rentrer. Essayez, vous verrez ça marche et ça facilite les choses.

Quand vous serez dans le métro, le bus ou le train, c’est formidable comme tout est calme et placide. Pas de sonnerie de téléphone, pas besoin de supporter les conversations de votre voisin : il est d’usage de fermer la sonnerie de son téléphone et de ne pas téléphoner, mais rassurez-vous il est possible de jouer avec son téléphone, d’envoyer des SMS, de se prendre en photo. Il y a aussi des wagons réservés aux femmes (aux heures de pointe uniquement).

Et évitez de regarder les gens droit dans les yeux, pratiquez le coup d’œil furtif.

Comment vous comportez au Japon !?
Comment se comporter dans l’espace public !?

Pluie urbaine. Vous serez amené à renter dans de nombreux magasins, musées… Si par malchance (!?), il pleut, laissez votre parapluie à l’entrée sur les poses parapluies (vous le retrouverez à la sortie, de toute façon on ne vole pas au Japon) ou utiliser les sacs plastiques spéciaux mis à disposition (sorte de préservatifs à parapluie). Il y a même parfois des sèche-parapluies!

Chaussures. Dans beaucoup de temples bien sûr, mais aussi dans certains restaurants, il faut se déchausser, particulièrement dans les restaurants où l’on s’assoie à même le sol. Vous serez évidemment contents d’avoir des chaussures sans lacets au Japon!

Invitations. Il y a peu de chance que vous soyez invité dans les maisons des Japonais, ce n’est pas une coutume nippone (entre amis on va plutôt manger au restaurant). Mais si vous avez cette opportunité, vous devez apporter un cadeau (voir ci-dessus) par exemple de la nourriture, une boisson alcoolisée… Il faudra là aussi vous déchausser dans l’entrée et mettre vos chaussures dans le sens de la sortie, pointe vers la porte. Et dites «ojama shimasu» (je vous dérange un peu). Et en partant, dites «ittekimasu» (je pars et je reviens) et vos hôtes vous répondront en se courbant à maintes reprises «itterashai» (reviens-nous). Dans tous les cas, toujours pas de contact physique !

A table. Et c’est surement à table qu’il y a le plus de règles à respecter :
Avant de commencer à manger, il faut dire «itadakimasu» (avec les mains jointes), ce qui ne signifie pas «bon appétit», mais plutôt «merci pour la nourriture que je reçois».
Avant de boire, levez votre verre en disant «kampai» (un petit conseil évitez de dire «chin chin» expression qui désigne le sexe masculin!). Il est mal vu de se servir soi-même en boisson (alcoolisé), si votre verre est vide et que personne ne s’en est aperçu, un conseil, servez un convive qui a son verre vide, inévitablement il fera de même pour vous.

Les baguettes.Manger avec des baguettes!

Vaste sujet de coutumes, règles et de superstitions.
-Ne pas planter ses baguettes verticalement dans la nourriture, surtout dans le riz (c’est un rite funéraire).
-Ne pas se passer de nourriture d’une paire de baguettes à une autre (là aussi c’est un rite funéraire).
-Ne pas pointer quelque chose ou quelqu’un avec ses baguettes (synonyme de menace).
-Ne pas pendre des aliments en piquant une baguette dedans.
-Ne pas lécher ses baguettes.

-Ne pas pousser ou rapprocher un plat avec ses baguettes.
-Ne pas chercher quelque chose dans le plat en bougeant les autres aliments.
-Ne pas prendre quelque chose du côté opposé du plat, mais ce qu’il y a devant soi.
-Ne pas poser ses baguettes sur le bord de son assiette ou de son bol, mais sur le repose-baguettes ou sur la table.
-Ne pas croiser ses baguettes ni les serrer dans son poing.
-Ne pas tenir ses baguettes à la main alors que l’on boit.
-Ne pas se servir dans les plats principaux avec ses propres baguettes si d’autres baguettes sont prévues à cet effet…
Il y a d’autres, mais c’est déjà pas mal.

Nouilles : Si vous trouvez vos nouilles trop chaudes, vous pouvez les aspirer bruyamment! Cela est considéré comme une forme de politesse, le bruit témoigne des efforts pour ne pas se brûler, alors que la qualité du plat incite à le manger sans attendre. De même, il n’est pas malpoli de porter un plat à sa bouche, pour par exemple boire le bouillon des soupes de nouilles (ramen par exemple).

Et, dans tous les cas, vous terminez un repas en disant «gochisou sama deshita» (c’était bon et copieux)! Ou encore mieux dire «gochisô sama deshita» (c’était un vrai festin) même si vous n’avez pas beaucoup aimé!

Au bain.

Détente au OnsenAutre lieu où tout voyageur doit se rendre pour vivre « à la japonaise », c’est bien sûr au Onsen ou au Sentou (sources chaudes et bains publics). Là encore il y a des règles importantes à connaître. Bien sûr, ce sont des lieux où tout vêtement est prohibé! On entre dans l’eau totalement nu, on peut juste se munir d’une petite serviette que l’on peut poser sur sa tête, car il ne faut pas la plonger dans le bain. Surtout, prenez une douche avant d’entrer dans le bain (onsen ou sentou) et pas de savon ni de shampoing dans le bain.
Si vous avez un tatouage vous pouvez être refoulé surtout s’ils sont très voyants, car cela fait référence aux activités yakuzas.
Ils sont rarement mixtes alors repérez les signes ou les couleurs : en bleu pour les hommes, pour les femmes en rouge .

Ne touchez pas aux Geishas !
Ne touchez pas aux Geishas

Mais aussi en vrac. Éviter le chiffre 4 par exemple quand vous faites un cadeau, car il représente la mort (ce chiffre est l’équivalent du 13 en occident).
Évitez de vous enrhumer (!), car se moucher en public est très grossier, il est préférable de renifler! Un conseil, mouchez-vous en cachette.
Ne sifflez pas le soir, une superstition prétend que cela attire les serpents.
Ne soufflez pas sur un bâton d’encens ou une bougie, mais éventez-les avec la main (exemption les bougies d’anniversaire sur lesquelles on peut souffler).
Évitez de donner un nombre de billets pair (surtout lors d’un mariage), car ça peut se diviser en deux et c’est synonyme de rupture.
Et pour finir, si vous rencontrez l’empereur n’oubliez pas de lui parler avec «stupeur et tremblement».

Il existe bien d’autres us, coutumes et superstitions liés à la politesse, mais pour un gaijin, (外人, litt. «Personne de l’extérieur»), pour un «honorable visiteur » c’est tout à convenable. De plus, soyez rassuré, en tant qu’étranger, on vous pardonnera beaucoup d’impers.

Bienvenu au Japon !
Bienvenu au Japon

Vous voilà donc fin prêt pour aller admirer l’automne japonais, avec Planète Découverte bien entendu!

Pierre

 

A la découverte de l’Ouzbékistan !
Samarkand !
Samarkand !

 

Découvrez un des plus beaux pays d’Asie Centrale, partez à la rencontre de bazars merveilleux, d’antiques citadelles du désert, de mosquées et mausolées aux polychromes éblouissants qui furent traversés par la fascinante Route de la Soie.

L’Ouzbékistan, au cœur de l’Asie Centrale, possède une culture captivante vieille de plus de deux millénaires.

Ce pays est doté d’un exceptionnel patrimoine artistique et architectural, avec des villes mythiques aux noms évocateurs comme Samarkand, Boukhara ou Khiva qui gardent le souvenir du passage de grands conquérants de l’Asie Centrale : Alexandre le Grand, Gengis Khan, Tamerlan…

Boukhara !
Boukhara !

Certains, comme Genghis Khan au XIIIe siècle, détruisirent tout, d’autres comme Tamerlan (Amir Temur) plus d’un siècle après en firent une Perle de l’Orient. Alexandre le Grand avant eux y apporta la culture grecque (IVe siècle av. J.-C.) alors qu’il menait campagne contre le roi des Perses Darius III. L’actuel Ouzbékistan se nomma Sogdiane, Bactriane, Transoxiane en fonction des peuples qui le conquirent. À la fin du XIXe siècle, le pays fut le théâtre du « Grand Jeu », la rivalité coloniale entre la Russie et le Royaume-Uni. Plus tard, aventuriers, explorateurs, brigands et archéologues se ruèrent en Asie centrale à la recherche de cités légendaires, de trésors fabuleux et de sites oubliés sous les sables des déserts.

Caravane sur la Route de la Soie.
Caravane sur la Route de la Soie.

 

Marco Polo, le plus célèbre de tous, passa plus au Sud vers l’Afghanistan, mais écrit tout de même au sujet de Samarkand : «Samarkand est une très noble et grandissime cité, où se trouvent de très beaux jardins et tous les fruits qu’homme puisse souhaiter». Marco Polo (1255- 1324), Le livre des merveilles (Tome I).

 

 

 

Ce pays, berceau d’une culture antique, est avant tout un carrefour :

-Carrefour culturel majeur au croisement des grandes voies de communication et de commerce où transitaient richesses, marchandises, hommes et bêtes de somme sur la mythique Route de la Soie de Xi’an (Chine) à Istanbul.

-Carrefour des modes de vie, entre les tribus nomades et quelques-unes des plus anciennes cités sédentaires du monde.

-Également carrefour des religions, à la croisée du Bouddhisme, du Christianisme et de l’Islam…

Itchan Kala à Khiva!
Itchan Kala à Khiva!

 

La richesse de ce pays c’est aussi sa diversité de peuples. En Ouzbékistan, en plus des d’Ouzbeks actuels, cohabitent différentes populations, on trouve des Russes, des Tadjiks, des Kazakhs, des Tatars…

Jeunes filles Ouzbek
Jeunes filles Ouzbeks

Les Ouzbeks tireraient leur nom d’Özbeg, un Khan mongol de la Horde d’Or qui vivait au XIVe siècle en Perse. Peuples d’Asie centrale, parlant une langue turque, ils vivent majoritairement en Ouzbékistan où ils représentent 75 % de la population, mais aussi en Afghanistan, au Kirghizistan, au Tadjikistan, au Turkménistan, au Kazakhstan, en Russie et dans la province chinoise du Xinjiang. Ce « melting pot » ethnique, qui se retrouve dans tous les pays d’Asie centrale, est le résultat à la fois de l’histoire mouvementée de la région et du tracé frontalier décidé par Staline dans les années 1920 et 1930 qui ne respectaient aucune réalité linguistique ou géographique.

Ouzbeks.
Ouzbeks.

Cette richesse culturelle s’explique en partie aussi par sa situation géographique. L’Ouzbékistan est situé entre l’immensité des steppes kazakhes, les déserts du Kyzyl Kum (« sable rouge ») qui couvrent les deux tiers du pays et se prolongent au sud avec le Kara Kum (« sable noir »), les montagnes du Pamir et du Tian Shan (monts Célestes), les fleuves Syr Daria au nord qui coulent depuis la vallée de Ferghana jusqu’à la mer d’Aral et l’Amou Daria au sud.

Déserts du Kyzyl Kum.
Déserts du Kyzyl Kum.

 

L’Ouzbékistan est toujours cet endroit fabuleux où partir sur les traces des grands voyageurs afin de découvrir ses monuments mythiques recouverts de faïences polychromes et ses paysages grandioses.

Minarets de Samarkand !
Minarets de Samarkand !

Un voyage indispensable et une expérience inoubliable pour tous voyageurs en quête d’étonnement!

 

Oq yo’l (Bon voyage) !

Pierre

 

 

 

A Madagascar avec les peuples cachés
allee-des-baobabs-morondava-2
Allée des baobabs

A Madagascar avec les peuples cachés

À Madagascar, il existe encore des peuples « cachés » qui vivent souvent volontairement en retrait du monde « moderne », comme les étonnants Mikea (gens de la forêt), que l’on trouve (si on arrive à les voir!) dans les forêts épineuses du Sud-ouest malgache. On y dénombre officiellement 18 « ethnies », auxquelles viennent s’ajouter ce que les ethnologues appellent des « sous ethnies », dont le nombre n’est d’ailleurs pas exactement connu.

mikea-people-madagascar
Mikea

Ce peuple légendaire occupe une zone située au Nord de Toliara (Tuléar), entre les villes de Manombo au sud et de Morombe au nord, au cœur d’une immense forêt d’une superficie de plus de 3000 km2. Isolés du monde, ils y ont développé leur propre culture dans des conditions naturelles difficiles et souvent extrêmes.  À Madagascar, ils sont souvent appelés «individus mystérieux », cette qualification étant liée à leur existence quasi-inconnue de la population locale.

mdg-104
Forêt épineuse

Mikea signifie littéralement en malgache « qui ne veut pas être poursuivi » et désigne un groupe de personnes de langue malgache et de coutumes Masikoro (un groupe issu du sud de Madagascar). Depuis le début des années 60, l’histoire de ce peuple nomade des forêts, que beaucoup croyait disparu ou imaginaire, a suscité la curiosité et l’intérêt de nombreux chercheurs et scientifiques. Ils existent pourtant bel et bien, mais leur volonté de rester caché et de vivre retiré du reste du monde les a rendus énigmatiques et plusieurs légendes tournent autour de ce peuple qui serait capable de vivre des semaines voire des mois sans boire!?

les-malgaches-2
Peuple de Madagascar

Toujours est-il que la question de la survie à travers le temps de ce peuple dans un milieu aussi hostile que les forêts épineuses du sud-ouest malgache relève toujours du mystère. Ce sont des chasseurs cueilleurs et leur existence est liée à la forêt et à l’utilisation de ses ressources. Armés de haches, de sagaies à large talon, d’une palette en bois, d’un filet, d’un panier, de calebasses et d’un récipient, ils partent dans la forêt pour se procurer quotidiennement de la nourriture, ils chassent des hérissons et des porcs-épics, recueillent du miel, qu’ils troquent parfois contre du tabac et autres produits. Ils se déplacent ainsi presque chaque jour, sur plus d’une dizaine de kilomètres.

Surnommés également « les hommes nus » car ils s’habillent surtout de pagnes, ils posséderaient des pouvoirs magiques, mais surtout une connaissance étonnante de la forêt. Il parait qu’ils détiendraient le secret de plantes à vertu médicinale. Ils sont animistes et croient en un Dieu créateur « Zanahary ». Dans leur forêt, on trouve des oiseaux, mais aussi des animaux peu visibles comme des Fosa (sorte de gros chats sauvages), des lémuriens (sifaka…) et des hérissons.

Lémurien sifaka
Lémurien sifaka

Malgré leur volonté d’indépendance et leur indifférence au confort des villages, les Mikea quittent peu à peu leur forêt et, de nomades, deviennent lentement sédentaires. Leur environnement et leur monde se détériorent : «  Sans la forêt, ils ne peuvent pas survivre et si par malheur, cette étendue forestière venait à disparaître, les Mikea seraient un peuple condamné à l’extinction » selon Theo Rakotovao, porte-parole de ce peuple en danger.

 

mada-ambalavao-2
Marché aux zébus

Partez avec nous à Madagascar vivre des expériences authentiques à la rencontre des peuples qui vivent sur la grande île Rouge.

 

Pierre