Voyage en Alaska, la dernière frontière.
Alaska, la dernière frontière !
L’Alaska est surnommé « la dernière frontière » ou « la terre du soleil de minuit » .Il doit ces surnoms à sa situation géographique : il se situe à l’extrême limite du continent nord-américain juste avant l’Asie, avant les océans Pacifiques et Arctiques, avant les terres gelées du pôle Nord… là où le soleil ne se couche jamais au printemps, en résumé c’est le bout du monde !
Il est actuellement le 49e état des États-Unis d’Amérique. Sa capitale est Juneau et sa plus grande ville Anchorage où habite environ 40 % de la population de l’État !
C’est l’État de tous les superlatifs : le plus grand, le plus austral, le plus froid, le plus sauvage… et en même temps le moins peuplé ! On y trouve aussi le plus haut sommet des États-Unis, le Mont Denali qui culmine à une altitude de 6190 m au cœur du Parc national du même nom, avec 5 000 glaciers, dont un plus grand que la Suisse…
L’Alaska possède une nature grandiose et quasi vierge, une faune sauvage tant sous l’eau (baleines, phoques, morses…) qu’au-dessus (grizzlis, caribous, orignaux, ours blancs…).
Bordé par l’océan Pacifique et la mer de Béring au Sud, l’océan Arctique et la mer de Beaufort au Nord, il est séparé du continent asiatique et de la Russie par le détroit de Béring (le Kamtchatka Russe se trouve à quelques dizaines de kilomètres de l’autre côté du détroit). Avec Hawaï, ils sont les deux seuls états séparés du « Mainland ». En effet, l’Alaska est séparé du reste des É.-U. par le Canada (la province de Colombie-Britannique et le territoire du Yukon) qui borde la totalité de sa frontière Est.
Le nom Alaska ou « Alakshak » vient des Esquimaux Aléoutes et signifie « grandes terres » ou « grande péninsule ». Cette terre fut d’abord peuplées par les Esquimaux Aléoutes. Les Aléoutes sont un peuple des premières nations (ou autochtone) rattaché à la culture inuits. Selon les dernières découvertes archéologiques, ils seraient venus d’Asie Orientale (Sibérie) il y a environ 40 000 ans. Leur arrivée serait bien antérieure aux autres peuples premiers (« Amérindiens ») : une théorie qui se vérifie par leur langue qui est totalement différente de celle des autres peuples qui arrivèrent en Alaska bien plus tard. Les « autochtones d’Alaska » arrivèrent par vagues successives toujours depuis l’Asie orientale et sont répartis par le gouvernement fédéral en 13 groupes (Alaska Native Regional Corporations) définis par leurs langues.
En 1890, l’Alaska compte environ 30 000 habitants, dont les ¾ sont issus des premières nations. De nos jours, on recense 7000 Aléoutes, 40 000 Inuits et Yupiks et 22 000 autres peuples premiers sur les 730 000 habitants que compte l’Alaska.
À partir de la fin du XVIIIe siècle, les Russes furent les premiers Occidentaux à traverser le détroit de Béring pour explorer ces terres. À la même époque, les trappeurs Russes établissent des comptoirs de traite permanents sur les îles Aléoutiennes et sur la côte américaine du Pacifique. Cette région fût même appelée l’Amérique russe ! À cette époque, l’Alaska s’établit autour du commerce du bois et de la traite des fourrures.
En 1867, la Russie vend l’Alaska aux États-Unis pour la somme de 7,2 millions de dollars (environ 120 millions de dollars actuels). Et, ironie de l’Histoire pendant la Guerre froide, l’Alaska devient une position stratégique des États-Unis face à l’Union soviétique.
Juste après cette « vente » se produisit de 1897 à 1900 une des plus célèbres ruées vers l’Or de la planète qui attira environ 100 000 prospecteurs ! Ruée vers l’or rendue célèbre par l’un des plus grands écrivains américains, Jack London.
Le futur grand écrivain s’embarque à San Francisco, le 25 juillet 1897 à bord du « SS Umatoilla » à la recherche de cet El Dorado du Grand Nord qui se trouverait sur les bords du fleuve Klondike. En fait, il ne prospecte que très peu, il passe la plupart du temps de son séjour en Alaska dans les saloons et cabarets à écouter les histoires des prospecteurs. Il finit par abandonner cette recherche de l’or pour des raisons de santé et s’en retourne via le Yukon jusqu’à l’océan Pacifique d’où il embarque en 1868 pour San Francisco. Si de cette aventure il ne ramène pas ou presque pas d’or, il va en tirer des chefs d’œuvre littéraire. En janvier 1899, le magazine « The Overland Monthly » publie sa première nouvelle « À l’homme sur la piste », puis il publiera toujours sur l’Alaska et le Grand Nord « Belliou la fumée », « Filles des neiges », le « Fils du loup », « Construire un feu » … Mais le véritable succès arrivera avec « l’appel de la forêt » en 1903 (« The Call of the Wild »).
Planète Découverte vous propose un voyage dans les immensités de l’Alaska qui exercent toujours leur puissant magnétisme sur les voyageurs contemporains. On vient encore y chercher, à défaut d’or au fond des rivières, quelque chose de puissant et de sauvage qui aurait le goût de la liberté. Suivez-nous pour découvrir cette dernière frontière !
Pierre