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La pêche aux cormorans, circuit minorités chinoise en chine du sud.

Notre guide-accompagnateur vous relate la pêche aux cormorans lors d’un circuit « minorités chinoise »                               en chine du sud.

Dans le sud-est de la Chine, lors de notre circuit « minorités chinoise » en Chine du sud, dans la province du Guangxi, les pêcheurs locaux pratiquent depuis 1300 ans la traditionnelle pêche aux cormorans sur la rivière Li.

Nous avons pris le train de nuit depuis Canton jusqu’à Guilin ou un minibus nous attend pour nous transporter vers Xinping près de Yangshuo. Cette courte traversée nous amène au cœur du site naturel des bords de la rivière Li,  célèbre pour la beauté exceptionnelle de ces paysages insolites de rizières ceinturées de pics karstiques et de falaises de calcaire couvertes de végétation luxuriante.

Depuis le petit port de Xinping, à la tombée de la nuit, on embarque sur un long radeau de bambous à fond plat équipé d’une grosse lanterne. Le «capitaine», un pêcheur habillé en costume de l’époque du Grand Timonier (Mao) avec sur la tête un grand chapeau conique et «armé» d’une grande perche en bois, part sur la rivière Li entouré de ses cormorans à l’allure désinvolte, disposés de part et d’autre de leur maître. Au bout de 30 minutes de navigation sur la rivière, la pêche commence ! Éclairée par le petit projecteur les cormorans «décollent», planent quelques mètres à la surface de l’eau sombre et très vite plongent à la recherche de poissons qu’ils «gobent» (ces palmipèdes sont capables de rester 2 minutes sous l’eau et de plonger à plusieurs mètres  de fond), puis ils réapparaissent et retournent sur le radeau avec leur proie. Là, le pêcheur se saisit de l’oiseau et va chercher le poisson jusque dans sa gorge, lui retirant ainsi le poisson du bec ! En fait, les oiseaux ont un anneau de fibres végétales autour du cou qui les empêche d’avaler les poissons qu’ils viennent de capturer.

Bien sûr, passé l’étonnement on reste avec une impression d’exploitation, voire même de cruauté envers les pauvres cormorans ! Quelqu’un du groupe me dit : «Ils font tout le travail, plongent attachés par une corde, et pêchent sans pouvoir se nourrir. Tout ça doit créer une sorte d’agacement voir de frustration chez l’animal !?».

circuit minorités chinoise en chine du sud
Pêcheur avec ses cormorans

 

En fait, il faut savoir qu’il se noue une vraie complicité entre l’oiseau et son maître, une relation qui dure souvent une quinzaine d’années et que  les pêcheurs prennent grand soin de leurs cormorans de leur naissance à leur mort. D’ailleurs les couples nidifient et voient le jour sur le sampan de leur maître (le sampan est un bateau chinois à fond plat, à voile unique, servant aussi d’habitation). Ensuite, ils sont  élevés avec les enfants du pêcheur, ils jouent ensemble et mangent en même temps qu’eux …

 

 

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Pêcheur au repos sur le rivière Li

Les pêcheurs sont à leurs écoutes, ils leur parlent, les caressent et les nourrissent (1 kg de poisson par jour prélevé sur leur propre pêche). La relation est telle entre le maître et l’oiseau, qu’à sa mort, l’oiseau n’est pas mangé, mais enterré, comme un vieux compagnon de labeur.  Selon la coutume, lorsqu’un cormoran est trop vieux pour pêcher,  son maître lui assure une mort douce en lui servant un festin de poisson avant de le gaver d’alcool de riz, ivre mort l’oiseau meurt sans souffrir. Entre l’homme et l’oiseau s’établit une relation de dépendance et également de confiance, ils sont la fierté et la richesse des pêcheurs.

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Pêche aux cormarans se passe la nuit

 

Un  cormoran, dressé se négocie entre 1500 et 2000 yuans (15 à 20 euros), un investissement qui peut être amorti sur quelques mois, car cet oiseau est un chasseur redoutable, il pêche en moyenne de 100 à 600 kg de poissons par an.

Bien  sûr des techniques plus modernes et plus efficaces remplacent de plus en plus cette  pêche traditionnelle et millénaire, et elle devient souvent organisée et  touristique, mais elle perdure malgré tout encore de nos jours sur les bords de la  majestueuse rivière Li.

 

 

Pierre B

 

 

 

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Tour de tables en Chine

Pierre, accompagnateur de Planète-Découverte nous fait déguster quelques anecdotes, plutôt croustillantes, sur les restaurants chinois, une vrai découverte de la cuisine traditionnelle lors de nos circuits en chine.

Y perdre son latin

« A Zhouzhuang, après l’installation à l’hôtel, nous sommes allés en cyclo-pousse vers le centre, avant le tour rituel en bateau et la dégustation du non moins rituel jarret de porc. Puis, nous avons tenté de dîner dans un restaurant d’Etat, classé monument historique. Les serveuses, en bonnes fonctionnaires étaient plus pressées de partir que de nous servir, mais c’est le menu qui a déclenché  notre hilarité : Le restaurant officiel avait visiblement fait un effort pour les hôtes étrangers en traduisant à l’aide d’une encyclopédie. Ainsi, tous les noms des différents poissons étaient écrits… en latin. Autant dire que la commande était aussi aléatoire qu’en mandarin : périclimènes sagittiférus en sauce aigre-douce, c’est bon, ça ?? »

Addition salée

« L’histoire se déroule dans un restaurant de Chengde. Un groupe de touristes commande des soupes pour un total de 50 yuans. Quand l’addition tombe, elle affiche 500 yuans au compteur. La patronne, splendide créature, il est vrai, a réussi à leur imposer toutes ses spécialités régionales gastronomiques au prix fort. Il faudra bien des tractations et des menaces pour finalement faire baisser la douloureuse de 300 yuans…

En Chine, pour éviter le gonflage immodéré de l’addition, il faut faire semblant de savoir lire le menu en chinois dans le texte. Ça n’est pas trop difficile, car, si les chinois ne se comprennent pas oralement entre régions différentes, tous savent lire les mêmes caractères. La langue écrite est le trait d’union de cet énorme ensemble disparate. Ainsi, beaucoup de Chinois pensent que le chinois littéraire est le trait d’union du monde entier. Et, si nous ne parlons pas chinois, nous savons tout de même le lire. Réduction sur la note assurée !

Planète Découverte, pour découvrir la Chine autrement

Au Sénégal, l’aventure est dans le bus

En route pour le Sénégal. Embarquement immédiat. Attention au départ… Au Sénégal, dans les transports en commun, le départ est toujours imminent, même lorsque vous devrez patienter plusieurs heures. Sachez que, quoiqu’il arrive, le véhicule ne partira qu’une fois bondé. En effet, le prix du billet étant dérisoire, la rentabilité impose que le bus déborde. Aussi, quand un bus est vide, il n’est pas rare que le chauffeur donne la pièce à une trentaine de jeunes. Ceux-ci descendront au fur et à mesure que les vrais clients monteront, attirés par la foule synonyme d’un prompt départ.

Le chauffeur ne serait rien sans son rabatteur, chargé de vanter les mérites de son bus et expliquer pourquoi il faut monter dans ce bus et pas dans celui du voisin. Les arguments valent généralement le détour mais le plus courant est d’inciter le futur voyageur à se dépêcher en lui affirmant que le bus est sur le point de partir.

Après le départ (car les bus finissent toujours par partir, archipleins), la comédie continue. Le rabatteur est également le receveur et son objectif est de s’en mettre plein les poches sans en rendre compte au chauffeur avec qui il est supposé partager la recette. C’est pourquoi vous verrez souvent ce dernier déposer sur son tableau de bord un petit bout d’allumette à chaque fois qu’un client monte. Mais gare aux nombreuses ornières qui jetteront à terre sa comptabilité.

La chèvre, l’âne et le chien

Les histoires et légendes ne manquent pas autour des transports en commun sénégalais. En voici une petite qui agrémentera votre voyage :

Un jour, un car rapide s’arrête pour faire descendre trois de ses passagers, une chèvre, un âne et un chien. L’âne paye son trajet, le chien aussi, pendant que la chèvre part sans payer. Alors depuis, quand on croise ces animaux et qu’ils encombrent la route, l’âne ne se pousse pas devant le taxi-brousse parce qu’il a payé, la chèvre fuit parce qu’elle a volé, et le chien aboie parce qu’il n’a pas eu sa monnaie.

 

Pour découvrir le Sénégal et l’Afrique autrement, avec  Planète Découverte

La Mongolie : des chevaux et des hommes

La Mongolie n’a guère changé depuis des siècles. Un paysage incroyable. Tellement immense, semé de champignons blancs, ces yourtes familiales qui rappellent que les éleveurs sont à ce point autonomes que le communisme les a à peine effleurés.

Les troupeaux en liberté traversent les torrents ou se baladent tranquillement à flanc de colline. « C’est pure magie, se souvient Franck (1) Et quand tu vois un cavalier au loin parcourir au galop une immense vallée, c’est pareil. Puis tu prends une jumelle et tu reconnais un enfant de 5 cinq ans qui galope à cru, le sourire aussi bridé que ses yeux, là tu t’assieds. Il n’y a pas une chanson mongole qui ne parle ni d’amour ni de cheval. »

A monter, certains de ces chevaux sont très dociles. Le cavalier débutant peut slalomer entre les cailloux à son gré ou laisser le cheval choisir son parcours. Certains chevaux sont également très « confortables »  grâce à l’amble, l’allure royale que maîtrisent les bêtes les plus prisées. D’autres chevaux, enfin, sont de vrais fauves qui ne s’en laissent pas conter, mais qui sont indispensables au troupeau pour faire face aux loups qui attaquent la nuit.

« Chaque soir à l’étape, raconte Franck, j’avais mon cheval sellé et réglé pour une chevauchée à la recherche des animaux de bat, parfois en liberté dans un rayon de 5 kilomètres. A chaque fois, il y avait une halte dans la yourte d’une famille de connaissance, installée sur son pâturage d’été. Systématiquement, nous avions droit au sketch des « Bronzés font du ski« , avec des breuvages impossibles à avaler. D’abord l’airag, le lait de jument fermenté, puis l’arkhi, la vodka mongole, du yaourt distillé, de l’alcool au goût de fromage corse ! Et puis le fromage qui marche tout seul, avec ses asticots… mais un accueil fantastique, inoubliable !

Avec Planète Découverte, découvrez l’Asie autrement

(1) Franck est accompagnateur pour Planète Découverte. Il a participé notamment aux randonnées dans l’Arkhangai, en Mongolie.

 

Jordanie !

Petite leçon d’histoire en Jordanie

En Jordanie, les sites anciens sont plus « habités » qu’en France, tout simplement parce qu’ils sont souvent habités au sens propre. La strate des marchés jordaniens actuels est empilée sur les vestiges des marchés mamelouks et byzantins, qui recouvrent eux-mêmes les emplacements des premiers vendeurs grecs de la cité, eux-mêmes installés sur des étals édomites ou plus anciens encore… C’est très touchant cette pérennité des lieux, surtout celle des quartiers qui ont gardé la même fonction.

En Jordanie, l’histoire est toujours au rendez-vous, comme par exemple avec les cités perchées de la Décapole, dominant les paysages les plus historiques qui soient. De Gadara (Umm Qeis), un seul regard plonge au fond d`un canyon vers le lieu de la bataille du Yarmouk en 1967, quand Israël annexait le Golan, juste en face. Un peu plus loin, Saladin combat les croisés sur une rive du lac Tiberiade, et sur l`autre, Jésus multiplie les petits pains et les poissons pour des foules encore incrédules.
Après avoir descendu le rift vers le sud jusqu’au trou de la mer Morte, le Mont Nebo offre une vue extraordinaire sur les paysages bibliques, que l’on observe avec les yeux de Moise découvrant la terre promise avant de mourir. L’évaporation de la mer Morte diffuse une brume mystérieuse, mais on croit dur comme fer que Moise, âgé de 123 ans, distinguait parfaitement Jéricho dans le lointain.

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