Une Amérique avant les Américains ! Les États-Unis avant les Étatsuniens !

 

Planète Découverte conçoit ses circuits (toujours en petits groupes) aux États-Unis pour vous permettre une découverte complète des parcs de l’Ouest Américain, d’une partie des montagnes Rocheuses, des villes incontournables, telles que San Francisco ou Las Vegas, de plus petites villes ayant conservées le charme et l’esprit western comme Cody, Jackson ou Sonora… notons que lors de ces voyages dans ces états de l’Amérique, nous gardons à l’esprit que des peuples dits « autochtones » vivaient là bien avant les Étatsuniens actuels et qu’ils ont laissé un héritage fondamental.

Ces voyages permettent donc la découverte des peuples autochtones de l’Ouest américain. Situons tout d’abord quels états nous traversons lors de nos circuits : nous parcourrons le Wyoming, le Nouveau-Mexique, le Dakota du Sud, le Colorado, l’Utah, l’Arizona, le Nevada, et la Californie. États qui sont les foyers de certaines des plus anciennes et des plus diverses communautés autochtones du continent.

Mais avant tout, faisons un petit rappel !

On évite de dire « Indien d’Amérique », un terme issu d’une erreur historique. Christophe Colomb pensait être arrivé aux Indes quand il a accosté sur le continent américain, et il a donc appelé les peuples autochtones « Indiens ». Aujourd’hui, en plus d’être inexact, ce mot est considéré comme péjoratif, car il réduit une immense diversité de nations et de cultures à une étiquette incorrecte (les Indiens sont les habitants de l’Inde ou des personnes issues du sous-continent indien !).

À la demande des « indiens d’Amériques », il faut employer :

-Autochtones ou Peuples autochtones.

-Premières Nations.

-Amérindiens (dans certains contextes, même si le terme reste imprécis).

-Ou encore le nom spécifique de chaque nation (Navajo, Hopi, Mohawk, Cree, etc.).

Cela permet de respecter l’identité culturelle et l’histoire propre de chaque peuple.

Autre notion importante, la notion de « territoire non cédé » est employée aux États-Unis et au Canada dans le contexte de la reconnaissance territoriale et de la relation complexe avec les peuples premiers. Cette expression indique « que des terres ont été occupées par des nations autochtones et que leur souveraineté sur ces terres n’a jamais été reconnue ou légalement cédée aux gouvernements par un traité ou une entente ».

Ainsi, avant l’arrivée des colons venus d’Europe, ce que l’on appelle l’Amérique[1] était un vaste territoire peuplé par les « Premières Nations » dont les histoires et les cultures remontent à des milliers d’années.

Les premiers habitants du continent nord-américain sont arrivés il y a environ 15 000 à 20 000 ans, après avoir traversé le détroit de Béring, lorsque celui-ci était une terre émergée. Ces premiers peuples se sont divisés en milliers d’ethnies, ont évolué au fil des siècles et développés des cultures complexes adaptées à leur environnement.

Little monument valley
Little monument valley

L’Ouest américain, avec ses paysages variés de montagnes, de déserts et de plateaux, a vu l’émergence de nombreuses nations puissantes.

Ses peuples de l’Ouest américain sont profondément liés à la terre et, tout comme d’autres communautés autochtones, ont une vision du monde profondément spirituelle, en harmonie avec la nature. Leur rapport à la terre, aux animaux, aux plantes et aux éléments est basé sur un respect mutuel, presque sacré.

Leur spiritualité se reflète dans des cérémonies liées aux cycles naturels, comme les récoltes ou les changements de saisons. Plusieurs de ses ethnies ont des rituels pour honorer les esprits, les éléments (terre, eau, vent, feu) et les animaux, souvent considérés comme des guides spirituels ou des ancêtres (animaux totems).

Dans les espaces immenses de l’Ouest américain, des peuples gardent encore aujourd’hui la mémoire de la terre et des esprits qui l’habitent :

Les Navajos, ou Diné, peuple des canyons et des plateaux d’Arizona et du Nouveau-Mexique, voient en Asdzą́ą́ Nádleehi, la Terre-Mère, un être sacré. Leurs hogan orientés vers le soleil levant, leurs tapis aux motifs symboliques et leurs cérémonies guidées par les rêves témoignent de leur quête d’harmonie, le Hózhó.

Non loin d’eux, les Hopis ont bâti leurs villages au sommet des mesas, dans le désert. Cultivateurs patients, ils ont fait du maïs leur plante vénérable. Selon leur mythe, Tawa, le dieu du Soleil leur confia la mission de préserver l’équilibre du monde. Leurs danses de la pluie, leurs chants et leurs prières pour appeler les nuages, rappellent la fragilité et la beauté de cet équilibre.

Plus au nord, dans les Rocheuses, les Utes vivaient entre vallées et plateaux, suivant les troupeaux et honorant les forces animales. Leur danse de l’Ours affirme le lien sacré entre l’homme et la puissance des esprits.

Les Shoshones, nomades des grandes plaines, parcouraient les terres du Nevada au Wyoming. Pour eux, chaque créature, du loup à l’aigle, porte une sagesse transmise à travers les rêves et les récits, guidant les hommes dans leurs choix et leurs destins.

Dans les déserts du Nevada et de l’Utah, les Paiutes apprenaient à survivre dans le dénuement, transformant chaque rituel en acte de gratitude. Leurs chants invoquent la pluie et leurs danses remercient la terre pour ses dons fragiles.

Mesas Hop !i

Aujourd’hui, ces nations existent toujours. Les Navajos conservent une langue vivante et un territoire encore vaste, les Hopis poursuivent leurs cérémonies agricoles, les Utes gardent le lien avec leurs montagnes, tandis que Shoshones et Paiutes s’attachent à transmettre leurs récits et à revitaliser leurs langues.

Bien sûr l’arrivée des colons a marqué un tournant dramatique pour ces peuples. Les guerres, les maladies, les déplacements forcés, le vol des terres, l’exil, l’assimilation forcée, la misère ont eu des effets dévastateurs. Cependant, malgré ces épreuves, les nations autochtones de l’Ouest perpétuent une mémoire, un savoir ancestral et ont su maintenir leur culture vivante. Entre traditions et modernité, ils rappellent qu’une autre manière d’habiter le monde est possible : dans le respect des cycles, des esprits et de la terre. On assiste même depuis quelques décennies à une renaissance culturelle : revitalisation des langues, transmission des traditions, affirmation politique et sociale.

Les peuples autochtones sont non seulement les premiers habitants de cette terre, mais aussi les gardiens d’une histoire et d’une culture qui, aujourd’hui plus que jamais, méritent d’être respectés et célébrés.

Yellowstone National park et ses couleurs magiques
Yellowstone National park et ses couleurs magiques

Visiter l’Ouest américain, doit être aussi une invitation à découvrir cet héritage. Vous pouvez aller à leur rencontre dans les « réserves », comme celle de la nation Navajo ; ou encore contempler les monuments naturels que les peuples autochtones considèrent comme sacrés, comme le Monument Valley en Arizona… Les musées et les centres culturels dans des villes comme à Salt Lake City (Utah) offrent une immersion profonde dans l’histoire et la culture de ces peuples.

Planète Découverte vous propose 3 voyages dans l’Ouest Américain, qui sont l’occasion d’aller sur les traces de ses peuples et de s’intéresser à leur culture ancestrale.

Partez avec nous aux États-Unis dans un de nos voyages conçus pour permettre une immersion dans les territoires autochtones !

 

[1] L’Amérique s’appelle l’Amérique depuis 1507, date à laquelle le cartographe Martin Waldseemüller a nommé ainsi ce continent en l’honneur de l’explorateur Amerigo Vespucci sur un planisphère. Ce nom a ensuite été adopté et généralisé pour désigner le « Nouveau Monde ».

 

Pierre