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Chomolungma (Everest)

Mont Everest vu du Camp de base côté tibétain (photo Claude Rival)..
Mont Everest vu du Camp de base côté tibétain (photo Claude Rival).

Chomolungma ou Mont Everest

Planète Découverte vous présente le toit du monde

depuis « la route de l’Amitié »

entre Lhassa et Katmandou

 

Le « toit du monde » est une expression qui désigne le mont Everest, mais aussi la chaîne Himalayenne, le Tibet, le Bhoutan et le nord du Népal…
L’Everest est né, il y a environ 60 millions d’années de la mer de Téthys, suite à la rencontre de la plaque indienne et de la plaque eurasienne. Encore de nos jours la plaque indienne plus petite et plus légère continue de s’introduire sous la plaque eurasienne de trois centimètres par an, ce qui fait grandir l’Everest et la chaîne himalayenne de quelques millimètres par an !

Sir George Everest
Sir George Everest

Le mont Everest se nomme en tibétain Chomolungma ཇོ་མོ་གླང་མ « déesse-mère », en sanskrit Devgiri « la montagne sainte », en népalais Sagarmāthā सगरमाथा « tête du ciel », en chinois Shèngmǔ Fēng 聖母峰 « déesse de l’univers », et d’abord appelé par les Occidentaux « Pic XV » (moins poétique !). Il fûtbaptisé « Everest » par les Britanniques qu’en 1865 en l’honneur de Sir Georges Everest, géographe et arpenteur général des Indes orientales, dont les méthodes de calcul ont permis d’établir sa hauteur.

Il se situe au cœur de la chaîne de l’Himalaya, actuellement entre le Népal et le Tibet, donc en Chine (région autonome du Tibet). Son altitude est établie à 8 848 mètres et il est identifié comme le plus haut sommet du monde depuis le niveau de la mer !

L’Everest restera pendant longtemps pour les Occidentaux une « terra incognita », un endroit inexploré et inobservé. Il faut dire qu’étant une montagne sacrée pour les peuples de l’Himalaya, les gouvernements du Tibet et du Népal en interdisaient l’accès. Ce n’est qu’en 1847 qu’un Européen va braver l’interdit, s’approcher de l’Everest et l’apercevoir pour la première fois. Il faut attendre 1903 pour que le colonel Younghusband de l’armée britannique (alors qu’il est en route pour envahir le Tibet) en ramène des photos depuis le versant nord.
Ce n’est qu’après la Première Guerre mondiale que l’idée de gravir le sommet de la plus haute montagne au monde vint à l’esprit des Occidentaux (ni les Tibétains ni les Indiens n’avaient eu une idée aussi saugrenue !).

George Mallory & Andrew Irvine
George Mallory & Andrew Irvine

La première véritable expédition fut une cordée britannique dirigée par Charles Howard-Bury en 1921. Elle se solda par un échec ! Trois années plus tard, un certain Georges Mallory, qui faisait déjà partie de l’expédition de 1921, tentera une nouvelle ascension. Son nom restera associé à un des plus grands mystères de l’Histoire de l’alpinisme ! Georges Mallory associé à Andrew Irvine trouvèrent la mort le 8 juin 1924 lors de cette ascension de l’Everest à quelques encablures du sommet. Mais la question est : sont-ils morts en montant où en redescendant du sommet mythique, ont-ils atteint le sommet avant de périr ? Sont-ils les premiers sur l’Everest !? L’hypothèse retenue actuellement est qu’ils seraient morts lors de la montée et n’auraient donc pas atteint le sommet. Un piolet, qui est apriori serait celui d’Irvine, a été retrouvé au premier ressaut, ce qui accrédite la théorie de l’échec. Il y a quelques années le corps gelé de Mallory fut retrouvé, mais malheureusement sans son appareil photo qui aurait pu apporter des preuves du succès.
Après la Seconde Guerre mondiale et l’invasion du Tibet (ou libération selon certains !!!) en 1951 par la Chine, le Tibet se ferme (ainsi que la voie du Nord-Est de l’accès à Everest). Il faudra alors faire les futures tentatives au départ du Népal (qui s’ouvre aux alpinistes !) à partir de la voie Sud-Est (réputée moins difficile !).

Edmund Hillary & Tenzing Norgay
Edmund Hillary & Tenzing Norgay

Après une tentative suisse en 1952 qui faillit réussir, c’est finalement le 29 mai 1953 que deux hommes, le Néo-Zélandais Edmund Hillary accompagné du Sherpa Tenzing Norgay atteignent le toit du monde par « la voie népalaise de la combe ouest et du col sud », entrant ainsi dans la légende de l’alpinisme. Cette expédition victorieuse est dirigée par le Britannique John Hunt qui est accompagné de treize alpinistes anglais et neuf néo-zélandais (dont Edmund Hillary) et des dizaines de sherpas (dont Tensing Norgay). Le 22 avril, l’expédition atteint le camp VI qui est installé vers 7 000 mètres d’altitude au pied du col du Lhoste. Le 26 mai, la première tentative d’atteindre le sommet est réalisée par Evans et Bourdillon, mais ils sont contraints de faire demi-tour après avoir atteint le sommet Sud situé à 8 751 mètres d’altitude. Finalement, le 29 mai, une seconde tentative permet à Edmund Hillary et Tensing Norgay de poser le pied au sommet. Partis du camp IX (monté par des sherpas quelques jours plus tôt) à 6 h 30, ils franchissent le sommet Sud à 9h et atteignent leur objectif à 11h ! Depuis « le pic pyramidal », ils prennent plusieurs photographies et ensevelissent quelques sucreries ainsi qu’une petite croix. Après une polémique ridicule pour savoir qui des deux hommes est arrivé le premier, Norgay admettra finalement deux années plus tard que Hillary l’a devancé au sommet. De retour au col Sud, ils sont accueillis par George Lowe à qui Hillary s’écrie alors : « Well, George, we knocked the bastard off! (Et bien, George, on se l’est fait le salaud !) ». Puis des années plus tard lors d’un entretien accordé à un journaliste du New York Times qui lui demandait pourquoi il voulait tant gravir l’Everest, Edmund Hillary avait répondu par cette phrase devenue célèbre : « Because it’s there (parce qu’il est là) »

Des exploits en tout genre vont se succéder sur le toit du monde… Mais en 1996, une série d’accidents mortels viennent rappeler l’extrême danger de la haute montagne. Cette terrible mésaventure fut rapportée avec précision dans « Tragédie à l’Everest » un livre autobiographique écrit par le journaliste et alpiniste Jon Krakauer.

« Tragédie à l’Everest » de Jon Krakaeur

Depuis 1921, plus de 15 000 alpinistes ont tenté des expéditions sur l’Everest, dont un peu plus de 6 000 Sherpas. Près de 5800 personnes dont près 300 femmes sont parvenues au sommet depuis l’exploit d’Hillary et Norgay. Seuls 142 alpinistes sont parvenus au sommet sans assistance respiratoire. Mais il y a eu plus de 235 victimes sur l’Everest, dont une bonne centaine de Sherpas. Le succès des « summiters » doit une grande part aux Sherpas, dont le rôle en haute altitude reste irremplaçable.

La voie de l'Everest !
La voie de l’Everest !

Il faut (si tout se passe bien !) environ 7 jours pour aller du camp de base côté népalais jusqu’au sommet, et environ 5 jours pour redescendre au camp de base. Mais il faut environ 40 jours en tout depuis l’arrivée à Katmandou, pour habituer le corps à la haute altitude… Le prix minimum pour l’ascension est d’environ 30 000 USD si vous le faites seul. Une expédition guidée coûte environ 60 000 USD. Le service d’expédition VIP, qui comprend un accès permanent à Internet et au téléphone, s’élève à pas moins de 90 000 USD, certains paient jusqu’à 200 000 USD !

Le camp de base IV du mont Everest, devenu décharge et cimetière à ciel ouvert. | © Doma SHERPA / AFP.
Le camp de base IV du mont Everest, devenu décharge et cimetière à ciel ouvert. | © Doma SHERPA / AFP.

Et, malgré les dangers et les coûts, le tourisme de masse s’accentue, fragilisant le milieu naturel. La popularité de l’ascension et l’empreinte écologique des alpinistes restent préoccupantes. Cordée après cordée, les détritus s’accumulent sur l’Everest. Des efforts ont pourtant été faits. Depuis cinq ans, le Népal requiert une caution de 4 000 dollars par expédition, qui est remboursée si chaque alpiniste redescend au moins huit kilos de déchets. Côté tibétain, moins fréquenté, les autorités requièrent la même quantité et infligent une amende de 100 dollars par kilogramme manquant.

Le gouvernement népalais a créé le parc national de Sagarmatha en 1976 et la réserve naturelle du Qomolanga en 1988. Il a récemment instauré des mesures pour préserver l’Everest, mais les opérations de nettoyage sont encore souvent financées par des fonds privés ou effectuées par des bénévoles. Selon une estimation de l’Everest Summiters Association, il resterait encore environ 30 tonnes de déchets sur la montagne.

Junko Tabei
Junko Tabei

Quelques records et autres exploits !!! En 1975, la Japonaise Junko Tabei est la première femme au sommet. La plus jeune personne au sommet est un Américain de 13 ans, Jordan Romero, qui fit l’ascension en 2010 avec son père suivi d’une Népalaise Ming Kipa âgée de 15 ans. En 2008, le plus vieux à atteindre le toit du monde est le Japonais Yuichiro Miura à l’âge de 76 ans, malgré deux opérations du cœur, il renouvelle son record 5 ans plus tard, en atteignant le sommet à l’âge de 80 ans ! Tamae Watanabe devient, en mai 2002, la femme la plus âgée à gravir l’Everest, à l’âge de 63 ans. Dix ans plus tard, elle bat à nouveau ce record en gravissant l’Everest à l’âge de 73 ans. Le 20 août 1980, l’italien Reinhold Messner est le premier à atteindre le sommet en solitaire et sans assistance respiratoire ni autre appui supplémentaire…

Encore d’autres exploits ! Le sommet fut survolé en avion pour la première fois en 1933 par Douglas-Hamilton, en 1991 une montgolfière survole le sommet, en 2004 un Britannique Richard Meredith-Hardy accomplit le premier survol de l’Everest en ULM, le 14 mai 2014 un hélicoptère atterrit pour la première fois au sommet piloté par Klaus Ohlmann…
Bref l’Everest est un des endroits de notre planète qui nourrit le plus les fantasmes !
La plus belle citation sur l’Everest revient probablement à l’alpiniste autrichien Kurt Diemberger : « Il ne faudrait jamais se rendre sur l’Everest sans avoir réfléchi, sans avoir essayé de le connaitre, de lui parler en silence en se tenant face à lui. Parce que ce n’est pas seulement la plus haute montagne de la terre… ».

Everest et drapeau de prière tibétains (loungta).
Everest et drapeau de prière tibétains (loungta).

Planète Découverte vous propose un voyage dans les immensités de l’Himalaya entre le Tibet et le Népal sur « la route de l’Amitié » entre Lhassa et Katmandou. C’est toujours un spectacle fantastique que d’apercevoir le mythique mont Everest depuis une route tibétaine, non loin du camp de base côté tibétain ! Alors, suivez-nous pour tenter d’apercevoir l’Everest, pour voir et vivre bien d’autres merveilles himalayennes !

Pierre

 

UNESCO : En 2019, l’alpinisme a été inscrit sur « la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité » !

 

 

Sur les traces d’Alexandra David-Néel 
Moines lamaïstes au Tibet

Sur les traces d’Alexandra David-Néel 

Alexandra David-Néel de retour de Lhassa !
Alexandra David-Néel de retour de Lhassa !

Le plus grand explorateur du XXème siècle est une femme !

Véritable figure emblématique du voyage au début du XXème siècle, Alexandra David-Néel est avant tout une femme libre qui fût à la fois journaliste, actrice, cantatrice, écrivaine, féministe, photographe, anarchiste, exploratrice, orientaliste, tibétologue, franc-maçonne et bouddhiste convaincue…
50 ans après sa mort en 1969 à l’âge de 101 ans, elle continue de fasciner les êtres épris de voyages, d’aventures et de liberté par son esprit anticonformiste, par sa farouche indépendance et sa modernité. Elle va marquer son époque où très peu de femmes pouvaient s’échapper seules pour l’Orient et, pour toutes les générations suivantes, elle reste un modèle.

Alexandra David-Néel sur la route du Tibet interdit !
Alexandra David-Néel sur la route du Tibet interdit !

Ses nombreux voyages vont la mener de Ceylan (actuel Sri Lanka) au Sikkim, en passant par le Japon, l’Inde, la Chine, la Corée, la Mongolie et le Tibet… Grâce à ses nombreux ouvrages (récits de voyage, ouvrages érudits sur le bouddhisme et même un roman policier !) elle va influencer et faire rêver plusieurs générations de femmes et d’hommes. Elle va également participer à faire connaître le Tibet et le bouddhisme lamaïste tibétain en Occident. Mais elle est principalement reconnue pour être la première femme occidentale à entrer à Lhassa en 1924, la mystérieuse cité interdite du Tibet !

Louise Eugénie Alexandrine Marie David surnommée Nini, plus connue sous le nom d’Alexandra David-Néel est née à Saint-Mandé près de Paris en 1868 d’un père français ex-instituteur protestant devenu journaliste républicain et d’une mère belge catholique très pieuse. Très tôt sa soif de vagabondage se manifeste, elle fait sa première fugue à 15 ans pour s’enfuir en Hollande et tente de se rendre en Angleterre. Deux ans plus tard, elle récidive cette fois en direction de la Suisse et de l’Italie, en franchissant à pied le col du Saint-Gothard (marche qui préfigure les longs périples à venir ).

À partir de 1868, elle lutte pour la libération des femmes en collaborant au journal féministe autogéré « La Fronde ». Proche du géographe libertaire Elisée Reclus, elle développe progressivement des convictions anarchistes et rédige un essai intitulé « Pour la vie » si contestataire que personne ne veut le publier.
Elle fait une partie de ses études à Londres où, en quête de vérité, elle commence à s’intéresser aux philosophies orientales, elle y apprend le sanscrit et le tibétain. Lors d’un séjour à Paris, ce serait en visitant le musée Guimet que serait née sa vocation d’orientaliste ! A la société de théosophie de Paris, elle étudie l’Hindouisme, les Veda, le Bhagavad-Gitta (écrits fondamentaux de l’Hindouisme)…

Alexandra David-Néel à Tunis en cantatrice!
Alexandra David-Néel à Tunis en cantatrice

En 1891 l’appel de l’Orient l’emporte, elle va entreprendre son premier grand voyage vers l’Asie, d’abord l’île de Ceylan, puis elle gagne les Indes, Maduraï,  Bénarès… avant de rentrer sans un sou en France.

De retour, elle s’adonne de nouveau à son autre passion qui est l’art lyrique ! Elle obtient un prix de chant et elle débute alors une carrière de cantatrice. Pendant plusieurs années, elle va grâce à ce talent acquérir une indépendance financière. Elle va triompher en chantant à l’opéra d’Hanoï, de Paris, d’Athènes…  Son parcours hors du commun la mène à l’opéra de Tunis où elle rencontre son futur époux, Philippe Néel, un dandy fortuné. Ils se marient en 1904, avec l’approbation du père d’Alexandra selon les règles de l’époque.

En 1911 (elle a 43 ans), elle ne peut se résigner à sa vie de femme mariée et annonce à son mari son départ en Inde pour 18 mois afin de poursuivre ses recherches sur le Bouddhisme. Elle ne reviendra que 14 ans plus tard ! Plutôt que de divorcer, il l’incite à ce qu’elle reprenne ses voyages et ne cessera de la soutenir financièrement. Tous deux entretiendront une correspondance jusqu’à la mort de son mari en 1941, avec plus de 3000 lettres échangées.

« Je suis une sauvage mon bien cher, mets-toi cela en tête. Toute la civilisation occidentale me dégoûte. Je n’aime que ma tente, mes chevaux et le désert ». Journal de voyage (t. 1) : Lettres à son mari.

Pendant ses années de recherche et de méditation au Sikkim dans l’Himalaya Indien à plus de 4000 mètres d’altitude, elle va suivre les enseignements au monastère de Lachen de son maitre Bouddhiste, le Gomchen. Elle y obtient le titre de « lampe de sagesse ».

En 1912, elle part faire un pèlerinage à Calcutta avec dans ses bagages de nombreuses photos et plusieurs carnets de notes qui lui serviront plus tard à écrire son œuvre, de là elle continue vers Bénarès et le Népal.

Alexandra David-Néel accompagnée d’Aphur Yongden !
Alexandra David-Néel accompagnée d’Aphur Yongden !

En 1914, de retour au Sikkim dans « la demeure de la grande paix », elle engage un boy âgé de 14 ans nommé Aphur Yongden. Ce jeune serviteur tibétain, qu’elle va rapidement considérer comme son fils (qu’elle finira d’ailleurs par adopter), ne la quittera plus jamais !

Pendant ce séjour dans l’Himalaya Indien, elle réussira même à obtenir une audience avec le 13ème Dalaï-Lama (le prédécesseur de l’actuel Dalaï-Lama) à Kalimpong (Inde), fait exceptionnel pour une Occidentale à cette époque.

Cérémonie au monastère de Ganden au Tibet!
Cérémonie au monastère de Ganden au Tibet!

Sa détermination d’aller vers le « Tibet interdit » et sa mythique capitale Lhassa s’intensifie. C’est depuis longtemps son rêve le plus cher ! Et en 1923 (âgée de 56 ans) bravant l’interdit, elle part à pied vers le toit du monde avec Yongden. Ne pouvant pas atteindre le Tibet directement par l’Inde, car l’administration britannique lui interdit, elle prend des chemins détournés. Elle passe par la Corée, la Mongolie puis la Chine. Elle débute son périple himalayen depuis la région du Yunnan (une province chinoise) jusqu’à Lhassa (qui n’est pas encore une province chinoise !?). Une marche épique, éprouvante et terriblement dangereuse où elle risque à chaque instant au mieux l’expulsion au pire leurs vies !? Son stratagème se fondre dans un groupe de pèlerins bouddhistes en se faisant passer pour une mendiante. Elle vécut ainsi cette rude expérience en évitant les villages, en couchant à la belle étoile et en mendiant sa nourriture comme les pèlerins les plus pauvres du pays.

Potala, palais d'hiver du Dalaï-Lama à Lhassa!
Potala, palais d’hiver du Dalaï-Lama à Lhassa!

« Pendant des jours, nous marchions dans la demi-obscurité d’épaisses forêts vierges, puis, soudain, une éclaircie nous dévoilait des paysages tels qu’on n’en voit qu’en rêve. Pics aigus pointant haut dans le ciel, torrents glacés, cascades géantes dont les eaux congelées accrochaient des draperies scintillantes aux arêtes des rochers, tout un monde fantastique, d’une blancheur aveuglante, surgissait au-dessus de la ligne sombre tracée par les sapins géants. Nous regardions cet extraordinaire spectacle, muets, extasiés, prêts à croire que nous avions atteint les limites du monde des humains et nous trouvions au seuil de celui des génies. »

Enfin en février 1924, Alexandra David-Néel accompagnée d’Aphur Yongden pénètrent à Lhassa en proclamant la phrase rituelle  («  Lha gyalo, Dé Tamtché pham !… Les dieux triomphent, les démons sont vaincus ! « )! Aujourd’hui encore les pèlerins chantent ces mots lorsqu’ils franchissent un col dans les montagnes himalayennes.

Alexandra David-Néel & Aphur Yongden devant le Potala !
Alexandra David-Néel & Aphur Yongden devant le Potala !

Une marche de quatre mois à travers de hautes montagnes himalayennes, un périple clandestin d’environ 2 000 km, un exploit fantastique qui la rendit célèbre dans le monde entier. Ils vont rester 2 mois à Lhassa où ils visitent  la ville sainte, le Potala et les grands monastères bouddhistes lamaïstes environnants : Drépung, Séra, Ganden, Samye… sans y être démasqués, se risquant même à se faire photographier devant le Potala, pour apporter la preuve de leur exploit.

« Je quittai Lhassa aussi paisiblement que j’y étais arrivée sans que personne se fût douté qu’une étrangère y avait vécu au grand jour pendant deux mois ».

Elle finit par retourner en Inde où elle embarque le 6 février 1925 pour l’Europe afin, entre autres, de faire publier ses récits.

Voyage d’une Parisienne à Lhassa » qui parait en 1927 .
Voyage d’une Parisienne à Lhassa » qui parait en 1927 .

De retour en France toujours accompagnée d’Aphur Yongden son fidèle compagnon d’aventures qui va devenir légalement son fils adoptif, elle publie son récit le plus célèbre « Voyage d’une Parisienne à Lhassa » qui parait en 1927 en France et aux États-Unis. C’est un grand succès d’édition qui lui vaut tout de suite une grande célébrité internationale.

Riche et célèbre, en 1928 elle s’installe dans une maison à Digne-les-Bains dans les Alpes de Haute-Provence qu’elle baptise « Samten-Dzongou » (forteresse de la méditation). Elle y écrit plusieurs livres relatant ses différents voyages, entretient son jardin…

Pendant une dizaine d’années, elle continue ses recherches, donne des conférences en France, en Europe et aux États-Unis. Mais la vie d’aventure et l’Asie lui manque et, en 1937 avec son fils, elle repart en Chine en empruntant le Transsibérien. La Seconde Guerre mondiale éclate, elle restera en Chine avec Yongden pendant 9 ans.
En 1946, ils rentrent de nouveau à Digne, son « Himalaya pour lilliputiens » comme elle l’appelle ! Elle continue à écrire beaucoup, elle travaille 16 heures par jour malgré son âge. Lorsque des visiteurs viennent lui demander des conseils, ses réponses sont toujours, parait-il, empreintes de sagesse et d’autorité. Yongden meurt en 1955 et Alexandra se retrouve seule.

Alexandra Davis-Néel dans sa maison à Digne-les-Bains.
Alexandra Davis-Néel dans sa maison à Digne-les-Bains.

À la fin de ses jours, elle fut accompagnée par Marie-Madeleine Peyronnet qu’elle surnomme « la Tortue » qui va s’occuper d’elle et de sa maison pendant une dizaine d’années. Elles ont même comme projet d’effectuer un tour du monde en 4CV ensemble ! Elle va jusqu’à renouveler son passeport à l’âge de 100 ans !

Elle décède peu de temps après, en septembre 1969, à presque 101 ans. Ses cendres et celles de Yongden voguent désormais dans le Gange.

Moines Gelugpa (dit bonnets jaunes).
Moines Gelugpa (dit bonnets jaunes).

Cette voyageuse intrépide à l’esprit libre et doué d’un réel talent d’écriture laisse une œuvre qui ne cesse d’être rééditée. Elle a su transmettre sa passion de l’Orient dont elle fit connaître les coutumes et les religions à de nombreuses générations.

Planète Découverte vous propose d’aller sur les traces d’Alexandra David-Néel en Chine au Tibet et au Népal, et même si le Tibet n’est plus celui d’Alexandra et quelle que soit sa situation géopolitique, le Tibet demeure le Tibet, un pays toujours fabuleux !

Pierre

 

Planète Découverte vous emmène à la découverte de l’Amdo.

Planète Découverte vous emmène à la découverte de l’Amdo.

L’ Amdo (Do-May), qui signifie « le Pays des chevaux », est l’une des trois provinces ou régions traditionnelles du Tibet historique. Elle est située au nord-est du Tibet, par-delà le fleuve bleu appelé aussi le Yang Tsé.

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Carte du Tibet !

Historiquement le Tibet se divise en trois grandes provinces, le Kham (Do-toe) « le Pays du peuple» au sud-est, l’Ü-Tsang « le Pays du dharma » au centre (que le gouvernement chinois appelle la province autonome du Tibet) et l’Amdo. Ces populations vivent souvent isolées les unes des autres et chacune de ces régions parle son propre dialecte issu de la langue tibétaine. Celui de l’Amdo est un des dialectes principaux, toujours parlés, mais n’est pas intelligible pour les gens du Kham ou du Tibet central.

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Moulins à prières au monastère de Kumbum (Taer Si)

Les tibétologues pensent généralement que l’Amdo est la région originaire du peuple Tibétain. On appelle les Tibétains de l’Amdo les Amdowas, ils constituent 25 % de l’ensemble de la population tibétaine. Ils ne sont cependant pas reconnus comme une ethnie à part entière par le gouvernement de Pékin et ne font pas partie des 56 ethnies « chinoises » reconnues par la République populaire de Chine, tous sont intégrés dans les « Tibétains ». Pourtant, ils ont leur culture, leur langue, leurs traditions propres ! Pékin a « partagée » l’Amdo entre les provinces chinoises du Qinghai, du Gansu et du Sichuan.

L’Amdo compte des personnages célèbres et très importants de la culture tibétaine : c’est ici que naquit Tsongkhapa (1357-1419), le réformateur du bouddhisme et fondateur de l’école Gelugpa (bonnets jaunes) qui est la plus récente des quatre grandes écoles du Bouddhisme tibétain. Le chef spirituel des « Bonnets jaunes » est surement le plus célèbre des Tibétains, un dénommé Tenzin Gyatso, plus connu sous le titre de XIVe Dalaï-Lama ; il est né en 1935 dans le village de Taktser situé dans l’Amdo.

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Monastère de Labrang (Xiahe)

L’Amdo est aussi connue pour ses nombreux et importants monastères bouddhistes tibétains tous rattachés à l’école des Gelugpa. Le monastère de Labrang près de la petite ville de Xiahe ou celui de Kumbum au sud-est de la ville de Xining où séjourna l’exploratrice Alexandra David-Néel font partie des 6 plus grands monastères bouddhistes tibétains.

C’est dans cette zone géographique que la tradition de la culture tibétaine est encore la plus authentique et la plus « vivante ». Bien que de nombreux nomades ont été relogés et sédentarisés (souvent de force) dans des villes ou villages, il y a encore beaucoup de nomades Golocks  མགོ་ལོག qui vivent sous des tentes traditionnelles de laine de yak.

L’Amdo est en grande partie couverte de vertes prairies, situées entre 3000 et 3500 mètres d’altitude, ce qui convient parfaitement pour le pâturage des yaks, des moutons et des chevaux.

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Yaks, moutons et chevaux…

Elle est parcourue par le fleuve jaune (le « Huang He » en Chinois, Ma chu « le fleuve du paon » en tibétain) ce qui lui permet de posséder beaucoup de vallées agricoles fertiles parfaites pour cultiver de l’orge, du blé et du colza.

On y trouve aussi de hautes montagnes enneigées avec de nombreux pics s’élevant au-dessus de 5000 mètres comme le Mt Nyenbo Yurtse (5300 mètres) ou l’Amnye Machen (6282 mètres), la plus haute montagne de l’Amdo qui est sacrée pour les nomades Gologs. Il y a aussi de grands lacs comme le Lac Qinghai qui est non seulement le plus grand lac sur le plateau tibétain, mais le plus grand lac de toute la Chine.

Planète Découverte, vous emmène à la découverte de cette région surprenante et magnifique à travers ces 2 voyages d’exemptions : Kirghizistan-Chine, sur la route de la soie et Approche Tibétaine.

« Le sentier est unique pour tous, seuls les moyens d’atteindre le but varient avec le voyageur». Proverbe tibétain.

Pierre

Planète Découverte au Tibet

Planète Découverte au Tibet.

 

Le Tibet ( བོད་), « le toit du monde », se situe au cœur de l’Himalaya, mais également dans le cœur de beaucoup de personnes, un pays mythique entre tous, mais où commence-t-il, où finit-il, où vivent les Tibétains, combien sont-ils ?

Nul doute que le bouddhisme tibétain et le Dalaï-lama contribuent à la fascination qu’on ressent tous pour cette région longtemps préservée des modernités, qui a su garder (malgré tout) une culture hors du temps!!

« Le sentier est unique pour tous, seuls les moyens d’atteindre le but varient avec le voyageur ». Proverbe tibétain

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Potala

La religion occupe donc une place extrêmement importante chez les Tibétains. Ils sont majoritairement bouddhistes, ils pratiquent le bouddhisme vajrayâna ou bouddhisme tantrique. Au Tibet, le vajrayâna fut influencé par la religion Shamaniste Bön (la religion locale préexistante). Cette forme de Bouddhisme s’est développée dans cette région à partir du VIIe siècle et se pratique encore aujourd’hui au Tibet, en Mongolie, en Bouriatie (Russie), au Bhoutan, au Mustang, dans le nord du Népal, au Ladakh, au Sikkim et bien sûr à Dharamsala (où est réfugié le gouvernement tibétain en exil). Le bouddhisme tibétain possède une hiérarchie traditionnelle dont les deux Lamas (maîtres spirituels) principaux appartiennent à une lignée de Tulkus, maîtres réincarnés : d’abord, le Dalaï-lama « océan de sagesse », qui est tant le détenteur de l’autorité temporelle que le chef spirituel de l’ensemble des écoles bouddhistes tibétaines, et membre de branche Gelugpa ou bonnets jaunes. Le XIVe Dalaï-lama était le principal dirigeant politique du régime théocratique tibétain jusqu’à l’envahissement du Tibet par la Chine en 1950, la grande répression et son départ pour l’exil en Inde en 1959. Il est considéré comme l’incarnation du Bodhisattva de la compassion (Chenrezig en tibétain ou Avalokisteshvara en sanskrit). Et le Panchen-lama « grand érudit » qui est considéré comme une émanation du Bouddha Amitabha « de lumière infinie », il est le deuxième chef spirituel du bouddhisme tibétain. Le Panchen-lama actuel est sous contrôle des autorités chinoises, son prédécesseur ayant disparu mystérieusement! Selon l’histoire tibétaine, la confirmation du Dalaï-lama ou du Panchen-lama doit être mutuellement reconnue, voilà pourquoi le Dalaï-Lama semble affirmer qu’il sera la dernière des réincarnations !?

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Moines Tibétains de la province du Kham

Le Tibet, géographique, culturel et ethnique, ne se limite pas à la région « sous contrôle » chinois. Géographiquement, il englobe d’une part le Ladakh, le Zanskar, le Spiti et le Lahoul (des régions rattachées à l’Inde) et, d’autre part, les régions du Kham et de l’Amdo qui couvrent un territoire allant de la frontière birmane au désert de Gobi, du fleuve Yangzi (YangTsé-Kiang) à Chengdu (capitale du Sichuan). Sont aussi aujourd’hui « intégrées » les provinces chinoises limitrophes du Qinghai, Yunnan, Sichuan et Gansu. La totalité de ce territoire est de 3 500 000 km² alors que la « Région autonome du Tibet » ne s’étend plus que sur 1 228 000 km².

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Sommet Himalayen et drapeaux de prière

 

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Pèlerins devant le Jokhang à Lhassa

Le « Tibet historique ou Grand Tibet », revendiqué par le gouvernement tibétain en exil, est composé de 3 régions traditionnelles (aujourd’hui sous contrôle chinois): l’Ü-Tsang ou Tibet méridional autour de Lhassa dont la plus grande partie est « inclus » dans la Région autonome du Tibet, l’Amdo au nord ou haut Tibet (morcelée dans les provinces chinoises du Qinghai, Gansu et Sichuan) et le Kham ou Tibet oriental (partagée entre les provinces chinoises du Sichuan et du Yunnan).

Les Tibétains dans l’ensemble de ces régions seraient, selon le bureau des statistiques de la Chine, un peu plus de 6 millions. Dans la seule région autonome du Tibet, ils seraient près de 3 millions. Hors de Chine, on dénombre environ 2 millions de Tibétains ainsi que 200 000 réfugiés vivant actuellement dans les pays limitrophes (Inde, Népal, Bhoutan) ainsi qu’en Europe et en Amérique du Nord.

La langue tibétaine appartient à la famille des langues tibéto-birmanes, elle est encore parlée par 5 à 7 millions de locuteurs, dans le « Grand Tibet » et dans certaines régions de pays environnants de l’Himalaya et d’Asie Centrale, comme au Ladakh et au Sikkim (Inde), au Balistan (Pakistan), au Bhoutan et au Mustang (nord du Népal).

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Col de Khamba-La (4797 m d’altitude) et le lac Yamdrock

De tout temps, tant par son territoire, sa population et sa religion, le Tibet est une partie du monde grandiose et fascinante qui fait rêver et fantasmer les voyageurs et explorateurs d’Alexandra David-Néel à Tintin (!).

Un voyage incontournable et nécessaire chez un peuple qu’il ne faut pas oublier ! Planète Découverte vous emmène à la rencontre du peuple tibétain. .

Important : « La plupart des Tibétains sont en faveur du tourisme, car il constitue l’un des seuls moyens par lequel le monde extérieur peut prendre connaissance des conditions de vie au Tibet et des aspirations des Tibétains. C’est la raison pour laquelle il n’y a pas de boycott organisé comme cela a été le cas pour l’Afrique du Sud au temps de l’apartheid. L’avis du Dalaï-Lama, consulté à ce propos par différentes personnes, est qu’il faut continuer à aller au Tibet pour témoigner … et ne pas isoler le Tibet du reste du monde. » Source: www.tibet-info.net

Pierre

Planète Découverte sous le signe de la Chèvre de bois!

2015 Année sous le signe de la chèvre de bois
2015 Année sous le signe de la chèvre de bois

Planète Découverte sous le signe de la Chèvre de bois !

 

Cette année nous rentrons dans l’« année de la Chèvre » ou « du Mouton » ?!

En effet, comme tous les 12 ans, la même problématique revient lors du Nouvel An : faut-il célébrer l’année de la Chèvre ou du Mouton? Il y a polémique!

Pour mieux cerner la « problématique », il faut se tourner vers la langue chinoise. En effet, en Chine, on célèbre l’année du 羊 (yáng) et selon les dictionnaires chinois – français pour ce caractère, le résultat proposé sera au choix : « chèvre » et/ou « mouton ». Or si l’on regarde la définition de 羊 dans les dictionnaires chinois – chinois, on se rend compte qu’il s’agit en réalité plus d’une sorte de famille d’animaux que d’un animal spécifique. Il est généralement convenu de célébrer l’année de la Chèvre, mais ceux qui fêteront l’année du Mouton n’auront pas fondamentalement tort!

Yang: signe de la chèvre ou du mouton !
Yang: signe de la chèvre ou du mouton !

Donc l’année de la Chèvre de Bois, car on associe toujours un de ces cinq éléments (métal, eau, bois, feu, terre) au signe, a commencé le 19 février 2015 et elle se terminera le 7 février 2016, laissant alors place au signe chinois du Singe de Feu (sans polémique on ne confond le singe avec personne!).

Du signe de la chèvre au signe du Singe !
Du signe de la chèvre au signe du Singe !

Mais la question que tout le monde se pose, c’est que va-t-il se passer cette année qu’elle sera notre destin?

Selon les « spécialistes » de l’horoscope chinois, en cette année de la chèvre, du mouton ou du bouc, on doit s’attendre à tout et surtout à l’inattendu!!! Voilà une prédiction impressionnante!  Des coups de théâtre se produiront tout au long de l’année, il y aura des rebondissements,  des pirouettes en tout genre, bref, l’année sera surprenante, on ne va pas s’ennuyer! Plutôt une bonne nouvelle! Que ce soit les simples péripéties ou les situations terribles qui surviendront, elles finiront de toute façon par s’arranger et il y aura toujours un retournement qui interviendra juste à temps pour prévenir le désastre qu’on croyait inévitable !!!

Comme disait le romancier et dramaturge français Alfred Capus : « Tout s’arrange dans la vie, même mal.»!

Celles et ceux qui vont naître cette année, comme celles et ceux qui sont nés sous le signe de la Chèvre, sont décrits comme étant libres, travailleurs, efficaces, faisant preuve de souplesse, ayant une capacité d’adaptation étonnante, créatifs, doux, sensibles (ce sont des artistes dans l’âme, car ce sont des années propices au développement de tous les arts et plus particulièrement à celui de la musique et du théâtre). Ce signe est aussi le plus doux et le plus féminin des signes chinois. La Chèvre est une grande romantique devant l’éternel! Mais ils sont également, hésitants, capricieux, pessimistes, indisciplinés, opportunistes, dépensiers. Personne n’est parfait!

La couleur des « chèvres » est le rose et le violet et ses nombres porte-bonheur sont les 3, 4, 5, 12, 34, 45 et 54. Elles s’entendent bien avec les gens nés sous le signe du Chat (ou Lapin ou Lièvre, là aussi il y a polémique!) et du Cochon, et très mal avec ceux nés sous le signe du Bœuf et du Serpent! Les goûts et les couleurs…?!

Vous ne le savez peut-être pas, mais vous êtes peut-être une chèvre? Pour être une chèvre, il faut être né une de ces année-là : (de 1907 à 2015) du 13/02/1907 au 01/02/1908 Chèvre de Feu, du 01/02/1919 au 19/02/1920 Chèvre de Terre, du 17/02/1931 au 05/02/1932 Chèvre de Métal, du 05/02/1943 au 24/01/1944 Chèvre d’Eau, du 24/01/1955 au 11/02/1956 Chèvre de Bois, du 09/02/1967 au 29/01/1968 Chèvre de Feu, du 28/01/1979 au 15/02/1980 Chèvre de Terre, du 15/02/1991 au 03/02/1992 Chèvre de Métal, du 01/02/2003 au 21/01/2004 Chèvre d’Eau et du 19/02/2015 au 07/02/2016 Chèvre de Bois.

Il y a des « chèvres » célèbres : Carla Bruni, Bruce Willis, Johnny Hallyday, Julia Roberts, Nicolas Hulot, Nicolas Sarkozy, Nicole Kidman…

Mais rassurez-vous, si vous n’êtes pas une chèvre ou un bouc, vous êtes quand même un animal astrologique!
Mais quel est votre signe dans l’astrologie chinoise?

Vous aurez la réponse dans le tableau qui se trouve à la fin de cet article!

 

Signes du zodiaque d'Asie
Signes du zodiaque d’Asie

Bon à savoir!

L’astrologie occidentale est basée sur le soleil, c’est-à-dire sur une astrologie mensuelle. L’astrologie chinoise, elle, se base sur un cycle lunaire donc à l’année (la seule ressemblance entre les douze signes du zodiaque occidentale est le fait qu’ils soient 12!). L’astrologie chinoise a comme référence 111 étoiles, dont certaines sont des planètes classiques, d’autres des points fictifs (?!) et d’autres sont liées à des légendes ou à des animaux célestes (pourquoi pas!). Chaque cycle lunaire s’établit sur une période de douze ans, elle associe un animal à chaque année de naissance. Un total donc de douze animaux forment la base de l’astrologie chinoise et, de par leurs caractéristiques propres, assurent la nature distincte de chacun d’eux. L’influence de chaque animal sur l’homme est donc capitale! Les 12 animaux sont dans l’ordre d’arrivée: Rat (ou Souris), Bœuf (ou Buffle), Tigre, Lapin (ou Lièvre ou Chat), Dragon, Serpent, Cheval, Chèvre (ou Bouc ou Mouton), Singe, Coq (ou Phénix), Chien, Cochon (ou Sanglier ou Porc).

Selon une légende populaire : Bouddha aurait, au moment de quitter le monde terrestre, convié tous les animaux à venir le rejoindre, mais seulement 12 prirent la décision de l’honorer de leur présence : le chien, le rat, le bœuf, le tigre, le dragon, le lapin, le serpent, le cheval, le mouton, le cochon, le singe et le coq. Honoré par la démarche de ces douze animaux, il leur fit une fabuleuse offrande: chacun d’entre eux se vit offrir une année lunaire à son effigie.

Yin et Yang
Yin et Yang

 

Chaque signe chinois est influencé par le Yin et le Yang. Complémentaires et unis, ils donnent à chacun d’entre nous une facette Yin ou Yang ancrée, mais jamais en opposition. Chaque signe astrologique chinois a donc son pendant Yin ou Yang.

Le Yin révèle notre partie féminine, l’inconscient, la nuit, le froid. Les signes associés sont le bœuf, le chat, le serpent, la chèvre, le coq et le cochon.
Le Yang révèle notre partie masculine, le conscient, le jour, le soleil. Les signes associés sont le rat, le tigre, le dragon, le cheval, le singe et le chien.

 

 

Dans la société chinoise et dans beaucoup de pays d’Asie, l’astrologie occupe encore aujourd’hui une place importante, régissant les faits et gestes. Plus qu’un simple horoscope, c’est souvent un mode de vie. Les Empereurs chinois avaient conscience de son pouvoir et ils avaient interdit sa pratique afin de ne pas dévoiler leurs faiblesses à de potentiels ennemis! De nos jours l’importance des fêtes du Nouvel An (basé sur l’astrologie) en témoigne: Losar au Tibet, Têt au Vietnam

Fête du Nouvel An en Chine
Fête du Nouvel An en Chine

En tout cas, que l’on croit ou pas dans l’astrologie, que l’on soit chèvre ou bouc, l’Asie est de toutes les façons fascinante dans ses coutumes et dans toutes ces formes de cultures.

Planète Découverte vous invite à aller explorer l’Asie : la Chine, le Tibet, le Vietnam, le Cambodge, la Birmanie, le Japon, la Corée du Sud, l’Indonésie, le Bhoutan, etc. à la rencontre de l’Orient!

« Croyez ce que vous-même aurez expérimenté et reconnu raisonnable, qui sera conforme à votre bien et à celui des autres. » Bouddha

Bon voyage avec nous!

Pierre

 

Pour connaitre votre signe dans l’horoscope asiatique:

Années chinoises

Début

Fin

Début

Fin

Élément

Signe

1900 jan. 311901 fév. 181960 jan. 281961 fév. 14金 Metal鼠 rat
1901 fév. 191902 fév. 071961 fév. 151962 fév. 04金 Metal牛 buffle
1902 fév. 081903 jan. 281962 fév. 051963 jan. 24水 Eau虎 tigre
1903 jan. 291904 fév. 151963 jan. 251964 fév. 12水 Eau兔 lièvre
1904 fév. 161905 fév. 031964 fév. 131965 fév. 01木 Bois龍 dragon
1905 fév. 041906 jan. 241965 fév. 021966 jan. 20木 Bois蛇 serpent
1906 jan. 251907 fév. 121966 jan. 211967 fév. 08火 Feu馬 cheval
1907 fév. 131908 fév. 011967 fév. 091968 jan. 29火 Feu羊 chèvre
1908 fév. 021909 jan. 211968 jan. 301969 fév. 16土 Terre猴 singe
1909 jan. 221910 fév. 091969 fév. 171970 fév. 05土 Terre鷄 coq
1910 fév. 101911 jan. 291970 fév. 061971 jan. 26金 Metal狗 chien
1911 jan. 301912 fév. 171971 jan. 271972 fév. 14金 Metal猪 porc
1912 fév. 181913 fév. 051972 fév. 151973 fév. 02水 Eau鼠 rat
1913 fév. 061914 jan. 251973 fév. 031974 jan. 22水 Eau牛 buffle
1914 jan. 261915 fév. 131974 jan. 231975 fév. 10木 Bois虎 tigre
1915 fév. 141916 fév. 021975 fév. 111976 jan. 30木 Bois兔 lièvre
1916 fév. 031917 jan. 221976 jan. 311977 fév. 17火 Feu龍 dragon
1917 jan. 231918 fév. 101977 fév. 181978 fév. 06火 Feu蛇 serpent
1918 fév. 111919 jan. 311978 fév. 071979 jan. 27土 Terre馬 cheval
1919 fév. 011920 fév. 191979 jan. 281980 fév. 15土 Terre羊 chèvre
1920 fév. 201921 fév. 071980 fév. 161981 fév. 04金 Metal猴 singe
1921 fév. 081922 jan. 271981 fév. 051982 jan. 24金 Metal鷄 coq
1922 jan. 281923 fév. 151982 jan. 251983 fév. 12水 Eau狗 chien
1923 fév. 161924 fév. 041983 fév. 131984 fév. 01水 Eau猪 porc
1924 fév. 051925 jan. 241984 fév. 021985 fév. 19木 Bois鼠 rat
1925 jan. 251926 fév. 121985 fév. 201986 fév. 08木 Bois牛 buffle
1926 fév. 131927 fév. 011986 fév. 091987 jan. 28火 Feu虎 tigre
1927 fév. 021928 jan. 221987 jan. 291988 fév. 04火 Feu兔 lièvre
1928 jan. 231929 fév. 091988 fév. 041989 fév. 05土 Terre龍 dragon
1929 fév. 101930 jan. 291989 fév. 061990 jan. 26土 Terre蛇 serpent
1930 jan. 301931 fév. 161990 jan. 271991 fév. 14金 Metal馬 cheval
1931 fév. 171932 fév. 051991 fév. 151992 fév. 03金 Metal羊 chèvre
1932 fév. 061933 jan. 251992 fév. 041993 jan. 22水 Eau猴 singe
1933 jan. 261934 fév. 131993 jan. 231994 fév. 09水 Eau鷄 coq
1934 fév. 141935 fév. 031994 fév. 101995 jan. 30木 Bois狗 chien
1935 fév. 041936 jan. 231995 jan. 311996 fév. 18木 Bois猪 porc
1936 jan. 241937 fév. 101996 fév. 191997 fév. 06火 Feu鼠 rat
1937 fév. 111938 jan. 301997 fév. 071998 jan. 27火 Feu牛 buffle
1938 jan. 311939 fév. 181998 jan. 281999 fév. 15土 Terre虎 tigre
1939 fév. 191940 fév. 071999 fév. 162000 fév. 04土 Terre兔 lièvre
1940 fév. 081941 jan. 262000 fév. 052001 jan. 23金 Metal龍 dragon
1941 jan. 271942 fév. 142001 jan. 242002 fév. 11金 Metal蛇 serpent
1942 fév. 151943 fév. 042002 fév. 122003 jan. 31水 Eau馬 cheval
1943 fév. 051944 jan. 242003 fév. 012004 jan. 21水 Eau羊 chèvre
1944 jan. 251945 fév. 122004 jan. 222005 fév. 8木 Bois猴 singe
1945 fév. 131946 fév. 012005 fév. 92006 jan. 28木 Bois鷄 coq
1946 fév. 021947 jan. 212006 jan. 292007 fév. 17火 Feu狗 chien
1947 jan. 221948 fév. 092007 fév. 182008 fév. 6火 Feu猪 porc
1948 fév. 101949 jan. 282008 fév. 72009 jan. 25土 Terre鼠 rat
1949 jan. 291950 fév. 162009 jan. 262010 fév. 13土 Terre牛 buffle
1950 fév. 171951 fév. 052010 fév. 142011 fév. 2金 Metal虎 tigre
1951 fév. 061952 jan. 262011 fév. 32012 jan. 22金 Metal兔 lièvre
1952 jan. 271953 fév. 132012 jan. 232013 fév. 09水 Eau龍 dragon
1953 fév. 141954 fév. 022013 fév. 102014 jan. 30水 Eau蛇 serpent
1954 fév. 031955 jan. 232014 jan. 312015 fév. 18木 Bois馬 cheval
1955 jan. 241956 fév. 112015 fév. 192016 fév. 7木 Bois羊 chèvre
1956 fév. 121957 jan. 302016 fév. 82017 jan. 27火 Feu猴 singe
1957 jan. 311958 fév. 172017 jan. 282018 Fév 15火 Feu鷄 coq
1958 fév. 181959 fév. 072018 fév. 162019 fév. 4土 Terre狗 chien
1959 fév. 081960 jan. 272019 fév. 52020 jan. 24土 Terre猪 porc