Lozère, terre de contraste.
Lozère, terre de contraste.
En hommage à la diversité de ses paysages admirables et étonnants.
Le département de la Lozère fait partie de la région Occitanie, il s’étend du Plateau Ardéchois à l’Aubrac et des Cévennes aux Gorges du Tarn. La Lozère pourrait ainsi être divisée en quatre régions toutes différentes les unes des autres.
– Au Nord, la Margeride : une région granitique et basaltique avec des paysages vallonnés, parsemés de fermes et d’immenses verts pâturages entourés de nombreuses forêts de pins sylvestres et de hêtres. On y découvre de jolis villages en granit et lauze édifiés autour de petites églises du XIIe ou XIIIe siècle. Elle se prolonge vers le « pays vert » qu’est l’Auvergne.
–Au Nord-Ouest, l’Aubrac : un haut plateau volcanique (où se mélangent la Lozère, l’Aveyron et un peu le Cantal) avec de grands espaces sauvages, des rivières et des lacs. L’Aubrac est connu pour ses belles vaches à la robe fauve et ses burons – maisonnettes de bergers à toits de lauze – où l’on peut déguster les spécialités culinaires à base de tome fraîche comme l’aligot ou la truffade.
-Au Sud-Est, les Cévennes que la Lozère partage avec les départements de l’Ardèche, du Gard et de l’Hérault : une chaîne montagneuse principalement granitique et schisteuse au pied du Mont Lozère. C’est une région très accidentée, rythmée par les nombreux cours d’eau qui vont pour la plupart se jeter dans le Rhône.
-Et au Sud-Ouest, les Grands Causses : de vastes plateaux arides ponctués de grottes et d’avens (des gouffres naturels). Ils sont partagés en deux par les grandioses Gorges du Tarn profondes de 400 à 600 m (territoire classé par l’UNESCO). La Méditerranée commence ici à se faire pressentir.
L’ancienne province du Gévaudan correspond approximativement au département de la Lozère actuelle. Elle fut le théâtre de nombreuses légendes dont la plus célèbre est bien sûr celle de « la bête du Gévaudan ». A l’époque, les gens pensèrent que c’était un animal fantastique venu d’un pays lointain, un loup-garou ou même plus récemment certains spéculèrent sur le fait que c’était un tueur en série qui sévissait !? La version selon laquelle la bête serait un gros loup semble plus plausible, même si des gens en doutent encore ! Ce que l’on sait, c’est que cette « bête » s’attaqua aux humains entre 1764 et 1767. Durant ces 3 années (selon les sources), elle aurait tué entre 88 à 124 jeunes filles et jeunes garçons …Plusieurs chasseurs s’attribuèrent la mort de l’animal sans qu’il y ait de preuve irréfutable. L’identité biologique de la bête reste toujours sujet à controverse et le mystère de la « bête du Gévaudan » subsiste !
Ces paysages ont attiré nombre d’artistes et écrivains. Comme le grand écrivain-voyageur écossais Robert Louis Stevenson. L’auteur de « L’Ile au trésor » et de « Docteur Jeckyll et M. Hyde » vint dans les Cévennes en septembre 1878. Il y entreprit une traversée en compagnie de l’ânesse Modestine qui portait ses bagages et il en tira un célèbre récit de voyage « Voyage avec un âne dans les Cévennes ».
Le cinéma a aussi été inspiré par cette région : « La Grande Vadrouille » de Gérard Oury, « 37°,2 le matin » de Jean-Jacques Beineix, « La belle verte » de Colline Serreau, « Mon oncle benjamin » d’Édouard Molinaro, « Justinien Trouvé ou le Bâtard de Dieu », de Christian Fetchner, « Le frère du guerrier » de Pierre Jolivet, « Lucy » de Luc Besson et bien d’autres encore ont été en entier ou en partie tourné en Lozère.
Historiquement les Camisards et leur révolte ont marqué la région. Les Camisards sont des paysans et des artisans Huguenots (protestants) dont la plupart travaillaient la laine comme cardeurs ou tisserands. La « guerre des Camisards » fut un soulèvement de ces paysans et artisans cévenols en réponse à la révocation de l’édit de Nantes en 1685 (l’édit de Nantes promulgué par Henri IV en 1598 accordait une certaine liberté de culte et des droits aux protestants). Grâce à leur courage, ces paysans vont tenir un temps tête (près de 26 ans) aux troupes de Louis XIV, pourtant considérées comme une des meilleures armées d’Europe. Cette lutte durera jusqu’en 1711 et marque encore les esprits des gens de cette région.
Sa population principalement rurale est de 76 400 habitants ce qui en fait le département le moins peuplé de France (avec une très faible densité de 14,8 hab./km2). Cet isolement a permis aux habitants de garder intacts leurs paysages et leurs traditions jusqu’à nos jours. La Lozère reste malgré tout aisément accessible de partout en France. Mende le chef-lieu ou Saint Chély d’Apcher sont à environ 3h de route de Toulouse et Lyon, à environ 2h de Clermont-Ferrand ou de Montpellier et à peine plus de 5h30 de Paris.
Sa situation géographique a permis à la Lozère de n’être pratiquement pas touchée par la Covid-19. Le journal « Le Dauphiné Libéré » titrait le 10 mai 2020 à ce sujet : « L’incroyable résistance de la Lozère face au Covid-19 ». Et donnait comme explication à cela (extrait) : « Outre la démographie, la densité de population dix fois moindre que celle de la France, c’est aussi l’organisation sanitaire ou la proverbiale culture lozérienne de prudence et de respect des lois qui expliquent que la Lozère soit la championne face à l’épidémie. Mais en ces hautes terres rurales, on reste vigilant… »
Voilà quelques bonnes raisons d’aller en Lozère, il y en a évidemment bien d’autres que vous découvrirez sur place. Laissez-vous guider par l’accompagnateur Planète Découverte spécialiste de la région à travers ce département plein de contraste qui sera vous étonner à plus d’un titre.
Pierre.