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Sur les traces de Gengis Khan.
Yourtes au Kirghizistan
Yourtes au Kirghizistan

Sur les traces de Gengis Khan.                                                                                  

Gengis Khan
Gengis Khan

Planète Découverte vous propose des voyages en Asie centrale dans les steppes de Mongolie au départ de Pékin jusqu’au mythique Lac Baïkal ou de Bichkek au Kirghizistan jusqu’à la Grande Muraille, sur la Route de la Soie

Aller à la découverte de l’Asie centrale et de ses paysages grandioses, c’est aussi aller à la rencontre de ses peuples toujours imprégnés de l’esprit nomade. Des peuples qui se revendiquent encore de la descendance du légendaire Gengis Khan !

L’histoire de Gengis Khan (ᠴᠢᠩᠭᠢᠰ ᠬᠠᠭᠠᠨ, littéralement « souverain universel ») est celle d’un nomade devenu empereur qui réussit à unifier les peuples de l’immense steppe mongole.

Il naquit dans la vallée de l’Onon au Nord de la Mongolie actuelle en 1162 (selon les sources mongoles) et mourut en 1227 en Chine pendant qu’il livrait bataille aux Tangut (un peuple d’origine tibétaine). À sa mort, son empire s’étend de la Mongolie à une grande partie de la Chine et de l’Asie Centrale. Ses successeurs continueront d’agrandir son empire des rives du Japon au Danube afin d’en faire le plus vaste empire de tous les temps.
Sa vie telle qu’on la connait aujourd’hui et un mélange de réalités et de légendes !

Le loup bleu de Yasuhi Inoue.
Le loup bleu de Yasuhi Inoue.

Selon « l’Histoire secrète des Mongols » (la première œuvre littéraire de la culture mongole), on lui attribue des ancêtres mythiques : Gengis Khan serait le descendant d’un loup bleu et d’une biche fauve.

Sur son enfance et sa vie avant qu’il devienne un personnage historique, on ne connait que peu de choses. On sait cependant qu’il est né dans une tribu de nomades non loin de l’actuelle capitale de la Mongolie Oulan-Bator. Il est issu d’une famille noble, son père Yesügei était le chef du clan des Qiyat de la tribu Bordjigin, sa mère Hö’elün, issue de la tribu Merkit. Il reçoit à sa naissance le nom de Temüjin, « le plus fin acier ». Il serait né en tenant un caillot de sang dans son poing ce qui, dans la tradition mongole, indique que l’enfant est destiné à devenir un grand guerrier ! À l’âge de neuf ans, il est fiancé à Börte, du puissant clan des Onggirats. Suivant la coutume, il part vivre avec sa belle-famille afin de gagner par son travail le prix de sa fiancée ! Il est encore enfant quand son père est empoissonné, il doit alors s’enfuir pour ne pas être capturé par les meurtriers de son père. Il va vivre caché et misérable jusqu’en 1181, année où il épouse sa promise ; ce qui lui permet de retrouver un statut social et le soutien du clan de sa belle-famille.

Yourtes !?
Sommet de la yourtes !

Comme le dit sa légende, il est un puissant guerrier, mais également un habile politicien, deux qualités qui vont lui permettre de réaliser son grand projet d’unification des tribus mongoles. À cette époque, les 40 tribus mongoles sont déchirées par des guerres internes et divisées face à leurs rivaux, Turcs et Tatars. Grâce à ses alliances, il va se faire nommer Khan « celui qui commande » par une assemblée politique et militaire de notables Mongols appelée Güriltaï. Fort de ce titre il va entreprendre une série de guerres et de conquêtes.

En 1202, celui qui s’appelle encore Temüjin est vainqueur des Tatars, ce qui lui permet de dominer la Mongolie. Et, en 1206, le Güriltaï le proclame « Empereur », en mongol Tchingis Khagan « Souverain océanique » ou « Souverain universel ». C’est à partir de cette date que Temüjin acquiert le titre de « Gengis Khan » !

Entre 1203 et 1215, Gengis Khan lance des campagnes victorieuses en Chine contre la dynastie Xia et la dynastie Jin. Il envahit la Mandchourie, mais reste bloqué deux années près de la Grande Muraille avant d’en sortir victorieux. Il prend Pékin en 1215, mais refuse mystérieusement d’entrer personnellement dans la ville !

Grande Muraille de Chine !
Grande Muraille de Chine !

Ces campagnes aboutissent à un accord de paix par lequel l’empereur vaincu se soumet aux Mongols et promet d’associer ses troupes à celles de Gengis Khan. Dans le même temps, diverses tribus se rallient à Gengis Khan comme les Ouïghours, dont l’alphabet inspirera celui des Mongols (alphabet encore en usage actuellement).

Samarcande !
Samarcande

Entre 1218 et 1221, l’empire mongol s’étend vers l’ouest de l’Asie Centrale jusqu’aux rives de l’Indus. Les hordes mongoles envahissent le royaume de Khwarezm, la Sogdiane et les villes historiques de Samarcande et Boukhara (actuellement Ouzbékistan, Tadjikistan et l’Afghanistan) puis l’Iran, où ils occupent les villes d’Ispahan et de Bagdad. C’est depuis l’Iran que Gengis Khan doit rentrer en Chine pour mater la révolte des Xia et des Jin, qui s’allient au peuple Tangut contre lui. Il va les vaincre et étendre son empire jusqu’au fleuve Jaune.

Gengis Khan meurt en 1227, les causes exactes de sa mort restent mystérieuses. Plusieurs hypothèses sont avancées, comme une banale chute de cheval lors d’une partie de chasse qui aurait terrassé le grand conquérant ou une blessure mortelle infligée par la veuve du souverain des Tanguts qu’il aurait forcé à devenir sa concubine !?

Karakorum !
Karakorum

Son corps est ramené en Mongolie. Afin que le lieu de sa dernière demeure reste secret, son escorte tue tous témoins du cortège ; escorte qui est ensuite à son tour exterminée. Ce lieu n’a d’ailleurs pas été encore découvert même si les archéologues pensent qu’il est probablement enterré dans les montagnes de Burkhan Khaldun. Son mausolée situé à Ordos n’est en fait qu’un cénotaphe, comportant quelques objets lui ayant appartenu. Selon le choix de Gengis, ce sera son troisième fils Ögödei qui va lui succéder et continuer son « œuvre » !!!

Comme héritage, outre son empire, il laisse un recueil de lois mongoles appelées Yassa (un code politique, juridique et moral teinté de traditions ancestrales). Il est aussi à l’origine de l’écriture mongole et il établit des lois en faveur des femmes, comme l’interdiction d’enlever des femmes…

En Occident le nom de Gengis Khan est souvent synonyme de terreur et de cruauté. Quand on voyage en Mongolie, on s’aperçoit qu’il y a une incompréhension des Mongoles sur notre perception de sa brutalité. Ils pensent que les documents historiques écrits par des non-Mongols sont injustement trop sévères envers leur héros, qu’ils exagèrent sa barbarie et ses massacres en minimisant son rôle positif.

La perception de Gengis Khan varie beaucoup selon les peuples et les pays. Les différents peuples Turkmènes (Kazakhs, Kirghiz) revendiquent son héritage. Plus étonnant, à l’arrivée au pouvoir du Parti communiste, la Chine a fait de Gengis Khan un héros national, dans le but de justifier la sinisation des Mongols de la province de Mongolie extérieure ! 

Cavaliers Kirghizes !
Cavaliers Kirghizes

En Mongolie, après le bannissement de son nom par le gouvernement communiste pro-soviétique qui craignait un regain de ferveur nationaliste, il est depuis les années 1990 redevenu le grand héros national. Il est à la fois le Père de la Nation, mais aussi le père des traditions (le mariage, l’écriture) et donc le protecteur et garant de l’identité Mongole. Les Mongols appellent souvent leur pays « la Mongolie de Gengis Khan », et Gengis Khan « le père des Mongols » ! Plusieurs lieux sont nommés en son honneur : de nombreuses rues, immeubles, parcs… le principal aéroport du pays à Oulan-Bator a été rebaptisé aéroport international Gengis Khan. Une immense statue le représentant a été érigée devant le parlement. On peut aussi voir son portrait sur des bouteilles de vodka ainsi que sur les billets de 500, 1 000, 5 000 et 10 000 tugriks.

 

Nous vous proposons d’aller vérifier tout cela sur place, de partir avec Planète Découverte sur les traces de Gengis Khan, de nous suivre en Mongolie, au Kirghizistan, en Chine.

Yourtes dans la steppe mongole!
Yourtes dans la steppe mongole!

Pour une découverte du fabuleux passé mongol de la Chine du Nord à la Sibérie orientale, de Pékin, l’ancienne Khanbalik dont Kubilai Khan (un des petits fils de Gengis Khan) fera sa capitale, à la légendaire cité de Karakorum fondée par Gengis Khan lui-même. Un voyage à travers les steppes mongoles et le désert de Gobi pour rejoindre la Taïga sibérienne qui entoure le fabuleux lac Baïkal.

Ou partir sur la route de la Soie pour effectuer un voyage fascinant du Kirghizistan (ou Kirghizstan) à la Chine ! Pour aller admirer des paysages à couper le souffle, rencontrer des groupes ethniques authentiques (Kirghizes, Ouigours, Tibétains, Huis…) découvrir de sites culturels aussi importants qu’impressionnants (Tash Rabat, les grottes bouddhiques de Mogao, l’armée enterrée à Xian, la Grande Muraille …).

Pierre

A la découverte de l’Ouzbékistan !
Samarkand !
Samarkand !

 

Découvrez un des plus beaux pays d’Asie Centrale, partez à la rencontre de bazars merveilleux, d’antiques citadelles du désert, de mosquées et mausolées aux polychromes éblouissants qui furent traversés par la fascinante Route de la Soie.

L’Ouzbékistan, au cœur de l’Asie Centrale, possède une culture captivante vieille de plus de deux millénaires.

Ce pays est doté d’un exceptionnel patrimoine artistique et architectural, avec des villes mythiques aux noms évocateurs comme Samarkand, Boukhara ou Khiva qui gardent le souvenir du passage de grands conquérants de l’Asie Centrale : Alexandre le Grand, Gengis Khan, Tamerlan…

Boukhara !
Boukhara !

Certains, comme Genghis Khan au XIIIe siècle, détruisirent tout, d’autres comme Tamerlan (Amir Temur) plus d’un siècle après en firent une Perle de l’Orient. Alexandre le Grand avant eux y apporta la culture grecque (IVe siècle av. J.-C.) alors qu’il menait campagne contre le roi des Perses Darius III. L’actuel Ouzbékistan se nomma Sogdiane, Bactriane, Transoxiane en fonction des peuples qui le conquirent. À la fin du XIXe siècle, le pays fut le théâtre du « Grand Jeu », la rivalité coloniale entre la Russie et le Royaume-Uni. Plus tard, aventuriers, explorateurs, brigands et archéologues se ruèrent en Asie centrale à la recherche de cités légendaires, de trésors fabuleux et de sites oubliés sous les sables des déserts.

Caravane sur la Route de la Soie.
Caravane sur la Route de la Soie.

 

Marco Polo, le plus célèbre de tous, passa plus au Sud vers l’Afghanistan, mais écrit tout de même au sujet de Samarkand : «Samarkand est une très noble et grandissime cité, où se trouvent de très beaux jardins et tous les fruits qu’homme puisse souhaiter». Marco Polo (1255- 1324), Le livre des merveilles (Tome I).

 

 

 

Ce pays, berceau d’une culture antique, est avant tout un carrefour :

-Carrefour culturel majeur au croisement des grandes voies de communication et de commerce où transitaient richesses, marchandises, hommes et bêtes de somme sur la mythique Route de la Soie de Xi’an (Chine) à Istanbul.

-Carrefour des modes de vie, entre les tribus nomades et quelques-unes des plus anciennes cités sédentaires du monde.

-Également carrefour des religions, à la croisée du Bouddhisme, du Christianisme et de l’Islam…

Itchan Kala à Khiva!
Itchan Kala à Khiva!

 

La richesse de ce pays c’est aussi sa diversité de peuples. En Ouzbékistan, en plus des d’Ouzbeks actuels, cohabitent différentes populations, on trouve des Russes, des Tadjiks, des Kazakhs, des Tatars…

Jeunes filles Ouzbek
Jeunes filles Ouzbeks

Les Ouzbeks tireraient leur nom d’Özbeg, un Khan mongol de la Horde d’Or qui vivait au XIVe siècle en Perse. Peuples d’Asie centrale, parlant une langue turque, ils vivent majoritairement en Ouzbékistan où ils représentent 75 % de la population, mais aussi en Afghanistan, au Kirghizistan, au Tadjikistan, au Turkménistan, au Kazakhstan, en Russie et dans la province chinoise du Xinjiang. Ce « melting pot » ethnique, qui se retrouve dans tous les pays d’Asie centrale, est le résultat à la fois de l’histoire mouvementée de la région et du tracé frontalier décidé par Staline dans les années 1920 et 1930 qui ne respectaient aucune réalité linguistique ou géographique.

Ouzbeks.
Ouzbeks.

Cette richesse culturelle s’explique en partie aussi par sa situation géographique. L’Ouzbékistan est situé entre l’immensité des steppes kazakhes, les déserts du Kyzyl Kum (« sable rouge ») qui couvrent les deux tiers du pays et se prolongent au sud avec le Kara Kum (« sable noir »), les montagnes du Pamir et du Tian Shan (monts Célestes), les fleuves Syr Daria au nord qui coulent depuis la vallée de Ferghana jusqu’à la mer d’Aral et l’Amou Daria au sud.

Déserts du Kyzyl Kum.
Déserts du Kyzyl Kum.

 

L’Ouzbékistan est toujours cet endroit fabuleux où partir sur les traces des grands voyageurs afin de découvrir ses monuments mythiques recouverts de faïences polychromes et ses paysages grandioses.

Minarets de Samarkand !
Minarets de Samarkand !

Un voyage indispensable et une expérience inoubliable pour tous voyageurs en quête d’étonnement!

 

Oq yo’l (Bon voyage) !

Pierre