L’Equateur, placé entre la Colombie et le Pérou, sur le continent américain est un petit pays grand comme la moitié de la France, s’étendant du Pacifique à l’Amazonie en enjambant la cordillère des Andes, ici appelée Sierra. Aujourd’hui, sa superficie n’est plus que de 283 560 km², Galápagos comprises, ce qui en fait l’un des plus petits États d’Amérique du Sud.
Malgré sa taille modeste, l’Equateur est un pays très riche d’un point de vue géographique. En effet, on y trouve à la fois des paysages de hautes montagnes aux neiges éternelles, formées par la cordillère des Andes (ou Sierra), mais également de la forêt tropicale humide au Nord et une savane presque désertique par endroits. C’est un pays avec une côte magnifique où alternent mangroves et plages de sable, une montagne cocotte-minute avec une douzaine de hauts volcans importants et bien évidemment l’Amazonie.
Du fait de cette grande diversité géographique, il va sans dire que ce pays est un véritable sanctuaire de la biodiversité, abritant un grand nombre d’espèces animales ou végétales, le plus souvent endémiques.
Le développement économique en Équateur s’est profilé à travers une succession de « booms », comme chez ses voisins de différents produits : le cacao d’abord au début du XXème siècle, le panama de 1920 à 1940, puis la banane entre les années 1940 et 1950, ou encore le pétrole dès 1970 et enfin la crevette à partir de 1990.
Ces derniers secteurs continuent de jouer un rôle majeur aujourd’hui : même si l’agriculture ne produit que 6 % du PIB national. L’Équateur est néanmoins aujourd’hui le premier producteur mondial de bananes et de crevettes d’élevage. A cela s’ajoute l’essor de la vente de fleurs et de poisson en boîte, et les secteurs traditionnels de l’agriculture (café), du bois et des textiles.
L’industrie représente près de 35 % du PIB. Si la production, concentrée essentiellement à Guayaquil (bois, chimie) et Quito (textile et métallurgie), reste embryonnaire, c’est évidemment le pétrole qui est la véritable manne nationale, représentant les 2/5 des revenus de l’État et plus de 50 % des exportations.
Actuellement, le tourisme joue également un rôle majeur dans l’économie du pays, puisqu’il est la troisième, voire quasiment la deuxième activité génératrice de devises pour l’économie équatorienne et rapporte chaque année plus de 300 millions d’euros.
Il n’est pas vain de mentionner que l’Equateur a subi une grave crise économique en 1999 débouchant sur une dévaluation de 200 % du sucre et la faillite d’une grande partie du système bancaire. Les importations ont chuté de moitié, et près d’un demi-million d’Équatoriens sont partis pour l’étranger... La rente que le pays reçoit de ses émigrés représente encore aujourd’hui 6 % du PIB.
La dollarisation en 2001 a redonné au pays une certaine stabilité, mais a fait chuter sa compétitivité, renchéri le coût de la vie et nettement appauvri la classe moyenne. Reste que, en termes économiques, les années suivantes ont été marquées par un fort essor du PIB, culminant en 2008 avec un taux de croissance de 6,4 %.
Parallèlement, depuis l’élection de Rafael Correa en 2006, l’économie équatorienne connaît de nombreux bouleversements, avec un système plus social et solidaire, prévu par sa constitution. L’Equateur devient alors le premier pays à avoir ratifié le nouveau mécanisme relatif aux droits sociaux et économiques mis en place par l’ONU.
Sur le plan culturel, si les Indiens de la Sierra ont largement conservé leurs coutumes andines, les gens de la côte semblent plus proches des mœurs caribéennes. Parallèlement, en Amazonie, les tribus luttent pour leur survie, car elles sont bien souvent menacées par l’industrie pétrolière et le déboisement. Quant aux citadins de l’Équateur, métis pour la plupart, il y a belle lurette qu’ils ont adopté un mode de vie occidental.
Comme partout, ou presque, en Amérique du Sud, l’Église continue de jouer un grand rôle et les coups d’État militaires se sont succédé dans ce pays. Sur le papier, les Équatoriens sont catholiques et fiers de l’être, mais si l’on regarde de plus près bon nombres de vieilles croyances resurgissent, par exemple dans certains villages où il est toujours coutume de faire appel au « yachac », soit un guérisseur plutôt qu’au médecin. La tradition voir même la superstition, continue de régir la vie de tous les jours. Lorsque l’on passe un col, il faut jeter sa pierre blanche sur le petit tas déjà accumulé. On honore ainsi les esprits qui résident dans les lieux élevés et les esprits familiers. Le jour des Morts, on sert des repas aux défunts. De la même manière, les constructions s’élèvent toujours au-dessus d’un fœtus de lama, tandis qu’une croix protège la maison...
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